Publié dans Société

Abus de confiance - Une centaine d’employés en détresse !

Publié le dimanche, 28 juillet 2024
Désespérée, la première responsable au sein de la société lance un appel à l’aide aux autorités compétentes Désespérée, la première responsable au sein de la société lance un appel à l’aide aux autorités compétentes

« L’on nous a mené en bateau, arnaqué et abusé de notre confiance ». Vololonirina Nicole Rahantasoa, première responsable au sein de la société NAMB Construction, s’est exprimée ainsi. Par conséquent, une centaine d’employés de cette société est actuellement en détresse et ce depuis l’année dernière. En fait, ladite société s’est associée depuis 2019 à une entreprise internationale œuvrant dans la construction, l’énergie renouvelable et la télécommunication. Elle assurait le transport et l’approvisionnement en matériaux de construction dans plusieurs chantiers, notamment dans les Régions et zones éloignées. « Tout s’est bien passé jusqu’à ce que l’entreprise ouvre en 2022 un département. Le responsable de ce dernier nous a d’abord réclamé une somme conséquente, avant de nous persécuter. Par exemple, il nous a exigé un contrat de travail pour les personnels alors que ces derniers effectuent 6 semaines de prestation. Or, le Code de travail malagasy souligne que le contrat de prestation s’applique pour les employés travaillant moins de 3 mois. Nous lui en avons parlé et il a avancé que la loi en vigueur à Madagascar ne s’applique pas aux entreprises internationales », relate notre source.
Après l’échec de ces tentatives illégales, un chef de chantier de NAMB Construction a été déferré en 2023 au Parquet pour vol et détournement, où il a désigné le commanditaire de l’acte qui n’était autre que le responsable du département de l’autre entreprise. L’enquête y afférente a été suspendue depuis janvier jusqu’à maintenant, et le dossier semble être classé. « Nous avons envoyé des e-mails à d’autres responsables et au final, l’entreprise nous a tout simplement remplacés par d’autres sous-traitants dans les 6 chantiers sous contrat à Mananara-Nord, Manambato, Amoron’i Mania, etc. Ceci sans résiliation de nos contrats ni passation de marchés. Le pire, c’est qu’ils continuent à utiliser les matériaux de construction que nous avons fournis et transportés depuis Antananarivo, avec nos investissements s’élevant jusqu’à plusieurs milliards d’ariary. Ces derniers temps, nous n’avons même plus accès aux chantiers alors que des équipements et biens de nos employés y sont encore », pleure notre interlocutrice.
Face à cet abus de confiance et détournement, la société a déposé une plainte auprès de la Gendarmerie et a lancé les procédures pénales. L’entreprise internationale a accepté de payer une partie des investissements, soit 150 millions d’ariary, mais celle-ci a finalement avoué « vouloir utiliser cette somme pour l’affaire au Tribunal ». « Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Ils vont utiliser notre investissement, ce qu’ils nous doivent, contre nous. Je suis arnaquée et ruinée, au point que je n’ai plus un sou même pour me payer un avocat alors que l’audience aura lieu mardi prochain », larmoie la gérante de la société. Elle lance ainsi un appel aux autorités compétentes, dont le Président de la République, la ministre de la Justice ou encore le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) à étudier de près cette affaire, et ce, au détriment des jeunes entrepreneurs malagasy. Affaire à suivre !
L.R. 


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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