Du coup, tous ces passagers ainsi que les huit membres de l’équipage du Shanny ont été rapatriés à Mahajanga, vendredi dernier. C’est dans un port de la cité des fleurs que le cargo a levé l’ancre, le 6 février dernier. Pourtant, à la date indiquée, les contrôleurs maritimes de Mahajanga, lors d’une vérification, n’y ont trouvé que seulement les huit membres de l’équipage à bord du petit navire à marchandises.
C’est justement pour tenter de savoir à quel point de la côte ou bien de la zone maritime majungaise le cargo aurait-il pu faire embarquer ou récupérer ces passagers clandestins. Actuellement, l’enquête mixte impliquant à la fois la Gendarmerie et la Police à Mahajanga tente d’apporter un éclairage sur toute cette zone d’ombre. « Seule l’enquête actuellement en cours permettra d’apporter quelques éléments de réponse à la question de savoir comment et pourquoi ces passagers clandestins aient-ils pu rejoindre le cargo Shanny, ou vice versa », s’est contenté d’affirmer une source auprès du groupement de gendarmerie de Boeny sur ce point. En attendant, les passagers du cargo devraient être encore soumis à un interrogatoire dans les locaux de la Police sis à Mangarivotra, Mahajanga.
D’après une source d’information locale, ce n’est pas la première fois que Mahajanga a été confronté à un cas de tentative chez certaines personnes, habitant cette ville ou non, de partir en frêle embarcation pour regagner clandestinement les Comores. Au cours de ces deux dernières années, on a enregistré plus de cinq cas, selon l’information. « C’était durant les périodes de confinement pour cause de Covid-19 que l’on a enregistré le plus grand nombre de cas, du moins au départ de Mahajanga. Et les voyages s’effectuaient dans les deux sens, et non pas uniquement à partir de la Grande île. En cause, de nombreux Comoriens ont voulu retourner dans leur pays, à l’époque. De leur côté, de nombreux ouvriers malagasy œuvrant dans le bâtiment ont voulu aussi rentrer à Madagascar », rapporte notre source locale. Le problème était tellement préoccupant que les autorités des deux pays s’étaient personnellement mobilisées pour chercher une solution.
F.R.