Les essais menés ont été concluants. Lors de son adresse à la Nation, hier, le Président Rajoelina a annoncé le lancement d'un traitement préventif contre le coronavirus appelé Covid Organics. Mis au point par l'Institut malgache de recherches appliquées, le remède a fait ses preuves selon le Chef de l'Etat. La présentation officielle du traitement permettra d'obtenir des détails supplémentaires sur produit estampillé « made in Madagascar ». Ce traitement nous a aidé à prendre les décisions prises » (voir article par ailleurs), explique le Chef de l'Etat.
L'impatience se faisait sentir à chaque discussion aussi bien dans les quartiers que sur les réseaux sociaux durant l'attente qui précédait la déclaration du Président de la République, Andry Rajoelina hier. Déclaration qui révélait les nouvelles mesures à prendre dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Si certains espéraient un prolongement de la période de confinement pour écarter toute menace de propagation du COVID-19, d'autres plus téméraires souhaitaient, en revanche, un déconfinement progressif en vue de laisser plus de liberté à tout un chacun. Quoi que l'Etat décide pourtant, les différentes mesures risquent d'être vaines à défaut d'adhésion complète de la population.
Nouvelle mesure. Lundi dernier, dans son allocution, le Président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé le maintien « jusqu’à nouvel ordre » de la fermeture des frontières de la France avec les pays non-européens. « Conformément à cette décision, la suspension des vols Air Madagascar vers et depuis la France métropolitaine et les DOM-TOM (Départements et territoires d’outre-mer) est prolongée jusqu’au 11 mai 2020 inclus, au minimum », a annoncé la compagnie aérienne nationale malagasy hier, dans un communiqué officielle faisant le point sur la situation sanitaire actuelle. Pour les vols régionaux, Air Madagascar compte également maintenir la suspension vers et en provenance de l’île Maurice. Effectivement, le Gouvernement mauricien a prolongé le couvre-feu sanitaire dans cette île sœur jusqu’au 4 mai prochain.
Pour rappel, le 17 mars dernier, la Présidence de la République de Madagascar a annoncé la suspension de toutes les liaisons aériennes internationales vers et depuis la Grande île, sans exception à partir du 20 mars, et pour une durée de 30 jours à compter de cette date. La suspension de l’intégralité des vols internationaux de la compagnie Air Madagascar, long-courriers et régionaux, jusqu’à lundi prochain à 23h 59 reste ainsi en application. En complément de ces directives, la suspension de la ligne de et vers la Chine jusqu’au 30 juin 2020, déjà annoncée par la compagnie, reste également en vigueur.
Recueillis par Rova Randria
En cette période confinement, les actions solidaires de l’association Fitia présidée par la Première dame Mialy Rajoelina se poursuivent. En collaboration avec la Fondation Mérieux, ladite association a soutenu les sans-abri pris en charge au niveau des deux sites situés à Nanisana et Anosizato. A cette occasion, 320 matelas ont été offerts pour que les personnes sans-logement puissent dormir dans de bonnes conditions face au coronavirus. La remise officielle de ces dons s’est tenue hier à l’Hôtel de ville, Analakely. Après la cérémonie, les responsables communaux se sont dépêchés au niveau de ces sites pour remettre les dons directement aux bénéficiaires.
Réservations annulées à 100 %, avions cloués au sol, paquebots refoulés, restaurants fermés. Le secteur du tourisme assiste en ce moment à une chute drastique de ses activités. Cette année est tout simplement noire pour les opérateurs dans ce domaine. La crise sanitaire engendre un manque à gagner colossal. « Le secteur touristique a enregistré 1 900 milliards d’ariary de perte depuis la propagation du coronavirus dans le monde, c’est-à-dire depuis le mois de janvier. La situation s’est empirée à partir du confinement. A noter que les trois derniers trimestres représentent 83 % du volume d’affaires dans le tourisme car la haute saison commence de mi-juillet à mi-novembre. La perte sur la totalité de l’année est ainsi évaluée à 80 % du fait d’une prolongation des mesures de confinement et de la fermeture des frontières », déclare Afick Sandra, directeur exécutif de la confédération du tourisme de Madagascar (CTM), hier. Il faut savoir que des milliers d’emplois sont actuellement en jeu tout au long de la chaîne de valeur. La pandémie affecte 44 000 emplois directs et plus de 300 000 emplois indirects. Les groupes de population vulnérable tels que les femmes, les jeunes et les populations rurales sont les plus exposés.
Plan de relance
Un choc sans précédent. Le secteur touristique a besoin d’un soutien urgent de la part du Gouvernement pour préserver l’emploi et sortir de la crise. Les opérateurs ont déjà bénéficié des mesures économiques et fiscales tels que les moratoires pour les crédits bancaires, l’allongement des échéances fiscales. De leur côté, les opérateurs s’orientent de plus en plus vers la promotion du tourisme local. « Le tourisme national fait partie des axes majeurs afin de répondre rapidement aux besoins urgent du secteur. Notre vision consiste à concevoir des offres attractives à la portée des Malagasy. Des réductions de prix sont appliquées sur des offres "tout inclus" et répertoriées sur un site dédié. Dans le cadre de l’élaboration du plan de mitigation, nous avons proposé d’autres mesures telles que l’appui à la trésorerie des entreprises, le soutien à la communication contre la stigmatisation des étrangers et des personnes venant des foyers de l’épidémie, la relance des marchés prioritaires. Ce plan de relance économique sera achevé d’ici la fin de ce mois », explique le directeur exécutif. La Confédération du tourisme de Madagascar fait entièrement confiance à l’Etat qui a su dès le début de la crise écouter et répondre positivement aux requêtes des opérateurs.
Solange Heriniaina
Actuellement, un agent de police croupit en prison pour affaire de corruption. Toutefois, il ne s’agit pas de cette récente affaire ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux, mais qui serait sans fondement. Malgré la fermeté affichée par le ministère de la Sécurité publique, surtout en cette période de confinement pour cause de Covid-19, des policiers arrivent encore à s’empêtrer dans des affaires de corruption. Depuis le début de cette année, et en marge de récentes suspicions, un policier a été placé sous mandat de dépôt après son déferrement, pour le même motif, au cours de ces dernières semaines. C’est le fruit d’une enquête menée au niveau de l’Inspection générale de Police (IGPN). « Le policier en cause est poursuivi pour une infraction de type pénal. D’autant plus que les preuves permettant de l’enfoncer étaient réunies. Ce qui l’a conduit finalement en prison », confie une source policière.
Toujours dans le courant de cette année, quatre autres affaires impliquant des fonctionnaires de la Police sont encore à l’étude au niveau de l’IGPN. Pour l’une ou l’autre, le dossier serait en stand-by, étant donné que les enquêteurs seraient encore sur le point de réunir les preuves nécessaires, lesquelles permettant de justifier les poursuites à l’encontre des fonctionnaires mis en cause.
Généralement, la corruption impliquant un fonctionnaire de la Police s’observe notamment en matière de circulation en ville, faisant encore l’objet de restriction actuellement. Le ministre de la Sécurité publique affirme ne pas tolérer le fait que des éléments de la Police soient entraînés dans des affaires de corruption, et que les mesures disciplinaires attendant ceux pris en faute sont à la mesure du type d’infraction dont on les incrimine.
Puisqu’il n’existe pas de corrompus sans les corrupteurs, l’IGPN se sent également dans le devoir de rechercher les premiers. Pour parvenir à cet objectif, la Police ne cesse de sensibiliser, sinon d’exhorter le public à ne pas hésiter à donner un renseignement, voire dénoncer les personnes en cause.
Franck R.
Jusqu’à hier, 117 personnes sur les 2 152 testées au PCR ont été déclarées positives au coronavirus par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Statistiquement parlant, environ 4,65 % des personnes testées sont contaminées, soit deux individus sur 50 analysés. Mais en tout, 2 357 tests au PCR ont été effectués à Madagascar. « Les 33 personnes guéries ont passé au moins deux test PCR avant de sortir de l’hôpital pour confirmer leur rétablissement, ce qui explique l’incohérence entre les chiffres se rapportant aux personnes auscultées et le nombre de tests effectués », avance la porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19 situé à Ivato, Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle. Des jours avant la déclaration officielle de la première contamination par le Président de la République Andry Rajoelina, le 19 mars dernier, 80 personnes ont déjà bénéficié d’une analyse en laboratoire. Et ce diagnostic PCR a concerné entre autres les personnes présentant quelques symptômes du coronavirus, arrivant des pays étrangers, et considérées comme étant des cas suspects. Par la suite, on a recensé les gens arrivés par des vols entre le 11 et 19 mars 2020, testés positifs aux Tests de diagnostic rapide (TDR) effectués à Ivato et à Ankorondrano, ainsi que les personnes observées et isolées au niveau des 50 sites dédiés à la mise en quarantaine. A cela s’ajoutent les personnes en contact avec les contaminés.
Outre les tests PCR, des milliers de Tests de diagnostic rapide ont été également réalisés notamment au Centre de conférence international Ivato, au Jumbo score Ankorondrano, ainsi qu’aux sites de mise en quarantaine. Rien que les deux premières journées, 2 244 TDR ont été effectués dont 12 se sont révélés positifs. Et bien avant ce dépistage massif, 700 TDR ont également été réalisés.
De nouveaux cas contacts confirmés
Madagascar assiste actuellement à des cas communautaires de coronavirus. Selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, le virus circule déjà au sein de la communauté. Durant les dernières 24 heures, 6 nouveaux cas contacts viennent s’ajouter aux 111 cas identifiés jeudi dernier. 3 d’entre eux sont localisés à Antananarivo et concernent deux femmes âgées respectivement de 41 ans et 18 ans, ainsi qu’un homme de 23 ans, tous de nationalité malagasy. Les trois autres personnes ayant contracté le Covid-19 résident dans la Région Est de la Grande île. Ce sont deux hommes âgés respectivement de 41 et 35 ans ainsi qu’une femme de 18 ans.
Par ailleurs, le nombre de cas de guérison reste 33. Ce qui fait un total de 84 hospitalisés au niveau des établissements sanitaires.
K.R.
La seconde période d’état d’urgence sanitaire prend fin ce samedi 18 avril 2020. L’ancien Président Didier Ratsiraka recommande le renforcement des mesures de prévention et de confinement.
Cela fait un mois que Madagascar est dans un état d’urgence sanitaire à cause du coronavirus présent dans le pays. La seconde période d’état d’urgence prend fin ce samedi 18 avril 2020. Le Président de la République Andry Rajoelina aura à prendre une décision importante ce week-end sur la vie nationale. Il prononcera son discours à la Nation, dimanche prochain. La question qui pend aux lèvres de tout un chacun demeure la même : l’état d’urgence va-t-il être prolongé ?
Face à cette situation, l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka est sorti de son silence. Il a partagé son opinion sur sa page Facebook. Il affirme que les décideurs se trouvent face un « nœud gordien ». Poursuivre le confinement ou reprendre la vie normale, il est près de prendre une telle décision car l’enjeu est tellement grand. La santé publique et l’économie nationale sont les principaux concernés dans cette situation.
La décision finale revient au Président de la République et à lui seul. Il peut demander l’avis de ses proches collaborateurs, l’avis des autres institutions, l’avis de tout le monde. Mais au final, lui et lui seul a le dernier mot. L’ancien Président Didier Ratsiraka soutient qu’ « il n’est pas facile de conseiller aux dirigeants du monde car ce sont eux qui en font les frais ». Il ajoute que « les conseilleurs ne sont pas les payeurs ».
Aussi, « il vaut mieux s’occuper de nos compatriotes qui vivent dans la précarité et la pauvreté mais bien vivants », poursuit l’ancien Président. La santé étant la première des richesses, il vaut mieux protéger la population face à cette pandémie. Ceci étant, il recommande l’adoption de mesures d’accompagnement. Ainsi que l’amélioration de la distribution de l’aide à la population, surtout celle qui se trouve dans une situation de précarité.
Pour appuyer ses propos, l’ancien Président argumente que « nous n’avons sûrement pas assez de lits, de respirateurs et de scopes pour soigner 1 000 à 2 000 malades et nous avons encore moins de pneumologues et de réanimateurs ». Il ajoute alors qu’ « il vaut mieux continuer et renforcer les mesures de prévention et de confinement qui ont été prises jusqu’ici, quitte à les adoucir en fonction de l’évolution de la situation, plutôt que d’annuler et reprendre après ».
« Pensons au sacrifice et l’abnégation de nos médecins, infirmiers et de tout le personnel soignant ainsi que les Forces de l’ordre », poursuit l’ancien Président. Il conclut qu’il faut penser à « la souffrance des patients et de leurs familles qui sont dans l’angoisse et ne peuvent apporter de réconfort à leurs êtres chers ».
Le choix du nouvel équipementier des Barea de Madagascar par le comité ad hoc désigné par la Fédération malagasy de football est très attendu. Néanmoins, la fuite des documents mettant en première place une société inconnue du bataillon a fait couler beaucoup d’encre, cette semaine. Après Patrick Pisal de la société Telma, du sélectionneur national Nicolas Dupuis, Abel Anicet Andrianantenaina est sorti du silence pour avancer son point de vue.
A travers un appel vidéo, le capitaine de l’équipe nationale n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer son avis de vive voix aux supporters des Barea. Et ce comme à son habitude, sur un ton souriant. Mais il est ferme sur sa position en tant que meneur de l’équipe. « Non, ce n’est pas bon, ce n’est pas bon du tout... Et d'ailleurs, je vais là-bas demain », annonce Anicet Abel. Et d’ajouter : « Je ne suis pas d’accord. Madagascar et nous les Barea de Madagascar, on mérite un équipementier de renom.»
« Les Barea ont fait rêver tous les Malagasy. Ils ont enchanté tous les Africains et même au-delà. Nous rêvons tous d’une participation à la "Coupe du Monde"», continue-t-il ...Les Barea méritent un équipement à la hauteur de leurs attentes et de leurs ambitions.
Le contrat avec Garman prendra fin le 27 avril prochain. Et en attendant un nouvel accord avec le nouvel équipementier, Telma a pris les choses en main en achetant le nouveau maillot de Barea pour ses prochains matchs sur demande du sélectionneur et la FMF.
En attendant cette échéance, les passionnés du foot malagasy suivent de près l’évolution de la situation.
Elias Fanomezantsoa