Mécontent, un candidat à Ambovombe Androy a décidé d’attaquer le centre électoral de district (CED), le démembrement local de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le candidat en question a ainsi adressé une requête au tribunal administratif de Toliara dont la copie au ministre de l’Intérieur et au président de la CENI.
L’objet de la requête porte sur la contestation des résultats des élections dans la capitale d’Androy pour cause d’irrégularités. Le plaignant confirme avoir été témoin de la distribution d’importante somme d’argent la nuit du 26 novembre et le jour de l’élection du 27 novembre. Le taux de participation a été très faible dans la circonscription.
Nombreuses anomalies ont aussi été citées. Parmi elles, le remplacement des membres des bureaux de vote (BV) deux jours avant le scrutin. Pourtant, il n’y a aucune formation pour eux. C’est aussi le cas de la plupart des BV dans toute l’étendue du territoire. De plus, des membres du BV n’ont pas porté de badge tel qu’il est stipulé par la loi en vigueur.
Transfert forcé
D’un quartier à un autre, desordures s’éparpillent et souvent accompagnées d’odeurs nauséabondes. Antananarivo, la capitale de Madagascar ne cesse de se dégrader en matière d’hygiène et assainissement. La grande ville est envahiepar des déchets à savoir les ordures ménagères notamment les épluchures de légumes et fruits ainsi que les plastiques.Les bacs à orduresmise à disposition par le Service Autonome de l'Assainissement de la Ville d'Antananarivo (SAMVA) débordent et les résidus finissent par s’entasser dans la rue. Du côté de Soavimasoandro-Amboditanimena, les sachets plastiques, les restes d’aliments occupent presque la moitié de la route principale. « Nous sommes contraintes de passer par cette voie tous les jours. Pourtant, les odeurs sont dégoûtantes. Le fait de sentir et d’avoir une vue microscopique des ordures, si tel est le mot, nous procurent une sensation de malaise et d'inconfort au niveau de l'estomac. Mes enfants ne cessent d’éternuer en y passant tous les jours. Nousdemeuronsà quelques kilomètres de cet endroit mais je n’imagine pas comment ces gens qui habitent tout près font pour survire avec cette insalubrité » raconte un usager de la route. A Anosibe, Anosipatrana, la situation demeure pareille. « Je ne sais plus qui reproché, les Tananariviens qui produisent beaucoup de déchets ou la commune qui n’honore pas ces responsabilités ou encore moins le Samva à qui cette responsabilité d’amasser les ordures a été attribué. D’autant plus que cet établissement vient de recevoir des camions pour faciliter le ramassage et l'enlèvement des ordures en cette période » martèle un habitant d’Anosizato.
Exécution de l’Ordre du Président de la République, Andry Rajoelina. Lors de sa récente visite au mois d’octobre à la maison centrale d’Antanimora, le Chef de l’Etat a ordonné l’accélération des audiences pour les prévenus incarcérés. Ces derniers constituent plus de la moitié des détenus dans cet établissement, ce qui aggrave la surpopulation carcérale. Depuis, les choses ont changé avec le désengorgement en cours de cette prison, à en croire le chef de l’établissement. « De nombreuses actions ont été réalisées depuis cette visite présidentielle. Actuellement, une centaine de prévenus se présentent devant la barre chaque jour, soit auprès du Tribunal de première instance à Anosy, soit au sein du Pôle anti-corruption aux 67Ha. Ce chiffre a presque doublé puisqu’il tournait autour de 70 à 80 auparavant », informe Tahiana Rakotonanahary, chef de l’établissement. « Désormais, les deux véhicules à notre disposition sont dépêchés quotidiennement pour le transport de ces prévenus, et ce avec deux ou trois voyages par jour. Or, ce n’était pas le cas il y a quelques mois », ajoute ce responsable.
Quant à la session d’audience des prévenus entre le 15 novembre et le 15 novembre, le chef d’établissement ne s’est pas encore prononcé. « L’objectif d’assurer le jugement de 60 % des prévenus en un mois, pour les affaires correctionnelles, pourrait être atteint avec les efforts déployés en ce moment. Je tiens toutefois à noter que cela nécessite diverses mesures, dont la mise en état de leurs dossiers, les appels à témoin, la recherche de témoins ou prévenus, etc. », évoque-t-il.
Naina Andriantsitohaina, au seuil de l’Hôtel de ville d’Analakely, s’approche inéluctablement vers la consécration. Bien qu’il ne le clame point sur le toit, pour question de principe ou par modestie, le candidat n° 4 aux couleurs Orange de l’IRK n’est plus loin des portails du parvis. Sur les 1.202 bureaux de vote que comporte, en tout, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) soit les 100%, le candidat n° 4 obtint 73.322 voix soit 48,90 % contre 68.209 voix soit 45,49 % de Ny Rina Tahiry Randriamasinoro du TIM. Le reste, les autres postulants, Eliace Ralaiarimanana 0,42 %, Faniry Alban Rakotoarisoa 4,44 % et Feno Harison 0,74 %, a dû se contenter des … miettes. Le taux de participation, étant de 23,13 %, bat tous les records. Certes, il ne s’agit là que des résultats provisoires, seulement ils nous permettent d’avoir une idée sur la tendance exacte du scrutin. Les résultats officiels provisoires seront communiqués vers mi- décembre par la CENI et les résultats officiels par le Conseil d’Etat vers mi- janvier 2020.
Certainement, la CUA va changer de main. D’importants et complexes défis attendent le nouveau maire. L’état méconnaissable de la ville légué par le maire sortant laisse présager un dur sinon difficile labeur pour le premier magistrat nouvellement élu. Au-delà de toutes les attentes urgentes qui interpellent légitimement tout nouveau maire, il doit faire face d’abord, à un sujet troublant à savoir l’indifférence presque totale de la population tananarivienne vis-à-vis de la chose politique…électorale. Le nouveau premier magistrat doit se préparer à affronter les aléas politiques dus à ce taux d’abstention particulièrement élevé. Avec un pourcentage d’abstention de l’ordre 76,79 %, un record historique, autrement dit, moins de 25 % de taux de participation, le nouveau maire doit s’attendre à un climat hostile. D’autant que la différence de points entre lui et le second qui le talonne n’est que 5831 voix. Tout compte fait, Naina car il s’agira de lui évidemment sauf grosse surprise, doit tout d’abord gérer cette situation préoccupante.
Effectivement, il n’aura d’autre choix pour faire balancer l’adhésion populaire à son profit que de traduire en actes dans les plus brefs délais les promesses électorales. Les concitoyens habitants la Capitale ont hâte de se débarrasser de ces immondices qui « inondent » la ville. La période de pluies arrive à grands pas et menace sérieusement surtout les bas-quartiers, il faut le plus rapidement possible faire le nécessaire. Le désordre qui règne où l’on ne sait plus faire la différence entre « trottoirs », « rues » et « marchés » exige des organisations efficaces et pérennes. Les éternels embouteillages qui crèvent la patience des usagers attendent des solutions biens ficelées de la part du nouveau maire. On ne croit plus aux belles déclarations des Forces de l’ordre. On veut des actes concrets. Et enfin, il appartient à la nouvelle équipe de la Mairie de trouver des issues dans les meilleurs délais en coordination avec la JIRAMA pour mettre un terme à ces coupures d’eau et d’électricité sauvages. Les points lumineux des ruelles et les escaliers des quartiers doivent briller toujours.
Naina Andriantsitohaina n’est plus qu’à deux doigts du parvis. Qu’il se prépare à affronter le pire. De son stature d’homme d’expériences, il y parviendra.
Ndrianaivo
Une initiative forte de la Première dame. Cette année, la traditionnelle fête de Noël organisée par l’association Fitia se démarque des éditions précédentes. Depuis des années, celles-ci ont été réalisées au profit des enfants issus de diverses couches sociales. Mais hier, 22 enfants victimes de violences, âgés de 5 mois à 17 ans, ont été rassemblés à Mahamasina pour fêter en avance un Noël de partage. Certains d’entre ces enfants victimes ont subi des viols. D’autres ont développé des troubles cardiaques suite aux violences répétées subies par leurs mères. « Noël est avant tout une fête des enfants. J’estime que chaque enfant a le droit de jouer et de faire la fête », a souligné Mialy Rajoelina, lors de cet après-midi spécial.
Un choc des titans en perspective. Forte de leur victoire décrochée à Toamasina (6-1), dimanche, durant la clôture de la 5e journée de la Pro league, l’Ajesaia se projetait déjà vers le choc face au Fosa Juniors ce mercredi 4 décembre, qui était en campagne africaine. Avec la ferme intention de jouer un mauvais tour à l’ogre majungais.
L’Ajesaia compte faire un retour en force pour cette saison avec l’escouade d’Yvan « the Best », le redoutable attaquant de l’équipe. Avec l’espoir d’être la première équipe de la Pro League à ne pas mordre la poussière face au Fosa Juniors, l’Ajesaia ne compte pas aussi encaisser sa première défaite dans le championnat ce mercredi.
L’élection des quatre membres représentant l’Assemblée nationale, deux titulaires et deux suppléants, au sein de la Haute Cour de Justice aura lieu ce jour à Tsimbazaza. Après cette élection, les hauts juges seront complets et pourront siéger en bonne et due forme. Jusqu’à présent, une vingtaine de dossiers déposés auprès du Parquet de cette Cour ont été transmis à l’hémicycle de Tsimbazaza.
La mise en place de la Haute Cour de Justice est prévue par le chapitre IV de la Constitution de l’IVème République, des articles 131 à 136. L’article 136 de la Constitution stipule que « La Haute Cour de Justice est composée de onze membres dont : le premier président de la Cour Suprême, président, suppléé de plein droit, en cas d'empêchement, par le président de la Cour de Cassation; deux présidents de Chambre de la Cour de Cassation, et deux suppléants, désignés par l'Assemblée générale de ladite Cour ; deux premiers présidents de Cour d'Appel, et deux suppléants, désignés par le premier président de la Cour Suprême ; deux députés titulaires et deux députés suppléants élus en début de législature par l'Assemblée nationale ; deux sénateurs titulaires et deux sénateurs suppléants, élus en début de législature par le Sénat ; deux membres titulaires et deux membres suppléants issus du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit ».
Cette Haute Cour manque en effectif jusqu’à aujourd’hui, faute d’élection des membres de l’Assemblée nationale, suite aux dernières élections législatives. L’ordre du jour de la Chambre basse est clair sur ce point : ce jour à 15 heures aura lieu l’élection des représentants de l’Assemblée nationale au sein de la Haute Cour de Justice. Les tractations vont bon train pour siéger au sein de cette haute juridiction, la seule juridiction ayant la plénitude de pouvoir pour juger les chefs d’institution et les membres du Gouvernement pour les actes commis durant l’exercice de leur mandat. Le Président de la République est justiciable devant cette Cour pour « les actes accomplis liés à l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison, de violation grave, ou de violations répétées de la Constitution, de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat » (Article 131). L’article 133 de la Constitution dispose que « Les présidents des Assemblées parlementaires, le Premier ministre, les autres membres du Gouvernement et le président de la Haute Cour Constitutionnelle sont pénalement responsables, devant la Haute Cour de Justice, des actes accomplis liés à l’exercice de leurs fonctions, des actes qualifiés de crimes ou délits au moment où ils ont été commis ».
Un pas en avant, deux pas en arrière. Les vols directs Antananarivo-Johannesburg de la compagnie aérienne nationale, Air Madagascar, seront de nouveau supprimés en début de l’année prochaine, seulement six mois après leur reprise. Effectivement, ces vols ont cessé depuis décembre 2015, avant de reprendre officiellement le 17 juin dernier, pour être de nouveau suspendus à partir du 8 janvier prochain, à l’issue d’un vol retour sur Antananarivo. Selon les explications des responsables de la compagnie, contactés hier au téléphone, « cette suppression de la ligne résulte notamment d’une mauvaise performance. Les vols n’étaient pas du tout remplis. De ce fait, les résultats étaient bien plus mauvais que nous l’avions prévu. C’est pourquoi, il est impératif d’arrêter de desservir sur cette destination ».
Pourtant, la compagnie aérienne a déjà bien préparé le terrain en promouvant avec l’Office national du tourisme de Madagascar la destination durant le salon INDABA qui s’est tenu à Durban en Afrique du Sud, le plus grand salon professionnel du tourisme en Afrique. Cependant, il n’est plus nécessaire d’avoir un visa pour se rendre en Afrique du Sud. Quoi qu’il en soit, notre stratégie n’a pas eu l’effet escompté. Pour rappel, durant ce dernier semestre, Air Madagascar a effectué deux vols par semaine vers l’Afrique du Sud, pour un prix environnant les 500 euros. D’un autre côté, sa seule concurrente sur la ligne était Airlink, opérant pour le compte de « South African Airways ».
En tout cas, une autre reprise pourrait encore se faire prochainement. « Nous supprimons la ligne directe actuellement, mais une reprise sera possible dès que le climat des affaires sera plus propice », soutient un responsable au sein de la compagnie aérienne. Les conditions acutelles ne conviennent donc pas à Air Madagascar. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un abandon définitif de la ligne Antananarivo-Johannesburg. Tout dépendra des capacités de la compagnie aérienne ainsi que les intérêts des Sud-africains pour Madagascar en tant que destination touristique.
Rova Randria
A partir de ce jour, Madagascar est le pays hôte de la Coupe des Clubs Champions Handisport de l’Océan Indien (CCCHOI) 19e édition. L’évènement s’étalera du 3 au 8 décembre. Une grande première dans l’histoire du handisport, grâce à une collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, la compétition se déroulera au Palais des sports de Mahamasina. Et cela, après quatre éditions que Madagascar a organisées dans la discipline. C’est un des aspects qui prouve que l’Etat malagasy ne minimise aucune discipline sportive afin de donner au sport la place qu’il mérite et un vecteur de fierté nationale.