Publié dans Société

Crise énergétique - 90 % des malagasy dépendants du bois pour cuisiner

Publié le vendredi, 04 octobre 2024



A Madagascar, l’accès à l’électricité reste un défi majeur. Actuellement, seulement 35,5 % de la population en bénéficie, avec un écart significatif entre les zones rurales (15,1 %) et les zones urbaines (60 %), selon les données de 2022. Toutefois, une situation encore plus préoccupante concerne l'accès à des sources d'énergie de cuisson propre. D'après le Dr Edouard Christophe, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), hier à Ivato, lors du lancement des travaux d'élaboration de la politique nationale pour la cuisson propre à Madagascar, « 90 % des Malagasy dépendent encore du bois pour cuisiner », une pratique qui nuit non seulement à l’environnement, mais également à la santé publique. L'utilisation du bois comme combustible a des répercussions graves sur les écosystèmes et la santé humaine.
La déforestation avance à un rythme alarmant, avec plus de 90.000 hectares de forêts qui disparaissent chaque année. Par ailleurs, la pollution intérieure liée à la cuisson au bois cause chaque année plus de 26.000 décès, touchant particulièrement les enfants âgés de moins de cinq ans. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2023, 22 % des décès à Madagascar étaient dus à la pollution de l’air intérieur. Conscient de cette situation alarmante, le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Jean Baptiste Olivier, a souligné la nécessité de favoriser une transition énergétique axée sur les énergies renouvelables comme le solaire et le biogaz, tout en introduisant des combustibles alternatifs, en particulier le bioéthanol. En collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, le Gouvernement se concentre sur des solutions  pour réduire l’utilisation des combustibles solides. Un comité ad hoc, dirigé par le secrétaire général du ministère de l’Energie, Thierry Andriantsoa, a été mis en place pour piloter cette transition vers une cuisson propre, ouvrant la voie à une amélioration des conditions de vie, tout en protégeant les forêts et la santé de la population.
Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff