Donc, il faut que vous accélérer et terminer au plus vite vos marchandages sinon ces bandits vont nous tuer et vous ne retrouverez même pas nos cadavres", enrage l'un des otages, à l'endroit de son père, complètement bouleversé et psychologiquement tourmenté. Traumatisé par l'expérience de cette torture diabolique et surtout la crainte des victimes de se faire assassiner en cas de réticence de leurs familles pour payer la rançon, l’a poussé à les secouer : "N'agissez pas par sentiment mais payer dès demain même", a hurlé l'un des otages.
Le nombre de suspects arrêtés dans le cadre de l'enquête sur ces atrocités, a été revu à la hausse, soit 28 personnes jusque-là. Ces dernières seraient trempées, depuis le début de cette année, dans les autres cas d'enlèvement enregistrés, mais aussi ceux survenus dernièrement à Marotsipohy.
Rappelons à cet effet que dans l'ensemble des impliqués, une bonne partie d'entre eux, c'est-à-dire ceux qui sont concernés directement dans l'exécution lâche des 5 otages - ces collecteurs de produits à Marotsipoy - sont tous maintenant sous les verrous dont 16 à Tsiafahy et une autre, une femme à Antanimora. Et que les arrestations se poursuivent. Ce qui veut dire que l'on s'attend encore à la venue d'autres suspects dans la Capitale pour qu'ils soient interrogés à la Gendarmerie. "Tous les suspects se trouvant actuellement dans le filet ont été dénoncés par les villageois, et ce, dans l'ensemble des Districts d'Ankazobe et d'Anjozorobe", explique le colonel Tahiana Ravelomanana, de la section de recherche criminelle de la Gendarmerie à Fiadanana.
Franck R.