« L'Assemblée générale des Nations Unies invite le Gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le Gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles précitées qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». Cette résolution des Nations Unies portant le numéro 3491 a été émis le 12 décembre 1979 et 40 ans plus tard, elle reste toujours d’actualité car n’a jamais été appliquée. A preuve, la France campe encore là où elle ne devrait plus être et la réintégration des îles éparses à la Grande île n’est pas toujours effective. A la veille de l’anniversaire de cette résolution des ONU, l’initiateur de la saisine, Didier Ratsiraka, et celui qui a repris le flambeau de la lutte, Andry Rajoelina, se sont affichés main dans la main pour affirmer leur union dans cette noble cause.
Loin de se décourager, Madagascar cherche par tous les moyens conventionnels à reprendre ses biens. Hier, s’est achevée la concertation nationale de trois jours sur la restitution des îles éparses, appelées depuis peu îles malagasy de l’océan Indien. La cérémonie de clôture a été matérialisée par la remise au Président Andry Rajoelina de la synthèse des travaux de commission durant ces trois journées. C’est au Premier ministre Ntsay Chrisitian, chef de la délégation malagasy à la commission mixte France-Madagascar qu’est revenu l’honneur de remettre le document renfermant les propositions, recommandations et idées des milliers de participants à la concertation nationale. Le tout sous les yeux de l’ex-Président Didier Ratsiraka.
Dans son allocution, Andry Rajoelina n’a pas omis de lui remercier pour son patriotisme en exigeant à l’époque la restitution des quatre îles séparées illégalement à Madagascar à la veille de l’indépendance. Le Président Rajoelina a d’ailleurs confié à l’assistance, hier, qu’il avait contacté l’ancien Président et lui a demandé conseils sur les démarches à suivre. « Didier Ratsiraka m’a confié que son échec réside du fait qu’il n’a pas obtenu le soutien national dans sa croisade », a révélé le Président de la République avant de déclarer haut et fort que ce n’est plus le cas maintenant comme le prouve cet engouement durant cette concertation et il est temps maintenant pour nous d’affirmer la solidarité nationale. Une solidarité et soutien que l’ancien Président Ratsiraka n’a pas eus à l’époque comme il l’a confirmé hier. « Pas un parti politique ou même un syndicat ne m’avait offert son soutien dans le temps. La solidarité nationale n’était qu’un vain mot, ce sont quelques pays étrangers à l’instar de l’Irak, de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite qui soutenaient la cause malagasy et ma démarche. Au niveau national, c’était le mutisme », se remémore Didier Ratsiraka. Lui qui, à l’instar de Andry Rajoelina, a martelé les deux vertus à avoir pour ce long et difficile combat, l’union sacrée des malagasy et la patience. « Si vraiment, nous nous unissons comme nous l’avons fait pour les Barea on peut remporter la bataille », analyse l’ex- Président qui se dit n’être pas étonné de la déclaration d’Emmanuel Macron. « Les îles éparses appartiennent pour le moment à la France », ironise-t-il.
Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka indiquent la voie à suivre, celle où les animosités personnelles, les divergences et les rancunes politiques ainsi que la quête de l’intérêt personnel n’ont pas leur place.
La Rédaction
Le premier coup de pédale du Tour cycliste international de Madagascar a été donné à Mahajanga le 8 décembre dernier. Après avoir avalé le plus gros morceau, Mahajanga- Ambondromamy (155) de cette édition lundi dernier, les cyclistes ont attaqué la plus petite distance reliant Ambondromamy - Maevatanàna hier. Ce jour, ils entameront la cinquième étape qui pourrait déjà être décisive. Les coureurs auront 140 km dans les jambes pour la montée du Tampoketsa reliant Andrimba- Ankazobe. A l’issue de l’étape de mardi, le premier Malagasy figure en quatrième position du classement général. Jusqu’ici, les Belges sont irréprochables. Et les Malagasy font de leur mieux pour défendre le fanion national. Rappelons que 9 équipes ont pris le départ à Mahajanga avec 95 coureurs.
L'affaire Ambohimahamasina a été jugée à la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption des 67Ha, hier. Devant la barre, les trois personnes principalement incriminées pour faux et usage de faux, abus de fonction, détournement de deniers publics et complicité. Le préjudice s'élève à plus de 396 millions d'ariary. A la fin d'un débat assez houleux, le verdict du juge tombe : Claudine Razaimamonjy, la bouillonnante ex-conseillère spéciale de l'ancien Chef de l'Etat du parti HVM, écope d'une peine de 10 années de travaux forcés. De son côté, l'ancien maire de la Commune rurale d'Ambohimahamasina, Tsabo Pierre, est condamné à 6 ans de travaux forcés. Leur co-accusée répondant au nom de Saholy Jacqueline l'est à 8 ans de travaux forcés.
L'heure est au bilan. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) dans la Région de Boeny a annoncé la mort de quatre individus suite au passage du cyclone Belna dans cette zone. Le District de Soalala a été ravagé à 90 % avec environ 1 500 sinistrés. Nombreuses infrastructures locales ont été emportées par le vent violent et n'ont pas résisté aux pluies engendrées. Quant à Majunga, les habitants au niveau des bas-quartiers, à savoir Tsararano, Ambalavola et Fiofio ont été déplacés dans le bureau du Fokontany « Maqua » dès lundi dernier. A l'heure où nous mettons sous presse, le bilan lié à la montée des eaux dans plusieurs Districts de la Région de Boeny fait état de 361 sinistrés, nous informe un correspondant.
Les dés sont-ils jetés ? Une interrogation qui tombe à point nommé. La CENI proclama à son siège à Alarobia les résultats provisoires des élections communales et municipales du 27 novembre 2019 de l'ancienne province d'Antananarivo. Sur le plan général, l'avance des candidats IRD/IRK ne fait aucun doute. A Antananarivo, Naina Andriantsitohaina domine nettement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, le candidat n° 4 de l'IRK/IRD Naina est crédité de 81.651 voix contre 75.425 du candidat du TIM Rina .Soit un écart net de 6.226 voix. Certains observateurs mal intentionnés diraient qu'il s'agit là d'une mince différence. Mais attention, même s'il ne s'agirait que d'une seule voix d'écart, il s'agit bel et bien d'une … différence mais non point d'une … égalité. Et la victoire peut bien être constatée.
La protection sociale au centre des discussions. Fénérive-Est a accueilli un atelier de formation y afférente, la semaine dernière. Cette session résulte du partenariat entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) et la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC). Une occasion pour la centaine de participants, constitués d’éducateurs et de parents d’élèves, de s’informer sur le Code du travail et celui de la protection sociale, y compris les textes régissant les entreprises privées dont les écoles.
Rien que les 4 derniers jours, par deux fois, les activistes de l'opposition ont incité la population à descendre dans la rue pour manifester de diverses manières contre le pouvoir en place. A chaque fois, ce fut un flop retentissant. Si les citoyens malagasy, fussent-ils de l'opposition, ont répondu par le mépris à ces sollicitations, c'est qu'ils ont en horreur ceux qui en sont les auteurs.
La modification tant souhaitée par les gens de la presse sur le code de la communication médiatisée a été avalisée, hier, par les députés. En effet, les parlementaires réunis en séance plénière ont adopté à l'unanimité l'avant-projet de loi présenté et défendu par la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo.