Une mission, en vue de la protection forestière, a tourné au vinaigre pour un gendarme hors classe du nom de Lahatra Rahajaharison basé à Ambatondrazaka, le 20 janvier dernier. Le malheureux a perdu la vie lorsqu’un forcené l’a attaqué par surprise, et par derrière en visant spécialement la tête avec une machette. Les faits se sont produits à Amparibolana, quartier de Mandanivatsy, Commune de Besakay, District d’Ambatondrazaka. Deux gendarmes, dont la victime, ont été désignés pour encadrer les agents forestiers pour une mission de contrôle de défrichement d’une zone boisée à Mandanivatsy.
Lorsque les gendarmes sont arrivés à Amparibolana, ils ont vu deux suspects impliqués comme étant les responsables présumés de la destruction de la forêt. Les gendarmes ont conduit les suspects jusqu’à l’intérieur de la forêt pour leur montrer l’étendue des dégâts occasionnés. Notons que la forêt est gérée par la collectivité territoriale.
Après cet état des lieux, les gendarmes, les agents forestiers ainsi que les deux suspects sont sortis de la forêt. Là, un groupe de villageois armés les y attendait déjà. Cette poignée d’excités a exigé à ce que les suspects soient relâchés. Pour éviter donc un éventuel bain de sang en cas de riposte du fokonolona, les gendarmes ont préféré relâcher les deux suspects, mais ont déclaré la nécessité de poursuivre l’enquête. Et là, l’irréparable s’est produit. Car contre toute attente, un “Zazamena” ou l’un de ces “Zanaka mpiarak’andro miray (ZAMAMI) de l’Alaotra, a attaqué le gendarme victime, qui ne s’était guère attendu à de telle tournure. En même temps que cela, des villageois qui ont vu la scène ont essayé de voler l’arme de service du gendarme, qui s’écroulait à la suite de son agression. Devant le risque d’un dérapage, le collègue de la victime a dû procéder à des tirs de semonce. Mais sa manœuvre était loin d’obtenir l’effet escompté. Au contraire, les villageois lui en voulaient. Dans sa posture de légitime défense, le gendarme a de nouveau ouvert le feu dans le tas, touchant mortellement ainsi un membre du fokonolona. Bravant la mort, il a réussi, avec les agents forestiers, à récupérer l’arme de service de son collègue tombé sur le champ de bataille.
Ils ont pris la fuite mais les villageois étaient encore à leurs trousses. Au bout d’une heure de cette course poursuite, les Zazamena, se conduisant en assassins, ont rattrapé le gendarme et les deux agents forestiers, dans le but de leur faire la peau. Cependant, le gendarme a dû encore tirer en direction des assaillants, touchant mortellement à nouveau un autre Zazamena. C’était dans ces circonstances que des collègues à ces derniers se sont dressés pour empêcher le fokonolona d’assassiner les trois fonctionnaires. Cela n’a pas empêché les villageois d’agresser les membres des Forces au prix de coups, mais aussi d’agression à l’aide d’objets tranchants.
Les bastonnades et les coups ont continué de pleuvoir sur les trois hommes qui ont été totalement livrés à la merci des agresseurs. Pire, les villageois les ont obligés à s’agenouiller sur la place publique jusqu’au moment où le maire s’amenait finalement pour apaiser les esprits, et conseiller les villageois à relâcher le gendarme et les agents forestiers.
La nuit, il a fallu pour le commandant du groupement d’Alaotra-Mangoro de se rendre personnellement sur place pour à la fois récupérer le corps du gendarme tombé en mission, mais aussi son collègue rescapé. Actuellement, les rebelles du “Zazamena” ont été identifiés. Ils s’attendent donc au pire après que la Gendarmerie termine l’enquête sur cette affaire.
Franck R.
Mea culpa. Après avoir été recadrée par le Conseil des ministres, avant-hier, la société d’eau et d’électricité a admis avoir éventuellement fait des erreurs au niveau des calculs dans le basculement vers la nouvelle grille tarifaire, «Optima». « Pour faire ce basculement, nous nous sommes basés sur la consommation de nos clients de 2019. Nous avons considéré la consommation à cette date pour les diriger vers le tarif le plus adapté à leurs besoins en énergie. Toutefois, avec deux années de différence, il se peut que la consommation ait évolué dans ce laps de temps, faussant ainsi nos calculs et nos suggestions de tarifs pour certains clients. Nous ne voulons en aucun cas grossir la facture de nos clients. «Optima» a surtout été mis en place pour réduire les factures et pour égaler le prix de l’électricité dans tout le pays» a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la Jiro sy Rano Malagasy, lors d’une entrevue. Selon les données recueillies par cette société d’Etat, près de 9% des clients de la JIRAMA sont concernés par ces factures exorbitantes. « Mais suite aux consignes données par le Gouvernement, nous avons déjà entamé les procédures pour mettre à jour et corriger toutes les factures concernées. Des clients ont déjà rejoint nos agences. En parallèle, nos agents sont également en train de contacter tous les abonnés victimes d’une hausse démesurée de leur facture», rajoute le premier responsable de la JIRAMA. « De plus, nous savons toutes les difficultés auxquelles les consommateurs doivent faire face aujourd’hui, que ce soit dans le domaine de l’eau ou de l’électricité. Il est inopportun de rajouter une difficulté de plus, soit la hausse des factures à payer d’où cette intervention du Gouvernement. Ce dernier donne des consignes claires pour préserver les citoyens malagasy. Et l’exécution revient à la JIRAMA» soutient Lalatiana Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement.
Comme il a été stipulé avant-hier, la JIRAMA aura 48 heures pour remettre de l’ordre à toute cette situation. Dans le dernier Conseil des ministres, il a été stipulé que : « la JIRAMA reçoit des subventions de l’Etat, donc cette hausse excessive n’est pas du tout acceptée. Une stratégie a déjà été mise en place pour gérer la baisse des tarifs d’eau et d’électricité. Et ces mesures doivent être maintenues». Dans cet état d’esprit, «Optima» sera maintenu. Toutefois, des modifications seront opérées pour préserver tous les clients de la compagnie.
Rova Randria
Faiblesse du dollar, conditions météorologiques non favorables et hausse des demandes de matière première chinoise. La situation du commerce international impacte sévèrement sur les prix des Produits de première nécessité (PPN) à Madagascar. Les importateurs malagasy sont sortis de leur silence pour raconter leur vécu actuel. Ils ont surtout mis l’accent sur la hausse du cours mondial de la farine, du blé, de l’huile alimentaire et du sucre. Sur le marché local, l’inflation est déjà palpable. On constate une remontée du prix de l’huile de tournesol passant de 5 500 ariary à 7 000 ariary le litre. Difficile d’être épargné par l’évolution mondiale quand le pays est un grand importateur de produits alimentaires. « Le prix des PPN des importateurs est indexé au cours international. Entre 2019 à 2020, la farine et le sucre ont connu une augmentation à hauteur de 70% au minimum» rapporte Raoliarivony Tiana, représentante des importateurs. Cette hausse a commencé en juillet en pleine pandémie. Le prix s’est par la suite envolé jusqu’à la fin de l’année.
Outre le cours mondial, le fret maritime figure également parmi les obstacles à affronter par les importateurs. En ce moment, il est difficile de trouver des bateaux. Le prix des frets a alors doublé voire triplé sur le marché à cause de cette concurrence. « Nous rencontrons des difficultés à trouver des conteneurs. Un conteneur de 20 pieds coûte généralement 900 dollars. Mais les pays doublent voire triplent actuellement ce tarif et atteint jusqu’à 2 700 dollars. Les rumeurs parlent d’un monopole de trois à quatre entreprises qui pourraient être à l’origine de la situation. Tenant compte de ces paramètres et ces coûts, les prix des PPN au niveau national suivront la tendance correspondante» souligne Molou Nazavaly, un importateur. Il faut dire que Madagascar ne peut malheureusement pas résoudre un problème qui se trouve à l’international et auquel tous les pays font face.
Solange Heriniaina
Un « Street library » implanté en plein centre-ville. L’ambassade de l’Inde à Madagascar vient d’ouvrir sa bibliothèque de rue devant son bâtiment à Tsaralalàna. Cet espace culturel, accessible depuis la rue, vise à partager les joies de la lecture avec les Malagasy qui ont un vif intérêt pour les livres. « La bibliothèque de rue contiendra une grande variété de livres indiens tels que des biographies, des livres d'histoire, des romans littéraires et des livres de non-fiction. Il accueillera également un nombre important de livres en français et en malagasy comprenant des romans, des nouvelles, des poèmes, etc. », s’exprime Shri Abhay Kumar, ambassadeur de l'Inde. Les adeptes de la lecture, tout âge confondu, peuvent consulter les livres sur place dans la semaine, de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30. Ils peuvent également les emprunter gratuitement pour quelques jours, à leur aise. Pour ce faire, leur inscription en est requise tout comme leur contact, en respectant un certain délai pour rendre les livres. En marge de l’inauguration de cet espace, hier à Tsaralalàna, l’ambassade de l’Inde a fait don de livres pour le « India corner », le coin spécialement réservé pour ce pays à la Bibliothèque nationale. «Cela contribuera à rendre la littérature indienne accessible au peuple malagasy en général et à améliorer leurs connaissances sur l’Inde», souligne l’ambassadeur.
Programme ministériel
« Ce projet d’ouverture d’une bibliothèque de rue, dans une zone à forte fréquentation, rime avec le programme intitulé « Ndao hamaky boky an-kalamanjana » du ministère sur la promotion de la lecture. Le grand public peut facilement avoir accès aux livres auprès des bibliothèques de proximité », avance Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture (MCC). Celle-ci n’a pas manqué de faire part de son idée d'agrandir la bibliothèque de rue dans les parcs et les espaces culturels à travers la ville d'Antananarivo pour que le maximum de personnes puisse profiter de la lecture. Depuis 2019, ce département ministériel a mené diverses activités pour la promotion de la lecture. Les sensibilisations dans les écoles et les localités reculées en font partie. A cela s’ajoute le partenariat avec les acteurs dans la chaîne du livre, dont les auteurs, les éditeurs et libraires jusqu’aux lecteurs. D’un autre côté, la rénovation de la Bibliothèque nationale et la mise en place de plusieurs coins comme celui de la recherche, celui des livres numériques, celui sur la découverte des pays, etc., constitue un accomplissement majeur du MCC dans ce sens.
Patricia Ramavonirina
La JIRAMA attendue au tournant. Les abonnés de la compagnie d’eau et d’électricité commencent actuellement à recevoir leur facture pour le mois de janvier. Cette facture a une petite particularité : la nouvelle tarification « Optima ». Annoncé au mois de décembre 2020, le basculement vers la nouvelle grille tarifaire sera effectif à partir de ce mois de janvier. En tout cas, la Jiro sy Rano Malagasy annonce d’ores et déjà une baisse des factures pour 80 % de ses clients, soit pour près de 448 800 abonnés de la compagnie. « Nous avons épluché toutes les factures de nos clients pour ce mois-ci. Nous avons comparé ces factures avec celles du mois de décembre. Après comparaison, nous avons constaté une baisse allant de 81 à 90 % pour le tarif "Social" en fonction de la zone où le client se localise. Pour le tarif "Economique", la baisse tourne autour de 57 à 86 % », explique Rivo Radanielina, directeur général adjoint en charge du Marketing, de la Vente et de la Digitalisation au niveau de la JIRAMA, hier, au siège de l’entreprise, en marge de la présentation de la nouvelle tarification et de ses points forts. L’exemple de baisse cité par les responsables est la facture d’une habitante de la Capitale. Au mois de décembre, la facture de cette dernière s’élevait à 87 217 ariary. Et avec la nouvelle tarification « Optima », elle est passée à 75 616 ariary, soit une baisse de 11 601 ariary.
Avec cette annonce, les clients de la JIRAMA sont ainsi sur le qui-vive pour vérifier si « Optima » tient réellement ses promesses. « Les suggestions que nous avons faites à nos clients au mois de décembre dans le courrier que nous leur avons envoyé prennent surtout en compte les avantages de nos clients. Si nous suggérons un tarif à un client, nous estimons que ceci est le plus adapté à sa consommation. Toutefois, il est libre de choisir le tarif qui lui convient », rassure Thierry Ramangasoavina, directeur commercial de la JIRAMA. Effectivement, cette nouvelle grille tarifaire a été mise en place pour soutenir le développement équitable des Régions avec un tarif d’électricité égal dans toutes les Régions du pays et favoriser l’accès à l’électricité, surtout pour les classes les plus défavorisées. « Toutefois, cette baisse s’applique aux clients dont la consommation du mois de janvier est égale à celle du mois de décembre. Dans le cas contraire, aucune baisse ne peut être enregistrée », stipule le responsable.
Il faut retenir que dans cette nouvelle grille tarifaire, le concept reste toujours le même, mais seuls les noms ont changé. Le prix est donc toujours fixé par kWh, soit 130 ariary par kWh pour le tarif « social ». Chaque tarif dispose d’un seuil de consommation. Et au-delà de ce seuil, le client devra payer plus. Pour le tarif « social », ce seuil est fixé à 50 kWh dont le prix d’un kWh est de 130 ariary. Au-delà de 50 kWh, le client devra ainsi acheter le kWh à 764 ariary, ce qui engendre la hausse de la facture à payer.
Concernant les 20 % restants, selon les explications des responsables, « la hausse exorbitante de la facture d’un client peut être due à une hausse de sa consommation ou encore à un tarif inadapté à sa consommation. Selon nos analyses, près de 91 % des clients voient notamment leur facture augmenter à cause de la hausse de leur consommation ». Dans tous les cas, les plaintes fusent déjà sur les réseaux sociaux. Les clients attendent avec impatience leur facture.
Rova Randria
Hausse des factures de la JIRAMA : une révision immédiate exigée par le Gouvernement
48 heures. C’est le délai que le Gouvernement a accordé à la JIRAMA hier, lors du dernier Conseil des ministres, pour revoir toutes les factures enregistrant une hausse exorbitante. « Après la crise sanitaire, il est aujourd’hui important de soutenir le pouvoir d’achat des ménages malagasy, surtout avec l’inflation actuelle. Les ménages rencontrent actuellement des difficultés financières. Le prix de l’électricité et celui de l’eau appliqués par la JIRAMA doivent ainsi prendre en compte tous ces paramètres. Aucune hausse de tarif ne devrait donc être mise en place afin de préserver chaque ménage et chaque famille », ont stipulé les autorités. Cette révision devra se faire dans les plus brefs délais. La JIRAMA sera assistée et conseillée par le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, sachant que le prix de l’eau et de celui de l’électricité impactent directement le quotidien des citoyens malagasy. « De plus, la JIRAMA reçoit des subventions venant de l’Etat. Par conséquent, cette hausse de la facturation n’est pas du tout acceptée. Une stratégie a déjà été mise en place pour gérer la baisse des tarifs de l’eau et de l’électricité. Et ces mesures doivent être maintenues », rajoutent-elles. Cette révision des tarifs est primordiale en ce moment. La préservation de la population est une priorité du Gouvernement actuel, d’où la prise de cette mesure.
R.R.
Un bilan positif malgré la baisse des recettes à cause de la pandémie. L’Administration fiscale a fait savoir, hier, l’effectif des nouveaux contribuables enregistrés durant l’année dernière. 15 607 opérateurs économiques ont formalisé leur activité en 2020. Cela a permis d’apporter plus de 360 millions d’ariary supplémentaires dans la caisse de l’Etat. Et ce, grâce à la campagne de formalisation fiscale « Anjara Hetrako » menée durant les deux derniers mois de l’année dernière.
L’évolution des chiffres est incroyable. On peut citer le cas du centre fiscal d’Alasora qui ne comptait qu’un seul contribuable au niveau de la Commune. Cependant, la sensibilisation a permis d’enregistrer 295 nouveaux contribuables. La situation est presque identique dans d’autres localités. La Commune d’Ivato compte désormais 557 contribuables contre huit seulement auparavant. Rivo Rabearivelo, secrétaire général de ladite Commune, a même souligné durant une intervention télévisée que les très petites entreprises comme les marchands de café ou les taxiphones possèdent maintenant des papiers en règle. Monsieur Germain, directeur général des Impôts, de son côté, ne peut que se réjouir des résultats obtenus. « C’était vraiment difficile pour l’Administration fiscale de faire entrer un contribuable. L’effectif stagne toujours entre 300 et 350 000 contribuables depuis des années. C’est la raison pour laquelle le taux de pression fiscale de Madagascar ne dépasse jamais les 11 %. Sortir 15 000 personnes de l’informel en espace de deux mois est déjà un record. On peut espérer atteindre un taux de pression fiscale à hauteur de 15 % ou même plus d’ici 2023. En général, les contribuables sont motivés par la possibilité de contracter des prêts auprès des microfinances », déclare le DG.
Il faut dire que la facilitation des procédures a beaucoup aidé les opérateurs. Au moins huit papiers sont requis comme pièces justificatives en temps normal. Pourtant, un certificat de résidence et la carte d’identité nationale ont suffi durant la campagne « Anjara Hetrako ».
En outre, l’incivisme fiscal domine. Les gens méconnaissent l’importance du paiement des impôts pour permettre le développement économique du pays. L’éducation et la communication avec la population jouent ainsi un rôle prépondérant. Néanmoins, plusieurs personnes sont venues sur les sites du Trésor public pour demander des informations et des conseils.
A noter que cette somme acquise permet de financer les dépenses de l’Etat, que ce soit en termes de fonctionnement ou d’investissement.
Solange Heriniaina
Dans un article publié sur son site, Africa Intelligence affirmait que l’avion de la société Service et Transports Aériens (STA), à bord duquel a voyagé les trois convoyeurs d’or en Afrique du Sud arrêtés au début de ce mois de janvier, était régulièrement mis à disposition du ministère des Finances. Ce département ministériel aurait signé un contrat avec ladite compagnie pour notamment la délivrance depuis Antananarivo des bons de caisse destinés aux fonctionnaires en poste dans les différences recoins reculés de la Grande île. Dans un communiqué diffusé hier dans la soirée, le Trésor public affirme que l’article en question contient des contre-vérités qui induisent le public en erreur. « L’acheminement des bons de caisse des fonctionnaires dans toute l’île se fait uniquement par voie terrestre », précise le communiqué signé par le directeur général du Trésor public. Le ministère dit par ailleurs que dans le cadre de l’approvisionnement de fonds, en vue du paiement des pensions et des salaires des fonctionnaires dans les zones enclavées, un contrat en bonne et due forme a été établi entre le ministère de l’Economie et des Finances et une autre entreprise opérant dans le secteur. Ce prestataire de service s’est vu confier « le transport par voie aérienne des fonds de vingt perceptions principales difficilement accessibles pour un total de trente-deux vols en 2020 ». Le ministère précise que l’attribution de ce marché et toutes les procédures y afférentes ont scrupuleusement respecté les règles de la passation des marchés publics. « Le ministère de l’Economie et des Finances précise ainsi qu’aucun contrat n’a été passé entre le ministère et la société STA, ni pour le transport des bons de caisse ni pour le transport de fonds des perceptions principales », conclut ainsi le communiqué du Trésor public.
Un mandat international émis contre les suspects
Cet article au titre volontairement racoleur vient se rajouter à la campagne de désinformation savamment menée par l’Opposition, ces derniers temps, dans le cadre de cette affaire du trafic de 73.5 kg d’or. L’Opposition abreuve l’opinion d’informations dont certaines sont notamment incomplètes voire inexactes et sans fondements dans bien des cas.
Pour ce qui est des informations officielles, l’Etat malagasy affirme avoir émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de tous les suspects dans cette affaire. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenue hier au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il a également été dit, à l’issue de cette réunion, que le pouvoir sud-africain et le pouvoir malagasy par le biais du ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Justice sont en cours de collaboration dans le cadre de l’affaire des 73.5 kg d’or saisis en Afrique du Sud. Tous les documents autour de cette affaire ont été transmis aux autorités compétentes en Afrique du Sud, selon l’Exécutif. Les enquêtes se poursuivent dans la Grande île et en Afrique du Sud. La demande d’extradition a été transmise aux autorités sud-africaines. En outre, un rapprochement sera entamé avec le pouvoir sud-africain pour renforcer les négociations diplomatiques pour que le procès se tienne à Madagascar et que l’or saisi soit rapatrié dans la Grande île d’où il a été prouvé que ces métaux précieux proviennent et d’autre part, les passeurs présumés sont des citoyens malagasy.
La Rédaction
L’affaire concernant le décès d’un nouveau-né, dénommé Jordi, à la maternité de Befelatanana, survenu le 11 janvier dernier, a connu un rebondissement. Selon une information relayée sur une chaîne privée de la Capitale, la maternité attend encore un démenti de la part de la famille victime, comme quoi l’établissement hospitalier a échangé son bébé avec un autre qui est mort-né. En effet, d’après le directeur de cette maternité, le docteur Hery Ratokovao, le père du bébé a accepté de faire un démenti de cette publication durant leur conversation par téléphone. Mais jusqu’à ce jour (Ndlr : hier), aucune publication n’a été faite par la famille. « Je n’ai pas l’intention de m’excuser, même si les responsables m’obligent à le faire », avance le père du bébé. D’ailleurs, il insiste sur la véracité de ses propos et avec des preuves à l’appui.
Les deux parties ont tous avancé de ne pas porter cette affaire devant le Tribunal. En contrepartie, le père de Jordy réclame une haute surveillance au sein de cette maternité. « Cette publication a été seulement faite afin que la population connait ce qui se passe réellement dans cette maternité de Befelatanana et que les responsables effectuent désormais une haute surveillance afin que ces tromperies s’achèvent », soutient-il.
En rappel, le décès de ce nouveau-né à la maternité de Befelatanana a fait le tour des réseaux sociaux. Ses parents ont cependant affirmé que ce n’est pas leur enfant. Ils ont insinué que le nourrisson a été échangé avec un autre, décédé. Autant que les parents, la maternité de Befelatanana a apporté sa version des faits. Le Professeur Hery Rakotovao, directeur de l’établissement CHUGOBS, a avancé que le nouveau-né a souffert d’une asphyxie à la naissance et a été admis au service de néonatalogie. Il a également avancé qu’aucun échange de nourrissons n’est possible au sein de cette maternité. D’ailleurs, le nom de chaque bébé est gravé sur un bracelet avant son admission au sein de ce service.
Recueillis par Anatra R.