Publié dans Sport

AfroBasket 2025 - Qualification historique de Madagascar, 14 ans après

Publié le dimanche, 23 février 2025

Madagascar a créé la surprise en se qualifiant pour l'AfroBasket 2025, 14 ans après sa première participation en tant que pays organisateur. Un exploit retentissant pour les Ankoay qui ont battu l'Egypte, une nation majeure du basketball africain, lors des éliminatoires.

Malgré une défaite face à la République centrafricaine lors de leur dernier match, les Malgaches ont validé leur billet pour l'Angola grâce à leur victoire surprise contre l'Egypte (82-80). Un match serré où Madagascar a joué une défense solide et un mental de fer face aux Egyptiens.

Le coach Jeannot Ravonimbola a souligné la détermination de ses joueurs et leur capacité à résister avec les meilleures équipes du continent. Il a également mis en avant l'importance de la victoire face à l'Egypte, acquise sur le terrain et non en tant que pays organisateur. Si la qualification est une source de fierté, l'entraîneur Rija Lohatan a souligné la nécessité de renforcer la préparation de l'équipe en regroupant les joueurs plus tôt pour une meilleure cohésion.

 « L'objectif des joueurs était d'obtenir la qualification, et c'est chose faite. Nous l'avons gagnée sur le terrain, et non en tant que pays organisateur. Le but n'était pas de battre un pays en particulier, mais de décrocher cette qualification à domicile. Le point à améliorer est de regrouper les joueurs quelques mois à l'avance afin de former un groupe compact », a déclaré Rija Lohatan.

Un public critiqué

L'entraîneur malgache a toutefois critiqué le comportement de certains spectateurs qui ont sifflé et insulté les joueurs au lieu de les encourager. Un manque de soutien qui a affecté le mental de l'équipe, selon lui. 

« Le comportement du public a eu un impact négatif sur le mental des joueurs. Chaque fois que les joueurs entraient sur le terrain, certains sifflaient et les insultaient. Au lieu de les encourager, ils les huaient. Il est donc logique que seulement 7 joueurs aient pu jouer le match convenablement. Si je fais entrer des joueurs sur le terrain, c'est que j'ai confiance en eux, et ce n'est pas au public de décider à ma place. Le basketball se joue avec 12 joueurs, pas seulement 5. Si vous soutenez l'équipe, soutenez tout le monde et faites-le jusqu'au bout », a déclaré le coach Jeannot Ravonimbola.

Une qualification saluée

Malgré ces difficultés, la qualification de Madagascar pour l'AfroBasket 2025 est un exploit historique qui témoigne des progrès du basketball malgache. Une performance saluée par les observateurs et qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'avenir de ce sport dans le pays.

Le match contre l'Egypte a été riche en émotions. Après un début difficile, Madagascar a su revenir dans la partie grâce à une défense solide et des actions offensives efficaces. Les deux équipes se sont neutralisées jusqu'au dernier quart temps, où Madagascar a finalement pris le dessus grâce à des paniers décisifs de Mathias M'Madi et Anthony.

Un match qui restera gravé dans les annales du basketball malgache et qui offre à Madagascar une occasion unique de briller sur la scène continentale.

Concernant la préparation de l'AfroBasket en août, le succès serait plus probable si l'équipe avait plus de temps pour s'entraîner ensemble, mais cela dépend de la disponibilité de chacun, selon l'entraîneur. Habituellement, le rassemblement a lieu 1 mois ou 20 jours avant la compétition, et les joueurs professionnels arrivent seulement une semaine ou quelques jours avant. Ce qui peut être fait, c'est de conseiller aux joueurs les points sur lesquels ils doivent travailler et s'efforcer individuellement. Pour le coach Jeannot Ravonimbola, la préparation ne suffit pas avec 50 à 150 tirs par jour, mais devrait être beaucoup plus élevée pour progresser et obtenir de meilleurs résultats.

Il a souligné lors de cet AfroBasket Qualifiers l'attitude des spectateurs qui sifflent dès que les joueurs les plus connus ne sont pas sur le terrain. Cela tue la confiance des joueurs, a-t-il dit, et les empêche de développer leur jeu car ils sont hués sur le terrain. Un match ne se joue pas avec 5 joueurs seulement, mais toute l'équipe doit apporter sa contribution, selon le coach Jeannot Ravonimbola.

Elias Fanomezantsoa

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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