Le meurtre survenu à l'aube du lundi dernier de Frédéric Marimoutou (62 ans), ce directeur réunionnais d'une société exportatrice à Toamasina, soulève des vagues. Et l'affaire connait un rebondissement. La victime a vécu avec sa femme à Toamasina. Mais cette dernière était retournée à La Réunion depuis un certain temps, laissant temporairement sur place, et son mari, et leur enfant. A propos, il s'agit d'un petit européen de 6 ans né dans la Grande-île, mais que le couple a récemment adopté à Toamasina. On peut dire que ce garçon est l'unique proche du défunt réunionnais à vivre avec lui, ces derniers temps, c'est à dire durant la période ayant préludé à sa mort à Toamasina, et après le départ de sa femme. Actuellement, le petit garçon est entre de bonnes mains, selon une source proche du dossier. En effet, l'enfant a été pris en charge par le consul honoraire de France.
232 rapatriées. Ces tortues de l’espèce « Astrochelys Radiata », ramenées des Comores, ont débarqué par bateau à Mahajanga, jeudi dernier. Elles sont arrivées à Antananarivo en début de semaine. 142 d’entre-elles sont encore vivantes, tandis que les 90 autres sont mortes. Ces espèces rapatriées font partie des 400 tortues en provenance de Madagascar saisies à Moroni, le 6 juin dernier. Elles se trouvaient dans 3 cartons et allaient être expédiées en Tanzanie, selon les informations recueillies. « Après les tests et le suivi de santé, ces tortues seront gardées dans la réserve naturelle de Berenty, un endroit où elles pourront recevoir les soins adéquats en attendant leur relâchement en milieu sauvage », informe Max Andonirina Fontaine, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).
Début d’une aventure innovante et prometteuse. Le programme « Miary Digital » a été mis en place afin de stimuler l'innovation et la création d'emplois dans le secteur numérique. Avec une attention particulière portée sur les start-up, ce programme offre un soutien financier allant de 5.000 à 15.000 dollars à 43 cohortes d’entrepreneurs. Après un appel à projets qui a permis de recevoir 271 dossiers de projet et une sélection rigoureuse de ces dossiers, 47 startuppers ont bénéficié d’un accompagnement ainsi que des formations à l’entrepreneuriat numérique, l’élaboration d’un business plan, la gestion de projet, les finances d’entreprises, le marketing, … et ont fait l’objet d’évaluation technique et financière par des experts recrutés par un appel d’offres ouvert sur le plan international.
Où se trouve-t-il le PDS ? En mission ! Malade ! L’absence prolongée et inexpliquée du président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo-Renivohitra, Ramanambitana Richard, suscite des interrogations. Des questionnements sans réponses valables, du moins officielles qui, à terme, finissent par semer le doute sur le sérieux de la chose.
Dans des pays où la transparence, l’un des piliers de la démocratie, fait loi, le peuple sinon les concitoyens, autrement dit les contribuables, ont le droit de savoir, d’être informés sur ce qui se passe là-haut. Dans des pays comme la France, les Etats-Unis d’Amérique, à titre d’exemples, on ne cache rien aux citoyens. La frontière entre vie privée et vie publique est relative. On ne choisit point d’occuper un poste public, de responsabilité publique, si on veut garder d’être dans la cachoterie. Si on veut vivre caché ou discret, à l’abri des yeux et oreilles indiscrets, on doit oser quitter le poste public bien vu et choisir un poste modeste, inconnu, pour vivre sa vie discrètement, paisiblement, dans l’anonymat.
Cette année, la Région de Sofia se distingue par une récolte de vanille verte particulièrement prometteuse. Bien que les volumes globaux aient légèrement diminué, la qualité reste remarquable dans les trois Communes d'Ambohimisondrotra, Ambodisikidy, et Ambararata, situées dans le District de Bealanana. Ces localités sont reconnues pour leur expertise dans la culture de la vanille, un produit essentiel pour l'économie malgache. Le ministère de l'Industrie et du Commerce, à travers la Direction régionale de l'industrie et du commerce (DRIC) de Sofia, a récemment mené une descente sur le terrain pour évaluer la situation. Cette évaluation, réalisée sur trois jours du 16 au 18 août 2024, a permis de confirmer la bonne santé du secteur dans cette Région.
Cette nouvelle est au cœur des discussions sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Il s’agit de l’un des événements majeurs en termes de musique hip-hop qui se tiendra le mois prochain à Antananarivo. Moozik, l’application de streaming musical malagasy, a confirmé hier dans les locaux de Telma Madagascar sis à Andraharo l'arrivée du rappeur Franglish sur notre sol. Les responsables au sein de Moozik ont ainsi choisi de faire appel à cette grande figure de la musique rap pour ravir ses fans à Madagascar. « Nous avons décidé d'inviter Franglish au pays, ce dernier étant reconnu comme l'un des chanteurs les plus écoutés et appréciés de sa génération. Sa popularité croissante et son impact sur la musique contemporaine font de lui une figure incontournable, suscitant l'enthousiasme de ses nombreux admirateurs. Cette venue promet d'être un événement marquant pour la culture musicale locale », confirment les responsables.
La diplomatie malgache vit une période de renaissance. Madagascar rayonne sur la scène internationale en ce début de second de mandat du Président de la République Andry Rajoelina. En effet, la Grande île a récemment obtenu la vice-présidence de l’Assemblée générale des Nations unies pour la période 2024-2025.
Le pays a en outre été désigné comme pays hôte du sommet de la SADC en 2025. Andry Rajoelina va par ailleurs prendre la présidence de la SADC à partir d’août 2025. De plus, Edgard Razafindravahy a été nommé secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, et Madagascar sera l’hôte du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la COI. Des distinctions qui illustrent l'influence croissante de Madagascar sur la scène internationale.
La douane en collaboration avec le "Department of Special Investigation" thaïlandais pour éradiquer les réseaux de trafiquants.Le 14 août dernier, une réunion de travail a été organisée dans la salle de réunion de la direction générale des douanes. Cet événement a réuni les missionnaires du Département des enquêtes spéciales (DSI) ainsi que les équipes de la direction de la surveillance douanière. Ces dernières ont joué un rôle prépondérant dans les investigations et les arrestations liées à une affaire de trafic illégal de lémuriens et de tortues. Le Département des enquêtes spéciales (DSI), qui peut être comparé au FBI aux Etats-Unis, opère en indépendance par rapport à la police royale thaïlandaise. Sa mission principale est d'enquêter sur des affaires pénales complexes qui impliquent des enjeux de sécurité nationale, des organisations criminelles structurées, et des cas où des hauts fonctionnaires ou des policiers pourraient être impliqués. Cette autonomie permet au DSI de mener des investigations approfondies sans interférence. Dans le cadre de l'affaire du trafic illicite de lémuriens et de tortues en Thaïlande, le DSI a été actif dans le démantèlement d'un réseau criminel. Malgré les efforts déployés par la douane malgache qui a réussi à incarcérer six individus en Thaïlande, l'enquête demeure en cours. Cela souligne la complexité et l'envergure de ce dossier. L'enquête a été initiée bien avant les récentes arrestations. Son objectif est de neutraliser un réseau tentaculaire qui s'étend à travers plusieurs pays. Cette approche internationale est cruciale pour lutter efficacement contre le trafic d'espèces menacées et pour protéger la biodiversité.
Ancien sénateur et ancien haut fonctionnaire dans les ministères du Tourisme et des Postes et Télécommunications, ainsi que responsable actuel au ministère des Mines et des Ressources stratégiques, Johary Rajobson a partagé son analyse de la situation politique du pays. Le secrétaire général du Parti Asa Vita no Ifampitsarana (AVI), s’exprimant néanmoins en son nom personnel, a affirmé que la stabilité politique est une condition essentielle pour le développement du pays.
La Vérité (+) : Quel point de vue avez-vous de la situation politique à Madagascar dernièrement ?
Johary Rajobson (-) : Deux élections importantes se sont déroulées dernièrement, à savoir d’une part la présidentielle, et d’autre part les élections législatives. Le Gouvernement a également acté la tenue des élections municipales et communales en fin d’année. La mise en place de ces institutions favorise le bon fonctionnement de la démocratie et la stabilité politique du pays.
(+) : Comment ces élections impactent-elles la stabilité politique à Madagascar ?
(-) : Les élections présidentielle et législatives récentes sont un pas notable vers la stabilité politique à Madagascar, en ce sens qu’elles ont permis au pays d’avoir un président démocratiquement élu et reconnu par la communauté internationale, ainsi que de désigner une majorité à l’Assemblée nationale. Ces avancées sont importantes notamment pour encourager les investissements. Cependant, la stabilité complète dépendra aussi de la résolution des tensions politiques qui peuvent subsister.
(+) : C’est-à-dire ? Quels défis restent à surmonter pour garantir une stabilité politique plus complète à Madagascar ?
(-) : Des défis persistent en effet. Les faits et autres polémiques politiques peuvent et continuent encore de générer des incertitudes et freiner les investissements. Pour assurer une stabilité politique durable, il est crucial de résoudre ces tensions et d'établir un climat de confiance pour les acteurs du secteur privé.
(+) : Quel rôle le Gouvernement doit-il jouer pour renforcer encore plus la stabilité politique et encourager le secteur privé ?
(-) : Le Gouvernement doit envoyer des signaux forts et clairs au secteur privé. Cela implique de renforcer le dialogue entre les parties prenantes et d’instaurer un dialogue permanent. Il est également important de mettre en place des mesures incitatives pour attirer les investisseurs. L’organisation de roadshows à l’international pour promouvoir l’investissement à Madagascar, est une piste qui doit être creusée. Les trois piliers du Président Andry Rajoelina — la bonne gouvernance, la promotion de l’industrialisation et le développement du capital humain — vont dans le bon sens. Personnellement, j’espère que le nouveau Gouvernement sera aussi capable de répondre aux desiderata des membres du secteur privé.
(+) : Comment le Parti Asa Vita no Ifampitsarana (AVI) compte soutenir la stabilité politique et le développement économique ?
(-) : Notre parti est engagé pour la bonne gouvernance, le respect des principes démocratiques et un développement équilibré de toutes les régions. Nous croyons que ces principes sont essentiels pour établir une stabilité politique solide qui est la base d’un développement économique durable.
(+) : Comment les récentes reconnaissances internationales telles que la nomination d’un Malgache à la tête du secrétariat de la Commission de l'océan Indien et de Madagascar à la tête de la SADC en 2025, influencent-elles le développement de Madagascar ?
(-) : Ces reconnaissances sont très bénéfiques pour Madagascar. Elles montrent que le pays est respecté au niveau régional et international. La diplomatie de la Grande île rayonne à l’international. Cependant, pour maximiser ces avantages, il est important d’assurer une stabilité politique continue qui permettra de concrétiser pleinement ces opportunités de développement.
(+) Vous avez parlé plus haut de Gouvernement. Celui-ci sera mis en place incessamment. Quels doivent être, selon votre avis, les critères primordiaux pour la formation de celui-ci ?
(-) : Nous avons besoin d'un Gouvernement composé de politiciens expérimentés dans la gestion des affaires nationales, et des techniciens de haut niveau. L’intégrité doit aussi être un critère essentiel dans les nominations. Mais surtout, il faut des personnes qui sont capables de mettre en œuvre le programme présidentiel. Et comme cité auparavant, il faut un Gouvernement apte à répondre aux desiderata des membres du secteur privé.
(+) : L’AVI va-t-il participer aux prochaines élections municipales et communales ?
(-) : Comme tout parti qui se respecte, l’AVI va participer aux élections municipales et communales. La décision d’y participer fait partie des résolutions prises lors de notre Conseil national. L’AVI va présenter des candidats sous ses propres couleurs. Mais il n’est également pas exclu que certains de nos membres portent les couleurs d’une plateforme commune avec d’autres formations politiques, si des accords sont trouvés.
(+) : Un avis sur la candidature de l’Opposition à la Mairie de la Capitale Antananarivo ?
(-) : L’esprit de vengeance ne doit pas primer dans ce genre de situation. L’esprit de patriotisme et de développement doit être le seul moteur des politiciens. Les électeurs vont choisir ceux qu’ils souhaitent voir les diriger. Le pouvoir leur appartient. Et je les invite à faire le meilleur choix.
(+) : Le mot de la fin ?
(-) : La Grande île peut compter sur des potentialités humaines économiques et financières nécessaires pour l’aider à aller de l’avant. En outre, le Président de la République a une vision assez claire. Il faut l’appuyer pour la réalisation de celle-ci. Il est crucial que chacun d’entre nous, en tant que citoyen, acteur économique ou acteur politique pro-pouvoir ou d’opposition, contribue à renforcer la stabilité, seule garante du développement durable du pays.
Recueillis par Lalaina A.