Publié dans Société

Traite de personnes à Maurice - 2 Ghanéens et 1 Malagasy jetés à Tsiafahy

Publié le jeudi, 22 février 2024

Le 10 février dernier, les fins limiers du Service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les fraudes documentaires (SCESLCFD) Anosy ont arrêté 3 suspects aux 67ha. Il s'agit de deux Ghanéens de 37 et 38 ans et un Malagasy de 33 ans pour traite de personnes et faux recrutement de travailleuses malagasy à l'île Maurice. Traduits devant le Parquet, les trois suspects ont été par la suite placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy, le 14 février dernier.

Mais revoyons maintenant la genèse de l'affaire. Tout a démarré le 5 février dernier lorsque deux plaintes de victimes ont atterri dans ce service de Police à propos de cette affaire.

D'après les éléments de l'enquête, les suspects ghanéens possèdent des agences et dont le siège est à Tsiazotafo. Ils prétendaient pouvoir recruter sur place en vue d'embaucher des Malagasy dans des postes à l'étranger. 

C'était dans ces circonstances que deux jeunes femmes de 28 et 30 ans du pays ont appris et furent séduites par l'offre, et elles étaient venues s'informer auprès du siège de l'entreprise des Ghanéens à Tsiazotafo.

D'ailleurs, ces derniers ont informé les jeunes femmes qu'ils pouvaient leur trouver le poste de caissières au sein d'une grande société commerciale à Maurice. Pour mieux tromper les filles, ils les ont persuadées des excellentes conditions de travail. Cependant, ils leur ont demandé 4 millions d’ariary chacune, et ce, pour les formalités nécessaires supposées, mais aussi à titre de frais pour rejoindre l'île sœur.

Aussi vers début janvier dernier, l'un des Ghanéens a emmené l'une des victimes jusqu'à l'île Maurice. Or, au lieu d'un poste de caissière comme convenu au début du contrat, il a engagé la jeune Malagasy comme plongeur et femme de chambre dans un hôtel mauricien.

Après 9 jours à peine de service dans l'hôtel, la jeune femme malagasy a demandé de démissionner. Elle n'a été donc pas payée. Elle a voulu rentrer au pays. Le Ghanéen lui a donné un somnifère et a abusé de la victime.

Grâce toutefois à un coup de main de la diaspora établie à Maurice, la victime a pu finalement rentrer au pays. 

En apprenant le sort qui a été réservé à cette dernière, l'autre jeune femme malagasy, celle qui était restée encore au pays, a désisté. De plus, elle a exigé pour qu'on lui rembourse ses 4 millions mais elle n'a reçu que la moitié.

Sitôt après que les deux victimes aient fini de déposer leur plainte, la Police a démarré une enquête. Ses investigations l'ont conduite sur les pistes des deux Ghanéens et de leur présumé complice malagasy.

La poursuite de l'enquête a permis de savoir que ces Ghanéens seraient spécialistes du recrutement illicite et surtout aussi de traite de personnes.

Et qu'auparavant, ils ont déjà envoyé, toujours avec une tromperie analogue, trois autres Ghanéens et cinq Malagasy à l'île Maurice.

A l'époque, les victimes qui ont été dupées ainsi, n'ont su qu'une fois arrivées dans l'île sœur, qu'on les a engagées comme femmes de ménage ou manutentionnaires dans le secteur du bâtiment.

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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