Le tronçon du boulevard Ratsimandrava a été le théâtre d’un accident meurtrier vers 5h du matin, hier. Une Volkswagen Golf Plus, roulant à vive allure en provenance d’Ankadimbahoaka, a foncé sur deux personnes et les tuant sur le coup. Il s’agit d’un cycliste de 35 ans et d’un piéton de 40 ans. Preuve que le choc fut terrible, le véhicule fou est finalement parti en quelques tonneaux, provoquant ainsi la blessure du conducteur.
Le concerné serait un haut gradé au sein des Forces de l’ordre et soumis à un interrogatoire dans une brigade de la Gendarmerie. Toutefois, la Police n’a voulu donner aucun détail concernant l’officier supérieur en cause, encore moins sur les circonstances réelles de l’accident. D’autant plus que la circulation était encore très fluide à cette heure de la matinée
Seul élément qui a filtré de l’affaire, c’est que le conducteur, pour un motif non évoqué, aurait subitement perdu le contrôle.
La brigade des accidents de la Police à Tsaralàlàna a dépêché ses éléments pour faire le constat sur place. Actuellement, la Gendarmerie, qui a été saisie de l’affaire, poursuit encore l’enquête.
Sitôt après les formalités d’usage, le BMH a récupéré les dépouilles des victimes à l’endroit où le drame est survenu, pour les transporter à la morgue. Au cours de la journée d’hier, leurs proches auraient été avisés sur la triste affaire.
Franck R.
Leurs parents en sont également atteints. La liste des nouveaux cas confirmés de coronavirus s’allonge. Hier, la porte-parole du Centre de commandement opérationnel – Covid-19, Vololontiana Hanta Marie Danielle a annoncé 9 nouveaux cas positifs de coronavirus. Le total d’infectés a franchi la barre des 100 contaminés. Au total, Madagascar a enregistré 102 cas confirmés. 91 cas sont aujourd’hui hospitalisés. Et 11 personnes guéries. A ce stade, l’état de l‘ensemble des patients hospitalisés n’inspire pas d’inquiétude. Aucune forme grave n’est enregistrée. Aucun décès non plus jusqu’ici. Parmi les nouveaux cas, trois ont été recensés à Antananarivo et 6 à Toamasina. Et parmi ces derniers figurent deux jeunes enfants. « Un enfant вgй de 4 ans et un autre jeune garзon de 12 ans figurent parmi les personnes dйpistйes positives au coronavirus », a indiqué Vololontiana Hanta Marie Danielle. Les deux jeunes garçons auraient été contaminés dans le cadre familial. Leurs parents en sont aussi atteints et font partie des personnes hospitalisées dans les hôpitaux dédiés à la lutte contre le coronavirus à Toamasina.
Employé d’une compagnie minière implantée dans l’Est de la Grande île, le père aurait été le premier à être contaminé par le coronavirus. Son épouse, ainsi que ses deux enfants ont alors été dépistés et testés positifs au Covid-19, selon des sources informées. Tous les patients atteints de coronavirus recevraient déjà les soins idoines et feraient l’objet d’un suivi. Il faut noter que les cas de jeunes atteints de coronavirus restent moindres jusqu’ici. A Madagascar, ceux infantiles se comptent encore sur les doigts d’une main. Toutefois, des études récentes publiées dans la presse internationale montrent qu’il y a bien des formes graves de la maladie chez les jeunes. Mais, il semblerait que les enfants sont, tout de même, bien moins touchés que les adultes. Selon de nombreux médecins, les enfants peuvent être infectés par le virus, mais le plus souvent ne vont pas exprimer autant de symptômes que chez l’adulte. Certains spécialistes avancent que les jeunes ont l’habitude du fait des vaccinations, des petites infections répétitives en milieu scolaire. Les enfants auraient un système immunitaire beaucoup plus performant. D’autres affirment que le système pulmonaire chez les plus jeunes n’est pas totalement finalisé et ne permet pas au virus d’y pénétrer. La contagiosité est donc possible, mais les symptômes sont pauvres. C’est notamment pour cette raison que, dans le monde et à Madagascar, les écoles sont fermées, pour éviter la contagiosité des personnes vulnérables par le biais de cette population infantile.
La Rédaction
Le mensonge est l’arme du plus faible. Toute crise des temps modernes a son cortège de légendes urbaines répandues à la vitesse de la lumière sur le net. C’est ce qui arrive au journal en langue malagasy Taratra, qui fait partie du Groupe Ultima Media appartenant à la famille du maire d’Antananarivo Naina Andriantsitohaina.
Des intellectuels mauvais utilisent, par le maniement de l’infographie, la maquette habituelle de sa « une » pour lancer des attaques virales contre le régime. Ils œuvrent pour détruire la paix avec les autres dans l’amour, la justice, la convivialité et le respect de la dignité sacrée de chacun. Leurs actions ciblent plus particulièrement les hautes personnalités de l’Etat.
Pour tout lecteur crédule, la présentation du journal est telle que la version partagée à loisir sur les réseaux sociaux est authentique. Mais, pour les esprits éclairés, l’écart de langage à travers les informations affichées se lit avec facilité. Le fait n’est pas nouveau. Il a été déjà signalé quelques mois auparavant dans le dessein de détruire les réputations des autorités, le journal lui-même, son groupe d’appartenance et, a posteriori, son propriétaire. Des mesures ont été prises pour rendre inoffensif le machiavélisme en marche.
Malgré tout, ses instigateurs aux intentions lugubres reviennent encore à la charge. Ces jours-ci, le journal Taratra, trafiqué sur le net, véhicule des informations contraires aux idéaux que le vrai, âgé de 16 ans, a défendus depuis sa création. Le propriétaire cherche à démasquer l’identité des pestiférés derrière cette entreprise visiblement destinée à empoisonner l’opinion. D’aucuns se demandent également sur leurs motivations.
Seul le résultat de l’investigation policière actionnée après coup répondra aux questions posées. Une chose est quand même sûre. Ce ne sont jamais les petits marchands ambulants qui peinent à trouver quoi manger jour après jour qui passent leur précieux temps à se livrer à ces jeux débiles prônant les antivaleurs et l’instauration d’un climat social loin de la paix durable. Ce ne sont pas non plus des lavandières des bas quartiers mais certainement des individus aisés et ayant pu acquérir des compétences avérées en manipulation informatique.
Ce sont probablement des intellectuels serviteurs de la désorganisation sociale. Il semble que leurs parents ont financé leurs études pour qu’ils propagent l’idéologie de la haine au sein de leur propre société où vivent les leurs. Suivant l’optique du médecin viennois Sigmund Freud, la désorganisation fait référence à la « pulsion de mort » ou à la « pulsion de destruction » contrairement à la réorganisation qui se rapporte à la pulsion de vie. Etre intellectuel est un état d’esprit. Il n’est lié ni à la position sociale de l’individu ni aux études effectuées par celui-ci.
Le Congolais Joseph M. Kyalangilwa, en réfléchissant sur les intellectuels, en arrive à la conclusion suivante : « Contrairement aux bons intellectuels, les intellectuels mauvais sont des intellectuels qui exploitent, par intérêt égoïste, l’ignorance des populations et les manipulent. Corrompus, ils détestent le dialogue et ne supportent pas la contradiction. (…) Ils ont une arme diabolique : le mensonge, qu’ils répandent à la vitesse de l’éclair. Mais le mensonge finit toujours par avoir des conséquences néfastes ».
Les responsables du journal Taratra (le vrai) rassurent le lectorat que le support demeurera à jamais fidèle à sa ligne éditoriale et respectueuse de la règle éthique et déontologique du journalisme. En outre, la version papier a cessé de circuler depuis le 24 mars en raison des mesures sanitaires en vigueur pour enrayer la propagation du coronavirus. La version électronique, disponible sur la plateforme E-Media Place et diffusée via mails, est accessible par abonnement.
M.R.
Une quête inlassable du pouvoir ! C’est en ces termes que se résument les intentions des membres du « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) de s’emparer du pouvoir, désormais plus que flagrantes. Faut – il rappeler leurs dernières revendications, sous couvert du collectif des candidats, demandant l’annulation de toutes les élections. Cette démarche ayant échoué, le mouvement profite de cette crise sanitaire causée par le coronavirus pour critiquer, à longueur de temps, les décisions prises par le régime. Une manœuvre qui vise apparemment à décrédibiliser les dirigeants et faire croire que ces derniers n’arrivent pas à gérer la situation. Après la sortie médiatique de l’ancien Président Marc Ravalomanana qui s’est proclamé leader du RMDM, ce fut au tour de son adjoint, Alain Andriamiseza d’entrer dans un nouveau délire en s’exprimant dans une émission spéciale diffusée sur une chaîne privée de la Capitale avant – hier.
Outre les nombreuses critiques qui ne sont pas toutes constructives concernant la gestion de la crise du Covid-19 par les tenants du pouvoir, cet ancien ministre du temps de la Transition a lancé une proposition aberrante mais qui, pourtant, est loin d’être surprenante de la part de ce membre de l’opposition. En effet, il a proposé la mise en place d’un gouvernement de « salut national» qui, selon lui, sera en charge de gérer la crise actuelle incluant des techniciens et des politiciens « toutes tendances confondues ». Un refrain qui est déjà bien connu par les observateurs politiques avertis. Madagascar est sans nul doute le seul pays où des politiciens osent proposer la mise en place d’un tel gouvernement alors qu’il existe un régime élu démocratiquement. Autrement dit, un régime qui a obtenu sa légitimité par la voie des urnes et ayant reçu toute la confiance du peuple.
Sous d’autres cieux, les opposants attendent les rendez – vous démocratiques c'est-à-dire les élections pour briguer le pouvoir dans les règles de l’art. Ailleurs, l’opposition avance un contre – programme pour avancer des solutions pertinentes dans l’intérêt de la population. Mais à Madagascar, l’attente jusqu’à l’année 2021, marquant la fin de mandat du régime actuel, paraît visiblement trop longue pour ces politiciens qui veulent parfois brûler les étapes.
La Rédaction
Toute l’économie battue en brèche. Mais l’impact est beaucoup plus ressenti chez les petites et moyennes entreprises (PME). Celles-ci n’arrivent plus à respirer en ce moment à cause du coronavirus. « Depuis le confinement, la majorité des sociétés ont cessé leurs activités. Les grandes entreprises comme les banques ont choisi d’octroyer un congé forcé à leurs employés afin de pouvoir garantir l’emploi et payer leur salaire à la fin du mois. Cependant, le Gouvernement a prolongé le confinement alors que le droit de congé est limité à 20 jours. Il est impossible de contracter un congé payé de 30 jours. Certaines entreprises envisagent même d’établir des " crédits de congé " ou des " heures à récupérer ". Malheureusement, les PME ne peuvent pas appliquer les mêmes dispositions. Elles sont actuellement en manque de trésorerie alors que les charges fixes comme les loyers et les factures de la JIRAMA les attendent encore. D’autres essaient de s’adapter avec les services de livraison mais les difficultés se ressentent encore », explique Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP).
Pour rappel, le ministère de l’Economie et des Finances a tenté d’apaiser la douleur des entreprises en rallongeant les échéances fiscales pour cette année. Néanmoins, il n’a jamais été question de suspension du paiement des impôts comme l’avaient espéré plusieurs sociétés. Un plan de relance économique est déjà en cours mais vu la situation actuelle, les PME ne peuvent plus attendre son lancement à la fin du mois. « Nous sommes ravis de l’initiative prise par le Gouvernement, mais le problème de trésorerie sera de plus en plus renforcé d’ici la fin du mois. Je ne suis pas sûr que les entreprises puissent s’engager sur le maintien de l’emploi, même en réaménageant les échéances fiscales », martèle Rivo Rakotondrasanjy, président de l’Alliance pour l’industrialisation durable à Madagascar.
La reprise à la fin du confinement sera également un grand problème. « Même si les entreprises continuent de fonctionner », le pouvoir d’achat des ménages va s’effriter encore plus », déclare le président de l’Alliance pour l’industrialisation durable à Madagascar. Un souci souvent évoqué dans le baromètre de l’industrialisation.
Solange Heriniaina
Traditionnellement, fêter Pâques comme les autres fêtes religieuses, c'est profiter des longs repas partagés en famille ou d’une pique-nique et de balade en nature. Mais cette année, la fête de Pâques s'annonce un peu particulière puisque toute la population reste confinée.
La Semaine sainte a été déjà bien particulière, et le week-end sera encore pareille. Cette année, la fête de Pâques est différente des autres années pour toutes les familles. A Antananarivo où le confinement partiel est appliqué, personne n’est autorisé à voyager ou encore à se déplacer sans autorisation. Tout le monde reste ainsi confiné tout en adoptant un esprit festif. Comment organiser des moments festifs malgré la période de confinement ? Telle est la question longuement posée depuis le début de la semaine. Pour quelques familles ayant accepté de nous livrer leur programme du week-end, elles vont se mettre à cuisiner.
« Notre famille ne manque jamais de célébrer une fête, qu’importe la situation. Comme chaque année, nous priorisons la Semaine sainte mais cette fois-ci, en confinement. La famille, habituée à la sortie, était toujours présente devant la télévision pour suivre en direct les messes diffusées. Concernant le repas de Pâques, je vais préparer de la dinde et du gratin que mes enfants aiment tant. Sûrement, je vais me mettre aux fourneaux en attendant l’arrivée de mon mari parti en mission. Les garçons, eux, seront collés à leurs gadgets et téléphones comme les jeunes de leur âge. Ce jour, nous allons par contre faire des courses, puisque le week-end va être long. Et comme à l’accoutumée, je vais en profiter pour acheter du chocolat à distribuer aux gens du quartier en cette période de réjouissance collective », a déclaré Ericka Razakanirahina, mariée et mère de 4 garçons.
« Chez nous, on va célébrer une triple fête. En plus de la fête de Pâques, c’est également l’anniversaire de ma mère ainsi que celui de ma belle-sœur. Et à cette occasion, la famille sera au grand complet à la maison. Puisque nous ne pouvons pas sortir, une famille gourmande que nous sommes, c’est la nourriture que nous allons essayer de prioriser dès ce jour jusqu’à lundi. Nous avons déjà macéré hier les viandes pour en faire du barbecue. Nous allons aussi ajouter au menu de bonnes tranches de Tsa-Siou. Le banquet sera également agréménté d’une tête de cochon, le tout accompagné de boissons. Et les volailles, c’est également une tradition à ne pas oublier dans la famille. Nous avons déjà ressorti des jeux de société pour passer le temps dans une ambiance conviviale », raconte Si-Nathalie, une mère de famille.
« Malheureusement, la famille ne sera pas au complet cette année. Etant donné que la circulation demeure interdite sans autorisation spéciale, il est préférable de rester chez soi et de faire la fête chacun de son côté, loin des parents. Du coup, je vais miser sur la nourriture. Ainsi, les plats préférés de tout le monde seront pris en compte », confie Lilou, manager chez Ilanga Nature-Wellness Center.
La vente de volailles a considérablement chuté en cette période de Pâques. Cette diminution de vente s’explique par la difficulté financière de la population à cause du confinement. Toutefois, les vendeurs tiennent à préciser que le coût n’a pas augmenté. Au contraire, une baisse persistante des prix de vente a eu lieu. De plus, faute de transport, les gens sont moins nombreux à marchander, ce qui fait moins de concurrence au niveau du marché local. Les canards et poulets se vendent par exemple entre 16 000 et 25 000 ariary, tandis qu’une oie est actuellement cédée entre 40 000 et 80 000 ariary.
K.R.
La pandémie de coronavirus a affecté l’année scolaire, notamment, pour les élèves dans les classes d’examen à savoir le CEPE, le BEPC et le Baccalauréat. Face à cette situation, les parents et les élèves s’inquiètent quant à la finition du programme scolaire à temps, les révisions, l’inscription ou encore les dates des examens. Pour rassurer les parents, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), le professeur Assoumacou Elia Béatrice, a avancé, hier, qu’il n’y a pas d’année blanche, malgré la suspension des cours. « L’examen du Baccalauréat est maintenu », avance t-elle durant une réunion qui s’est tenue hier au MESUPRES Fiadanana.
Triduum pascal. « Pâques approche et nous ne pourrons nous rassembler dans les églises ou temples à cause du COVID-19. En réponse à cela, nous appelons tous les chrétiens du monde entier, dans l’unité, à invoquer pendant 3 jours à savoir le jeudi 9, le vendredi 10 et le samedi 11 avril le nom de Jésus, à 15h, pendant une minute, afin de demander la délivrance de nos pays et une régression significative du COVID-19 à Pâques » exprime Alberto Maalouf, un des porteurs du projet de mouvement international de prière lancé pendant le triduum pascal.