Un coup de filet réussi pour la Gendarmerie de Moramanga et d’Ambatondrazaka. De fil en aiguille, les limiers de ce Corps militaire sont parvenus à épingler des membres d’une association de malfaiteurs qui ont écumé tout le District de Moramanga depuis février. Hier, la compagnie territoriale de Moramanga a déféré au Tribunal de première instance un groupe de treize personnes dont trois femmes.
Les présumés ont participé à des attaques perpétrées dans des Communes comme Morarano- Gare, Ambohibary, Mandialaza, Anjiro, Lakato, Ambohidronono, Beforona… Les Districts de Brickaville et d’Anosibe Anala sont aussi tombés dans leur zone d’influence. Une bande a récemment frappé la Commune d’Andekaleka, Brickaville. La Police nationale a pu mettre la main sur dix des assaillants, tous en détention préventive.
Pour le District de Moramanga, tout s’est accéléré après l’arrestation d’une femme par la Gendarmerie d’Ambatondrazaka. La suspecte a été en effet un agent de renseignement pour les auteurs des délits et des crimes. Elle a indiqué le cachot de l’un d’entre eux dans la ville de Moramanga. Armé d’un fusil de chasse, le recherché a été arrêté avec un compère. « J’ai dirigé moi-même l’opération », affirme le capitaine Fias Razafimangasoa, commandant de compagnie de Moramanga.
Les langues ont alors continué à se délier. Les deux individus, à leur tour, ont indiqué les identités de leurs amis alors que la recherche active de renseignements fiables a poursuivi son petit bonhomme de chemin. C’est de la sorte que d’autres truands dont deux femmes sont tombés dans le filet des gendarmes. De fait, tous ont agi en réseau. Les tombeurs d’Andekaleka sont de la même association criminelle. « Ils se reconnaissent tous comme appartenant à une même organisation. Ils sont passés aux aveux », dit l’officier.
La poursuite de l’enquête a permis de mettre la main sur d’autres délinquants dont un couple de transporteurs, propriétaires d’un véhicule de marque Sprinter de couleur blanche saisi à Beforona. Selon les révélations du chauffeur, sa responsabilité a été de conduire les « missionnaires » aux zones cibles. « Plusieurs pièces d’identité et des documents falsifiés ont été trouvés sur lui et sa femme », confirme le capitaine Fias Razafimangasoa.
A part le fusil de chasse, un pistolet de fabrication locale, un pistolet jouet, des armes blanches, des plaquettes d’antibiotique, des téléphones et plusieurs autres biens dérobés à des villageois ont été découverts chez les hors-la-loi. Les uns viennent d’Analamanga et d’Alaotra si d’autres sont des natifs du Mangoro. Quelques-uns jouent le rôle de donneurs d’ordre et les autres sont des exécutants. C’est une bande organisée de fait. Des complices sont sûrement en cavale.
Les membres de l’association de malfaiteurs, en cours de démantèlement, ont commencé à faire parler d’eux durant la première moitié de février où des groupes violents ont nuitamment visité plusieurs villages pour y commettre des délits et des crimes. Leurs agissements ont même coûté la vie à un garçon de 13 ans à Ambohidray- Morarano Gare, entre autres.
L’angoisse des populations locales a été telle qu’une vaste opération militaire et policière a été lancée le 19 février. Outre les autorités civiles, plusieurs hauts responsables militaires et policiers, dont le colonel Théodule Ranaivoarison, commandant de la circonscription de la Gendarmerie de Toamasina, en personne se sont déplacés à Morarano- Gare à cette occasion. L’action stratégique porte ses fruits maintenant. Mais la traque continue toujours.
M.R.
Drame vers la fin de la matinée hier à Amoronakona au By-pass. Un éboulement s'est produit dans un chantier, tuant ainsi 3 ouvriers qui travaillaient sur place. Depuis quelques heures, ils s'échinaient dans un fossé où se trouve le fondement d'un très profond mur de soutènement d'une propriété privée. Vers 13h hier, l'un d'eux a pu être finalement dégagé sous des tonnes de mottes de terre et évacué d'urgence à l'hôpital, avec le pronostic vital engagé. Malheureusement, la victime n'a pas tenu le coup avec son appareil respiratoire complètement en détresse. Elle a succombé quelques moments à peine après les tentatives des médecins de l'hôpital "manara-penitra" pour la ranimer. Par ailleurs, la situation était plus compliquée pour les deux autres victimes. En réalité, il a fallu déployer tous les moyens, notamment matériels avec un recours à une pelleteuse, du moins pour déblayer, sans oublier la contribution des sapeurs-pompiers, avant que les deux corps déjà inanimés des deux autres tâcherons n'aient pu être sortis de terre. La montre indiquait déjà 4h lorsque l'opération de sauvetage et les recherches se terminaient finalement. Les trois victimes sont issues de trois localités différentes dont Ikianja- Ambohimangakely, Alatsinainy-Bakaro et le Vakinankaratra. "On ne sait pas exactement ce qui s’était passé. Nul ne sait si c'était l'effet de l'humidité ou d'une autre cause. Mais le talus qui dominait et qui allait subitement s'abattre sur les pauvres ouvriers est haut d'au moins d'une quinzaine de mètres. Imaginez l'ampleur du désastre", commente une source au niveau de la Gendarmerie. Les camions d'une entreprise de construction et du bâtiment ainsi que ceux des sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans l'opération de secours. Aussi, nul n'a songé un seul instant que le chantier, sur la construction de cet imposant mur en question, a viré au drame. Du coup, les responsables de la société de construction qui emploie les victimes s'étaient rendus sur les lieux. De même, on a pu y voir aussi des membres de la famille des victimes. La Gendarmerie a ouvert une enquête.
Franck R.
Le rendez-vous consacré au cinéma à l’Alliance française d’Antananarivo (AFT), située à Andavamamba, s’annonce fort intéressant. En effet, cet évènement cinématographique en est à sa neuvième projection depuis son retour après 4 années d’absence. Auparavant, ceci portait le nom de « Ciné Junior ». Mais depuis le mois d’avril 2023, date de son retour, sa nouvelle appellation est « Ciném’Alliance ». Depuis exactement onze mois, « Ciném’Alliance » est devenu l’un des programmes que les jeunes cinéphiles ne manquent pas de noter dans leur agenda.
Les responsables au sein de l’AFT proposent ainsi aux cinéphiles une autre projection gratuite cet après-midi. Comme à l’accoutumée, la projection se tiendra sur les lieux à partir de 14h. Encore une fois, une fiction malagasy sera mise à l’honneur. Il s’agit d’un court métrage de 29 minutes, intitulé « Zanaka, ainsi parlait Félix », réalisé par Lova Nantenaina et sorti en salles le 1er janvier 2019. Un film qui relate la vie de Félix Robson, l’un des derniers survivants ayant participé́ à l’insurrection malagasy du 29 mars 1947 pour l’indépendance. La préparation de ses obsèques est une occasion de retracer sa lutte. Au-delà du travail de mémoire et du portrait singulier, ce film salue la détermination absolue qui permet aux hommes de garder espoir et leur dignité face à tout ce qui les écrase…
Notons que ce court-métrage a reçu le Poulain d’argent lors du dernier Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), édition 2019. Lors des Rencontres du film court (RFC), la fiction était récompensée du Zébu d’Or dans la catégorie « documentaire panafricain ». Avec cette affiche, les plus jeunes ne risquent pas de s’ennuyer pour ce mercredi après-midi. Ce sera une demi-journée de pause devant l’écran. Le plaisir de découvrir un film ensemble, assorti de l’expérience inégalable du grand écran, sera garanti. Et pour le plus grand plaisir du public, l’accès à la projection sera toujours gratuit. A noter que cette projection sera suivie d’une séance de partage avec Nantenaina Fifaliana, preneur de son et cadreur du film.
Si.R
Mitigé, le conseil d'administration de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) a récemment évalué Madagascar, attribuant un score global relativement faible de 67 points en termes de mise en œuvre de l'ITIE. Bien que le pays ait maintenu une certaine transparence dans les secteurs minier, pétrolier et gazier, des défis subsistent, notamment en matière de transparence des contrats, d'identité des bénéficiaires effectifs et de contribution au débat public. Helen Clark, présidente du conseil d'administration de l'ITIE, a salué l'engagement renouvelé des parties prenantes malagasy dans la mise en œuvre de l'ITIE. Elle souligne l'importance des données de l'ITIE pour stimuler le débat public sur la contribution des industries extractives au développement économique et social. Toutefois, elle appelle Madagascar à tirer pleinement parti de l'ITIE pour résoudre des questions cruciales telles que l'exploitation minière artisanale et la transition énergétique. Malgré la richesse en ressources minérales, y compris l'une des plus grandes mines de nickel au monde, Madagascar a connu une baisse des exportations et des activités extractives. Les moratoires sur les licences minières et l'exploration pétrolière et gazière, récemment levés, ont introduit de nouvelles difficultés et opportunités en matière de gestion du secteur. Des problèmes de gouvernance au sein du groupe multipartite de l'ITIE, le financement limité et les impacts de la Covid-19 ont ralenti la mise en œuvre de l'ITIE. Cependant, les nouveaux leaders gouvernementaux et de l'ITIE Madagascar travaillent à redynamiser cette mise en œuvre. La transparence dans les industries extractives reste cruciale pour garantir que le secteur bénéficie aux citoyens.
Lents progrès
Malgré la pandémie et les contraintes financières, Madagascar a continué à divulguer des informations sur le secteur extractif, bien que les progrès en matière de transparence aient été lents. Les licences et les systèmes de cadastre sont accessibles au public, mais les contrats pétroliers, gaziers et miniers restent non divulgués, tout comme la propriété effective. L'ITIE Madagascar a contribué à renforcer la transparence des transferts infranationaux liés à des grands projets miniers, mais il reste des possibilités d'amélioration, notamment en ce qui concerne la qualité des données et la couverture des activités de production et d'exportation. La réouverture des licences minières offre une chance de stimuler l'activité dans les secteurs industriel et artisanal, soulignant la nécessité de redynamiser les mécanismes de supervision. Les déficits de financement ont été un obstacle, mais les nouveaux leaders gouvernementaux et de l'ITIE Madagascar cherchent à obtenir des financements stables et à revitaliser le groupe multipartite. La société civile espère un suivi plus solide de l'évolution de l'espace civique pour faciliter la résolution rapide des contraintes alléguées. En fin de compte, l'ITIE Madagascar a le potentiel de renforcer son rôle dans le débat public sur des questions cruciales telles que les impacts environnementaux et la gestion des entreprises d'Etat. La désignation de l'ITIE par le Gouvernement pour conduire les consultations sur le nouveau Code minier offre une opportunité précieuse d'influencer les politiques du secteur extractif malagasy. Madagascar se trouve à un moment critique où la transparence et l'engagement sont essentiels pour assurer une gestion responsable de ses ressources extractives.
Hary Rakoto
Grâce à l’Haltérophilie, la Grande île se hisse dans le classement avec 10 médailles dans son escarcelle dont trois médailles d’or, deux médailles d’argent et 6 de bronze. Devancée par l’Ile Maurice avec 7 médailles dont 3 en or, trois d’argent et une de bronze et devant la Tunisie qui compte 18 médailles avec 2 or, 6 d’argent et 16 de bronze.
Championne de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). La Première dame Mialy Rajoelina confirme son engagement dans ce combat de longue haleine. Elle confirme sa détermination à mettre fin aux violences et aux pratiques néfastes, y compris le mariage des enfants. Elle réitère son appel au Gouvernement, partenaires techniques et financiers, bailleurs de fonds et sociétés civiles de considérer comme priorités, dans leur programmation stratégique, la problématique des VBG et d’investir davantage pour la promotion de l’autonomisation des femmes. Ceci dans le cadre de la finalité de mettre fin aux violences et autres pratiques néfastes. Cet appel a été lancé hier au Carlton Anosy, lors du dialogue de haut niveau sur l’égalité de genre et la lutte contre les VBG. Cet évènement, initié par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a réuni des acteurs clés, des hauts fonctionnaires malagasy et ceux venant des autres pays de l’Océan Indien. Des donateurs, partenaires, agences onusiennes et organisations de la société civile étaient également au rendez-vous.
Redorer l’image de la ville d’Antananarivo. Dans le cadre de l'objectif de faire d'Antananarivo une ville propre d'ici 10 jours, une opération de nettoyage sur l'Avenue de l'indépendance et ses environs a été menée le week-end dernier par les éléments du Corps des sapeurs-pompiers œuvrant dans la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) ainsi que le personnel de la Direction de l'urbanisme. A cette occasion, le chef de corps de la Polices municipale, le commissaire Ostrom Whenss, a rappelé les dispositions du Code municipal d'hygiène (CMH) sanctionnant les personnes qui ne respectent pas les règles relatives à la propreté publique. D’ailleurs, la CUA a déjà multiplié le nombre des urinoirs et poubelles dans la ville des mille afin de lutter contre la défécation à l’air libre, ainsi que de lutter contre l’insalubrité qui mine la Capitale depuis plusieurs années.
Blocage. La Grande île se trouve toujours confrontée à des défis majeurs dans la commercialisation de sa production rizicole, selon un récent rapport présenté par la Banque mondiale. Selon les données présentées, une grande partie de la récolte nationale de riz, soit 80 %, est destinée à l'autoconsommation, mettant en lumière les obstacles considérables auxquels les agriculteurs malagasy sont confrontés pour accéder aux marchés. Un opérateur en agribusiness, préférant rester anonyme, explique que cette tendance découle en grande partie du niveau élevé de pauvreté, soulignant que le riz cultivé par les plus démunis est principalement destiné à la consommation directe. Pendant ce temps, les opérateurs dans les grandes exploitations, responsables des 20 % restants de la production, se tournent davantage vers l'exportation.
Reconnaissance, Ravinala Airports vient d’annoncer que l'Aéroport international d’Antananarivo a été désigné en tant que « Meilleur aéroport destiné à moins de 2 millions de passagers en Afrique » pour l'année 2023, un titre décerné par l’Airport Council International (« ACI World »). Ce titre atteste des efforts continus déployés par la communauté aéroportuaire en vue d'améliorer la qualité des services à l'Aéroport international d'Antananarivo, élevant ainsi Madagascar au rang d'une destination respectant les normes internationales en matière de qualité de service et d'hospitalité.