Seules les deux ex-Provinces d’Antsiranana et d’Antananarivo n’ont pas encore publié les résultats du baccalauréat 2020. Aux dernières nouvelles, les enseignants- correcteurs déployés à l’université d’Antananarivo passent ce jour à l’étape des délibérations. Une organisation qui ne dicte à aucun cas la date exacte de la proclamation des résultats. Au début, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a déjà avancé que les candidats pourraient connaitre les résultats du baccalauréat entre les 14 et 17 novembre prochains.
Désormais, Naina Andriantsitohaina roule librement sur la grande avenue de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). Le Conseil d'Etat a rejeté, en cassation, les requêtes pour annulation déposées par le candidat malheureux du TIM, Riana Randriamasinoro, à l'encontre du candidat IRD élu Andriantsitohaina lors de l'élection du maire d'Antananarivo. En fait, le Conseil d'Etat emboîte le pas au Tribunal administratif d'Antananarivo qui avait déclaré la victoire de Naina Andriantsitohaina.
La solution pour voyager sans se ruiner. Pour convaincre les citoyens malagasy à voyager à travers tout le pays, les opérateurs touristiques, plus particulièrement les agences de voyage et les tours opérateurs, misent sur les voyages organisés. Ils en font particulièrement la promotion à l’occasion du salon Bons Plans Tourisme Madagascar ou « Tsenaben’ny fizahantany », organisé par le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, actuellement, au jardin public d’Antaninarenina, pour favoriser le tourisme local. Ce type de voyage réduit considérablement les dépenses, ce qui rend les destinations comme l’île Sainte-Marie, Morondava ou encore Toliara plus accessibles.
Une première expérience concluante. L’application de la hausse des droits de douane sur les produits importés notamment les pâtes alimentaires, la couverture et les détergents en poudre a apporté ses fruits. Le taux additonnel est respectivement de l’ordre de 30%, 41% et 39% en 2018. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a alors dressé, hier, au Pavé Antaninarenina le bilan de cette mesure en présence du ministre de tutelle Lantosoa Rakotomalala et Hassim Amiraly, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM).
La Première Dame et Ambassadrice de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) enchaîne les activités de sensibilisations face à la hausse des cas d'agressions sexuelles sur mineurs, constatée ces derniers temps. Après la diffusion d'une vidéo de sensibilisation et les rencontres avec les victimes et leurs familles, la Présidente de l'association Fitia a participé depuis hier à une série de sensibilisations auprès des écoles primaires publiques (EPP). D'un autre côté, le renforcement des sanctions attribuées aux auteurs de viols vient d'être validé en Conseil des ministres.
La partie opérationnelle privilégiée. Lors d’une rencontre avec la presse, hier, le directeur général de la CNaPS (Caisse nationale de la Prévoyance Sociale) mais aussi Président du Conseil d’administration d’Air Madagascar, Mamy Rakotondraibe a enfin dévoilé une avant-goût des composantes du business plan ou du plan de redressement de la compagnie aérienne malagasy. Rappelons que ce plan d'affaires a été déjà attendu depuis la fin du mois de septembre dernier. La première partie se concentrera sur l’excellence opérationnelle de la compagnie. « Au cours des dernières années, Air Madagascar a toujours rencontré les mêmes problèmes mais n’utilise pas les solutions adéquates. Par exemple, l’avion prend du retard pour cause de panne technique. Si le retard est trop important, la compagnie serait obligé de payer de nombreuses pénalités. Or, paiement de pénalités rime avec une baisse des recettes de la compagnie. Et qui dit baisse de recettes, dit incapacité à faire des investissements. De plus, avec ces pannes répétées, même des pièces non concernées pourraient finir par être endommagées, et causer ensuite d’autres pannes. Air Madagascar est alors coincé dans un cercle vicieux. Pour y remédier, il faut donc s’attaquer à la source du problème, notamment les avions d’Air Madagascar, d’où les questions opérationnelles du business plan », explique le PCA d’Air Madagascar.
La manière dont Air Madagascar gère ses appareils sera donc complètement modifiée pour éviter que les problèmes liés au retard des vols et aux pannes techniques ne se répètent. Ainsi, cette question d’excellence opérationnelle nécessitera des investissements conséquents. L’équipe en charge de la conception du plan en prend particulièrement compte. Cette dernière se compose notamment de collaborateurs d’Air Madagascar ainsi que de trois anciens directeurs généraux de compagnie aérienne, issus d’un cabinet international expert dans la relance des compagnies.
A cette question opérationnelle s’ajoute la modernisation des services et de l’organisation de la compagnie en général. « En termes de digitalisation, nous sommes très en retard. En se référant aux normes internationales, nous n’avons qu’un score de 47 % alors que celui-ci devrait atteindre au moins les 80 %. Dans le business plan, nous visons alors les 87 % », détaille Mamy Rakotondraibe. En tout cas, le plan d'affaires prévoit également une extension des fréquences de vol vers de nouvelles destinations ainsi que toutes les éventualités possibles tout au long du redressement de la compagnie afin d'éviter de répéter les erreurs commises d’avant. Ce plan se projettera notamment sur cinq ans. Dans le nouveau calendrier, il sera donc finalisé à la fin du mois, et au plus tard au début du mois de décembre.
Toutefois, le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto, a laissé entendre qu’ «un premier jet a déjà vu le jour sauf qu'il n’a pas satisfait les attentes de l’Etat ainsi que du Conseil d’administration. Donc, on a dû retravailler la-dessus». Les deux responsables insistent sur le fait que l’élaboration du plan ne doit pas être fait à la va-vite, d’où l’explication de ce retard considérable.
Rova Randria
Incompréhensible. Les bacs à ordures de la Capitale sont fréquemment pleins à ras bord ces derniers temps. La collecte des déchets au niveau de ces bacs se fait de plus en plus rare voire inexistant. Comment expliquer cette situation? A la mi-décembre de l’année dernière, le Service autonome de manutention de la Ville d’Antananarivo ou SAMVA s’est vu, entre autres, doté d’une vingtaine de camions et une centaine de bacs à ordures de la part du Président de la République, pour assurer au mieux sa mission. Où sont donc passés ces camions ? Telle est la question que se poserait tout observateur doué de raison face à la situation actuelle. Un peu plus de la moitié seulement des camions à disposition de cette entité en charge de la collecte des ordures de la Capitale seraient en état de marche, avance-t-on du côté du SAMVA. Les ennuis mécaniques, l’insuffisance d’approvisionnement en carburant, le manque de pneumatiques sont des raisons évoquées pour expliquer que la totalité des camions ne soient pas opérationnels.
Le SAMVA se plaint de ne pas avoir les ressources suffisantes pour résoudre ces problèmes. En tout cas, ses explications alambiquées posent plus de questions qu’elles n’en répondent. Faut-il, en effet, rappeler que le SAMVA dispose pour fonctionner d’une subvention interministérielle, de redevances pour les ordures ménagères prélevées sur l’impôt sur les propriétés bâties et d’autres sources de financement. De l’œil du simple habitant de la Capitale, ces fonds sont censés lui permettre de fonctionner normalement. Les observateurs avertis de la vie sociale s’interrogent donc où peut bien se situer le problème. Du coup, l’on est en droit de se demander s’il y a des responsables au sein de cette société. La gestion et la compétence des dirigeants au sein de cet organe posent en effet question. Les causes évoquées pour expliquer que les véhicules de cette entité ne sont pas opérationnels relèvent effectivement de question de gestion du parc automobile, selon l’avis de nombre d’observateurs. En tout cas, pour le simple citoyen, le SAMVA donne l’impression de dormir sur ses lauriers. Avec la saison des pluies qui pointe son bout du nez, la situation mérite en tout cas d’être prise à bras-le-corps. Ces amoncellements d’ordures ont des impacts non négligeables du point de vue sanitaire et économique.
La Rédaction
La saison 2020-2021 des litchis commencera offciellement à partir de demain. Les opérateurs sont déjà prêts à assurer la vente tant sur le marché local que celle destinée à l’exportation. Dans les Régions productrices d’Analanjirofo et Atsinanana, les exportateurs ont déjà reçu des commandes. S’il était estimé à 20 000 tonnes lors de la campagne précédente, le volume de ces commandes serait actuellement de l’ordre de 16 000 tonnes, soit une baisse de 20 % par rapport au précédent.
Malgré cette légère diminution, les membres du Groupement des exportateurs de licthis (GEL), composés d’une trentaine d’individus, se réjouissent de pouvoir vendre leurs produits dans le contexte du coronavirus. « Après quelques mois de doute, nous sommes soulagés que cette campagne ait finalement eu lieu. Nous avons dû faire des concessions notamment en termes de volume, auprès des importateurs. Il est vrai que nous avons exporté 20 000 tonnes lors de la précédente campagne. Mais c’est toujours avantageux de pouvoir expédier les produits dans le contexte de crise santaire actuelle. 15 000 tonnes parmi ces commandes sont destinées à l’Europe. Les deux bateaux conventionnels sont actuellement en chargement. On attend seulement la date d’ouverture officielle de la campagne et les litchis de Madagascar voyageront vers Marseille et la Belgique », avance Yves Razakandisa, administrateur auprès du GEL.
Malgré la fermeture des frontières aériennes, le fret aérien et maritime a connu une augmentation. « Cette hausse est observée sur le marché mondial mais il y aura quand même des cargos aériennes malgré tout. Au moins, 86 tonnes de litchis vont partir en avion dans la première expédition jusqu’à ce que les bateaux arrivent en Europe dans dix jours », poursuit-il.
Selon toujours cet administrateur auprès du GEL, les litchis de Madagscar ont atteint le niveau de maturité requis cette année, ce qui signifie que la qualité s’est nettement améliorée. « Grâce à des conditions climatiques avantageuses, nous constatons une production plus précoce et plus importante par rapport à l’année dernière. Les fruits seront en principe de bonne qualité en termes de calibre, aspect et goût », poursuit-il.
Il faut noter que la quantité de la récolte de litchis à Madagascar s’élève à 100 000 tonnes. Les opérateurs ont fixé un prix plancher de 1 000 ariary le kilo. « Nous espérons que malgré le confinement qui reprend dans les pays qui vont distribuer les litchis malagasy, la consommation sera au rendez-vous. La filière, allant du producteur jusqu’à l’exportateur, va se donner la main pour offrir les meilleurs fruits possibles aux consommateurs à partir du mois de décembre », conclut-il.
Solange Heriniaina