Panneaux abattus, gens sinistrés, courts-circuits, coupures de courant, incendies, éboulements… La pluie torrentielle qui s’est abattue hier dans la Capitale n’était pas sans conséquence. Elle a causé des dégâts humains et matériels dans plusieurs endroits de la ville. Dans différentes circonstances, au moins quatre personnes ont perdu la vie dont une femme enceinte.
A Nanisana, la clôture longeant l’arrêt de bus dit « Sapin » s’est écroulée. Par conséquent, au moins deux personnes ont été ensevelies par les amas de terre se trouvant près de la clôture. Leurs corps ont déjà été retrouvés par les riverains qui se sont entraidé avant l’arrivée des sapeurs-pompiers sur les lieux. D’après une source locale, d’autres personnes sont encore ensevelies là-bas. Du côté d’Ivandry, une femme enceinte est morte par électrocution due à un câble électrique, tandis qu’une autre dame a perdu la vie, en ayant été foudroyée à Andohatapenaka.
Concernant les dégâts matériels, la foudre a frappé une habitation à Anosibe et a causé l’incendie de la maison en question. Heureusement, aucun décès ni blessé n’a été enregistré. A Ankatso, des véhicules de la ligne 119 ainsi que des taxis qui ont été garés devant la clôture de l’université ont été détruits à cause de l’effondrement de cette clôture. Ainsi, plusieurs endroits de la Capitale sont également privés de courant. D’ailleurs, bon nombre de familles et leurs proches ont déjà quitté leur habitation. Ces gens sinistrés sont accueillis provisoirement dans des églises.
La montée des eaux est devenue un phénomène courant dans plusieurs quartiers de la ville comme Besarety, Andravoahangy, Mahamasina, Analakely, Tsaralalàna et Anosy. Certes, cet orage, accompagné de vent, n’a duré qu’une trentaine de minutes et voilà que plusieurs endroits se trouvent déjà sous les eaux. Une situation qui est due à la destruction des canaux qui, certains sont bouchés par les ordures ménagères et d’autres à cause de la construction illicite. Certains ne respectent plus les normes de construction en érigeant des bâtiments au-dessus des dalles ou canaux d’évacuation d’eau.
Anatra R.
A peine les 7 premiers jours se sont écoulés et vécus pour cette nouvelle année 2020, que les gendarmes se sont illustrés par des homicides, volontaires ou involontaires.
Le premier cas est survenu à Ivato, tôt le matin du premier Jour de l’an. Un gendarme en tenue civile mais qui a porté une arme a fait une violente scène de jalousie dans un bar. Ayant la gâchette facile, il n’a pas hésité à tirer à bout portant de quelques coups de feu sur son présumé rival, un civil d’une trentaine d’années. Probablement sous l’effet de l’alcool, d’après plusieurs témoins, le membre des Forces de l’ordre en cause, a soupçonné la victime d’avoir cherché à courtiser son amie, la barwoman. En effet, il a surpris le civil en train de glisser quelques mots à l’oreille de la jeune femme. « Or, l’homme a dû simplement parler tout près du visage de celle-ci pour passer une commande tant la musique a envahi la salle et qu’il n’y avait aucun moyen à se faire entendre», relate un témoin. Depuis mardi dernier où l’enquête a pris fin, le gendarme fut incarcéré à Tsiafahy, du moins provisoirement.
Samedi dernier, un autre gendarme, qui a assuré la sécurisation d’un parc à chevaux appartenant à la Gendarmerie à Bevalala Andoharanofotsy, a fait aussi des siens. Il est soupçonné du meurtre de José Rakotoarisoa, cet homme de 31 ans, qui serait sous l’emprise de l’alcool au moment des faits. Le dimanche matin suivant, ce dernier mourut des suites de ses blessures probablement liées aux coups que lui aurait assenés ce gendarme. Excès de zèle de sa part ? La Gendarmerie explique que son élément a dû porter secours à une personne avec laquelle la victime avait eu maille à partir. D’où l’initiative de cet élément des Forces de l’ordre d’intervenir.
Pas plus tard que jeudi dernier, les excès d’un officier de Gendarmerie de Dondona, à Soavinandriana Itasy, se sont terminés par un bain de sang : 3 civils tués et 5 personnes blessées dont l’officier lui-même (voir page ailleurs). Il se trouve qu’après cet affrontement avec le fokonolona, l’officier en cause a été arrêté, son arme de service confisquée.
Trois cas d’homicide sur des civils perpétrés par des gendarmes en moins d’une semaine, décidément le dernier rempart de la population semble échouer dans sa mission à protéger les personnes et leurs biens.
Le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie (SEG), le général de division Richard Ravalomanana, a beau mettre en garde les brebis galeuses. Curieusement, cela ne parvient pas à empêcher ses éléments à commettre une bavure. Il est peut-être temps aussi pour réglementer l’autorisation de port d’armes chez les agents des Forces de sécurité de la place. Car au train où vont les choses, la tentation chez tous ceux qui portent une arme, pour régler un litige dans le sang, est tellement grande.
Il est aussi connu de tous que les gendarmes sont « rois » dans les campagnes reculées. Cette situation les fait souvent basculer dans l’excès, sinon dans l’abus de pouvoir. Les villageois le savent et cela les traumatise. Leur révolte, comme ce qui venait de se passer récemment à Dondona Soavinandriana, traduirait un ras-le-bol qui les pousse à basculer dans une action violente.
La Rédaction
Dans la matinée et en début d’après-midi, trois institutions sont venues présenter, hier au Palais d’Iavoloha, leurs vœux au Président la République Andry Rajoelina et son épouse. C’est la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dirigée par son président Jean Eric Rakotoarisoa qui a ouvert le bal de cette journée de présentation de vœux en ce Nouvel an. Au couple présidentiel, Jean Eric Rakotoarisoa a souhaité plein succès pour la mission que le peuple lui a confié. « Que cette année 2020 soit pleine de réussite pour nous tous, et que ce soit la bonne pour l’émergence de Madagascar », a ajouté le président de la HCC. Le Chef de l’Etat s’est dit reconnaissant de ce geste effectué par les membres de la HCC et leur a souhaité également une pleine réussite dans leur travail quotidien. La présentation n’a duré qu’un quart d’heure tout comme celle de l’Assemblée nationale conduite par sa présidente Christine Razanamahasoa. Accompagnée par des députés de l’IRD et des indépendants, la première femme élue à la tête de la Chambre basse a profité de la cérémonie pour dresser les premiers mois d’activité de son institution. Par ailleurs, elle a demandé au Président de la République la création du fonds d’investissement parlementaire pour permettre aux députés de créer des infrastructures dans leurs circonscriptions respectives. A l’endroit des députés présents, Andry Rajoelina leur a promis qu’aucun District ne sera exclu du projet du développement. Les Collectivités décentralisées recevront le fonds d’aide du pouvoir central. Le locataire d’Iavoloha a réaffirmé à ses hôtes que la disponibilité de 5 milliards de dollars pour la construction ou réhabilitation des routes jusqu’au niveau des communes. Le chef de l’Etat Andry Rajoelina a souhaité que les députés jouent parfaitement leur rôle de porte-parole de la population et de transmettre à l’Exécutif ses besoins.
Les députés TIM ont brillé par leur absence à la cérémonie d’hier. Un de ses élus a annoncé avant-hier que cette rencontre est interdite par la Constitution d’où la décision du TIM de ne pas faire le déplacement. Un argument bidon en somme dans la mesure où il s’agit d’une présentation de vœux au couple présidentiel, le « Raiamandreny » de la nation, et non d’une rencontre politique. Il est étonnant d’entendre cette excuse de la part d’un élu étant donné que c’est une pratique courante et que ce n’est pas la première, ni la dernière fois, que les députés accomplissent ce rite en début d’année.
A ces deux institutions qui sont venues lui présenter leurs vœux, le Président Rajoelina leur a demandé une franche collaboration pour atteindre l’objectif commun, le développement du pays.
Dans l’après-midi, c’est au tour du Gouvernement au grand complet d’adresser ses vœux au couple Rajoelina. A l’instar de la présidente de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ntsay Christian a également présenté le bilan de son équipe tout en s’excusant de la faiblesse de certains ministres qui n’ont pas pu suivre le rythme imposé. « Dans une équipe, il y a toujours les forts et les moins forts. Mais je vous remercie de votre abnégation et de votre collaboration pour la réalisation de notre programme durant cette première année », lui rassure le Président de la République.
Les trois institutions qui se sont rendues à Iavoloha, dans la journée d’hier, ont remis chacune un cadeau souvenir, comme il est d’usage en pareille circonstance, au couple présidentiel.
La Rédaction
Madagascar ne dispose que seulement 20 % des donneurs de sang réguliers si l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’atteindre 100 %. A cause de cette situation, les centres de transfusion sanguine ne sont pas en mesure de satisfaire tous les besoins des demandeurs. D’une part, ces centres sont souvent en rupture de stock à cause de l’augmentation sans cesse du nombre des demandeurs et de l’autre, les receveurs devront remplacer une poche par deux, s’ils veulent l’acquérir.
Des dons octroyés par l’Ambassade de la République populaire de Chine à Madagascar, destinés pour les femmes malagasy qui œuvrent dans l’agriculture. Ce lot de matériels composé de 74 pompes à eau sera remis à des associations de femmes rurales afin qu’elles optimisent leur utilisation, d’après Mialy Rajoelina, Première dame et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia. Cette dernière a été choisie par l’Ambassade de Chine pour la remise officielle des donations. « La Première dame et l’association Fitia ne ménagent aucun effort pour que chaque femme puisse s’épanouir et réaliser ses rêves », reconnait Yang Xiaorong, ambassadeur de la République populaire de Chine dans la Grande île.
La toile prise d’assaut, les réseaux sociaux enflammés et les Forces de l’ordre débordées. En cause, de folles rumeurs de rapts d’enfants envahissent la ville. Fondées ou non, la « chose » affole les parents. En ce début d’année porteur d’espoir, les « bruits » de kidnapping enveniment l’atmosphère. Depuis la nuit des temps, Madagasikara un pays de tradition orale, la culture des « contes et légendes » prédomine. La société malagasy fut et reste jusqu’à aujourd’hui très accessible aux rumeurs. C’est le théâtre permanent des « tsaho ». De bouche à oreille, des rumeurs parfois terrifiantes portant sur des thèmes irréels ou fantaisistes circulent.
Le débat sur les 65 000 ariary de la part du Président de la République en guise de dotation de fin d’année aux fonctionnaires continue d’alimenter les débats, dans les salons comme dans les réseaux sociaux. Les avis convergent vers une suspicion de détournement de cette dotation de la part des responsables au niveau des ministères. Le Gouvernement a décidé d’ouvrir l’enquête en la confiant à l’Inspection générale d’Etat (IGE).
Il y a des retards qu'on peut rattraper mais d'autres non. Le Président Andry Rajoelina en recevant hier Alain Mérieux, président de la Fondation du même nom, au Palais d'Ambohitsorohitra a reconnu qu'il est presque impossible de rattraper le retard de croissance des enfants dû à la malnutrition. Toutefois, il est possible de mettre fin ou du moins diminuer ce phénomène de la malnutrition et de la famine dans le Sud en mettant en place des solutions durables.