Une trentaine d'entrepreneurs bénéficiaires. Lancé officiellement à la fin du mois de février dernier par le programme « Fihariana », le projet « Akohonakà » est un financement octroyé à tous les entrepreneurs désirant développer leurs activités ou de créer leur propre entreprise dans la filière avicole. Pour cette première vague, les participants ont obtenu de très bons résultats, et ce malgré la crise sanitaire actuelle. « Effectivement, le taux de mortalité des poussins est retombé à seulement 2,91%, contrairement à 5% habituellement, sur une période de 42 jours.
Coup dur pour l’église luthérienne malagasy (FLM). En une semaine, elle est frappée d’un second deuil suite au décès hier du pasteur Rabenorolahy Benjamina, ancien président de l’église luthérienne malagasy. Agé de 80 ans, cet ancien membre et président du FFKM a rendu l’âme à l’hôpital d’Ambohibao suite à une insuffisance rénale associée au Covid- 19. Le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte- parole du Centre de commandement opérationnel (CCO), durant son émission quotidienne d’hier a comptabilisé le défunt parmi les décédés du Covid -19 à Madagascar.
Un peu de 4 mois après l’annonce des premiers cas de contamination au Covid-19 à Madagascar, la barre des 5 000 cas vient d’être franchie. D’après les chiffres précis rapportés par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle lors du rendez – vous quotidien sur la chaîne nationale hier, la Grande île compte depuis le 19 mars jusqu’à maintenant, 5 343 cas dont 2 658 cas actifs et 2 646 guéris. Lentement mais sûrement, l’on observe un équilibre entre le nombre de cas en traitement et le nombre de guérison. Ce qui constitue un facteur encourageant même si la prudence est toujours de mise. Comme le répètent souvent les autorités étatiques, nous ne sommes pas encore tirés d’affaire. Qui plus est, le Président Andry Rajoelina avait annoncé lors de sa dernière intervention que le nouveau pic de la pandémie est encore attendu au mois d’août.
L’ambassadeur de France à Madagascar, Christophe Bouchard, a adressé un message vidéo aux Français et au peuple malagasy hier à l’occasion de la fête nationale française. Il rassure le renforcement des liens d’amitiés anciennes et uniques entre la France et Madagascar.
Protéger les acteurs de premier plan dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Actuellement, le pays fait face à une hausse considérable du nombre de contaminés. Conscient que la solidarité de tous reste la seule solution pour limiter la recrudescence de cette pandémie, le groupe FILATEX a donc décidé de venir en aide aux personnels médicaux, les principaux exposés à cette maladie quotidiennement. Pour ce faire, il a ainsi offert aux membres du corps médical au sein du centre hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona 2 000 masques FFP2.
Les avis divergent. Lors de son intervention sur la chaîne nationale, dimanche soir, le Président de la République Andry Rajoelina a annoncé les nouvelles dates pour les examens du CEPE, du BEPC et du baccalauréat. « Le Conseil du Gouvernement qui s’est tenu récemment nous a permis de définir les dates des examens officiels. Si le CEPE se tiendra le 1er septembre prochain, le BEPC se fera du 14 au 18 septembre. Pour le baccalauréat, la session se déroulera à partir du 5 octobre », a informé le Chef de l’Etat. Une annonce qui a soulagé la majorité des candidats et parents. « Après ma peur d’une année blanche, favorisée par l’évolution actuelle du coronavirus, je suis tellement contente que l’examen aura quand même lieu, surtout en octobre. Personnellement, je continue à réviser mes leçons et traiter des sujets-types d’examen, en cette période de confinement », nous confie Hasina R., parmi les candidats à l’examen du baccalauréat inscrits à Antananarivo. « Nous avons encore quelques semaines pour préparer nos enfants. L’aîné passera son BEPC et la cadette son CEPE cette année. J’espère vivement que la propagation de la pandémie s’allégera d’ici les dates prévues pour les sessions », avance Malanto A., mère de famille résidant aux 67 Ha. Ce soulagement n’est toutefois pas partagé par tous les parents. Certains préfèrent une année blanche pour leurs enfants. « Je ne veux pas courir le risque que mon fils unique contracte le virus, en allant passer son examen du CEPE. Sa santé passe avant son diplôme », s’exprime Fidélis T., père d’un candidat.
Pour leur part, les établissements scolaires privés mettent à jour leur organisation pour faire face à la fois à la pandémie et aux prochains examens officiels. « Nous continuons à proposer des devoirs, notamment des sujets-types d’examen, pour nos élèves. Ils doivent ensuite nous le rendre en fin de semaine sur des feuilles de copie que nous notons. Si la situation pandémique s’améliore, nous envisageons de les faire retourner en classe au mois d’août, pour les révisions générales et LES dernières recommandations au profit des candidats », avance Jacqueline Razanoelisoa, Directrice du Collège moderne d’Ambodifasina (CMA). Pour cet établissement, les parents ne sont pas forcés de payer les frais de scolarité. Les enseignants et chargés de cours reçoivent pourtant des subventions à la place du salaire. Le loyer et le fonctionnement du collège restent suspendus, faute de moyens.
Patricia Ramavonirina
Rapatriement des avoirs déposés aux paradis fiscaux, impacts du Covid-19, relance économique de la post-pandémie, transparence de la gestion des aides, allègement et effacement des dettes, protection de l’environnement, économie bleue, taxe de carbone… Tels ont été les sujets débattus en visioconférence par des représentants des réseaux parlementaires des 36 pays, appuyés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, qui s’est tenue jeudi dernier.
Madagascar y a participé par le biais du premier questeur du Sénat Mourad Abdirassoul et du conseiller technique du président Rivo Rakotovao, Alain Désiré Rasambany. Depuis Washington DC, les experts de la Banque ont échangé avec les délégués des Parlements au sujet de la gestion efficiente des dettes et d’un financement de 160 milliards de dollars qui profiteront aux pays concernés au cours des quinze prochains mois pour atténuer les impacts de la crise sanitaire, en vue d’un lendemain meilleur pour les habitants.
Les participants ont examiné ensemble la question des dettes actuelles causées par le Covid-19 et la façon dont Washington envisage de rendre transparente leur gestion. La Banque, par le biais de l’Association internationale pour le développement (IDA), se penche plus particulièrement sur le cas des pays plus pauvres en leur accordant de nouveaux fonds pour le développement durable. Le Parlement joue un rôle crucial dans le processus de redressement économique du pays en vue des résultats satisfaisants.
Cadre propice
Les parlementaires mondiaux ont appris les répercussions de la pandémie sur le système de financement international. Ils ont eu vent des décisions pris par le G20 ainsi que d’autres partenaires de la Banque au sujet de l’allègement des dettes consécutivement à la grande récession entraînée par la propagation du virus dans le monde, de la relation Etats-Unis-Chine, de la révision des politiques nationales, des budgets nationaux, de la politique environnementale, des critères de vulnérabilité, de la femme et de l’enfant notamment.
Les représentants du Sénat de Madagascar ont demandé à l’équipe de la Banque mondiale l’effacement des dettes et non de leur allègement. Les pays pauvres doivent en bénéficier eu égard à leur fragilité accrue en raison de la grande récession à l’échelle planétaire. Ils ont aussi fait part de leur préoccupation quant à la garantie des investissements internes et le contrôle sinon l’éradication de l’usage des dettes au profit des placements aux paradis fiscaux.
Tout s’accorde à dire de la nécessité de créer un cadre propice à une économie revigorée après la crise sanitaire, à la promotion de la taxe de carbone, à la mesure des sanctions à l’encontre des destructeurs de l’environnement, au programme national de sécurité alimentaire pour les ménages vulnérables, à la santé publique robuste, à la lutte contre la violence, au planning familial, au développement du commerce électronique…
Les mesures prises sont, selon la Banque, destinées à endiguer les mauvaises pratiques. La gestion des dettes doit être transparente. La définition des priorités nationales s’avère impérative au stade actuel de l’évolution des choses. L’effacement des dettes souhaité sera intégré dans l’ordre du jour du G20 et des partenaires de la Banque.
M.R.
Ce jour du 14 juillet, la France célèbre sa fête nationale. En temps normal, sans Covid-19, tous les Français où qu’ils soient entonnent, ce jour, avec enthousiasme et fierté et dans une liesse populaire l’hymne national, « La Marseillaise » populairement connu en ces termes « Allons enfants de la Patrie » ! Au départ, ce fut un chant de ralliement et de guerre de l’Armée du Rhin écrit et composé par un officier du génie Claude Joseph Rouget de Lisle en 1792 et adopté par la Convention comme hymne national en 1795.
On ne peut pas ignorer ni passer inaperçu les soixante-quatre longues années d’esclavage au visage parfois primitif et à la fois moderne que Madagasikara avait subis
sous la colonisation française. Les aînés gardent toujours en mémoire ces « années folles » au cours desquelles on les imposait à apprendre à chanter … correctement la Marseillaise dans la cour des Ecoles officielles. Les colons, sous la bénédiction du pouvoir colonial, de la France par extension, abusaient des indigènes sous toutes formes d’excès allant du corps physique aux ressources naturelles. En ce jour, au moment où les Français chantent « Allons enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé… ». Ils doivent bien savoir et ancrer dans leur tête que cette « gloire », s’il y en a eu, ils l’ont eu au prix du sang et de la sueur des autres peuples dont les Malagasy.
En ces temps-ci, Madagasikara traverse l’une de ces périodes les plus critiques de sa vie. La pandémie de ce virus implacable qui fait souffrir tant de pays, à travers le monde, sévit dans la Grande île. Des morts, des malades aux formes graves et des contaminés dont le nombre ne cesse de grimper au fil du jour nous créent des fantasmes et ennuis combien compromettants. Selon le Président Rajoelina, dans la soirée du dimanche 12 juillet, on n’est pas près d’atteindre le pic. Le pire se trouve encore devant !
Paniqués, désemparés et plongés dans le désarroi ! Tel est le constat général du comportement sociétal qui prévaut dans le pays suite au regain d’intensité du Covid-19. La pandémie atteint, en dépit du fait que les chiffres ne soient si ahurissants qu’ailleurs, une proportion alarmante. Les autorités craignent le pire et décident de prendre le taureau par les cornes mais la population ne cache pas son angoisse.
Alors, allons-nous baisser les bras et se laisser emporter ensemble par la vague de la terreur ? Evidemment, non ! C’est le négatif total ! Il faut à tout prix et par n’importe quel moyen qu’on se lève et qu’on avance, sans peur ni reproche, pour attaquer de front cet ennemi fût-ce invisible. Notre Dirigeant, en sa qualité de chef de guerre, nous encourage à aller de l’avant. Si on nous a habitués à concevoir que l’ « impossible n’est pas français », maintenant pour la même démarche, nous affirmons que le terme « invincible » (« tsy hay resena ») n’est pas malagasy. « Tsy misy mafy tsy laitran’ny zoto », disaient nos Ancêtres les Ntaolo.
Allons enfants de la … Grande île, le jour de renforcer la bataille contre le coronavirus pour la gloire est arrivé ! Ne reculons jamais.