Publié dans Société

Kidnapping à Anjozorobe - Les victimes torturées

Publié le mercredi, 18 septembre 2024

Il a fallu attendre tout ce laps de temps pour lever un coin du voile sur le traitement que leurs ravisseurs ont infligé aux 5 otages. Et que les premiers ont finalement exécuté à Marotsipoy, Anjozorobe, il y a deux semaines de cela.
Des inconnus ont réussi à capter les conversations téléphoniques des otages avec leurs proches. Des bribes de conversation recueillies entre les deux parties, ont alors permis de savoir que les victimes ont été torturées : "Tous les matins, nos géôliers nous font jeter dans l'eau si glaciale d'une rivière au point que nous tombons tous malades aujourd'hui.

Donc, il faut que vous accélérer et terminer au plus vite vos marchandages sinon ces bandits vont nous tuer et vous ne retrouverez même pas nos cadavres", enrage l'un des otages, à l'endroit de son père, complètement bouleversé et psychologiquement tourmenté. Traumatisé par l'expérience de cette torture diabolique et surtout la crainte des victimes de se faire assassiner en cas de réticence de leurs familles pour payer la rançon, l’a poussé à les secouer : "N'agissez pas par sentiment mais payer dès demain même", a hurlé l'un des otages.
Le nombre de suspects arrêtés dans le cadre de l'enquête sur ces atrocités, a été revu à la hausse, soit 28 personnes jusque-là. Ces dernières seraient trempées, depuis le début de cette année, dans les autres cas d'enlèvement enregistrés, mais aussi ceux survenus dernièrement à Marotsipohy.
Rappelons à cet effet que dans l'ensemble des impliqués, une bonne partie d'entre eux, c'est-à-dire ceux qui sont concernés directement dans l'exécution lâche des 5  otages - ces collecteurs de produits à Marotsipoy - sont tous maintenant sous les verrous dont 16 à Tsiafahy et une autre, une femme à Antanimora. Et que les arrestations se poursuivent. Ce qui veut dire que l'on s'attend encore à la venue d'autres suspects dans la Capitale pour qu'ils soient interrogés à la Gendarmerie. "Tous les suspects se trouvant actuellement dans le filet ont été dénoncés par les villageois, et ce, dans l'ensemble des Districts d'Ankazobe et d'Anjozorobe", explique le colonel Tahiana Ravelomanana, de la section de recherche criminelle de la Gendarmerie à Fiadanana.
Franck R.

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Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

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