L’évasion de trois détenus a secoué la prison d’Ambalatavoahangy à Toamasina, vers midi hier. Mais si un fugitif nommé Jean Chris Rajoelison a été attrapé par la Police dans le secteur du Bazary kely, deux autres ont réussi à échapper aux Forces de l’ordre. Pire, ce sont des condamnés à perpétuité pour affaire attaque à main armée et de détention d’armes. Et ils sont maintenant armés en ayant réussi à s’emparer par la force du fusil MAS 36 d’un garde. Leur fuite aurait été facilitée par le fait qu’ils circulaient sur une moto d’ailleurs volé. Ils sont identifiés dont l’un s’appelle Raelison Berthin Rafanomezantsoa, alias Fano et l’autre Alexandre, alias Babaique. Mais revenons sur les faits. Les trois larrons ont profité du moment de la distribution des repas de midi pour passer à l’action. Ils ont feint de chercher de l’aide au surveillant qui se trouvait dans son guérite.
Des coups de feu éclatent
Et sans autre forme de procès, les trois prisonniers ont alors tabassé le garde qui était loin de réaliser ce qui lui est arrivé. Ce dernier souffre d’un traumatisme crânien, nécessitant son évacuation à l’hôpital du centre-ville de la capitale Betsimisaraka. Mais sa vie n’est pas en danger. Les détenus ont pu s’emparer de l’arme de service du garde pénitentiaire blessé avant de prendre la fuite en passant par-dessus le mur d’enceinte de la prison. Pendant ce temps, les autres gardes ont ouvert le feu, mais ont raté leurs cibles, les fuyards. L’un a pris la direction du Bazary kely tandis que ses deux complices ont intercepté un motocycliste qu’ils ont menacé avec le MAS 36 volé. Les fugitifs ont alors foncé à bord du deux-roues RS rouge. Une fois arrivés à la hauteur de Verrerie-Tanambao, ils avaient abandonné la moto.
Du coup, Ladislas Rasamitiana, le procureur de Toamasina a pris ses responsabilités. D’ailleurs, c’était sur son ordre que les Forces de l’ordre ont réussi à attraper le fugitif Jean Chris Rajoelison. Ce dernier est condamné à une peine de 10 ans de réclusion, mais qu’il n’a purgé que deux ans. A l’heure où nous mettons sous presse, c’est-à-dire au cours de la soirée de mercredi dernier, on a assisté à une mobilisation sans précédente des Forces de l’ordre. A part les gardes pénitentiaires, la Police et la Gendarmerie participent à la poursuite des fuyards et surtout le ratissage de la ville. Toutes les unités locales et limitrophes ont été avisées. Entre autres mesures prises, le renforcement des barrages et de la police routière sur tous les axes routiers, notamment sur la RN2 et la RN5, enfin en rase-campagne. Ces Forces de sécurité étaient dans l’attente des portraits robots des évadés.
Surpopulation carcérale
Cette affaire a secoué la plus haute hiérarchie car on a appris la descente sur place des membres de l’Organisation mixte de conception (OMC) élargie dont le gouverneur de l’Atsinanana, le maire de la Commune urbaine de Toamasina, du procureur du tribunal de première instance de Toamasina, du colonel commandant la circonscription régionale de Gendarmerie de Toamasina ainsi que le commandant de ZDS Pangalanes.
Enfin, le procureur, lors de sa rencontre avec la presse, toujours mercredi dernier, a expliqué que le calme est revenu à Ambalatavoahangy, malgré cette situation. De leur côté, les collègues des trois fugitifs ont reconnu que ces derniers ont tort. Toutefois, force est de constater aussi qu’une surpopulation carcérale est en partie responsable du triste évènement d’hier. Car si le centre de détention d’Ambalatavoahangy a une capacité d’accueil de 350 détenus, actuellement ils sont 1200 à y séjourner.
Franck R.
La situation d’Alaotra-Mangoro est préoccupante. Les autorités et les responsables locaux affichent une extrême prudence. Ils se gardent de voyager la nuit à présent. Les mesures de sécurité sont plus que renforcées en cas de visite de haute importance. Ceci a été observé lors du récent passage des délégations venant d’Antananarivo sur la route nationale 44 Sud dont la reconstruction est financée par la Banque mondiale.
Cette Région regorgeant de ressources considérables donne l’impression d’être le nouvel eldorado des kidnappeurs. Ces criminels ont écumé les Régions voisines comme la Betsiboka et l’Analamanga quelques années auparavant. La récurrence des enlèvements dans le District de Tsaratanàna avant 2019 reste gravée dans la mémoire. Les méfaits des bandes à Del Kely dans la même circonscription et celle d’Anjozorobe laissent encore et toujours des traces de traumatisme.
Le calme semble revenir à ces endroits. Mais à côté de l’accalmie relative dans la Betsiboka et l’Analamanga émerge l’horreur pour l’Alaotra-Mangoro. La Région est le théâtre d’au moins trois cas de rapt rien qu’en ce mois de juillet. Les derniers en date se sont produits dans le courant de la semaine du 18 juillet où une adolescente de 16 ans a été nuitamment enlevée à son domicile à Antsangasanga, Ambatondrazaka. Les autorités régionales ont aussi parlé d’un autre kidnapping sans livrer aucune information.
Renforts
Sur son lit d’hôpital à Ambatondrazaka, un résident d’Anosiboribory, Amparafaravola, est nuit et jour placé sous haute surveillance policière. Le père de famille a survécu à ses blessures par balles à l’issue d’une tentative d’enlèvement chez lui mais auquel il a pu par chance échapper. Sa femme n’a malheureusement pas eu cette chance. Elle est toujours entre les mains des ravisseurs qui demandent le versement de plusieurs dizaines de millions de rançon.
Cette occurrence, loin de clore la série noire dans l’Alaotra-Mangoro, a dégagé un parfum de conflit d’intérêts ayant poussé les autorités gouvernementales à bouger. Des renforts venant d’Antananarivo ont été déployés sur le terrain. Les gendarmes ont ainsi neutralisé six suspects dans la journée du 18 juillet. La traque des bandits impitoyables continue jusqu’à maintenant. Le ratissage et le contrôle sur les axes routiers sont réguliers. Les observateurs sont impatients de voir le résultat.
Depuis l’an passé, les Districts de Moramanga, d’Ambatondrazaka et d’Amparafaravola apparaissent comme les principaux foyers d’enlèvements dans la Région Alaotra-Mangoro. L’on se demande du réel mobile derrière ces crimes qui ont un point commun : viser ceux qui ont de l’argent. La lecture hâtive qui s’en dégage laisse entrevoir que les réseaux criminels auraient abandonné le vol de bovidés au profit des rapts. C’est parce que le cheptel est en déclin.
Campagne rizicole
L’interprétation possible aussi indique la migration de proximité des kidnappeurs. A Analamanga, la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Imerina centrale ne badine pas avec les ravisseurs. Ses éléments les ont débusqués sans ménagement de leurs repaires. Les responsables estiment que les membres actifs des réseaux criminels auraient rejoint le bassin de Mangoro et celui d’Alaotra pour y perpétrer leurs agissements.
En outre, ces déplorables kidnappings dans l’Alaotra-Mangoro ont commencé à faire leur apparition après la ruée vers les pierres précieuses dans cette Région en 2019-2020 où un riche gisement de béryl était découvert à Andilana Avaratra, Amparafaravola. Le prix des quantités de pierre qui y ont été extraites s’élève à plusieurs dizaines de milliards d’ariary. Mais les chanceux ne sont forcément pas les résidents locaux. Il reste à prouver en tout cas le lien entre ces enlèvements et les activités minières au niveau régional.
Un autre point à considérer aussi est la coïncidence entre ces enlèvements et la campagne rizicole dans le premier grenier à riz de Madagascar. Chaque année, la collecte fait circuler abondamment de billets de banque en ville comme dans la campagne. Des collecteurs sont parmi les victimes. Ceci dit, toute l’Alaotra-Mangoro est sur le qui-vive. En attendant le dénouement de la crise de rapt, qui n’y a jamais été connue, la Région est en bon droit de porter le nom de nouvel eldorado des kidnappeurs.
M.R.
En déplacement aux Seychelles, les Barea de Madagascar Beach Soccer (BBS) se trouvent à un pas du Mozambique, pays hôte de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Beach Soccer 2022. La formation de Solofo, coach de l’équipe a déjà rejoint Mahajanga, ce mardi pour préparer le match retour qui se tiendra dans la ville des fleurs le 7 août prochain. A la veille de leur départ, les joueurs et le staff ont été reçus par le ministre de la Jeunesse et des Sports à Ambohijatovo et ont eu le fameux « Tso-drano du Raiamandreny » et une enveloppe de consolation pour les motiver à faire encore mieux afin que la qualification soit assurée.
Les accidents de la circulation s'enchaînent ces derniers temps au niveau des Routes nationales. Selon les constatations, les coopératives profitent de la période des grandes vacances pour en tirer plus de bénéfices. D'après les explications d'un chauffeur œuvrant sur une ligne nationale reliant Antananarivo et Toamasina, le nombre de taxis-brousse qui circulent ne suffit plus pour transporter les passagers en ce moment. Alors, ils sont obligés de faire des heures supplémentaires. Une fois arrivés à Antananarivo, ils se reposent tout juste dans leur véhicule en attendant le prochain départ.
Dédiée pour les professionnels des médias. Chaque Maison de la communication et de la culture (MCC) dispose d’un espace « presse ». Celle-ci se compose d’une salle de conférence, d’une salle informatique, d’un espace de documentation ainsi que d’un bureau pour la branche locale de l’Ordre des journalistes de Madagascar. Les journalistes peuvent y suivre des formations, faire des recoupements, travailler, etc. L’accès aux infrastructures équipées et à la connexion Internet y est gratuit, d’après Fetraniaina Rakotondrasoava, directeur général de la Communication auprès du ministère de tutelle.
Mais où va-t-il le monde ? Continue-t-il de tourner dans le sens de l’aiguille d’une montre ou le sens inverse ? En tout cas, il ne tourne pas rond du moins pour certains acteurs de la vie politique nationale. Tellement leur monde tourne de travers et ce avec une vitesse vertigineuse qu’ils ont le … vertige et disent des bêtises d’enfants mal élevés ou des délires de fou aliéné. Ils crachent leur venin en pleine figure !
Incontournable pour le développement de la Région. C’est en ce sens que les notables du sud-ouest qualifient la nécessité de déblocage du projet Base Toliara. « Un projet ne pourra développer à lui tout seul notre Région. Le déblocage de la situation de cette compagnie incitera toutefois d’autres investisseurs à venir. Ces investissements génèreront des emplois et amélioreront notre situation socio-économique » explique Mana Parfait, membre de la plateforme des notables de Toliara.
Un long-métrage 100 % malagasy qui gagne en notoriété au paysage du 7ème art local. Depuis sa diffusion en avant-première au mois d’avril dernier, « Joe », l’œuvre de Zo Tahiana continue d’émerveiller les pupilles des fans du cinéma malagasy. Toute l’équipe chargée de la production et de la réalisation du film misait beaucoup sur ce film. Et elle n’a pas été déçue. La longueur des applaudissements à l’issue de chaque projection en témoigne. Après 1h 45 de tension haletante, tous les spectateurs ont réussi à se décontracter quelque peu afin de saluer comme il se doit le travail cinématographique de Zo Tahiana. D’ailleurs, on a remarqué l’enthousiasme et l’engouement des cinéphiles à aller dans une salle obscure pour voir ou revoir le film.
Des politiciens démagogues, manipulateurs, opportunistes ne cherchant que leur intérêt personnel se retrouvent parmi les têtes pensantes actuelles de l’Opposition. Des personnes contre qui la base de l’Opposition devra donc faire attention pour ne pas tomber, une fois encore, dans les pièges de ces dernières. Ils ne sont pas peu nombreux à faire entendre leurs voix dernièrement. Dans le lot, l’on compte notamment un ancien ministre de la Transition qui se présente comme un des chefs du mouvement RMDM . Tous ceux qui suivaient les actualités durant la Transition se rappellent que cet individu avait tourné le dos aux partisans du Magro qui pourtant avaient permis son arrivée dans le Gouvernement de Monja Roindefo à l'époque.
Depuis le 24 juin, les membres du personnel du ministère des Affaires étrangères sont en grève. Malgré les négociations avec les dirigeants du département et du Gouvernement, les points de blocage ne permettent pas à l’heure actuelle une sortie de crise. Le bras de fer persiste entre les dirigeants du ministère des Affaires étrangères et les syndicats grévistes de ce département. Ce jeudi, le mouvement entre dans son 33e jour de revendication, soit un mois et trois jours. Les répercussions ne sont pas négligeables pour les usagers. La coopération diplomatique en général paie le prix de cette grève aussi.