« Les W-C publics sont primordiaux pour arrêter la défécation à l'air libre. Si l'on constate souvent la mentalité de certaines personnes, laquelle consiste au refus du changement de comportement, l'inexistence même du "petit bâtiment" dans de nombreux quartiers ne favorise non plus ce changement. Par exemple du côté de l'axe principal Besarety-Antanimena, combien y a-t-il de W-C ? Il n'y en a aucun. Il faut rejoindre Andravoahangy ou Behoririka pour se soulager », constate un usager de cet axe.
Selon le ministère de la Santé publique, seulement 21 % de la population malagasy ont accès à une infrastructure concernant l'hygiène, 30 % ont accès à l'eau potable et 38 % à l'assainissement. La lutte contre la défécation à l'air libre doit être une priorité absolue pour que les actions de santé y afférentes soient effectives
à 100 %. Il a été évoqué qu'un gramme (1g) de matière fécale contient environ 10.000.000 d'infections, 1.000.000 de germes nuisibles et 1.000 vers et parasites.
Sans l'éradication de cette mauvaise pratique et un suivi strict des 5 règles d'hygiène, il est difficile d'avoir des résultats optimums dans la lutte contre les maladies qui en découlent. Une sensibilisation axée sur la dangerosité de la défécation à l'air libre a été réitérée pendant la première campagne de vaccination FAV Polio 2023 qui a été clôturée hier.
Nikki Razaf