Publié dans Société

Affaire Ntsoa VHF - Sa famille se dit menacée

Publié le vendredi, 18 novembre 2022


Le sort des 5 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le meurtre d’Andriantiana Rabemanantsoa, dit Ntsoa (33 ans), cet ex-chanteur de VHF, groupe évangélique de la place, a été ficelé, on le sait. C’est donc seulement après leur incarcération provisoire, jeudi dernier, que les proches de la victime sont finalement sortis du silence. Hier, la famille, par le truchement du frère aîné de Ntsoa, n’a donc pas caché sa vive inquiétude, malgré la récente décision de la Justice concernant les suspects. « Oui, cette menace existe, et elle nous vise, nous autres proches de Ntsoa. En cause, les autorités recherchent encore d’autres suspects dans l’affaire », déclare en substance Herilala, l’aîné du défunt Ntsoa.
Interrogé donc sur ce que pense faire la famille, notre interlocuteur n’hésite pas à exposer son intention de porter plainte contre X. « Puisque ces individus étaient capables de telles atrocités, nous devons donc prendre des précautions pour préserver notre existence », a-t-il ajouté alors. En-dehors du projet de la famille pour intenter donc une plainte pour menace, Herilala a saisi l’occasion pour parler au nom de celle-ci pour sa reconnaissance envers tous ceux qui ont aidé à trouver la vérité sur cet assassinat. « Nous sommes reconnaissants envers tout le monde dont le tribunal. Il était très important pour nous de trouver la lumière sur ce drame. Même reconnaissance envers le groupe VHF pour tous les éléments de l’information, de même envers l’association des groupes de chants évangéliques de Madagascar, notamment aussi les mass media. Enfin, force est de ne pas mettre sous silence l’aide non négligeable du poste de Gendarmerie de Talatavolonondry », confie-t-il.
De son côté, l’avocat de la famille a expliqué l’aspect technique de la récente décision de la Justice : « Puisqu’il s’agissait d’un crime, il a fallu donc que l’affaire passe en instruction », assure Me Lala Rajaonarivelo. Pour lui, il faut tenir surtout compte du secret de l’instruction. Ce qui empêche encore de dévoiler d’autres éléments de l’information. « Des personnes ont été par exemple placées sous contrôle judiciaire. Mais nous ne pouvons pas révéler qui sont-elles, du moins pour le moment », continue l’avocat. Toujours est-il que, pour ce dernier, l’on dispose maintenant d’une piste surtout après que l’un des suspects récemment déférés au Parquet, a fait l’aveu. Et notre interlocuteur de préciser que, ni les plaignants, ni la défense n’ont le droit d’exiger à la Justice qui va-t-on mettre en prison, et qui ne doit pas l’être. « Notre mission est de réunir toutes les preuves encore nécessaires afin que la Justice puisse accélérer l’enquête. De toute façon, T., de la suite de celle-ci, dépendra de la teneur de l’aveu de ce suspect qui a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy », conclut-il. Puisqu’il ne faut pas écouter l’unique son de cloche, la défense des accusés vont sûrement aussi faire une déclaration.
Franck R.

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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