Le potentiel hydroélectrique de la Grande île est encore largement sous exploité selon la Banque africaine de développement dans sa note de diagnostic pays publiée récemment. Selon ce document, la situation actuelle du secteur énergie est caractérisée par un taux global d’accès à l’électricité de 22% avec une puissance totale installée à environ 900MW et composée en grande partie de parc thermique malgré le potentiel hydroélectrique sous exploité. Selon les études de la BAD, le principal défi serait d’améliorer l’accès à une électricité fiable et à un coût abordable. Cependant, pour y arriver, il est primordial de passer par le difficile redressement de la JIRAMA. Pour ce faire, la BAD suggère de continuer à soutenir le développement des grands projets structurants dans le secteur tout en accompagnant les réformes pour l’amélioration de la gouvernance du secteur. « Le pays devrait accélérer la conclusion des contrats de projet de centrales hydroélectriques déjà arrivés à maturité à l’instar de Volobe et de Sahofika, afin d’optimiser les outils de production et de transport d’électricité. Les pouvoirs publics devraient élaborer un plan directeur national de développement des réseaux de transport en premier lieu», explique la Banque africaine dans sa note. Le Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar (PRIRTEM) ou encore le Projet d’amélioration de la gouvernance et des opérations dans le secteur de l’énergie (PAGOSE) sont déjà actés en ce sens. Pourtant les questionnements continuent de fuser dans ce secteur par rapport à l’opérationnalisation de ces grands barrages hydroélectriques. Rien que pour « Sahofika », l’aménagement hydroélectrique situé sur le fleuve Onive à 130km au sud-est de la Capitale au niveau d’Antanifotsy, produira jusqu’à 1650 GWH par an et disposera d’une capacité installée de 200MW, livrés sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Une des productions les plus importantes du pays car à elle seule, elle peut subvenir aux besoins de la JIRAMA et pourra approvisionner 8 millions de personnes. Le projet a fait l’objet d’un appel d’offres international en 2016, le consortium NEHO (Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive a obtenu son permis environnemental en mars 2020. L’État est entre autres soutenu par le Fonds africain pour le développement (FAD), le guichet à taux concessionnel de la BAD à hauteur de 4 millions d’euros dans le projet. La centrale est prévue être opérationnelle en 2024 mais jusqu’ici, le contrat de concession n’a pas encore été approuvé, tout comme le projet d’aménagement de Volobe qui pourrait assurer à elle seule 40% de la production actuelle du pays.
Hary Rakoto
De bon augure. Depuis le mois de mars 2020, l’industrie du textile à Madagascar était au plus mal à cause de la pandémie de coronavirus. « La production a considérablement diminué, approximativement de 20 à 50% selon l’entreprise et sa filière», d’après Hery Lanto Rakotoarisoa. Toutefois, cette situation tend à se renverser. « Le redémarrage économique à l’échelle mondiale commence à se faire ressentir. La consommation a ainsi repris avec ce redémarrage économique, principalement dans les pays comme les Etats-Unis ou encore ceux de l’Europe. Aujourd’hui, les consommateurs ne se limitent plus aux produits essentiels. Les commerces, notamment dans le domaine de l’habillement, ont aussi rouvert. Un bon présage pour nous, mais surtout pour nos zones franches opérant dans le domaine du textile. Les exportations commencent ainsi à augmenter au fur et à mesure des commandes » soutient Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar, hier, en marge de la signature d’une convention de partenariat avec l’agence Première Ligne à Ambohijatovo. Les commandes reprennent alors pour ces industries. « Et cela aura de forts impacts sur la relance économique de Madagascar », rajoute ce responsable. Le textile et l’habillement contribuent effectivement à hauteur de 19,35% au PIB (Produit intérieur brut) du pays. Ce secteur espère ainsi retrouver son dynamisme du passé. En 2019, d’après les statistiques publiées par la Banque centrale de Madagascar, les exportations de produits textiles ont atteint 522 millions de dollars, avec une hausse de 13 millions de dollars en comparaison à 2018.
Rappelons que le savoir-faire des couturières malagasy est particulièrement apprécié par les grandes maisons de haute couture, du monde entier à l’instar de Dior, de Chanel ou encore d’Hermès. « Madagascar est aujourd’hui un véritable eldorado pour les plus grandes marques. Les «doigts de fée» des grandes maisons de luxe se retrouvent désormais dans le pays. Dotés d’une habileté artistique quasi innée, les talentueux artisans impressionnent le monde entier. Ils sont également rapides et faciles à former à toute nouvelle manipulation », détaille l’Economic Development Board of Madagascar, en charge de la promotion des investissements à Madagascar. L’île rouge mise alors sur la promotion de ce savoir-faire pour attirer plus de clients pour l’industrie du textile et de l’habillement.
Rova Randria
C’est officiel, la cargaison de l’AstraZeneca destinée à la deuxième dose du vaccin anti-Covid-19 va arriver ce dimanche à 4 h du matin. Suite à une demande d’information auprès du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), organisme en charge du déploiement mondial de vaccins contre la Covid-19 dans le cadre de Covax notamment le transport et la logistique, Michel Saint-Lot, représentant de l’UNICEF à Madagascar a confirmé que les 200 000 doses d’AstraZeneca, dons du Gouvernement français, devraient arriver ce 15 août à l’aéroport international d’Ivato. A en croire ses explications, ledit vaccin a été déjà disponible bien longtemps mais son expédition a demandé d’importante organisation. « Par rapport à la livraison des vaccins, il faut identifier le vol, le cargo, la date. Or, avec la Covid-19, les vols sont perturbés. Et nous n’allons pas non plus payer un seul avion-cargo pour ne ramener que les 200 000 doses à Madagascar. Il faut penser à un approvisionnement en vaccins de tous les pays participants en un seul voyage », a avancé Michel Saint-Lot.
Si lors de la première dose, Madagascar n’a disposé que 5 semaines avant la date de péremption, avec ces nouvelles doses d’AstraZeneca, la campagne vaccinale peut s’étendre jusqu’à 2 voire 3 mois. « Plus on attend, mieux ça vaut », a-t-il également répondu aux différentes questions par rapport au temps d'attente entre les deux injections. Et d’ajouter qu’une meilleure efficacité du vaccin est enregistrée avec un long intervalle, c’est-à-dire après 8 à 12 semaines.
Ledit responsable a rappelé l’importance de la vaccination en ce temps de pandémie. « C’est notre plein droit de se faire immuniser : « économiquement, il faut que les Malagasy se protègent pour pouvoir s’ouvrir au monde extérieur ».
Outre les 250 000 doses du vaccin Covishield, les 200 000 d’AstraZeneca, les 302 750 de Janssen, ainsi que les 300 000 doses de Sinopharm, 1 500 000 doses de Pfizer vont aussi arriver dans la Grande île. Etant donné que la logistique est mieux en une seule dose, l’UNICEF va d’abord examiner les infrastructures que requiert l’acheminement de ces vaccins. Il s’agit d’identifier les zones qui peuvent les conserver et qui disposent une chaîne de froid.
Par ailleurs, après l’annonce du Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, ministre de la Santé publique à la TVM lundi soir, les missionnaires, ou encore étudiants et autres individus préparant leur voyage à l’étranger se font actuellement vacciner auprès de l’hôpital Befelatanana. Il s’agit ainsi d’un nouveau site de vaccination qui utilise le vaccin Johnson & Johnson pour les cas spécifiques. En même temps, l’inscription en ligne pour le grand public et auprès des CSBII continue.
K.R.
Lundi dernier, la localité d’Ambararatabe dans le District de Tsiroanomandidy avait été le théâtre d’une effusion de sang. Quatre suspects, accusés d’avoir pris part dans de multiples assauts armés ayant coûté la vie à l’époux d’un médecin de la région, la victime étant âgée de 60 ans, avaient été appréhendés par le fokonolona.
Une démission synonyme de retraite. Monseigneur (Mgr) Odon Marie Arsène Razanakolona a déposé sa démission auprès du Pape François, qui est le seul à donner ou non une suite favorable à sa demande. L’Archevêque d’Antananarivo a effectué cette démarche, exigée par la loi de l’Eglise catholique, au mois de mai dernier, selon une source proche du dossier. En effet, tout évêque ayant atteint l’âge de 75 ans doit donner sa démission. Cependant, il devra attendre la décision du Vatican pour jouir de cette retraite. Ainsi, il poursuit encore ses fonctions jusqu’à ce que son successeur soit nommé.
A l'heure où nous mettons sous presse, aucune information précisant l'arrivée de la deuxième dose du vaccin anti-Covid-19 n'est apprise. Le seul détail connu suite aux innombrables interventions des autorités sanitaires est la confirmation de l'acheminement de 200.000 doses d'AstraZeneca destinées à immuniser les 197.001 personnes qui ont reçu la première dose.
Du jamais vu ! Durant les soixante ans de la République, les téléspectateurs et les auditeurs malagasy n’ont jamais eu droit à aucune interview, en direct, aussi franche et transparente avec un Chef d’Etat comme c’est le cas actuellement.
Il était temps. Avant-hier, les premiers engins en pleine action ont été constatés par les usagers et transporteurs empruntant les quelques 370 km de route sur la RN 2 reliant la Capitale et la ville de Toamasina. De toutes les principales artères nationales, la RN2 serait celle qui contribue le plus au bon fonctionnement de la vie économique du pays. Toutes les marchandises arrivant du grand port de l'Est passent par cette route pour arriver à Antananarivo.
A la fin de la formation professionnelle, les jeunes malagasy, pour la plus grande majorité, souhaitent tous devenir des fonctionnaires de l’Etat. Ils forgent alors leur mentalité dans ce sens. Toutefois, quand cette option n’est pas viable, ils sont obligés de trouver une autre alternative pour avoir une source de revenus. Au cours des dernières années, l’entrepreneuriat a le vent en poupe.
Un problème persistant. La majorité des Ecoles primaires publiques (EPP) en milieu rural, notamment dans les villages, a été construite par les communautés locales. Outre leur vétusté, la capacité d’accueil auprès de ces établissements scolaires reste limitée. Cette situation nuit non seulement aux écoliers mais aussi aux enfants en âge d’être scolarisés.