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Dans un contexte où l'élevage aviaire est devenu le pilier central du programme de soutien à l'entrepreneuriat, le secteur agricole du pays est confronté à un dilemme critique. La nécessité d'importer du maïs, ingrédient clé de l'alimentation animale, a mis en lumière des lacunes dans la planification à long terme de cette industrie florissante. Depuis le lancement du programme Fihariana avec son célèbre slogan « Akoho Nakà », Madagascar a misé sur l'élevage aviaire pour dynamiser son économie et offrir des opportunités aux entrepreneurs locaux.
Cependant, la récente nécessité d'importer du maïs non concassé a soulevé des questions quant à la vision à long terme de ce secteur en pleine expansion. L'élément central de ce défi réside dans la baisse de production du maïs local, une matière première essentielle pour l'alimentation animale. Les experts soulignent que cet épisode met en évidence l'importance de l'approche dans la prise de décision. L'exemple de Bovima démontre clairement comment cette méthodologie peut assurer une coordination optimale entre les différents maillons de la chaîne de production.
La décision d'autoriser l'importation de maïs non concassé a été accueillie avec soulagement par les professionnels de l'élevage avicole. Ils estiment que cette mesure cruciale pourrait sauver la filière avicole qui lutte contre la flambée des prix du maïs sur le marché. Cette hausse constante menace non seulement la santé économique des éleveurs, mais aussi la sécurité alimentaire du pays. Face à cette situation, l'Association Malagasy des Professionnels de l'Elevage (MPE) et l'Interprofession Aviaire (IPA) de Madagascar ont pris l'initiative de demander l'autorisation d'importation.
Importation palliative
Le soutien du ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, ainsi que celui de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation témoigne de la reconnaissance de l'urgence de la situation. Plus de 45.000 tonnes de maïs non concassé sont attendues dans les semaines à venir pour soutenir les producteurs d'alimentation animale, mais aussi les éleveurs qui produisent leur propre provende. Cependant, cette mesure d'importation n'est qu'un palliatif à court terme. Les professionnels de la filière avicole plaident pour une réflexion à plus longue échéance, mettant en évidence le potentiel inexploité de la production de maïs local.
Madagascar, avec son climat propice à l'agriculture, a la capacité de cultiver du maïs en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l'industrie avicole. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes dans la mesure où la production de maïs a diminué de façon significative ces dernières années, passant de 447.948 tonnes en 2012 à seulement 266.914 tonnes en 2022. Cette baisse a entraîné un déficit de 150.000 tonnes pour la fabrication de provende, impactant directement le secteur avicole. Les professionnels insistent sur l'importance de replacer le maïs au cœur des priorités agricoles à long terme, compte tenu de son rôle vital pour de nombreux ménages dépendant de l'élevage. Ainsi, la filière avicole de Madagascar est à un tournant décisif. Si l'importation de maïs est une mesure nécessaire à court terme, elle ne saurait dissimuler l'opportunité sous-exploitée de la production locale. En adoptant une approche filière intégrée et en investissant dans la culture du maïs, Madagascar pourrait non seulement sécuriser son industrie avicole, mais aussi stimuler sa souveraineté alimentaire et son économie.
Hary Rakoto

Un malheur ne vient jamais seul, selon l'adage ! C'était le cas avec ces incendies dévasteurs survenus en fin de matinée et dans l'après-midi d'hier, à Antohomadinika. A commencer par le plus récent, celui qui a éclaté dans secteur du III G Hangar, vers 15h. Là, les flammes ont dévoré seize maisonnettes d'un réseau d'habitations précaires du quartier.
Malgré les efforts des membres du Fokonolona, qui furent rejoints par les sapeurs-pompiers pour tenter de circonscrire le feu, la virulence de ce dernier - phénomène aggravé par l'effet du vent assez puissant- a vite fait de dévorer les constructions et les mobiliers dont la plupart n'ont pu jamais être évacués à temps du brasier. Tout y était passé ! "Nous avons perdu dix cochons dans ce sinistre", explique une mère de famille, la voix étranglée par un sanglot. Malgré la férocité des flammes, l'on n'a déploré ni mort ni blessé. Et l'intervention des sapeurs-pompiers, des membres de la Police communale et nationale a quand même permis d'éviter un risque sérieux de propagation des flammes sur bien d'autres habitations voisines.
Il a fallu plus d'une heure de temps aux sodats du feu pour finalement et définitivement mâter le feu.
Si trois habitations touchées par le feu sont construites en bois, le reste l'était en briques, mais de taille et envergure modestes.
D'après plusieurs témoins, le feu aurait démarré d'une des maisonnettes en bois. L'imprudence d'un locataire serait à l'origine du sinistre. Une enquête menée par le commissariat du 4e Arrondissement est en cours.
Quelques moments avant cela, un premier incendie est déjà survenu vers 11h du matin, à un autre endroit d'Antohomadinika. Cette fois-ci, c'est une quincaillerie spécialisée dans la vente de pots de peinture sise dans le secteur du "Garage 2000" qui était en proie au sinistre.
Sur place aussi, des flammes impitoyables ont dévasté le rez-de-chaussée ainsi que le premier étage du bâtiment qui furent ravagés. Seul l'étage supérieur a été épargné grâce notamment à l'intervention des sapeurs-pompiers qui ont mobilisé deux fourgons pompe sur place. Cependant, les efforts des pompiers n'ont pas pu empêcher le feu d'attaquer les objets composés essentiellement d'outils de peinture. Les dégâts sont estimés à une dizaine de millions ariary, selon un bilan encore provisoire. En revanche, le sinistre n'a fait aucune victime. Cet incendie a provoqué plus de peur que de mal. Ce fut le branle-bas-de combat chez les quincailleries et autres ateliers voisins, étant donné la forte concentration de produits et autres matériaux extrêmement inflammables dans le secteur.
Quant à l'origine de l'incendie, la composition d'un matériau, dont la nature n'a pas été précisée à de la peinture, aurait provoqué une réaction chimique. Une situation qui a alors provoqué un début de feu, selon une source sur place. Et rapidement, les flammes ont gagné ces pots, avec le résultat que l'on sait. La Police a également démarré une enquête pour tenter de déterminer officiellement la cause du sinistre.
Franck R.

Près de 1.800.000 habitants de la ville d’Antananarivo en seront bénéficiaires. En juin 2022, le Gouvernement de Madagascar et celui du Japon ont ratifié la signature d’un projet portant sur l’amélioration du système de gestion des déchets solides à Antananarivo. Les travaux ont été lancés en février 2023. Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante II, relative à l’amélioration de l’exploitation du site de décharge finale d’Andralanitra, une cérémonie de démarrage officiel des travaux d’amélioration de gestion des déchets du site d’Andralanitra a eu lieu hier.

Ce projet vise à renforcer et optimiser la collecte et le transport des déchets, l’amélioration de la capacité d’exploitation et de gestion du site de décharge finale, l’identification des programmes à moyen et à long terme de renforcement de la gestion durable des déchets solides proposés.

Les travaux d’amélioration du site de décharge d’Andralanitra consisteront à l’amélioration de la route d’accès à l’intérieur du site, l’application de mesures visant à la prévention de l’écoulement des liquides qui circulent entre les déchets, la pratique d’une méthode spécifique japonaise. Ainsi, la mise en œuvre des mesures contre l’effondrement de la pente sur le versant ouest de la décharge et la gestion des chiffonniers de la décharge sont aussi concernées par ce projet.

La période du projet de coopération technique dure 4 ans,  de février 2023 à juin 2026. Cette initiative contribue dans l’atteinte des objectifs de la feuille de route « Madagascar Madio » en milieu urbain, tout cela en vue d’une amélioration des conditions sanitaires et environnementales de la population d’Antananarivo.

Cette cérémonie a été dirigée par le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra, en présence d’Abe Koji, ambassadeur du Japon à Madagascar et de Naina Andriantsitohaina, maire de Commune urbaine d’Antananarivo.

1.000 tonnes d’ordures par jour
De son côté, le directeur général par intérim de la Société Municipale d’Assainissement (SMA) a profité de cette occasion pour établir quelques rapports sur la situation des déchets dans la Capitale. D’après lui, 75 % des ordures de la Capitale ont été collectées suite à l’opération « coup de poing » lancée par les autorités dans le cadre de la préparation des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Depuis la semaine dernière, la Commune urbaine d’Antananarivo a lancé cette opération afin d’enlever les ordures qui envahissent plusieurs quartiers de la Capitale. Pour y faire, une centaine d’agents ont été mobilisés. Chaque jour, Antananarivo produit 1.000 tonnes de déchets ménagers. Or, la SMA ne peut enlever que 600 à 700 tonnes, faute de moyens. Sur ce, les endroits sensibles comme les marchés publics sont priorisés. 
Depuis plusieurs années, la CUA est confrontée à des problèmes dans la réalisation des ramassages d’ordures. En effet, ses ressources ne suffisent pas pour tourner la machine, dont l’entretien des véhicules et l’achat de carburant. Par ailleurs, en raison du manque de matériel et d’équipements, elle fait souvent appel à la collaboration d’autres prestataires pour assurer ce travail.
Anatra R.

LA UNE DU 18 AOÛT 2023

Publié le jeudi, 17 août 2023

Toamasina valide son ticket pour la finale de la Coupe du Président qui aura lieu au stade Barea le 20 août prochain à 14h. La formation du Grand port défiera l’équipe de la Capitale pour une finale inédite. Première équipe qualifiée dans cet ultime choc, Antananarivo a souffert pour décrocher le sésame face à Antsiranana. Car, il a fallu attendre le temps additionnel, 90+1, pour voir les deux équipes se départager. Le but de la délivrance est signé par Ravaka pour Antananarivo tandis que Navalona est élu meilleur joueur du match.

Un budget de 141.038 euros sera alloué à l'éducation des enfants. Cette somme est liée au programme initié par le Gouvernement japonais, intitulé « Aide aux micro-projets locaux en faveur de la sécurité humaine », et qui concerne la construction de nouveaux bâtiments pour le Lycée Vinaninkarena, ainsi que l'extension et la réhabilitation de l'Ecole primaire publique d'Andohatapenaka. 

Ces deux contrats de coopération ont été signés entre l'ambassadeur du Japon à Madagascar, Abe Koji, et le représentant des deux entités bénéficiaires.  

La publication des résultats se fait encore attendre pour les candidats au baccalauréat dans la Province d’Antananarivo. En effet, les enseignants correcteurs ont décidé d’interrompre les travaux de délibération et d’ajourner la date de parution des résultats. Après Fianarantsoa, Mahajanga et Antsiranana qui ont déjà publié les résultats du bacc, la liste des candidats admis pour Tanà était censée sortir ce jour. Cependant, cela est remis pour plus tard.

En cause, la non-assurance du paiement des vacations des correcteurs. 

Afin de préserver la santé des consommateurs, plusieurs produits ont été saisis et détruits par la Direction de la protection des consommateurs (DPC). Les marchandises ont été brûlées à Mandrosoa Ivato cette semaine. Leur coût total a été évalué à 6 millions d'ariary.

Ces marchandises dépassaient toutes les dates limite de consommation et ont été saisies dans plusieurs magasins de la Capitale. Les descentes inopinées ont donc porté leurs fruits. Ainsi, les consommateurs ont évité l'achat de produits potentiellement dangereux pour leur santé.

Echec !

Publié le jeudi, 17 août 2023

Le Nord s’appauvrit. Le grand triangle du Nord, Régions de Maroantsetra et autres y comprises, est malade, gravement malade. En cause, la vanille !

Quand la vanille éternue, le triangle du Nord et consorts toussent. Quand elle va mal, Antsiranana et environs ont de la fièvre, de la température. Et quand la vanille s’évanouit, le monde du Nord est dans le coma ! Et c’est le cas présentement.

De l’échec total. Il faut oser le dire et l’appeler tel qu’il est. Et pour cause : le manque de fermeté ! Les responsables de quelque niveau que ce soit ont échoué dans le traitement du « dossier vanille » et cela pour avoir « lâché » et accepté la libéralisation. Evidemment, les politiciens véreux y sont pour beaucoup. 

La Fondation Danoise Hempel (DHF) et la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) ont officialisé un accord de subvention, visant à mettre en œuvre un ambitieux programme de formation professionnelle à long terme, destiné aux acteurs et leaders locaux malagasy. Cette initiative vise à renforcer leurs compétences et capacités en vue de préserver la biodiversité et de garantir la pérennité des écosystèmes, assurant ainsi la disponibilité continue de services essentiels tels que l'eau potable, les écosystèmes forestiers sains et les zones côtières productives. Le déploiement et la gestion du programme seront assurés par des experts de la FAPBM en collaboration avec Madagascar National Parks, créant ainsi une synergie permettant aux experts et aux communautés de gérer efficacement le vaste réseau d'aires protégées de Madagascar.

Fil infos

  • Le Président Rajoelina à Fianarantsoa - Série d’inaugurations d’infrastructures au programme
  • Tensions à la JIRAMA - La population, éternelle victime !
  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »

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Editorial

  • Opacité dérangeante
    Le manque de transparence ou l’absence de réponses claires dérange ! La vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements ainsi que la disparition inexpliquée d’un bateau avec des passagers à bord restent, jusqu’à présent, entourées de zones d’ombre. Depuis le malheureux événement d’Ambohimalaza, d’autres incidents se sont enchaînés un peu partout à travers le pays, sans que l’on sache exactement à quoi s’en tenir. Une cérémonie de célébration d’anniversaire a viré au drame dans un Espace ayant pignon sur rue vers Imerinkasinina dans la soirée du samedi 14 au dimanche 15 juin. Une virulente intoxication alimentaire a fait des ravages. « Toutes les personnes ayant pris part à la fête et goûté aux repas servis ont été victimes de malaises nécessitant une évacuation d’urgence vers des centres hospitaliers de la Capitale ». « Il y a eu des morts et plusieurs cas graves. Le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais la…

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