En fin de semaine dernière, Madagascar Airlines a tenu à préciser l’avancée de son plan de redressement, confirmant le bon déroulement des mesures engagées depuis la réorganisation de la compagnie nationale. Cette communication, saluée par le Gouvernement et les partenaires techniques, intervient dans un contexte où le transport aérien joue un rôle essentiel pour la connectivité du territoire et la relance économique du pays. Face à une dette estimée à près de 100 millions de dollars, issue principalement de la période d’Air Madagascar et aggravée par la pandémie de Covid-19, l’Etat a choisi de créer Madagascar Airlines afin de garantir la continuité du service public aérien.
L’exposition « Fihavanana, mitam-pihavanana » d’Andri Marcel, vice-lauréat du Prix Paritana 2025, se tient actuellement à la Fondation H, sise à Ambatomena, au centre-ville d’Antananarivo. S’agissant d’une ode à la résilience et à la solidarité qui s’offre aux visiteurs, ses œuvres transcendent la matière pour révéler la force du lien social. Cette exposition invite à une réflexion profonde sur la valeur du « fihavanana », cet esprit d’entraide, de solidarité et de réciprocité qui constitue le socle de la culture malagasy.
Vendredi dernier, le Central intelligence service (CIS) de la Police nationale a réussi un spectaculaire coup de filet, déjouant ce qui s’apparente à une tentative de déstabilisation politique — voire un projet d’assassinat visant le président de la Refondation de la République de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina.
Le mouvement citoyen Gen Z Madagasikara a annoncé le report du meeting initialement prévu le 15 novembre, après la circulation d’informations évoquant un présumé coup d’Etat entre le 15 et le 22 novembre. La décision, prise à l’unanimité lors d’une réunion de coordination le 8 novembre et en concertation avec des responsables étatiques, vise à éviter tout risque de confusion ou de récupération politique. Selon le comité de coordination, ce choix s’inscrit dans une démarche de prudence afin de maintenir la crédibilité et l’indépendance du mouvement.

Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha.
En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée.
L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire de France où l’empereur Napoléon 1er reprend le trône en France le 1er mars 1815 jusqu’à la seconde abdication du même Napoléon 1 er le 17 juillet 1815 offrant l’occasion à Louis XVIII de revenir au trône de France. Durant ce retour de Napoléon au trône de l’Empire jusqu’à sa seconde abdication, les Français ont accordé une période de grâce à l’empereur qu’il peut diriger l’empire comme il le faut. Finalement, Napoléon 1er a dû « démissionner » pour la deuxième fois après avoir régné durant cent jours.
Dans la plupart des pays, globalement des Nations occidentales et leurs alliés, fonctionnant sur la base de la démocratie, on accorde généralement aux membres du nouveau Gouvernement le « délai de grâce » de cent jours afin qu’ils fassent preuve devant l’opinion leurs compétences. Durant cette période dite de « grâce », l’opinion se garde d’émettre de quelconques critiques. A la fin des 100 jours, il appartient aux supérieurs hiérarchiques d’évaluer la prestation de chaque ministre.
Les dirigeants de la Refondation au sommet de l’Etat ne donnent que soixante jours au nouveau Gouvernement. Une injonction quelque peu inédite qui évoquerait l’urgence de la situation. Le temps presse ! Une chose est pratiquement sûre : durant le décisif moment de consultation les deux têtes de l’Exécutif auraient mis à condition aux postulants la période de grâce et d’essai de 60 jours au lieu de 100 jours au-delà duquel ils seront remerciés en cas d’échec. Une deal que les futurs membres du Gouvernement sont censés savoir.
Toutefois, soixante jours serait un délai trop juste pour un membre de Gouvernement. A moins qu’il ou elle soit un « as du volant », capable de conduire à une vitesse hors du commun, capable de conduire le véhicule quel que soit l’état des routes, apte à mener à terme le véhicule selon le top chrono quelles que soient les conditions de conduite ou de travail en cours de route, susceptibles d’entraver la bonne marche du trajet et enfin, un as de volant capable de ne pas confondre vitesse et précipitation et bien faire la différence entre « travail bien fait » et … brouillon. C’est une image vivante qui colle avec les exigences imposées dans cette relative courte durée de cinquante jours.
Les membres du Gouvernement travailleront sous pression. Une occasion pour eux de prouver qu’ils sont capables de travailler à toute condition.
Ndrianaivo
Le site résidentiel de Lake Village Ivato refait parler de lui. Construit pour accueillir 135 appartements modernes, le projet avait suscité un vif intérêt auprès du public. Près de 280 personnes s’y étaient déjà inscrites, selon l’Agence nationale d’appui au logement et l’habitat (ANALOGH), en déposant leur nom et un acompte pour l’achat. Mais ces éventuels acquéreurs n’avaient pas encore pu finaliser leur paiement, le processus de répartition n’ayant pas encore été lancé.
C’est dans ce contexte que la situation a pris une toute autre direction. Les appartements ont été officiellement remis par les actuels dirigeants du pays au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le site servira désormais à loger des enseignants-chercheurs et des universitaires titulaires d’un Master, engagés dans un cursus de doctorat. Une nouvelle affectation marquant un changement d’orientation notable par rapport à la vocation initiale du projet qui devait permettre à des ménages de devenir propriétaires.
La décision, bien que justifiée par le souci de soutenir la recherche et la formation supérieure, divise l’opinion. Certains y voient une démarche louable en faveur du monde académique, souvent confronté à la précarité du logement à Antananarivo. D’autres, en revanche, s’interrogent sur la cohérence du choix d’un site aussi éloigné des principaux campus universitaires de la Capitale. L’éloignement d’Ivato pourrait, selon eux, poser des problèmes de transport et réduire l’attractivité du dispositif pour les bénéficiaires visés.
Plus largement, des voix s’élèvent également pour évoquer un manque à gagner potentiel pour l’Etat, les logements étant initialement destinés à être vendus à des particuliers. En réorientant leur usage vers le logement universitaire, la finalité première du projet semble avoir été dévoyée, sans que cela ne fasse toutefois l’objet de critiques ouvertes.
La Rédaction
Ensemble pour résoudre le problème des " Boky Rovitra". La Semaine de Doléances Foncières terminée, les actions concrètes commencent à se matérialiser. Hier, une réunion technique s'est tenue au Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Services Fonciers afin de s'attaquer de front au problème persistant des "boky rovitra" – ces précieux livres fonciers et plans physiques déchirés ou endommagés – ainsi qu'aux mystérieux dossiers introuvables qui minent la confiance des citoyens dans le système. Réunissant des experts du Ministère de la Justice et du Ministère des Finances et du Budget aux côtés de leurs homologues de l'Aménagement du Territoire, cette rencontre témoigne d'une volonté interinstitutionnelle affirmée. Il ne s'agissait pas d'une simple discussion, mais d'un examen approfondi des solutions techniques et administratives permettant de remédier à ces dysfonctionnements chroniques. Cette initiative marque une étape décisive. Elle vise à passer de la reconnaissance des problèmes, exprimés lors de la récente semaine de doléances, à une mise en œuvre effective des dispositions légales existantes. Plus qu'une simple réparation, il s'agit d'une démarche essentielle pour la modernisation du système foncier national.
Des consultations préalables la semaine prochaine pour l’adoption de la Loi sur l’accès à l’information. Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) relance le processus d’adoption de la Loi sur l’accès à l’information du public (LAICP) en convoquant, la semaine prochaine, un comité d’observation et de rédaction. Cette étape vise à recueillir les avis et recommandations d’un large éventail d’acteurs institutionnels et associatifs sur l’avant-projet, afin de le présenter au Parlement durant la session ordinaire en cours. Le ministre Ogascar Fenosoa affirme sa détermination à mener le texte à terme, après des années de blocage. Porté initialement en 2006 par le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), le projet de loi a connu plusieurs phases : ateliers de formation, répertoires des centres de documentation, signatures de chartes, et multiples révisions entre 2019 et 2021. L’adoption de la LAICP représente un enjeu majeur pour la transparence et la redevabilité des institutions publiques. Après de longues années de latence, les consultations préalables prévues pourraient enfin ouvrir la voie à l’examen parlementaire et à la mise en œuvre effective du droit d’accès à l’information à Madagascar.
Madagascar et l’Allemagne renforcent leur coopération pour une pêche durable. Au siège du ministère de la Pêche et de l’Économie Bleue à Ampandrianomby, Antananarivo, le ministre Chan Kit Waye Jaco a reçu une délégation allemande conduite par Oliver Knoerich, ambassadeur résident en Madagascar hier. Cette rencontre officielle a été l’occasion pour l’Allemagne de réaffirmer son engagement à soutenir les initiatives malgaches visant à développer la pêche et les activités liées aux ressources aquatiques, dans une perspective durable. Le ministre a présenté les grandes orientations de sa politique, axées sur l’exploitation responsable des ressources marines, la valorisation des produits de la pêche au bénéfice de toute la population, et le respect des règles professionnelles et légales. Il a également insisté sur la lutte contre la corruption avec une politique de « tolérance zéro » et sur la simplification des procédures administratives afin d’attirer davantage d'investisseurs. La coopération bilatérale devrait aussi s’étendre à la recherche scientifique pour améliorer la gestion et la préservation des ressources marines, tout en renforçant les échanges commerciaux entre Madagascar et l’Allemagne.
L'Union Africaine déploie son émissaire pour préparer la médiation des Sages à Madagascar. La capitale malgache est au centre d’une intense activité diplomatique ces derniers jours. L’arrivée de Mohamed Idriss Farah, l’Envoyé Spécial de l’Union Africaine (UA) pour Madagascar, a été confirmée, marquant non pas une simple visite de courtoisie, mais un signal fort de l’engagement continental en faveur de la stabilité politique sur la Grande Île. Selon un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, le déplacement de M. Farah est clairement désigné comme le « prélude à l’arrivée de la délégation du groupe des Sages de l’Union Africaine ». En tant qu'éclaireur diplomatique, il est chargé d'établir les contacts nécessaires, d'évaluer la situation politique en profondeur et de poser les jalons logistiques et politiques pour la venue de la délégation de haut niveau. Ce groupe, composé de personnalités africaines éminentes et respectées, joue traditionnellement un rôle crucial dans les efforts de prévention des conflits et de résolution des crises sur le continent. Quel que soit le contexte précis des préoccupations actuelles, l’UA semble prête à mobiliser tout son poids diplomatique pour prévenir tout glissement vers l’instabilité.
La Nationale 2 a de nouveau été le théâtre d’un drame de la route. Hier, aux environs d’Atsampanana Galois, une Hyundai Starex a effectué une violente sortie de route avant de se retrouver les quatre roues en l’air, plusieurs mètres en contrebas de la chaussée.
Le choc, d’une rare brutalité, a coûté la vie à deux occupants du véhicule. Le chauffeur est mort sur le coup, tandis qu’un passager, grièvement blessé, a succombé à l’hôpital malgré les efforts des secours. Une femme, également à bord, a été extraite des décombres et conduite d’urgence à l’hôpital de Toamasina. Son état de santé reste préoccupant.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la Starex aurait tenté un dépassement dangereux d’un poids lourd, avant de se retrouver face à un autre camion venant en sens inverse. Dans une manœuvre désespérée pour éviter la collision, le conducteur aurait donné un brusque coup de volant, perdant aussitôt le contrôle du véhicule. Celui-ci a alors quitté la route pour s’écraser violemment en contrebas.
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de déterminer avec précision les circonstances de l’accident. Mais la thèse du dépassement risqué demeure, pour l’heure, la plus plausible.
Les images du drame, insoutenables, traduisent à elles seules la violence du choc et le sort tragique réservé aux occupants de la Starex.
Franck R.
Un marché prometteur et en expansion. La culture de champignons comestibles, en particulier les pleurotes, connaît un véritable succès dans le pays. Cette activité attire aujourd’hui de plus en plus de jeunes entrepreneurs et de familles à la recherche de revenus stables.
Dans plusieurs Régions du pays, notamment dans les Hautes-terres et à l’Est, des groupements agricoles se lancent dans la production de ces champignons comestibles très prisés sur le marché local. « Les champignons comestibles sont faciles à cultiver et à entretenir. Les pleurotes poussent sur des substrats naturels tels que la paille de riz, les copeaux de bois ou les résidus agricoles », dixit Lazainy, un cultivateur et formateur. Ils ne nécessitent ni une grande superficie, ni d’engrais chimique, ni une irrigation coûteuse. Les producteurs utilisent des matières organiques locales comme la paille de riz, les copeaux de bois ou encore les tiges de maïs pour constituer le substrat. Lui de poursuivre : « C’est un travail accessible à tous, même sans grande formation. Et toutes les matières nécessaires sont faciles à trouver. En quelques semaines, on peut récolter plusieurs kilos de champignons ».
En moyenne, un producteur peut obtenir jusqu’à 30 à 50 kg de champignons par cycle, avec un prix de vente variant de 10.000 à 15.000 ariary le kilo sur le marché local. Depuis l’implantation de cette culture dans le pays, la demande ne cesse d’augmenter dans les restaurants et les marchés. Cette activité contribue à l’autonomie financière des ménages. A part la création d’emplois directs, la filière « pleurotes » contribue également à la lutte contre la pauvreté rurale.
Par ailleurs, des ONG et associations soutiennent les producteurs à travers des formations techniques, la fourniture de semences de qualité et la recherche de débouchés. Toutefois, la filière reste dans le secteur informel et est presque méconnue. Outre une source de revenus, les pleurotes sont connus pour leurs bienfaits sur la santé. Ils sont riches en protéines et faibles en calories. Ce sont aussi une source de protéines végétales et ils peuvent remplacer la viande dans une alimentation équilibrée. En moyenne, 100 g de pleurotes apportent environ 3 à 4 g de protéines. Ils sont pauvres en graisses et en calories, parfaits pour les régimes « minceur » ou équilibrés.
Anatra R.