Certaines stars pour le gala du 29 mai jouent déjà le prélude. Des têtes d’affiche qui s’apprêtent à participer pour ce grand show montent déjà sur scène et déclament l’avant-propos du morceau.
Par le décret pris en Conseil du Gouvernement du 15 février, les législatives auront lieu le 29 mai. L’Exécutif valida la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour la date des communales, les membres du Gouvernement ne se sont pas encore prononcés. Sur ce, rappelons que la CENI a soumis la date du 6 novembre 2024. En fin de mandat cette année 2024, les députés et les maires/conseillers municipaux ou ruraux se préparent à céder leurs postes respectifs et laisser la place ou à rempiler.
En adoptant la date du 29 mai pour les législatives, le Gouvernement a mis un terme sur les spéculations de jumelage en un seul jour les deux scrutins, législatives et communales. Mahazoarivo a écarté d’un revers de la main l’idée d’élire dans la même journée les députés et les maires/conseillers. Une idée qui a fait son bonhomme de chemin mais finalement abandonnée pour des raisons que le commun des mortels ignorent exactement ou officiellement les détails.
En vue de ce scrutin du 29 mai, les futurs candidats entrent déjà en prélude de la pré-campagne. A Madagasikara, la loi sinon le Code électoral reste muet sur la pré-campagne électorale. Personne n’est en mesure de déterminer à quand débute-t-elle et quelles sont les modalités qui le régissent ? Tout comme le budget de campagne de chaque candidat où la loi demeure vague. Et ce en dépit des cris persistants de la société civile.
Les états-majors politiques se préparent activement pour la bataille. Certains se trouvent déjà sur terrain et s’entrainent. D’autres montrent les muscles, les biceps et ventraux pour impressionner.
La multiplication par quatre de la caution ne semble guère gêner les postulants. A noter que par le même décret de convocation des électeurs pour le 29 mai, le Gouvernement a décidé de revoir à la hausse la caution que tout prétendant doit s’acquitter à 20 millions Ar au lieu de 5 millions d’Ar en 2019. La raison officielle avancée étant la nécessité pour candidat retenu de contribuer aux frais du scrutin et également pour dissuader les aventuristes et les éventuels candidats farfelus de s’abstenir. Toujours est-il qu’entre 100 millions et 25 millions de francs, il faut le faire ! Autrement dit, il faut oser le franchir !
Les formations politiques du pouvoir hésitent, pour le moment, sur la stratégie à adopter. Liste unique ? Ou bien, en rang dispersé ? Les deux options ont chacune leurs avantages et inconvénients. Apparemment, le TGV, le noyau central du régime Orange semble privilégier le jeu personnel. Un test pour le parti fondé par le président Rajoelina d’évaluer sa puissance entre tout. Alors que le parti Freedom de Lalatiana Rakotondrazafy propose dès le début l’ « alliance stratégique ». Quant à l’opposition, le concept « samy mandeha, samy mitady » prend le dessus. Au fait, l’ancien Chef de l’Etat Ravalomanana souffle le chaud et le froid. Il mène en bateau les autres. L’union sacrée du Collectif des candidats vole en éclats. L’avenir nous le diras quel sera le sort de cette opposition morcelée au prochain scrutin.
Importance/place de la recherche scientifique dans les sphères de prise de décision à Madagascar ; Initiatives à entreprendre par les chercheurs : thématiques innovantes, partenariats et niveaux à atteindre pour que la science devienne réellement un pilier du développement durable à Madagascar ; Femmes scientifiques : jusqu’où peuvent-elles postuler ? Et où trouver de l’aide en termes de conseils, d’orientation et de collaboration ? Femmes leader/travailler avec des femmes en tant que leader masculin : les défis, les avantages et les orientations pour des meilleures « femmes scientifiques ».
Voilà les quatre points au sujet desquels les participants(es) à une conférence qui s’est déroulée hier après-midi sur le campus d’Ambohitsaina ont livré leurs points de vue. Ont participé à la conférence : la Pr Ramisandrazana Rakotoariseheno du Centre national de recherche sur l’environnement (CNRE) et de l’Akademia Malagasy, la Pr Harisoa Ravaomanalina de l’université d’Antananarivo, Dr Baomiavotse Vahinala Raharinirina de l’université de Fianarantsoa, le Pr Fano Andriamahefazafy de l’université d’Antananarivo et le Pr Heriniaina Ramanankierana, directeur général de la Recherche scientifique et aussi du CNRE.
L’événement organisé par l’Association des chercheurs-enseignants (ACE) a permis d’avoir un aperçu global sur les problématiques subies par le monde de la recherche à Madagascar mais aussi sur les propositions de solutions. « Les femmes scientifiques sont souvent un peu marginalisées quant à la poursuite de leurs études, leur prise de responsabilité, les sacrifices auxquels elles doivent consentir, etc. », souligne Dr Baohanta Rondro Harinisainana du CNRE, présidente de l’ACE. En effet, la conférence d’hier a été organisée dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme.
Pour la première édition de son initiative, l’ACE, regroupant environ 500 membres, a choisi de faire parler des scientifiques investis(es) ou ayant été investis(es) de hautes fonctions. Entre autres, la Pr Ramisandrazana était le directeur de cabinet du feu Premier ministre Tantely Andrianarivo en 1998-2002 si Dr Baomiavotse Vahinala Raharinirina a été ministre de l’Environnement et du Développement durable (2020-2022) avant de devenir directrice de cabinet de la Présidence de la République et conseillère spéciale du Président de la République.
La conclusion de la conférence d’hier met l’accent sur l’importance de la recherche scientifique pour le développement national, l’existence de solutions idoines aux problèmes récurrents, les sacrifices volontairement consentis par les chercheurs, l’impératif de l’équilibre dans leurs actions et la complémentarité des différentes expertises. Les décideurs politiques sont aussi demandés de porter une attention particulière sur le monde de la recherche pour que ses produits soient réellement un levier du développement national.
M.R.
Les diplômés en Hautes études de l’Administration sont des techniciens qui maîtrisent la gestion de l’administration. La majorité d’entre eux, 80% en l’occurrence, sont des agents qui occupent des postes à responsabilité au sein de l’administration, mais continuent de renforcer leur savoir – faire à l’Ecole nationale d’administration de Madagascar (ENAM), à Androhibe. Ces éminents diplômés tendent ouvertement la main à l’Etat. Les membres du bureau de l’association DHEA ou Diplômés des Hautes études en Administration, dirigé par son président Ramanantsoa Andriamajafaly Rado, ont effectué une visite de courtoisie auprès du président du Sénat, le Général Richard Ravalomanana, mardi dernier au palais d’Anosikely.
« Les hauts diplômés en administration constitue à la fois un atout et un moteur pour le pays », a indiqué le numéro un du Sénat, Richard Ravalomanana pendant la rencontre. Il reconnaît également que ces techniciens sont aussi meilleurs que ceux des autres pays et méritent d’être valorisés. Pour sa part, le président de la DHEA a souligné que « l’association n’a aucune tendance politique et ne convoite aucun poste. En revanche, les membres ne rechignent pas à assumer leur responsabilité si jamais ils se voient attribuer un poste. Nous sommes disposés à apporter notre contribution afin d’améliorer la vie de nos concitoyens ».
L’association DHEA vient de voir le jour le 24 février dernier et compte environ 800 membres qui sont tous habilités dans la gestion de l’administration tant dans le secteur public que privé. D’ailleurs, l’association réitère sa volonté à prendre part au processus de développement du pays dans l’entier respect de l’éthique et la déontologie. Pour montrer cet engagement fort envers le pays, la DHEA effectuera une journée de reboisement le 22 mars prochain.
La Rédaction
Un engagement significatif. L’égalité des sexes au travail est un sujet qui est loin d’être pris à la légère au sein du Groupe Sodiat. A l’heure où les droits de la femme sont sur toutes les lèvres, la gent féminine est encore en plein combat. D’après les statistiques officieles, 60% des personnes vivant dans la pauvreté sont des femmes, et près de 2,4 milliards de femmes actives ne bénéficient pas des mêmes avantages économiques que leurs homologues masculins. Un fossé salarial persiste, avec les femmes gagnant seulement 77% du salaire des hommes. Ces inégalités ne se limitent pas aux aspects financiers, car un tiers des femmes dans le monde sont encore victimes de violences sexuelles.
Pour conscientiser ses collaboratrices sur leurs droits dans le milieu du travail, le groupe Sodiat a consacré une série d’ateliers lors d’une célébration organisée dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, hier au PK00 Antanimena. Bodo Raveloarison, Directrice juridique et des ressources humaines du Groupe, a souligné l'historique des inégalités salariales entre hommes et femmes, tout en mettant en lumière les efforts actuels pour renforcer les droits des femmes au sein de l’entreprise. Avant la révolution industrielle, le monde du travail était largement réservé aux hommes. Cependant, après cette période, les portes se sont graduellement ouvertes aux femmes, bien que la disparité salariale persiste. Les femmes ont depuis longtemps revendiqué leurs droits, et le Groupe Sodiat se positionne comme un acteur engagé dans cette lutte.
Miser sur le capital humain
Le Groupe Sodiat met en œuvre une politique de management respectueuse des personnes, axée sur le développement du capital humain. Cette approche inclut la protection des droits des femmes, avec des mesures telles que le congé de maternité de 14 semaines et le droit au repos pour l’allaitement, appliqués sans discrimination. Elle insiste sur l’équité salariale, affirmant qu’aucune différence n’est tolérée lorsque le travail est identique, que l’on soit un homme ou une femme. Au cours d’un bref discours, Haingo Ravatomanga, épouse du PDG du Groupe Sodiat et présidente d’honneur de la fondation Sodiat, a souligné l’objectif de renforcer l’unité des travailleurs, en mettant particulièrement l’accent sur l’émancipation des femmes, afin de contribuer au développement du pays.
La série d’ateliers sur le développement personnel auquel 450 collaboratrices ont participé, a particulièrement marqué cette cérémonie. Les thèmes abordés portaient notamment sur les droits des femmes en milieu professionnel, le bien-être au travail ou encore la gestion du stress au quotidien.
Carinah Mamilalaina
Déféré au Parquet d'Anosy, hier matin, avant qu'il ne soit passé au juge d'instruction, Dawilly, ce receveur de taxi-be pointé du doigt du viol atroce de la petite Harena (6 ans) à Imerimandroso Imerintsiatosika, a été finalement placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy, toujours dans l'après-midi d'hier.
En attendant qu'il soit prochainement jugé, on peut dire que Dawilly risque gros : soit une peine de travaux forcés à perpétuité l'attend pour tentative de meurtre, ou encore une peine similaire mais assortie d'une castration chirurgicale. C'est du moins ce qu'a fait savoir la procureure du tribunal de première instance d'Antananarivo, en l'occurrence Me Narindra Navalona Rakotoniaina.
Pour un bref rappel des faits, le suspect, afin d'appâter la victime innocente, a feint de l'envoyer acheter des cigarettes. Au retour de la fillette, il l'avait emmenée de force et séquestre dans une vieille bâtisse où il l'avait surtout brutalisée avant d'abuser d'elle. "Dawilly a reconnu les faits", explique la procureure. Le concerné s'est comporté de façon la plus inhumaine avec la petite victime. Il lui avait donné des coups de poing, l'a griffée et on a même trouvé des traces de morsure dans la région buccale de l'enfant. Quant aux ravages laissés par les agressions sexuelles sur l'enfant, ils sont terribles : son sexe et son tube digestif se seraient fusionnés tant l'agression était violente.
Eu égard à ces atrocités et surtout l'intransigeance de la maman de Harena, rejetant toute tentative d'un règlement à l'amiable de l'affaire, on peut dire que Dawilly n'aura aucune chance d'une possible clémence de la justice.
Franck R.
L’œuvre d’une autre écrivaine encore moins connue, actuellement en lice pour deux concours littéraires à l’international, fait sensation chez le comité de lecture au prix littéraire « Les Afriques ». Dans un communiqué de La Cene littéraire, sorti mardi dernier, ledit comité de lecture du Prix littéraire « Les Afriques » fait savoir qu’il vient de recevoir des exemplaires de #ZaKoa. Effectivement, l’œuvre fait bonne impression et obtient des remarques positives venant de ce comité de lecture. « #ZaKoa de Hary Rabary est sans aucun doute le roman de la résilience et du courage. Le monde de l’écriture accueille là un véritable talent », mentionnent les membres du comité de lecture après avoir reçu et lu l’œuvre. En d’autres termes, le roman de l’écrivaine Hary Rabary est actuellement en présélection pour le Prix littéraire « Les Afriques » 2024. Le processus de sélection, comme la plupart des prix littéraires, se fait en deux étapes. D’abord, la phase de présélection effectuée par un comité de lecture chargé de trier les ouvrages reçus pour désigner les cinq finalistes. Le jury désigne ensuite, parmi les cinq auteurs, le lauréat du prix. Cette année les œuvres concernées par ce prix sont les romans parus entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2023. Notons que, Hary Rabary est aussi en course pour le Prix Orange du livre africain (POLA) avec le même roman. Elle a été sélectionnée parmi les 45 ouvrages. D’ailleurs « #Zakoa » fait partie du top 10 élaboré par le comité de lecture malagasy du POLA. Cette œuvre est donc actuellement en compétition pour deux prix littéraires sur le continent africain. A titre de rappel, #ZaKoa raconte, sous la forme d’une longue lettre à l’agresseur, le combat d’une jeune étudiante victime de viol qui trouve le courage de se battre contre l’opprobre, et refuse d’endosser la honte. Ce petit roman de 150 pages paru aux éditions Dodo vole, écrit dans une langue fluide, une fiction nourrie par les nombreux récits que l’auteure a pu entendre dans la cadre de son métier de gynécologue. Bref, un ouvrage qui lève le voile sur un sujet brûlant mais encore tabou au pays autant qu’ailleurs.
Si.R
L'Office national du Tourisme de Madagascar, en collaboration avec le Projet PIC, participe activement à l'International Tourism Bourse (ITB) de Berlin, l'un des plus importants salons touristiques professionnels en Europe centrale. Cette participation s'inscrit dans le cadre des efforts continus de promotion de Madagascar à l'international et de l'amélioration de sa programmation par les professionnels du secteur. Depuis 2006, Madagascar a marqué sa présence à l'ITB Berlin, un rendez-vous incontournable pour les acteurs du tourisme mondial. Cette année, l'objectif est clair : maintenir la visibilité de la destination sur le marché international et susciter l'intérêt des revendeurs pour inclure Madagascar dans leurs offres. La Grande île, vantée comme une destination nature par excellence, répond parfaitement aux attentes des voyageurs allemands en quête d'authenticité et de nature préservée. L'île offre un éventail de paysages époustouflants, allant de plages paradisiaques à des réserves naturelles abritant une biodiversité exceptionnelle. Une collaboration prometteuse entre l'Association fédérale du tourisme d'Allemagne et le ministère du Tourisme de Madagascar est en cours de discussion pour encourager l'arrivée des touristes allemands sur la Grande île. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre Madagascar et l'Allemagne, ouvrant de nouvelles perspectives pour le secteur touristique malagasy. L'ITB Berlin offre une plateforme unique pour présenter les atouts de Madagascar aux professionnels du tourisme, aux agences de voyage et aux médias internationaux présents. Des représentants de l'Office national du Tourisme de Madagascar, aux côtés de partenaires locaux, mettent en lumière la richesse culturelle, la diversité naturelle et l'hospitalité malagasy. Pour Madagascar, cette participation à l'ITB Berlin va au-delà de la simple présence sur un stand. C'est une opportunité stratégique pour renforcer les liens avec les acteurs clés de l'industrie du tourisme, créer des partenariats durables et positionner la destination comme un choix privilégié pour les voyageurs en quête d'expériences uniques. Ainsi, l'International Tourism Bourse de Berlin demeure un rendez-vous essentiel pour la Grande île, une invitation à la découverte de cette perle de l'océan Indien où l'authenticité et la nature préservée se dévoilent à chaque coin de rue, attirant les regards et les cœurs des voyageurs du monde entier.
Hary Rakoto
« Je conduisais moi-même, sans chauffeur, en me rendant au bureau sauf pour aller à des cérémonies et aux conseils ». Un ancien ministre l’a dit. Les autres anciens ministres rient à la question de savoir s’ils se servaient de gyrophare et de cocarde lors de leurs déplacements, professionnels et privés. Les vitres fumées oui pour le besoin de discrétion.
Ces anciens hauts responsables étatiques tenaient à leur sécurité. Mais ils n’exigeaient pas d’escorte fanfaronne ni de cortège pour les encadrer dans les rues. « Le 25 janvier 2019, le Premier ministre a sorti une note concernant ces usages. Seuls les chefs d’institution et non les ministres bénéficient de ce traitement spécifique », précise l’un d’eux.
Tout responsable étatique en dehors de cette catégorie qui en abuse se met au-dessus de la loi et son excès de zèle est pénalement répréhensible. Selon les réglementations, le gyrophare, la cocarde et les vitres fumées ne s’utilisent pas de n’importe quelle façon. Il existe des règles bien précises à suivre. Il faut aussi une autorisation formelle pour quiconque en dehors des hautes fonctions de l’Etat désirant faire usage de vitres fumées.
Usage abusif
De temps à autre, la Gendarmerie et la Police nationales sensibilisent le public à ce propos. Les dispositions édictées en janvier 2019 sur l’usage de gyrophare sont toujours en vigueur. Elles s’appliquent à tous les véhicules des départements ministériels portant des plaques rouges. Ceux-ci n’ont pas aucunement le droit de rouler en sens interdit sous peine d’être pénalisés.
Les réglementations spécifient les catégories de véhicules autorisés à user de gyrophare. A part les ouvreuses des cortèges officiels et diplomatiques, les voitures dites prioritaires, à savoir les ambulances les véhicules d’intervention des services de la Police et de la Gendarmerie et les pompiers, sont habilitées à se servir des avertisseurs. Les agissements en dehors de ces conditions relèvent de l’usurpation de titre ou de fonction.
La Gendarmerie et la Police exhortent les citoyens à signaler toute forme d’usage abusif de cocarde. Tout témoin oculaire d’un tel abus, où qu’il se produise sur le territoire, est demandé d’informer sur-le-champ la Gendarmerie et la Police. Dans la mesure du possible, l’informateur se doit de fournir des photos à l’appui à titre de preuve.
Privilège
La loi en vigueur spécifie les catégories à faire usage de cocarde. Les concernés sont les chefs d’institution et les membres de celles-ci, les officiers généraux en activité et toute autre personne dont le privilège d’usage de cocarde est constaté par décret. Mais la cocarde est autorisée seulement lorsque les ayant-droits sont bien à bord.
La cocarde est formellement interdite dans le cas où seuls les chauffeurs, les proches collaborateurs comme les membres du cabinet, par exemple, et les assistants y sont présents. La même interdiction s’applique aux époux ou épouses et aux membres de la famille des intéressés si ces derniers ne sont pas à bord. Il en est de même du gyrophare qui va avec la cocarde.
La Gendarmerie demande aux ayant-droits de se conformer stricto sensu au privilège qui leur est accordé pour prévenir des abus. Certains ont tout de même tendance à se livrer à des pratiques abusives au grand dam des agents de l’Etat et des habitants en général.
Avertissements
Le rappel à l’ordre est à bon escient surtout si les Forces de l’ordre sévissent aussi contre l’usage abusif des vitres teintées et fumées. La récurrence des infractions à ce propos donne l’impression que l’Etat de non droit serait la règle à Madagascar et l’application de la loi est différentielle au pays. Les véhicules aux vitres teintées et fumées envahissent les rues et les routes.
Beaucoup de voitures qui circulent dans les rues d’Antananarivo et un peu partout ailleurs exhibent des vitres fumées ou teintées malgré l’injonction des autorités. Les hors-la-loi snobent les instructions de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) qui oblige les propriétaires de ces automobiles en infraction à enlever ces dispositifs non conformes à la loi.
Des avertissements ont été lancés. Mais pratiquement, rien ne change sur le terrain. Des voitures aux vitres fumées ou teintées sont bien en circulation ou visibles sur des parkings. Des voitures de fonction de l’Etat et appartenant aux particuliers, de la classe aisée notamment, se trouvent à la même enseigne.
Les normes juridiques spécifient ceux autorisés à faire usage de vitres fumées ou teintées. L’exception est accordée seulement à des catégories bien précises comme les VIP, les diplomates et autres. A part eux, ceux qui se permettent de faire coller aux vitres de leurs voitures des filtres ou des membranes de couleur sombre, destinés à cacher l’intérieur, enfreignent la loi.
Punitions
Les vitres fumées ou teintées nuisent au contrôle de sécurité. Il est difficile pour les éléments de la Police de la route d’établir visuellement l’identité des occupants des voitures aux vitres fumées ou teintées. Du coup, les gendarmes et les policiers en activité sur les axes routiers ne sont pas en sécurité. Personne ne sait ce que manigancent ceux à l’intérieur lors de contrôle.
Une telle appréhension se comprend aisément dans le contexte de recrudescence d’attaques et d’actes criminels en ville comme en brousse. L’usage des vitres fumées ou teintées, en dehors du permis, présente un réel danger pour tous. Des faits d’enlèvement ou de tentative de kidnapping sont rapportés de temps à autre. Les bandits se déplacent souvent à bord de véhicules dont le contrôle pose un problème.
Seule la fermeté de l’Etat dans l’application des mesures qui s’imposent permet de mettre fin au laisser-aller. En 2017-2018, comme chaque année, la DGSR a annoncé des punitions contre les infractions. Mais celles-ci ont toujours tendance à courir impunément. Ceci invite à penser à un relâchement continu de l’application de la loi à Madagascar. Il faut absolument appliquer la loi.
M.R.
Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry donne une semaine, au maximum 10 jours, pour nettoyer la ville d’Antananarivo ! Les responsables de la Ville des mille n’ont aucune excuse.
Sitôt rentré au pays après un déplacement fructueux à l’extérieur dans les intérêts supérieurs du pays, le Président de la République se rend à Nanisana pour honorer de sa présence la cérémonie officielle de remise de nouveaux matériels roulants à l’endroit de la Société municipale d’assainissement (SMA), une entité de service rattachée à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) chargée essentiellement à l’enlèvement des ordures et du nettoyage de la Capitale.
Au nom du gouvernement japonais, son agence de coopération (JICA) a remis un don de trente-deux camions multibennes, huit bennes, un bulldozer et deux excavateurs au profit de la CUA. Une aubaine pour la Mairie qui, par le truchement de la SMA, va rendre la ville plus que jamais viable. En effet, selon les termes du Chef de l’Etat, au moment de sa prise de parole, ces nouvelles dotations vont multiplier par trois les capacités de la SMA à enlever toutes les saletés qui ternissent l’image de la Capitale. A rappeler que selon la dernière publication d’une agence africaine, Antananarivo est la Capitale la plus sale du continent. Un record honteux ! De cette capacité d’action multipliée par trois, le numéro un du pays n’a pas hésité un seul instant d’ordonner le nouveau président de la délégation spéciale (PDS) de la Ville des mille de nettoyer la cité dans les délais de dix jours au maximum. De toute façon, il parle en connaissance de cause parce qu’il a été déjà premier magistrat de la Mairie d’Antananarivo, élu haut la main devant le candidat du tout puissant TIM à l’époque des faits (2007). C’est un ordre formel auquel le nouveau maître des céans à Analakely et son équipe n’ont pas le droit de passer outre. La première occasion au nouveau PDS, durant la cérémonie, de rencontrer de vive voix et face à face avec le Chef de l’Etat. Rajoelina Andry a profité de l’occasion pour rassurer le nouveau locataire d’Analakely son soutien effectif de manière à ce que le PDS puisse mener à bon port sa mission.
Sauf pour le respect, le grand respect, qu’on a à votre endroit Monsieur le Président, il nous est impossible de ne pas rappeler certains faits. L’ « ordre » de ce genre, on en avait déjà entendu maintes fois pour ne pas dire mille fois. Effectivement, la ville était propre pendant un certain temps, 2 mois ou trois ou six, un an tout au plus, et après, le retour à la galère ! Les Tananariviens n’aspirent qu’à une chose, parmi tant d’autres, à savoir « vivre dans une ville propre et sécurisée pour toujours » !
D’autant que la réussite de la mission conduira certainement vers le succès du régime Orange. Analakely est tout naturellement un tremplin vers Iavoloha. L’histoire politique contemporaine du pays conforte une telle assertion ! Donc, il ne faudra pas négliger de prendre soin de notre Capitale qui est, de surcroit, la vitrine de la Grande île aux yeux du monde.
La tâche qui incombe à Richard Barjohn Ramanambitana, le nouveau patron de la ville, n’est pas de tout repos. Souhaitons qu’il réussisse.
Ndrianaivo