Publié dans Société

Personnes handicapées - Inclusion totale comme objectif

Publié le mardi, 29 novembre 2022

Les personnes handicapées sont encore dans la catégorie des personnes qui ne bénéficient pas de leur plein droit à Madagascar. En effet, il est observé au quotidien que les enfants handicapés sont encore les cibles de discrimination de la part de leurs amis à l’école. Par ailleurs, beaucoup de personnes handicapées peinent à monter dans les transports en commun ou se voient tout simplement le refus d’accès dans un taxi-be, sous prétexte qu’elles retardent le départ du véhicule.

Ainsi, force est de constater que la situation des personnes en situation de handicap est encore loin d’être au beau fixe. Les enfants nécessitant des attentions particulières et un cursus scolaire spécial, en particulier les autistes, ont encore des difficultés dans leur parcours scolaire. Néanmoins, quelques associations œuvrent dans leur prise en charge, mais leur nombre est encore insuffisant.

« Le montant des écolages dans les établissements spécialisés coûte encore trop cher. De plus, ils ne sont pas encore très nombreux. Avant, nous avions envoyés notre fils dans une école normale comme les autres enfants. Cependant, au fur et à mesure qu’il grandissait, les professeurs n’arrivaient plus à le gérer. Actuellement, il étudie à la maison et c’est sa mère qui s’occupe de son éducation », selon le père d’un enfant autiste âgé de 7 ans. Il a ajouté : « Notre garçon a été assez chanceux quand il était à l’école car ses camarades ne se moquaient pas de lui, contrairement à d’autres enfants ayant le même cas que lui ». Dans le cadre de la protection de ces personnes vulnérables, les lois existent, les textes et autres accords ont été ratifiés, mais leur application peine encore à être effective.

C’est dans le rappel de l’utilisation de ces textes que l’ONG Humanité et Inclusion a tenu à interpeller les autorités compétentes lors de la Journée mondiale de l’éducation inclusive, célébrée hier à Mahamasina. « Malgré l’existence des instruments juridiques, la jouissance des droits et l’égalité de traitement des citoyens malagasy sont loin d’être effectives, ce qui explique l’existence de catégories de gens classés comme vulnérables », a affirmé cet ONG.

Du côté de l’éducation, l’ONG Humanité et Inclusion suggère aux trois ministères de tutelle, à savoir le ministère de l’Education nationale (MEN), celui de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (METFP) ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) de renforcer les sensibilisations sur une totale inclusion des élèves handicapés. Il préconise ainsi à ces trois départements de pérenniser les ressources disponibles en éducation inclusive et les structures déjà mises en place. En plus, les efforts dans la régularisation des établissements et des enseignants déjà formés pour l’apprentissage des élèves à besoins spécifiques devraient également continuer.

Actuellement, la sensibilisation et la prise de mesures seront essentielles si les concepts « fihavanana » et de « voin-kava mahatratra » n’arrivent plus à retrouver leur juste valeur.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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