Son visage vous est peut-être familier. Inconnue du grand public il y a encore quelques jours, elle a aujourd'hui des milliers de followers. Tous les jours, à treize heures, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du centre de commandement opérationnel (Covid-19) et doyenne de la Faculté de médecine de l'université d'Antananarivo, fait le point sur l'épidémie du Covid-19. De par l'importance de l'information qu'elle partage et grâce au ton qu'elle utilise pour parler aux téléspectateurs, le passage quotidien de ce médecin à la télévision est devenu un rendez-vous incontournable pour les Malagasy. Mais qui est-elle ?
Une Brigade d'intervention rapide a été mise en place dans le cadre du renforcement de la lutte contre le coronavirus. C'est ce qu'a révélé hier la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo.
Et le bilan s'alourdit. Du jour au lendemain, le nombre de personnes contaminées part à la hausse. Covid-19 commence à infester des individus qui ne font pas partie directement des passagers de retour au pays du mardi au vendredi. La contamination se fait par le seul fait des contacts. Inutile de s'attarder, d'abord, sur le nombre exact des contaminés dans la mesure où le sinistre « score » évolue rapidement. En tout cas, le pays entre dans une phase plus compliquée de la lutte contre la pandémie.
Eviter toute possibilité de rupture des stocks. Les actions menées par le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA), dans le cadre du programme « Tsinjo », n'ont pas cessé. Au cours du week-end dernier, les collaborateurs du ministère ont effectué une descente auprès du 3ème Arrondissement, du côté d'Ankorondrano. « Outre les environs de la Capitale, chaque Arrondissement de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a respectivement droit à cent sacs de 50kg de riz. Cette quantité sera répartie entre les différents détaillants au
Les récoltes s'avèrent prometteuses cette année dans la Région d'Analamanga. Malgré le confinement, les paysans moissonnent actuellement le riz « Vaky ambiaty ». Le passage du cyclone en fin du mois de janvier n'a pas vraiment impacté la récolte dans l'approvisionnement d'Antananarivo. « Nous n'avons rien à craindre d'une éventuelle pénurie de riz. Les agriculteurs moissonnent notre aliment de base en ce moment. Selon les prévisions, 450 000 tonnes de riz blanc sera commercialisé dans la Capitale entre mi-avril et début juin prochain.
Multiplier les tests afin d'avoir une meilleure image de l'importance des sujets concernés, une meilleure vision du nombre de porteurs du virus. C'est l'avis du Président de la République de Madagascar. Ce sera d'autant plus essentiel au moment d'un arrêt éventuel du confinement afin de repérer les gens qui sont infectés. Trois nouveaux cas confirmés de personnes, ayant contracté le coronavirus, ont été enregistrés hier dans la Grande île dont deux à Toamasina et un à Fianarantsoa. Ces trois cas sont tous des cas importés. Le nombre de personnes infectées à Madagascar se compte désormais à 46. Les quelques cas contacts sont toutefois les plus « dangereux » à l'heure actuelle à Madagascar, estime le Président Andry Rajoelina.
Il y a quelques jours, vendredi dernier plus exactement, les députés élus sous les couleurs du « Tiako i Madagasikara » sous la houlette de Maître Hanitra Razafimanantsoa, ont fait une déclaration plutôt embarrassante par rapport au contexte de lutte actuelle contre le coronavirus. Ces parlementaires TIM ont, d'emblée, annoncé qu'ils ne comptaient pas participer à tout processus de distribution d'aides financières et de vivres au niveau des fokontany sous prétexte d'absence de transparence. Ces membres de la Chambre basse pointent du doigt également l'existence de présumées discriminations et favoritismes dans le choix des personnes qui bénéficient de ces aides ainsi qu'une défaillance en matière de coordination des actions entreprises pour la population.
Confinement oblige. La menace de propagation du coronavirus a obligé le régime à émettre plusieurs interdictions dont la tenue de rassemblement sous n’importe quelle forme. Les évènements officiels ne font pas exception à ces nouvelles dispositions prises depuis maintenant plus d’une semaine. En cette 73ème année de commémoration du 29 mars 1947 qui marque la lutte pour la libération menée par les nationalistes, l’Etat a misé sur une cérémonie en toute sobriété. Par conséquent, aucune célébration majeure n’a été organisée dans les autres régions du pays. Néanmoins, un hommage aux martyrs de cette lutte historique pour la libération durant la période coloniale a été effectué.
Hier, le Président Andry Rajoelina a procédé au traditionnel dépôt de gerbes au mausolée sis à Avaratr’Ambohitsaina à l’honneur des victimes de cette période sombre mais importante de notre histoire. Une cérémonie simple, silencieuse et dépourvue de discours, qui a vu la présence d’un nombre très restreint de représentants issus des autorités militaires dont le ministre de la Défense nationale, Léon Richard Rakotonirina, le ministre de la Sécurité publique, Roger Rafanomezantsoa, et le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie auprès du ministère de la Défense nationale, Richard Ravalomanana.
L’heure est au patriotisme
Malgré l’absence de cérémonie solennelle, cette journée devra être mise à profit pour appeler au patriotisme de chaque citoyen malagasy. Etant donné le contexte de crise sanitaire que traverse le pays au même titre que le reste du monde, l’heure est pour tout un chacun de prouver son réel attachement au pays et à tous les autres compatriotes. Depuis l’annonce des premiers cas du COVID-19 à Madagascar, le Président Andry Rajoelina ainsi que les membres du Gouvernement enchaînent les appels à l’endroit des citoyens pour rester confinés à leur domicile. Un geste simple qui permettra de lutter efficacement contre la prolifération de ce dangereux virus.
Malgré tout, quelques récalcitrants semblent encore faire de la résistance par inconscience ou par pure mauvaise foi. Il faut pourtant savoir que le défaut de maitrise de la propagation du coronavirus provoquera une hécatombe pour un pays sanitairement et économiquement vulnérable comme Madagascar.
Sandra R.
Ces deux derniers jours ont été marqués par des actions sociales réalisées par l’association Fitia. La Première dame Mialy Rajoelina a mobilisé son équipe pour être au chevet des personnes vulnérables. Faisant suite à la promesse présidentielle de soutenir les personnes âgées, en collaboration avec la Direction des actions sociales auprès de la Présidence de la République, ladite association s’est ralliée avec le ministère de la Population ainsi que la Commune urbaine d’Antananarivo pour distribuer des aides à près de 10 000 personnes âgées. Outre les 25 kilos de riz, d’autres produits de première nécessité, à savoir de l’huile alimentaire, sucre, bougies, boîtes de sardine, légumineuses, lait et savon, ont été offerts gracieusement. « Le couple présidentiel se préoccupe des personnes âgées dont la plupart d’entre elles prennent encore le risque de sortir pour trouver de quoi manger en cette période de confinement face à la propagation du coronavirus », précise l’association Fitia. Outre le passage dans le cinquième et le sixième Arrondissement, samedi dernier, les personnes déployées se sont déplacées du côté d’Avaradrano, notamment à Ambohimangakely, Alasora, Sabotsy-Namehana et Ankadikely.
En parallèle, les transporteurs en commun accompagnés de leurs aides, ainsi que les chauffeurs de taxi ont également reçu leur part dès samedi dernier et dont la distribution dure encore trois jours. Près de 10 000 personnes dont 5 000 taximen vont bénéficier du plan d’urgence sociale annoncé mardi dernier par le Chef d’Etat à la Télévision nationale malagasy (TVM). Avec la participation de ladite association, assistée par des acteurs du transport à Madagascar, le maire et son épouse sont venus en personne pour assurer la bonne organisation des opérations au parvis de l’hôtel de ville, Analakely.
K.R.