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Indépendant. Le réseau de télécommunications utilisé par l’administration publique ne se mélangera plus avec celui des opérateurs commerciaux. Le ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique (MPTDN) Andriamanohisoa Ramaherijaona a présenté, hier, au Novotel Alarobia le projet de modernisation du réseau de télécommunications de l’administration malagasy. La matinée a été consacrée à la réunion d’information avec toutes les parties prenantes. D’après les explications du numéro un du département, le Gouvernement prévoit de déployer de nouvelles technologies pour faciliter les échanges de données interdépartementales. En partenariat avec le groupe Huawei, ce projet, à hauteur de 179 477 000 000 ariary, consistera à la mise à disposition de l’administration malagasy un réseau moderne par fibre optique d’une longueur de 223 km. « Ce projet consiste à fournir un support technologique, performant et sécurisé pour renforcer l’inclusion numérique dans le secteur de l’administration publique en vue d’une bonne gouvernance et d’une redevabilité accrue envers le citoyen. Pour atteindre cet objectif, l’administration possèdera son propre réseau. Une partie de la fibre desservira la nouvelle ville Tanà Masoandro », explique le ministre de tutelle. Cette infrastructure digitale s’accompagne de la mise en place d’un data center gouvernemental. Cela permet de sécuriser le réseau et limiter les risques liés aux cyber- attaques.
Il faut savoir que les stations de base distribuées permettent l'accès à la radio et fournissent des services tels que la vidéosurveillance, l'acquisition de données et la transmission de données. Le domaine de la sécurité publique sera le bénéficiaire direct puisque cette infrastructure soutiendra la transmission d’informations entre les Forces de l’ordre. Ces dernières seront dotées de 1 500 terminaux mobiles et 50 équipements de voiture. Par ailleurs, le Gouvernement installera 1 000 caméras de surveillance sur 400 poteaux pour renforcer la sécurité et améliorer la gestion du trafic urbain. « La répartition des matériels n’est pas encore déterminée pour l’heure. Un poteau peut porter une ou deux caméras voire plus. Les parties prenantes comme les gendarmes, les agents de police et l'Office des transmissions militaires de l'Etat (OTME) et les Fokontany vont encore travailler sur ce point », poursuit le ministre.
A noter que ce projet sera, dans un premier temps, mis en œuvre dans la Région d’Analamanga. Son déploiement aura lieu cette année.
Solange Heriniaina



Le meurtre de l’adjudant-chef Lahatra Rahajaharison à Amparibolana, Tanambao Besakay, Ambatondrazaka le 20 janvier illustre une fois de plus combien ceux œuvrant pour la protection de l’environnement risquent gros pour leurs propres vies. Deux civils ont aussi été tués par balles. Un autre gendarme en tenue et un agent forestier sont alors sommés de s’agenouiller devant une foule les méprisant avant leur libération par des renforts dépêchés sur place.
Ce phénomène inquiétant a tendance à prendre de l’ampleur ces dernières années. De son côté, le Gouvernement mène la campagne de « tolérance zéro » et si, c’est ainsi, davantage de confrontations liées à l’accès aux ressources naturelles sont à craindre à l’avenir. Suite à ces incidents, la Gendarmerie a lancé une opération de ratissage pour arrêter toutes les personnes impliquées aux brutalités infligées aux agents de l’Etat.
Le jour de la tragédie, non seulement les habitants locaux ont commis un meurtre mais ils se sont aussi rebellés contre l’autorité de l’Etat, selon le commandant de la Gendarmerie, le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka. Une semaine plus tard, le Premier ministre Christian Ntsay a réuni l’organe mixte de conception au niveau national en donnant des consignes claires sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat.
Défrichement à grande échelle
Amparibolana est un village situé à l’intérieur du Fokontany de Mandanivatsy dans la Commune rurale de Tanambao Besakay. En 2017, la gestion de la forêt d’Ambonivato se trouvant à proximité est transférée à la communauté de base VOI Fivoarana Fitarikandro présidée par Mickael Razafindramaro. D’une superficie totale de 2 000 hectares, le couvert forestier subit de fortes pressions.
Les habitants locaux la défrichent pour y cultiver du haricot, du maïs et du riz. « Presque la moitié de la forêt est détruite en ce moment. Même la zone tabou d’Ambatondralahy est touchée. La forêt est un héritage à léguer à nos descendants. Regardez ce qui nous arrive aujourd’hui ! Les pluies ne tombent plus à cause de changement climatique », regrette le président de la VOI.
Les habitants d’Amparibolana étaient membres de la VOI au début. Mais, petit à petit, ils l’ont quittée en grossissant les rangs des défricheurs. Face à la situation, force est pour les responsables de l’entité d’alerter la Direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) d’Alaotra-Mangoro. Des plaintes ont été effectivement reçues à Ambatondrazaka. « A deux reprises, les auteurs présumés du défrichement à grande échelle ont été convoqués. Mais ils ont toujours refusé d’obtempérer », souligne le directeur au sein de la DREDD Marc Behaja Rajaonarivo.
Travaux d’intérêt général
Insatisfaite de l’inaboutissement de la démarche, la VOI s’est directement adressée au Tribunal d’Ambatondrazaka qui a sorti un « soit transmis », le fameux ST, ayant permis à l’administration forestière de demander « main forte » à la Gendarmerie. Deux agents forestiers accompagnés de deux gendarmes dont Lahatra Rahajaharison ont alors été envoyés sur le terrain où la mission a viré au drame à la suite d’une embuscade préparée par les Zazamena appuyés par des habitants.
« Le but ultime de la mission était d’amener les chefs des défricheurs au Tribunal afin de leur faire faire un engagement solennel à l’égard du reboisement en guise de punition », explique le commandant de la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Ambatondrazaka. Cette année, plus de 3 millions de jeunes plants sont disponibles pour toute la Région. Comme la détention préventive systématique ou l’emprisonnement posent un gros problème de gestion des flux à la prison, les responsables locaux ont développé une nouvelle approche.
Désormais, la sanction judiciaire devrait prendre la forme d’une corvée consistant à planter des arbres sur les terres illégalement défrichées pour les petites gens dont l’existence reste fortement dépendante des ressources naturelles. C’est un peu à l’image de l’exécution des travaux d’intérêt général contre le non-port du cache-bouche dans le contexte de la lutte contre la pandémie à coronavirus.
Têtes brûlées
Pour ce faire, il faut viser les têtes brûlées parmi les défricheurs et le reste, par lâcheté, devrait fléchir facilement. C’est ce que l’administration voulait mettre en œuvre à Tanambao Besakay. « Nous l’avons appliqué à Didy et ça a marché », affirme le jeune commandant de compagnie d’Ambatondrazaka. Mais, à Tanambao Besakay, la présence d’un réseau d’organisations d’autodéfense villageoise connues sous diverses appellations à savoir Zazamena, Zazamainty, Zamami… complique les choses.
Les membres de ces organisations sont des habitants locaux et des immigrants. Ils sont les destructeurs de la forêt d’Ambonivato. Ils ont aussi organisé l’embuscade contre les quatre agents de l’Etat venant d’Ambatondrazaka. « Ce sont des organisations informelles. Elles commettent beaucoup d’abus. Les Zazamena prétendent être un petit Gouvernement dans un Gouvernement », insiste le général Andrianjanaka. Le démantèlement de ces réseaux est souhaité pour consolider la sécurité au niveau local.
M.R.

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De quelle « excursion » !

Le ridicule ne tue pas. Le « délirium tremens » n’est pas une maladie, c’est un … état chronique. Les leaders de l’opposition divaguent. Malades du syndrome de sevrage, politiquement parlant, les Ravalo et consorts du RMDM, parlent du n’importe quoi. La soif du pouvoir, la cupidité extrême et la nostalgie d’un paradis perdu les conduisent à des démarches d’esprit ou des actes qui frisent la démence voire à des délires d’un ivrogne.
« Deux ans, ça suffit » dit-on du côté de Bel-Air ! En effet, le régime « orange » dirigé par Rajoelina Andry vient de passer le cap de deux ans le 19 janvier dernier. Normalement, dans six mois, on atteindra le mi-mandat. Selon les ténors du Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara, c’est suffisant du moins c’est trop ! Ils claironnent qu’au terme des vingt-quatre mois au pouvoir, Rajoelina Andry et son équipe doivent quitter leurs fauteuils démocratiquement acquis et laisser la place à Ravalomanana Marc et compagnie ! Même un simple observateur dénué d’expertise en matière d’analyse politique ou sociologique peut se demander « sur quelle base les prétendus opposants fonderaient-ils leur point de vue ? Sur quels critères ces arguments déplacés s’érigeraient-ils ?
Partis de leur analyse erronée et sans fondement sérieux, les locataires de Bel-Air jugent opportun le moment qui sied à … écarter les dirigeants en place dont en première ligne Rajoelina Andry Nirina. Quelle effronterie ! Ces acteurs politiques évoluant dans l’opposition, en retard d’un siècle, croient encore en la vertu d’un coup d’Etat. Marc Ravalomanana n’a jamais évolué d’un seul iota. Il y a 20 exactement, il a conquis le pouvoir par la ruse du mensonge et du forcing. Il a écarté sans autre forme de procès l’Amiral Didier Ratsiraka par un procédé pour le moins rocambolesque et prit tout le monde pour des canards sauvages. Et vingt ans après, Ravalo et la meute qui le suit fidèlement pensent encore rééditer 2001. De qui se moque-t-on ! Et en outre, tout comme le ridicule ne tue pas, ils vont commencer leur « action diabolique » de destitution par une … « excursion ». Et attention, en ville (à Tana). Mais quelle absurdité !
Ravalo et consorts croient pouvoir évincer « facilement » Rajoelina, par une « excursion » en ville ! Même un petit gosse du « Taona voalohany » dans une « Sekoly fanabeazana fototra » n’acceptera point d’aller faire une excursion en ville. Et aucun responsable pédagogique d’une école quelconque ne voit pas la nécessité d’organiser une excursion en … ville. De l’aberration, ni moins ni plus ! La logique d’une excursion consiste à « sortir en plein air » pour changer un peu d’atmosphère et faire le plein dans la nature.
Et comme une bêtise appelle une autre, le RMDM conforte son action par la désinformation. Altérer la vérité, violer le contenu exact et mener sciemment l’opinion vers une fausse piste, telle est la méthode empruntée. Un mode d’action machiavélique pour égarer les gens, ses propres concitoyens. Et le drame, des parlementaires élus se trouvent derrière. Et au bout du rouleau, on va créer des troubles et ce pour déstabiliser. Mais, ils se trompent … d’adresse !
Au fait, de quelle « excursion » parle-t-on !
Ndrianaivo


Transparency international initiative Madagascar a fait savoir, hier, qu’avec un score de 25 sur 100, Madagascar grimpe à la 149è place sur 180 pays dans le rapport 2020 de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, progressant ainsi de neuf places par rapport à 2019. 
Pour rappel, un score de 100 points selon l’indice reflète l’absence de corruption, et un score de zéro reflète le plus de corruption. L’indice de perception de la corruption est basé sur des évaluations d’experts qui ont déterminé le degré de prévalence de la corruption dans le secteur public dans 180 pays et territoires.
Pour l’Organisation non gouvernementale TI-IM, le score de la Grande-île est « encourageant ». Toutefois, le pays « peut mieux faire ». En effet, avec son score, Madagascar se trouve au même rang que le Mozambique et est encore en dessous de la moyenne régionale dans l’Afrique subsaharienne qui est elle-même en dessous de la moyenne internationale. L’Exécutif actuel objecterait d’atteindre un score de 40/100 d’ici dix ans.
Madagascar a obtenu ces scores grâce à des mesures prises en 2019, notamment l’engagement public du Président de la République dans la lutte contre la corruption, les arrestations et poursuites d’auteurs de corruption, l’adoption de la loi sur le recouvrement des avoirs illicites, les nominations des responsables du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité et du Bureau indépendant anti-corruption, ainsi qu’aux premières condamnations issues du Pôle anti-corruption et la stabilité politique. Notons que l’indice 2020 s’est donc focalisé sur la période de la Covid-19. 
Ces mesures ne sont pas suffisantes. La corruption reste active. Les efforts entrepris par le pouvoir doivent être consolidés, renforcés et continués, commente le Comité pour la sauvegarde de l‘Intégrité. Cet organisme recommande par exemple la création et l’opérationnalisation de l’agence de recouvrement des avoirs illicites, dernier organe du système anti-corruption, l’adoption, telle que prévue dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption, de politiques sectorielles de lutte contre la corruption et de gouvernance dans les secteurs prioritaires, l’abandon de la proposition d’amendement de la loi PAC devant le Sénat. Un observateur estime que les tergiversations des députés dans le traitement des dossiers de mise en accusation devant la HCJ peuvent porter préjudice à Madagascar dans la perception de la lutte contre la corruption dans le pays. 
La rédaction

Inauguré le 26 novembre 2020. Le centre d’informations administratives et d’orientations « IVOTORO » est opérationnel depuis maintenant 2 mois. Depuis, l’établissement sis à Nanisana a reçu 1 500 appels des citoyens, soit une trentaine par jour en moyenne, provenant des Régions d’Analamanga, DIANA, Vakinankaratra, Itasy, Alaotra- Mangoro, Analanjirofo, Haute -Matsiatra, Atsinanana et Atsimo -Andrefana. IVOTORO informe, oriente et conseille les citoyens sur les formalités et procédures administratives. Les appelants sont assistés sur les éventuelles difficultés qu’ils pourraient rencontrer. La ligne 640 est, pour ce faire, accessible au grand public, du lundi au vendredi entre 8h et 16h.
« La majorité des appels reçus demandent des conseils et orientations sur le domaine du foncier. En fait, beaucoup ne connaissent pas les procédures à suivre ni les pièces à fournir pour certains services fonciers. D’autres pensent que ce secteur ne touche que le service du Domaine, alors qu’il inclut également la Topographie, la Commune, etc. Cette situation explique la lenteur des services et favorise la corruption », informe Harimé Sylvia Randrianarivo, directrice de l’IVOTORO. Outre le foncier, la santé, à l’exemple des démarches pour ouvrir une pharmacie, et la Justice intéressent aussi les appelants. « Pour les affaires judiciaires, les citoyens émettent plutôt des doléances face à leur traitement et leur insatisfaction. Dans ce cas, nous en informons les responsables concernés », souligne notre interlocutrice.
Collaboration souhaitée avec les institutions
Asseoir une administration de proximité, transparente et accessible. Telle est la mission de l’IVOTORO. Le centre mobilise une trentaine d’agents, dont une partie dispense des conseils et orientations des citoyens et une autre se charge de la collecte des données administratives. Outre la base de données en leur disposition, ces agents contactent les responsables ou se déplacent dans les institutions pour avoir le maximum d’informations administratives afin de satisfaire les attentes des clients. Pourtant, certaines institutions semblent peu coopératives. Par conséquent, le quart des appels reçus reste non traité faute d’informations.
« Pour le domaine foncier, le ministère de l’Aménagement du territoire et celui de l’Intérieur sont les principaux concernés. Toutes les questions et doléances sur les pensions et avancements nécessitent des réponses venant du ministère des Finances. Quant aux divers concours et demandes de bourses d’études, les données émanant du ministère de l’Enseignement supérieur devraient servir. Cependant, ces informations manquent », expose la directrice du centre. Pour y remédier, cette responsable suggère le renforcement de la collaboration et de la réactivité des institutions. « En demandant les informations administratives, nous contribuons à alléger les activités d’une institution et non de la concurrencer ou la donner plus de tâches », souligne- t-elle. Jusqu’ici, la révision et la mise à jour permanente des informations administratives trainent…
Patricia Ramavonirina

4 maisons ont été directement concernées par l’effondrement de l’entrepôt de quelques étages à Anosizato - Atsinanana, mercredi dernier. Elles ont été totalement détruites, tandis que d’autres ont présenté des grandes fissures. En conséquence, une trentaine de familles composées d’environ 200 personnes n’ont pas actuellement d’abris. Leurs propriétés ont été complètement détruites, ensevelies dans les décombres. Elles n’ont pas pu sauver leurs biens à cause de la vitesse du drame, sauf les habits qu’elles ont portés. D’autres maisons se trouvant aux alentours de cette construction sont donc menacées par l’éboulement. Ainsi, les sapeurs-pompiers qui ont visité l’endroit, durant l’accident, ont ordonné à tous les occupants de ces appartements de quitter l’endroit. D’après une explication au niveau du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), il procèdera à la démolition de cette construction une fois les dangers écartés. En outre, il prendra en charge ces familles en attendant que le calme revienne. Elles seront rassemblées dans un site communautaire. Quant au propriétaire de l’entrepôt, il a déjà effectué un contrat sur la réhabilitation de la maison. Notons que, les riverains se sont plaints à plusieurs reprises de l’effondrement du mur de soutènement de cet entrepôt.
Une partie de l’école se trouvant à quelques mètres de cette construction a été aussi affectée par l’éboulement. En effet, on y voit la présence d’une fissure sur un bâtiment de celle-ci. Selon un responsable, ils sont obligés de suspendre les cours jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Ce drame a causé un traumatisme pour les parents autant que les élèves et les enseignants. 
En rappel, un entrepôt en cours de construction s’est effondré, mercredi dernier à Anosizato- Atsinanana, au moment où une soixantaine d’ouvriers étaient en plein travail. Bilan :10 employés blessés, un mort et un porté disparu.

Recueillis par Anatra R.


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La une du 28 javier 2021



Des parents dans la panique. La hausse du nombre des cas confirmés de Covid-19, rapportée dans le bilan hebdomadaire, inquiète bon nombre d’habitants, y compris les parents d’élèves. « J’ai entendu récemment à la télé que des élèves et enseignants ont été contaminés du coronavirus. Depuis, je n’ai pas la conscience tranquille quant à mes enfants, d’autant plus qu’ils sont tous les deux asthmatiques », nous confie Huguette R., mère au foyer résidant à Ambonisoa Itaosy. Comme elle, bon nombre de parents se soucient de la santé de leurs enfants face à la pandémie, au point de renforcer les consignes pour les petits. « La distanciation sociale d’un mètre n’est pas respectée à l’école de mes enfants, faute d’infrastructures. De plus, certains enfants omettent de porter des masques, avec un certain laisser-aller des enseignants, ce qui agrandit les risques de contamination. Raison pour laquelle j’exige que mes petits se munissent quotidiennement de gel désinfectant et de cache- bouche de rechange », témoigne Aurélien R., cadre auprès d’une société œuvrant dans la télécommunication. Une minorité de parents a même suspendu l’école pour leurs enfants, par peur qu’ils contractent le virus en milieu scolaire.
Le ministère de tutelle rassure
« Pas la peine de paniquer, tout est sous contrôle ». Le ministère de l’Education nationale (MEN) tient à rassurer les parents d’élèves face aux contaminations actuelles. « Nous avons pris les mesures de prévention de la pandémie pour mieux protéger les élèves. Désormais, toutes les salles de classe dans les Ecoles primaires publiques, les Collèges d’enseignement général et les Lycées seront désinfectées », informe Lalaina Harintsoa Ramananantony, chef de la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo ville. De plus, ces établissements publics recevront des thermomètres pour la prise de température des élèves, selon la promesse du ministère de tutelle, outre les dispositifs de lavage des mains à installer dans chacun d’entre eux, non seulement dans la Capitale mais aussi dans toute l’île. Le chef CISCO n’a pas manqué de s’adresser aux parents d’élèves, en insistant sur le fait de garder leur calme pour éviter toute perturbation. Ce responsable a également lancé des messages aux élèves, notamment sur l’importance du port de cache- bouche et du lavage des mains avec du savon. « Soyez sereins, nous sommes là pour vous protéger », a-t-il conclu hier.
Recueillis par Patricia Ramavonirina




Un poids de moins sur les épaules des usagers. Le 31 décembre dernier, pour la première fois depuis plusieurs années, la ville de Toamasina n’a pas été plongée dans le noir. Ce point a particulièrement marqué l’esprit des clients de la JIRAMA. Au cours des derniers mois, les coupures de courant ont considérablement diminué dans la ville de Toamasina et de ses alentours. « La coupure de courant n’est plus quotidienne mais survient tous les deux ou trois jours. Et elle dure moins longtemps, au maximum trente minutes, contre plus d’une heure et demie quelques mois avant », témoigne Irina, une habitante de la ville de Toamasina. Pour cause, la Direction régonale de la JIRAMA déploie tous les efforts nécessaires et possibles pour les réduire au maximum. « Nous faisons encore face aujourd’hui à des coupures de courant mais elles ne sont plus aussi intenses qu’auparavant. Lors d’une panne technique par exemple, au lieu d’une coupure de près de 12 heures à cause des interventions, cette durée est désormais réduite à seulement deux heures. Pour réussir ce challenge, nous avons notamment renforcé nos équipes d’intervention pour une meilleure organisation mais surtout pour qu’ils puissent prendre en charge plusieurs problèmes en même temps et réduire ainsi le temps d’attente pour les abonnés de la JIRAMA. Au début, nous n’avons eu qu’une équipe de quatre personnes, mais actuellement nous disposons de trois équipes. Une zone est attribuée à chaque équipe. Et nous augmentons ces effectifs durant les périodes de pointe comme la période des fêtes », explique Tsitohery Francesca Andriamampionona, directrice inter-régionale de la JIRAMA Toamasina.
Le principal problème de l’approvisionnement en électricité dans cette ville est au niveau de la distribution. « En termes de production, Toamasina produit largement qu’elle n’en consomme. La production d’électricité atteint aujourd’hui les 39 MW alors que les besoins des consommateurs tournent autour de 28 MW. Face à ce constat, le problème de l’approvisionnement en électricité réside surtout dans le réseau de distribution », rajoute cette responsable. C’est pourquoi, les responsables ont décidé de recenser tous les quartiers qui sont sujets à des coupures répétitives. « Après identification, nous effectuons des interventions provisoires pour des remplacements de câbles ou des implantations de poteaux afin d’écourter ces désagréments », note-t-elle.
Toutefois, des solutions sur le long terme sont déjà en cours d’élaboration. Un projet sur l’amélioration et le renforcement du réseau de distribution de la JIRAMA de Toamasina émergera bientôt. « Ce projet nécessite de grands investissements. Mais nous avons déjà l’aval et le soutien du Président de la République. Il devrait alors débuter en ce premier trimestre de l’année », se réjouit Tsitohery Francesca Andriamampionona. En parallèle, des actions de sensibilisation sont également menées pour amener les titulaires de branchements parasites à se régulariser. D’ici peu, la fourniture d’énergie à Toamasina devrait donc nettement s’améliorer. 
Rova Randria


500 000 tonnes. C’est la quantité supplémentaire de riz que Madagascar doit produire pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le Gouvernement indien va ainsi nous prêter main-forte pour atteindre cet objectif. Selon les informations reçues, l’Inde a déjà accordé une ligne de crédit à hauteur de 80,70 millions de dollars pour le développement de l’agriculture dans le pays. Par ailleurs, une nouvelle ligne de crédit de 140 millions de dollars, destinée à la riziculture pour Bekapila et Mahajambamaty, dans la Région de Sofia, est à l’étude. En parallèle, l’EXIM Bank a également étendu un programme de crédit de 38 millions de dollars au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche pour acheter des tracteurs modernes en Inde. Une annonce effectuée à l’occasion de la célébration de la 72ème année de la République de l’Inde. L’événement s’est tenu jeudi dernier à Ivandry.
1 000 tonnes de riz pour le Sud
Outre cet appui dans le domaine de l’agriculture, l'Inde prévoit également d'envoyer de l'aide aux victimes de la sécheresse dans le sud de Madagascar. « Toujours dans cet élan de solidarité, permettez-moi d'exprimer la gratitude du peuple et du Gouvernement malagasy pour le soutien du Gouvernement indien par l'octroi, prochainement, de 1 000 tonnes de riz afin de faire face aux graves conséquences de la sécheresse dans le sud du pays », a déclaré Richard Rakotonirina, ministre de la Défense, lors de son discours. Ce don est prévu arriver au port de Fort-Dauphin au mois de février prochain.

Plusieurs programmes de coopération
 
L'Inde et Madagascar entretiennent des relations bilatérales cordiales et amicales. La relation diplomatique a commencé en 1954 lorsque les Indiens ont ouvert un Consulat à Madagascar. Ceci est devenu une Ambassade depuis l'indépendance de notre pays en 1960. Depuis cette époque, la coopération entre les deux pays s’est raffermie de plus en plus. « L’Inde et Madagascar entretiennent des relations bilatérales cordiales et amicales depuis l’indépendance de Madagascar. Plusieurs programmes de coopération couvrant l’aide humanitaire, l’éducation, la santé et le renforcement des capacités ont été bénéfiques pour les Malagasy », a exprimé Abhay Kumar, ambassadeur de l’Inde à Madagascar. Il faut savoir qu’à l’occasion du 72ème anniversaire de la République de l'Inde, le président du Sénat Razafimahefa Herimanana, le ministre de l'Environnement et du Développement durable Baomiavotse Vahinala, ainsi que le ministre des Postes et des Télécommunications Andriamanohisoa Ramaherijaona ont également honoré leur présence durant la réception.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • L’autre sommet !
     « Un train peut en cacher un autre ! » Au mois d’août prochain, le pays s’apprête à accueillir un autre sommet, celui de la SADC (South African for the Development Community) ou Communauté pour le développement de l’Afrique australe. Madagasikara, de sa situation géographique, fait partie intégrante de l’organisation sous régionale regroupant les Etats de la partie australe de l’Afrique.

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