L'espoir remonte en surface. Il revient de loin ! En dépit de grosses difficultés qui plombent le pays, le régime Orange dirigé par Rajoelina parvient encore à trouver les moyens consistants pour soutenir et accompagner les familles en détresse. Le Chef de l'Etat Rajoelina Andry et son épouse Mialy ont donné le coup d'envoi de la distribution des « Vatsy Tsinjo » au profit des personnes victimes des intempéries lors du passage du cyclone «Ana ».
Lésés, les producteurs locaux sont souvent en proie à une concurrence accrue sur l’importation de produits de consommation. Raison pour laquelle, hormis des produits industriels, l’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) est actuellement en train de voir des possibilités pour la protection de certaines filières ou produits agricoles concurrencés par des importations. « Notre mission est d’élaborer les réglementations nationales et de mener des enquêtes afin d’appliquer les mesures correctives commerciales en cas de détection des anomalies.
De la collaboration et appui en vue. La ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo, a reçu l'ambassadeur britannique à Madagascar, David William Ashley, mardi matin en son bureau à Anosy. Au cours de la rencontre, les deux parties ont échangé sur la coopération malgacho-britannique dans le domaine de la communication et de la culture, avec un accent particulier sur le soutien au programme du ministère concernant la formation en journalisme (Formation professionnelle des journalistes), et un partenariat entre les deux pays.
Complicité et abus de pouvoir. Tels sont les chefs d'inculpation des 13 personnes placées depuis mardi en détention préventive à la prison de Fenoarivo-Est. Elles sont impliquées dans le tragique accident du navire Francia III le 20 décembre dernier et ayant causé la mort de 85 passagers sur les 130 et plus embarqués.
L’œil du cyclone tropical Batsirai touchera la terre dans la nuit du 5 février prochain, entre Mahanoro et Nosy Varika, selon les prévisions météorologiques. Ce cyclone apportera beaucoup de pluies et des vents violents par rapport à Ana qui a frappé la Grande île dernièrement. Vu la puissance de Batsirai, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) opte pour l’utilisation des sites d’hébergement couverts et solides, mais non plus des tentes. Le nombre des sinistrés pourrait atteindre jusqu’à 595 000 dans tout Madagascar, dont 140 000 personnes seraient concernées par une évacuation préventive. Les sites sont déjà prêts à accueillir ces gens. « Dès que l’alerte est lancé, tous les éléments se mobiliseront dont l’Armée et les sapeurs-pompiers. Tous les moyens à la disposition de notre département seront déployés afin de diminuer les impacts du cyclone sur la population. Des vedettes rapides sont déjà mises à la disposition des Districts concernés par la trajectoire du cyclone, notamment la Région d’Atsinanana, Mananjary, Vohipeno et Farafangana », selon le directeur du Centre d’études, de réflexion, de veille et d’orientation (CERVO), Razafimandimby John Heriniandry, hier, durant un point de presse.
Tous les départements en charge du secours et d’intervention sont déjà à pied d’œuvre dans les endroits censés être touchés ce cyclone. « Toutes les entités concernées sont déjà mobilisées, à savoir le gouverneur de la Région d’Atsinanana, la Préfecture, les Districts, les Communes et Fokontany ainsi que les Centres de commandement et l’équipe locale de secours », indique le directeur des études et de la gestion des risques, Paolo Raholinarivo.
Vigilance sur les RN2 et RN12
Par ailleurs, les routes nationales 2 et 12 ne seront pas épargnées par le passage du cyclone tropical Batsirai. « A cause des fortes pluies et des vents, les rues seront glissantes. Le niveau du danger sera très élevé. On s’attendra à des glissements de terrain, chutes d’arbres, écroulement de maisons ainsi que des inondations. L’humidité durant le passage du cyclone Ana laisse encore des traces et rend plus fragile les infrastructures », poursuit-il. Des engins seront garés dans les endroits stratégiques afin de dégager au plus vite les rues. Pour Antananarivo, la vigilance rouge (danger imminent) est encore valable pour les habitants d’Ampamarinana et ses environs, ainsi que les bas-quartiers.
Anatra R.
Après presque deux mois de rupture des stocks, l'administration du vaccin BCG utilisé pour l'immunisation active contre la tuberculose reprend enfin. Depuis quelques jours, les différents centres de vaccination dans tout Madagascar ont commencé à rattraper le retard auprès des centres de vaccination afin de protéger les jeunes enfants des formes graves de la tuberculose dont certaines formes de méningite.
« Dimanche dernier, une sage-femme qui s'est occupée de la vaccination de mon garçon de deux mois m'a contactée pour m'informer de l'arrivée du vaccin BCG. Dès que j'ai appris les nouvelles, j'ai tout de suite programmé un passage auprès du Centre de santé de base pour ne plus prolonger le retard occasionné par l'absence dudit vaccin », a témoigné une mère de famille hier.
En effet, un responsable auprès d'un Centre de santé de base niveau II - Campagne d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile (CARMMA) à Antananarivo - a confirmé que l’administration du vaccin BCG peut actuellement reprendre après un arrêt d'environ quelques semaines. « Nous avons commencé à disposer d’un stock de doses de vaccin BCG depuis la semaine dernière pour rattraper le retard. Certes, son administration se fait de préférence à la naissance. Mais étant donné la situation actuelle, l'injection peut se faire jusqu'au 11ème mois de l'enfant », a-t-il avancé.
Notons que le calendrier vaccinal actuel à Madagascar prévoit l'administration gratuite d’un certain nombre de vaccins pour les enfants de 0 à 18 mois. Outre le BCG contre la tuberculose, il existe le VPO contre la polio ; le DTC-HepB-Hib contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite virale B, donné en association avec le vaccin contre l’Haemophilus influenzae type b. A cela s'ajoutent la Rota contre le rotavirus, le PCV-10 contre les infections pneumococciques - entre autres la pneumonie, la méningite, etc. ; le VPI - un vaccin contre la poliomyélite inactivé ; le VAR - contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle.
K.R.
Pour les uns, l’arrestation des gros ou moyennement gros poissons suivie de leur mise en accusation ou de leur relaxe relève d’un acte politique. Pour les autres, l’arrestation des petits poissons suivie de leur mise en détention ou de leur acquittement est un abus de l’Etat. Dans tous les cas de figure, l’appareil judiciaire et l’appareil répressif sont toujours pointés du doigt.
Les officiers supérieurs et les officiers de police judiciaire sont censés travailler en toute indépendance. Ils sont là pour appliquer la loi. Beaucoup donnent une coloration politique au cas du maire de la Commune urbaine d’Ambatondrazaka et de ses coprévenus. Ceux-ci sont depuis janvier placés en détention préventive à la maison centrale de la ville pour avoir contribué au crime environnemental commis dans les marais du Lac Alaotra.
Il s’agit d’une aire protégée de catégorie 6 depuis 2007. Le bassin lacustre et ses marécages constituent un habitat unique d’une riche biodiversité. Par exemple, le lémurien bandro (Hapalemur alaotrensis), une espèce menacée d’extinction, ne vit nulle part ailleurs au monde que dans les forêts de roseaux d’Alaotra ou zetra.
Fantaisie
Les zetra jouent des rôles économiques, écologiques, sociaux et culturels vitaux. Ils font aussi partie intégrante de l’identité culturelle des Sihanaka. Outre la riziculture qui fait la réputation de l’Alaotra, les zetra stabilisent le climat du bassin lacustre fréquemment sujet à de graves inondations. La mise en protection du Lac Alaotra et de ses écosystèmes n’est donc pas une fantaisie.
Leur disparition aura des impacts néfastes sur l’existence de tout l’Alaotra et de celle de ses habitants. Des riches personnes et des responsables locaux s’évertuent justement à accélérer la disparation des zetra. Ces personnes sans scrupules financent à coup de millions et des millions d’ariary des activités illégales à l’intérieur des zetra. Elles consistent à les défricher pour avoir de nouvelles parcelles de rizière. Elles mettent sérieusement en danger la survie du lac et de sa biodiversité.
Depuis 2020, le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) ainsi que ses démembrements ont mis en œuvre la politique de la tolérance zéro en matière de crimes environnementaux. Ils ne travaillent pas seuls. Les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’environnement et les communautés de base viennent en appui.
Tribalisme
Plus souvent, les signalements émanent de celles-ci. En leur qualité d’officiers ou d’agents de police judiciaire, les membres du personnel du MEDD ne font qu’acter la procédure indiquée par la loi en cas d’infractions avérées. Pour sa part, la Justice ne fait que faire respecter la loi. Par ailleurs, le ministère de la Justice a donné l’an passé une consigne selon laquelle tout crime environnemental ne serait pas toléré.
Pour revenir à l’affaire du maire d’Ambatondrazaka (un IRD) et consorts, elle était déjà signalée dès octobre 2020. Leur déferrement était initialement prévu en décembre de la même année. Mais il n’a pu avoir lieu que récemment. D’autres responsables régionaux auraient dû aller en prison avec eux pour les mêmes motifs.
L’équipe de la Direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) d’Alaotra-Mangoro reçoit régulièrement des menaces à cause de cette affaire. D’autres extrémistes forcent même le débat à migrer vers le terrain du tribalisme pour la simple raison que l’actuel numéro un de l’équipe régionale est un originaire d’Analanjirofo.
M.R.
Dans le cadre de la revue trimestrielle de la politique monétaire, le comité monétaire de la BFM (Banky Foiben’i Madagasikara) tente de maintenir ses efforts pour stabiliser le secteur. « La BFM suit avec la plus grande attention l’évolution des prix. Ces derniers sont notamment soumis aux incertitudes liées à la pandémie, aux conditions climatiques changeantes, à la variation du prix des produits pétroliers à l’échelle internationale, à l’évolution de l’inflation chez nos partenaires commerciaux, et à la fluidité des réseaux logistiques internationaux. Parallèlement, la BFM accompagne activement la poursuite de la reprise économique en mettant à disposition du système bancaire les liquidités nécessaires aux besoins des différents agents économiques », expliquent les membres du comité monétaire. Par ailleurs, à l’échelle mondiale, les incertitudes et les risques des impacts de la pandémie, du changement climatique et des tensions géopolitiques vont peser sur les activités et les prix pour l’année 2022. A Madagascar, si le prix de l’énergie est maîtrisé, les prévisions tablent sur une inflation inférieure à 6,5 % en 2022. Actuellement, le prix spot du « Brent » atteint les 86,0 dollars US par baril sur le marché international, soit une hausse de l’ordre de 68,0 % par rapport à son niveau de décembre 2020. Si ce niveau de prix perdure, il est fort probable que les prix intérieurs de l’énergie subissent une hausse conséquente. Des répercussions sur les prix des autres produits (inflation par le coût) seraient ainsi à craindre. A rappeler que Madagascar a gardé le même prix à la pompe depuis maintenant près de trois ans. Plus exactement depuis le 19 juin 2019. Un fait historique qui a eu lieu d’être, après une « entente » avec les pétroliers, l’Etat annonce des prix réduits de 100 ariary par litre pour le supercarburant, 150 ariary pour le gasoil et 500 ariary pour le pétrole, par rapport aux prix fixés depuis décembre 2018. Les prix réels du carburant, prenant en compte toutes les charges logistiques et coûts d’approvisionnement ont toujours été estimés comme « trop élevés» pour les consommateurs malagasy. L’Etat gère ainsi les prix suivant une structure de référence fixée par voie règlementaire, avec le pouvoir d’achat des Malagasy en filigrane alors qu’en Europe, le litre de carburant s’achète à presque deux euros avec la vérité des prix présentement. Soit deux fois et demie plus coûteux que dans la Grande île.
Hary Rakoto