Des voix s'élèvent en Côte d'Ivoire, pays de l'Afrique occidentale, région subsaharienne, pour dénoncer l'efficacité du Covid-Organics (CVO) tout en balançant des propos injurieux, frisant la calomnie, à l'endroit du Chef de l'Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina.
Amélioration du capital humain. L'Agence francaise pour le développement (AFD) offre un don à hauteur de 9 millions d'euros, consacré à la formation professionnelle et à l'enseignement technique dans le secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP). La signature de l'accord s'est tenue, hier, entre le ministre de l'Economie et des Finances Richard Randriamandrato et l'ambassadeur de France à Madagascar, Christophe Bouchard ainsi que Jérôme Bertrand-Hardy, directeur de l'AFD. Il faut dire que cette enveloppe tombe parfaitement au meilleur moment où le Gouvernement prévoit de grands projets d'infrastructure, d'autant plus que ce programme s'étalera sur une période de cinq ans. Quatorze établissements vont alors bénéficier d'un appui, à savoir cinq établissements du premier cycle, cinq autres du second cycle et quatre établissements d'enseignement supérieur.
Madagascar figure parmi les pays les plus vulnérables face aux impacts du changement climatique. « Nous ne sommes pas sans savoir que notre pays est exposé aux différents aléas climatiques. Nous faisons régulièrement face à des événements extrêmes tels les cyclones, les inondations ou la sécheresse. Ces perturbations deviennent de plus en plus fréquentes et intenses et génèrent des impacts importants notamment en matière de perte en vies humaines, de diminution des productions agricoles et animales, de destruction des infrastructures, de dégradation des ressources naturelles et d'érosion côtière », a présenté Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l'Environnement et du Développement durable, hier, lors d'un atelier en visioconférence.
Contre toute attente, la mise en place des centres de traitement du Covid-19 (CTC) a débuté hier et ce conformément à la décision prise en Conseil des ministres, mercredi dernier. Le premier centre du genre a ouvert ses portes à l'endroit qui faisait office de Centre de commandement opérationnel (CCO) sis à Ivato avec une capacité d'accueil de 400 patients.
La pandémie de Covid-19 sème la terreur et plonge le pays dans le désarroi. A Antananarivo, le nouvel épicentre du fléau, on est partagé entre l’angoisse et l’impuissance. Bien que les données statistiques des dernières soixante-douze heures affichent un semblant d’éclaircie, on est encore loin de l’orée. La guerre bat toujours son plein ! Selon des experts, voix autorisée, en la matière, la Ville des Mille est infestée de cet indésirable virus. La lutte se corse dans la mesure où les Tananariviens rechignent ouvertement à se plier au respect des consignes à même les plus élémentaires. Le geste barrière, la distanciation d’un mètre, la mesure la plus simple mais également la voie la plus facile au Covid-19 pour sévir est ignorée par l’ensemble de la population. Est-ce réellement par ignorance ou par une volonté délibérée d’enfreindre la loi, comme d’habitude. Le respect du confinement total subit la résistance des gens.
Avec la recrudescence de la pandémie notamment à Antananarivo, le Gouvernement décide de durcir le ton. Toutes les dispositions relatives au confinement à 100 % reprennent de nouveau. Mais, la population manifeste un caractère rebelle. En ville, le jeu-poursuite entre le chat et la souris impliquant les Forces de l’ordre et les marchands informels amuse la galerie. Une image devenue classique par la force du temps. Les autorités en charge de faire appliquer les consignes devraient faire preuve davantage d’ingéniosité afin de dénicher une autre formule beaucoup plus convaincante car à la longue, le classique tableau frise le ridicule.
Seulement, un autre type de pandémie, plutôt virtuelle, mais aussi redoutable que celle du nouveau coronavirus se fait inviter sur le plateau. Comme si la tourmente du peuple causée par la pandémie réelle du Covid-19 ne suffit pas que voilà une autre sème la pagaille. Cette « autre pandémie » se présente sous la forme d’intox, de désinformation. En effet, de folles rumeurs se déchainent sur la place publique. Des « fake news » véhiculées à travers les réseaux sociaux polluent l’atmosphère politique et sociale, déjà tendue en soi, du pays. Les tenants du régime sont les cibles privilégiées des balles de ces intox. Le Chef de l’Etat Rajoelina et sa famille se trouvent au centre des tirs croisés. On balance gratuitement des infos démentielles selon lesquelles le Président aurait contracté le virus du Covid. Une publication sans fondement aucun. Un autre pavé dans la mare, un remaniement se concocterait-il là-haut dans le Palais d’Iavoloha ou sur la colline d’Ambohitsorohitra ! Sans nul doute, les ténors de l’opposition, entre autres les grosses têtes du RMDM, sautant sur l’occasion d’une apparente impasse du moment, profitent pour semer des mensonges. Le but inavoué consiste à attirer l’attention du locataire d’Iavoloha sur la nécessité à apporter certain changement des membres du Gouvernement. Et ils sont intéressés ! Le remaniement en France semble leur susurrer l’idée à l’oreille. Seulement, malheur pour eux, une telle éventualité ne figure pas, du moins pour le moment, dans l’agenda du numéro Un du pays. La priorité et l’urgence sont ailleurs. Ils doivent s’en mordre les doigts et s’armer beaucoup plus de patience.
Le poids du combat contre la pandémie du Covid-19 pèse lourdement au pays. L’autre pandémie, l’affluence des intox, complique la bataille et rend incertaine la célérité de la victoire.
Ndrianaivo
Le premier semestre de l’année 2020 vient de toucher à sa fin. Pour Madagascar en particulier, les six premiers mois de cette année auraient dû être décisifs et festifs. Le remaniement du Gouvernement en début d’année aurait dû apporter un nouvel élan dans la réalisation des velirano du Président de la République. Un élan vite coupé par la pandémie de coronavirus. La réhabilitation du Stade Barea de Mahamasina ou encore la modernisation du Rovan’Antananarivo dont les inaugurations étaient initialement prévues avoir lieu avant la fête nationale, ont été retardées, en grande partie, à cause de la pandémie, qui a débarqué dans la Grande île à la mi-mars. Victimes collatérales de la pandémie, les négociations autour de la restitution des îles éparses ont été également mises en stand-by. Toujours à cause du coronavirus, l’ancienne ministre de l’Education nationale a également été démise de ses fonctions suite à une polémique autour de bonbons sucettes. Le premier semestre à Madagascar a, comme partout ailleurs dans le monde, été marqué par la pandémie de coronavirus. Depuis son apparition à la fin de l’année dernière, le virus a fait près de 500 000 décès dans le monde et plus de 10 millions de cas confirmés de contamination. A la date d’hier, Madagascar compte 33 décès et plus de 2400 cas de contamination avérés.
Si le premier semestre restera marqué par les nombreuses semaines de confinement qui ont mis le pays sur pause, à fin juin, le bilan n’est pas totalement négatif. Durant ce premier semestre, les scientifiques malagasy ont réussi à mettre au point le remède traditionnel amélioré Covid-Organics (CVO), destiné à lutter contre le coronavirus. Victime d’un acharnement de la part notamment des médias occidentaux, le tambavy à base d’artemisia, dont les vertus curatives contre le coronavirus sont aujourd’hui reconnues, a rapidement révélé un élan de solidarité et de soutien en faveur de Madagascar, notamment sur le continent africain. Les pays africains qui ont d’ailleurs été nombreux à recevoir des dons de Covid-Organics de la part de Madagascar. Durant cette période sombre, l’Etat malagasy a également mis au point un plan d’urgence social en faveur des victimes de la crise du Covid-19 et les mesures de confinement prises en vue d’enrayer sa propagation, pour ne citer que le Tosika Fameno, le Vatsy Tsinjo, et prochainement les Tsena Mora. Pour lutter contre la propagation de la pandémie, l’Etat a également mis en place une stratégie pour augmenter le nombre de tests. Dans ce cadre, des laboratoires d’analyses médicales ont été réhabilités, et un autre a vu le jour. Toujours dans ce contexte, une usine pharmaceutique, en l’occurrence la Pharmalagasy, doit voir le jour dans les prochaines semaines. Dans le cadre de la relance économique du pays, Gasycar, une marque de véhicules malagasy vient de sortir.
La rédaction
Mise au point. La porte-parole du Gouvernement et non moins ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo a répondu hier à la polémique autour du détournement d’une somme de 193 millions de dollars de la Banque mondiale vers des paradis fiscaux que certains détracteurs attribuent au régime actuel. Au cours d’une interview en marge de la distribution de CVO à l’Académie nationale des sports à Ampefiloha hier dans la matinée, la porte-parole du Gouvernement a remis les pendules à l’heure.
« L’étude qui fait mention de ces fonds existe bel et bien », explique-t-elle de prime abord, expliquant cependant que les dates durant lesquelles les enquêtes ont été menées par la Banque mondiale sont claires : « Elles se situent entre 1990 et 2010 ». « D’une part donc, ces faits n’ont pas été commis durant l’actuel régime, ni encore durant la période transitoire dans le pays, mais bien avant. Et nous connaissons tous qui ont été à la tête du pays durant ces périodes. Les deux anciens Chefs de l’Etat qui en parlent actuellement sont les principaux concernés », affirme la porte-parole du Gouvernement en réplique aux accusations portées à l’encontre de l’actuel Exécutif.
Lors de leurs dernières interventions médiatiques respectives, deux anciens Présidents, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, ont réclamé la transparence sur la gestion des fonds reçus par Madagascar pour combattre le coronavirus. Ces deux ex-locataires d’Iavoloha ont évoqué l’existence de fonds qui ont été transférés dans les paradis fiscaux.
La lutte contre la corruption, la lutte contre les fraudes financières ainsi que la bonne gouvernance sont des priorités de l’actuel pouvoir, précise la porte-parole du Gouvernement. Dans ce cadre, l’Etat malagasy affirme sa volonté de collaborer avec la Banque mondiale pour le rapatriement de ces fonds à Madagascar. « Des étapes ont été faites par l’Etat. Des échanges avec la Banque mondiale ont été faits. L’Etat malagasy est prêt à aider cette institution financière à rapatrier ces fonds. Ces 193 pourraient aider la population malagasy à travers la construction d’infrastructures et bien d’autres choses. Il est donc inacceptable que ces fonds soient dans des paradis fiscaux. L’Etat et le Président de la République affirment leur volonté d’aider au rapatriement de ces fonds », précise Lalatiana Andriatongarivo.
La rédaction
L’heure est grave. La hausse du nombre de nouveaux cas de contamination au Covid-19 se trouve au cœur des préoccupations aussi bien chez les simples citoyens que chez les dirigeants. Le sujet a, d’ailleurs, à l’ordre du jour lors du Conseil des ministres, toujours par visioconférence, démarré avant – hier en présence du Président Andry Rajoelina. Il a surtout été question d’améliorer la capacité de prise en charge des patients atteints de la pandémie à Madagascar et notamment pour la Région d’Analamanga qui est devenue le nouveau foyer de contamination.
L’Etat a ainsi décidé d’enclencher la vitesse supérieure à travers la mise en place de plusieurs centres de traitement du Covid-19. Des centres dont la capacité d’accueil sera d’au moins 200 malades chacun et ces centres compteront environ 25 jusqu’à 55 professionnels de la santé (médecins et paramédicaux). Le premier centre du genre ouvrira officiellement ses portes ce jour au niveau du Centre de commandement opérationnel (CCO) sis à Ivato. En cours d’aménagement depuis le début de cette semaine, le Lycée technique professionnel d’Alarobia sera inauguré ce jour. Une partie du Village Voara sera également aménagée.
Ces endroits seront destinés à accueillir les patients qui présentent des symptômes plus ou moins importants et ne peuvent pas subir des traitements à domicile pour diverses raisons. Le regroupement des agents de santé à un même endroit vise à pallier l’insuffisance du nombre de spécialistes dans le traitement de la pandémie.
Chaque centre sera pourvu de lits ainsi que de places spéciaux pour les formes graves. Les cas asymptomatiques sont, quant à eux, encouragés à rester chez eux en respectant toutes les mesures nécessaires pour éviter la contamination d’autres personnes. En outre, de nouvelles dispositions seront prises pour accueillir les malades dans les Centres de santé de base (CSB II). Ces centres de proximité seront approvisionnés en médicaments et Covid Organics pour faciliter le traitement des malades.
La Rédaction