L’un des groupes icônes de la musique hip-hop et catégorisé « old-school » annonce un retour aux sources. Après quelques périodes de disette et de discrétion, Da Hopp, le fer de lance du rap malagasy, fera désormais son comeback au-devant de la scène musicale. En effet, samedi dernier, le groupe a officialisé son partenariat avec la fameuse maison Ivenco, promotrice d'artistes et de talents malagasy, et entre ainsi dans un univers musical plus professionnel et plus moderne, tout en préservant les bases et l’identité depuis ses débuts dans le milieu des années 90. Un partenariat marquant, un nouveau départ pour le groupe mythique Da Hopp qui sortira également un clip et un nouveau single dans les prochains jours. Ce nouveau morceau sera comme une sorte d’amuse-bouche pour le grand public mais représentera également l’un des premiers résultats de cette nouvelle collaboration.
Par ailleurs, pour le grand plaisir de tous, un double concert sera au programme à l’Institut Français de Madagascar les 9 et 10 décembre prochains pour que le trio retrouve enfin son public et permettre à la nouvelle génération de le découvrir. Comme à l’accoutumée, Ivenco s'associe à Ticketplace qui assurera la billetterie. Pour la petite histoire, les membres de Da Hopp ont tous passé leur adolescence dans la cité d’Antsahabe. Et en 1992, ils fondent un collectif de danseurs urbains, d’abord nommé MM Boyz, le hip-hop très en vogue au début des années 90. Influencés par les grands rappeurs de la côte Est des Etats-Unis, ils décident de se lancer dans la discipline en 1995 et le groupe est baptisé Da Hopp, inspiré de « The Hope » (L'espoir en anglais). Ils sont considérés comme parmi les tout premiers rappeurs malagasy et gagnent rapidement en popularité auprès des jeunes de l’époque. Un groupe qui fouille et cherche toujours les bons mots pour donner de l’espoir aux jeunes et à toujours avoir un œil porté vers le futur malgré les tracas du présent. Composé de six membres à ses débuts, DaHopp est aujourd’hui un trio composé de Tax, Ben J et Jento et s’associe désormais avec Ivenco.
Collaboration
Les membres du groupe veulent marquer un nouveau tournant dans leur carrière grâce à cette collaboration. En ce 21e millénaire, le domaine musical ne cesse d’évoluer et Da Hopp veut valoriser sa musique en misant fortement sur la qualité dans le but de toujours satisfaire ses fans. Après le chanteur Mirado qui vient de de rejoindre la grande famille et l’équipe, le groupe Da Hopp aura aussi conclu une collaboration officielle avec la production Ivenco. Rappelons que cette maison ne se contente pas seulement de la préparation événementielle. Elle se lance surtout dans la promotion d’artistes et de talents malagasy pour le développement ainsi que l’épanouissement du domaine culturel. La société de production artistique et musicale accueille dans son écurie des artistes issus de divers horizons, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et apporte un nouveau souffle à l’évènementiel ainsi qu’au show-business en mettant la culture d’excellence et l’innovation au cœur de ses projets. Ivenco reste fidèle en tout temps à sa politique de qualité et garantit une prestation technique et évènementielle digne de sa réputation. Grâce à un matériel à la pointe de l’innovation ainsi qu’une équipe passionnée et professionnelle, Ivenco vise une organisation irréprochable, toujours fidèle à l’ampleur de ses projets et ne cesse de relever des défis dans sa démarche de promotion d’artistes.
Sitraka Rakotobe
Cauchemar sur la RN7 au niveau d’Amboanjobe sise à une trentaine de kilomètres au Sud de la Capitale, samedi dernier. En effet, cette localité a été le théâtre d’une série d’accidents de la circulation ayant coûté la vie à une victime. Par le hasard des circonstances, ces drames routiers, au moins deux, étaient survenus juste au passage du véhicule du ministre de la Sécurité publique actuel à ces endroits. Du coup, le ministre qui n’était pas resté de marbre, s’était volontairement porté au secours de toutes ces victimes, au nombre de trois, en les transportant d’urgence à bord de sa propre voiture vers l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Ampefiloha.
A commencer justement par l’accident survenu vers 17h samedi dernier et qui a touché ces deux policiers qui ont voyagé à bord d’un taxi-brousse. Ces derniers ont occupé des places sises à l’avant du véhicule, qui a fait une embardée, pour un motif non encore élucidé. Les deux membres des Forces seraient donc les passagers, les seuls à être blessés au cours de cet accident. Ils allaient effectuer une mission à Belo-sur-Tsiribihina lorsque le destin en a décidé autrement. Mais souvent, un accident peut en cacher un autre. Alors que la voiture du ministre de la Sécurité publique a foncé vers la Capitale, un autre accident l’attendait cette fois ci du côté de Bongatsara. Là aussi, et pour une raison indéterminée, un scootériste s’était brutalement dévié de sa route et a ensuite buté violemment contre une borne kilométrique sise sur le côté de la chaussée. Il fut sérieusement touché au niveau du crâne, qui présentait une plaie béante. Du coup, le ministre a également pris la victime à bord de sa voiture. Direction : HJRA Ampefiloha.
Malheureusement pour ce scootériste d’une trentaine d’années et habitant à Ankasina, il aurait succombé des suites de ses graves blessures et au cours de son évacuation à l’hôpital. Puisqu’il y avait urgence, il a fallu pour le ministre, qui n’est pas à sa première action volontaire et citoyenne de ce genre pour secourir des victimes d’accidents et autres agressions, solliciter l’aide de nombreux policiers et autres agents de la circulation pour justement libérer la voie, notamment du côté d’Anosy, faits que certains ont interprété autrement.
Actuellement, l’état des deux policiers victimes n’est plus à craindre même s’ils sont encore sous soins dans ce centre hospitalier universitaire d’Ampefiloha.
Franck R.
L’Angleterre pleure. Le Royaume Uni en deuil. Le monde rend hommage.
La Reine Elisabeth II décède ! A 96 ans, elle quitte définitivement le trône d’Angleterre, du Royaume Uni, qu’elle a occupé durant 70 ans. Un record mondial de longévité qu’aucun roi ni reine n’ose égaliser du moins jusque-là. En fait, elle quitte « paisiblement » le Royaume Uni pour rejoindre le Royaume éternel. Dirigeants et simples citoyens du monde rendent hommage unanimement au décès de cette légendaire reine. En dépit de la limitation de moitié et même beaucoup plus de son pouvoir, de ses compétences, réduits à la fonction honorifique, Elisabeth II a su afficher la tête haute la dignité d’une Reine qui, d’ailleurs, garde le titre de Chef d’Etat. De cause à effet, la Reine Elisabeth II s’est forgée une immense popularité à travers le Royaume Uni en particulier parmi les Britanniques et ce jusqu’ à la dernière seconde de sa vie et même bien au-delà.
Le Royaume Uni comprend certains ensembles de pays : la Grande Bretagne (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles) ; l’Irlande du Nord ; les îles britanniques qui font partie des 56 Etats du Commonwealth dont entre autres l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud, Bengladesh, Botswana, Cameroun, Rwanda, etc. Ils ont en commun l’usage entier ou partiel de la langue anglaise et gardent voire entretiennent des relations privilégiées sinon étroites sur le plan économique et culturel avec l’Angleterre, l’ancienne puissance coloniale dans le respect du principe « gagnant- gagnant ». Malheureusement, ce n’est pas le cas concrètement avec l’autre ancienne puissance coloniale. Suivez mes yeux !
Quoiqu’on dise, le rayonnement emblématique de la Reine ne souffre d’aucun doute. Elle force le respect et l’admiration. Les points forts de sa personnalité, marquant l’empreinte de son long et sans précédent règne, résident sur quelques fondamentaux à savoir la stabilité, la dignité et la neutralité ensuite la force du silence et le tout dans le respect sans faille des dispositifs de la Constitution du Royaume relatifs à son nouveau rôle de Chef d’Etat.
Née le 21 avril 1926 à Londres, la Reine Elisabeth II incarne la maturité et la dignité d’un dirigeant imperturbable face aux défis sans cesse compliqués qu’exige la responsabilité d’un ou d’une vraie cheffe d’Etat. A son décès, elle lègue un précieux héritage à tout ce qui aspire devenir leader. Une mine de trésor que chacun désirant postuler un poste de dirigeant doit savoir intelligemment exploiter. La force de caractère, dans le silence et la discrétion, qu’elle possède en son âme et conscience, nous inspire profondément. En 70 ans de règne, Elisabeth II nous enseigne la vraie image d’un homme ou d’une femme d’Etat. De mémoire d’homme, depuis que je suivais de près les affaires internationales voilà à peu près cinq décennies, je n’avais jamais eu l’occasion de lire ou d’entendre des reproches ou des critiques à son égard personnel ou en sa qualité de Reine.
L’unanime hommage à l’échelle des Nations, de l’ONU jusque dans chaque Etat membre, reflète concrètement le grand respect et la grande estime que tout le monde, dirigeants et simples citoyens du monde, éprouve à son égard.
A Madagasikara, l’année cruciale 2023 approche que celui ou celle qui postule la magistrature suprême sache apprendre de cette Reine exemplaire.
Ndrianaivo
Actuellement, le taux d’analphabétisation à Madagascar est estimé à 25 % de la population, soit un quart des Malagasy. Ce chiffre a été tiré du dernier recensement global de la population (RGPH3) effectué par l’Institut national de la statistique (INSTAT).
Ce chiffre est encore élevé et constitue une barrière au développement de notre pays. En plus, la plupart de ceux qui ne savent ni lire ni écrire se font arnaquer en effectuant des papiers administratifs. Pour eux, la production de simples dossiers à fournir représente un obstacle pour pouvoir avancer et se développer.
En se référant à l'Enquête Nationale pour le Suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ENS-OMD) de 2012-2013 qui faisait état d’un taux d’alphabétisation de 71,6 % contre 76,7 % en 2018, une avancée palpable s’affiche actuellement dans ce domaine, mais reste encore insuffisante.
L’enquête montre aussi que le taux d’alphabétisation diffère selon les localités. En effet, les Régions des Hautes terres centrales et du nord comme Analamanga, Bongolava, Matsiatra-Ambony, Vakinankaratra, Itasy, SAVA et DIANA, ont un taux d’au moins 80 % tandis que les Régions situées dans le sud, à savoir Anosy, Androy, Melaky et Atsimo-Andrefana passent parfois en dessous des 40 %.
Cette situation dans le sud est causée surtout par l’insécurité, mais aussi l’insuffisance alimentaire. Ce qui est le plus dur dans l’alphabétisation, en plus du manque de matériel, c’est la sensibilisation des adultes, car ils préfèrent consacrer leur temps au travail.
« Que tous les acteurs œuvrant dans l’éducation doivent unir leur force afin d’aider nos compatriotes à vaincre l’analphabétisme, de faire les efforts nécessaires pour envoyer nos enfants à l‘école et d’éradiquer l’abandon scolaire », indique le directeur général en charge des établissements scolaires, dans son allocution lors de la célébration de la Journée internationale de l'alphabétisation qui s’est tenue le 8 septembre à Toamasina.
Par la même occasion, le ministère de l’Education Nationale continue ses efforts afin de réduire le nombre d’habitants qui savent lire et écrire avec la continuité de la Stratégie Nationale de l’Alphabétisation (SNA). Cette stratégie tourne autour de 5 axes : l’augmentation du nombre de personnes suivant des cours d’alphabétisation, l’accroissement et la diversification de l’offre d’apprentissage destinée aux analphabètes et aux déscolarisés, l’amélioration de la qualité des interventions en matière d’alphabétisation, le développement d’une alphabétisation fonctionnelle, la programmation de trois actions au niveau de la gestion et de la gouvernance qui comprend la mise à jour de la SNA et de la base de données sur l’alphabétisation ainsi que la mise en place d’un système de suivi-évaluation.
Durant cette cérémonie, les personnes ayant suivi des formations sur la lecture, l’écriture et les calculs ont reçu leur certificat de fin de formation.
Recueillis par Nikki Razafy
Débutée vendredi par l’inauguration notamment de la RN5A, la descente de la délégation étatique, dirigée par le Président de la République Andry Rajoelina dans la Région de SAVA dans le nord-est du pays, s’est poursuivie dimanche à Ambilobe. Accompagné par la première Dame Mialy Rajoelina, le Chef de l’Etat a procédé à l’inauguration de trois nouvelles infrastructures marquant la concrétisation de ses Velirano qui répondent aux besoins de la population. Ces infrastructures participent également à rapprocher les services publics de la population et cadrent avec les efforts menés ces trois dernières années par le pouvoir qui visent à affirmer la présence de l’Etat.
C’est ainsi que, pour la première fois de son histoire, Ambilobe se dote d’un Tribunal de première instance. Auparavant, toutes les affaires étaient traitées au TPI d’Antsiranana à 140 km de là, avec ce que cela suppose de contraintes pécuniaires et logistiques. Pour les magistrats notamment, souvent obligés de faire des déplacements dans le cadre des audiences foraines. Mais surtout pour les justiciables. Le nouveau TPI devra alléger plusieurs procédures administratives notamment pour le jugement supplétif ou l’attestation de nationalité.
Il devra également faciliter certaines affaires judiciaires. Il faut savoir en effet que les frais de transfert d’un prévenu devant la Justice à Antsiranana, depuis Ambilobe, sont à la charge du plaignant. Souvent, les affaires finissent ainsi en queue de poisson faute de moyens, ce qui favorise un certain sentiment d’impunité. Parlant d’ailleurs de moyens, le numéro Un du pays a remis une voiture tout terrain au président du Tribunal. « Nous changeons le cours de l’histoire avec la réalisation de cette nouvelle infrastructure », affirme le Président Rajoelina.
359è EPP manara-penitra
La suite du Chef de l’Etat a ensuite inauguré l’Ecole primaire publique manara-penitra de Matsaborin’Ilaidama. Dotée de 12 salles de classe, cette école est capable d’accueillir 600 écoliers. Il s’agit de la cinquième EPP manara-penitra créée dans le District d’Ambilobe, après celle de Betsiaka. La nouvelle infrastructure comportera une salle informatique, une cantine gratuite, une infirmerie et une bibliothèque.
Selon les explications de la ministre de l’Education nationale, l’école sera dotée d’une caisse école d’une valeur de 1,3 million d’ariary. Cette EPP, la 359è créée en trois ans et demi sur les 1 156 prévues, a été financée par le programme d’investissement public du MEN. Pour encourager les élèves méritants, le Chef de l’Etat annonce que des bicyclettes seront remises aux élèves méritants aux examens de CEPE et du BEPC, ainsi que pour les enseignants, à l’issue de l’actuelle année scolaire.
Après la RN5A la veille, le locataire d’Iavoloha a de nouveau procédé à l’inauguration d’une route, en l’occurrence la route pavée du Fokontany d’Ilaidama, le Fokontany le plus peuplé d’Ambilobe. D’une longueur d’un demi-kilomètre, la route réhabilitée relie la Route nationale 6 au lycée Mixte. La nouvelle infrastructure a été réalisée par le gouvernorat de la DIANA. A cette occasion, le Chef de l’Etat annonce également la volonté de l’Etat de réhabiliter la route vers le stade manara-penitra à Ambilobe ainsi que les routes dans la Commune. Il annonce aussi le goudronnage de la route d’Andapa et Bealanana.
Recueillis par L.A.
Razzia. Depuis l’ouverture officielle tous azimuts des frontières aériennes malagasy, la logique oblige que les compagnies aériennes opérant habituellement dans le ciel malagasy puissent se rattraper après la longue période de restriction causée par la situation sanitaire mondiale. A ne mentionner entre autres qu’Air Austral qui saute sur toutes les occasions possibles pour renforcer progressivement sa desserte vers la Grande île. « Nous reprendrons nos vols vers Toliara et Taolagnaro du 10 au 24 octobre prochain, avec 1 fréquence hebdomadaire. Les vols au-delà du 24 octobre 2022 seront disponibles à la réservation dès que nous aurons obtenu l’approbation des autorités malagasy sur notre programme de vols pour la saison été austral », explique la compagnie sur ses réseaux. Avant cela, la compagnie réunionnaise a obtenu le feu vert des autorités malagasy pour reprendre ses dessertes de Toamasina et Antsiranana, interrompues depuis le début de la crise sanitaire. Air Austral renforce dans le même temps son programme de vols sur Antananarivo et sur l'île touristique de Nosy Be. En plus, Ewa Air, encore une filiale d’Air Austral assure la liaison Mahajanga vers les Comores via Moroni pour rallier Mayotte. Ceci pour contourner la restriction imposée par les autorités malagasy sur cette ligne pour Air Madagascar. De son côté, Air Mauritius est aussi de la partie en améliorant les fréquences des liaisons avec la Grande île tandis qu’Air Madagascar, faute de moyen, peine à suivre les mêmes rythmes. Ainsi, face à Air Mauritius ou encore Air Austral, la compétitivité de notre compagnie nationale est bien loin de faire le poids. Certes, la compagnie nationale est pour le moment, seule à être en mesure de rallier l’île Maurice via Sainte-Marie.
Chasse gardée
Mais en comparant l’envergure de cette desserte par rapport aux parts de gâteaux qui sont déjà les chasses gardées des autres compagnies voisines, cela semble négligeable compte tenu du fait qu’Air Madagascar ne dispose pas encore d’une flotte adéquate pour se mettre en concurrence sur toutes ces lignes régionales. Tandis que les autorisations de desserte passent crème pour les autres compagnies qui sont en mesure d’assurer les vols avec les aéronefs adéquats. Quid de l’application du business plan dévoilé il y a quelques temps et qui précise l’importance du renouvellement et le renforcement de la flotte d’Air Madagascar de manière à avoir une meilleure compétitivité au niveau régional et même international ? Pour rappel, le choix des modèles Embraer 190 E2 et l’ATR 42-600 pour les vols moyens courriers ainsi que du Boeing 787-900 pour les vols longs courriers afin de renforcer la flotte de Madagascar Airlines a été proposé à partir du business plan avancé par l’ensemble des employés de Madagascar Airlines ainsi qu’après les études du cabinet Bearing Point qui a été mandaté pour les études techniques et financiers en vue de la relance de la compagnie. D’ailleurs, Air Madagascar a déjà loué un Boeing 787-400 en ACMI ou « Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance » avec son équipage ainsi que son service de maintenance et d’assurance à une époque. Durant cette période de location, les observations de ces techniciens de Madagascar Airlines ont confirmé la rentabilité de l’appareil. Raison pour laquelle la combinaison des deux « business plans » élaborés par les employés d’Air Madagacar et le cabinet Bearing Point suggère l’utilisation du nouveau modèle de manière à pouvoir augmenter la capacité de la compagnie à apurer ses dettes.
Hary Rakoto
En match d'ouverture de la Coupe du monde féminin de rugby à VII qui se tient à Cape Town , Afrique du Sud, les Ladies Makis de Madagascar n'ont pas fait le poids devant le Walaroos australiennes, numéro un mondial, lors de la rencontre qui compte pour les huitièmes de finale.
Madagascar, qui honore sa première participation à ce rendez-vous mondial, n'a pas pu faire de miracle face aux Walaroos, favorites de la compétition et dominant nettement les Makis durant un match à sens unique. La logique a été respectée. La détermination des Ladies Makis, qui s’estiment avoir les qualités nécessaires pour surprendre les Australiennes, n'a pas fait long feu.
L'Australie a écrasé Madagascar sur le score éloquent de 48 à 0, après un festival de 8 essais transformés.
A la pause, les Australiennes ont déjà pris le large et menaient 26 à 00.
Les Ladies Makis sont reléguées dans le tableau "Challenge" de cette Coupe du monde de Rugby à 7, et affronteront ce jour l'Espagne, victime de l'Angleterre 29-5 comptant toujours pour les huitièmes de finale.
Le match Madagascar - Espagne est programmé à 10h53, heure Grande île.
La "Coupe Challenge" décide du classement des places 9 à 16 du tournoi.
Au vu de la rencontre d'hier, Nomenjanahary Sarindra Sahondramalala, alias " Grande" capitaine de cette sélection malagasy, et ses camarades n'ont pas démérité pour une première participation, notamment face à une équipe physiquement et techniquement supérieure. Avec un Nathalie Faith qui vient de marquer l'histoire du rugby, à l'issue de cette rencontre, car elle est la première joueuse à avoir marqué cinq essais dans un match pour l’Australie.
Elias Fanomezantsoa
« Bye bye gôdra » ! Fin de galère pour les usagers de la RN5A. L’axe Ambilobe – Vohémar est désormais réhabilité comme neuf. Le Président Andry Rajoelina et son épouse Mialy Rajoelina, accompagnés du Premier ministre et de plusieurs membres du Gouvernement, ont fait le déplacement à Vohémar puis à Ambilobe pour inaugurer cette nouvelle réalisation. « Une nouvelle histoire est en train de s’écrire », a déclaré le Chef de l’Etat dans son discours, au cours d’une rencontre avec la population locale. Cet axe qui a fait tant souffrir les habitants d’Ambilobe et Vohémar, ainsi que les usagers qui empruntent cet axe pour rallier les villes des Régions SAVA et DIANA. En effet, le trajet peut durer jusqu’à 12 heures pendant la saison sèche et une semaine en période de fortes pluies car la route est quasiment impraticable. Désormais, le cauchemar est terminé. Le parcours se fait en moins de trois heures, deux heures et une trentaine de minutes plus exactement. Tous les véhicules incluant les Bajaj peuvent circuler sans souci et de manière rapide sur une route goudronnée et enrobée.
Le Président a souligné que les ouvrages réalisés sont conformes aux normes internationales avec une durée d’au moins 25 ans. La réalisation de ces travaux permettra d’apporter le développement dans les localités d’Ambilobe et de Vohémar. D’ailleurs, la population n’a pas caché sa joie après tant d’années de souffrance.
Coopération avec la Chine
Les travaux ont été exécutés par une société chinoise. D’ailleurs, l’ambassadrice de Chine à Madagascar, Guo Xiaomei était aux côté du couple présidentiel durant la cérémonie d’inauguration. Cette dernière a souligné qu’une telle réalisation est gage d’un renforcement de la coopération entre Madagascar et la Chine. Les deux pays qui célèbrent déjà une cinquantaine années de relation bilatérale.
Le Président n’a pas manqué de rappeler les promesses des anciens dirigeants pour la réhabilitation de cet axe mais qui sont restées des promesses en l’air. Une situation qui a désespéré la population. « Moi, je tiens mes promesses », a – t – il assuré. Suite à un projet de réhabilitation et de mise en place d’autres infrastructures routières qui aurait déjà reçu une promesse de financement par les bailleurs de fonds, le Président a annoncé la construction d’une nouvelle route secondaire qui reliera Andapa et Antsohihy. Outre cet axe routier, le couple présidentiel a également inauguré de nombreuses infrastructures dans les Régions SAVA et DIANA à l’instar de l’EPP « manara – penitra » à Betsiaka.
Sandra R.
Une situation alarmante. La promiscuité, le manque d’eau, la malnutrition, etc. constituent des facteurs de vulnérabilité des détenus face à la pandémie de Covid-19. Les résultats de l’étude menée par l’association Zo et Autisme Madagascar, en partenariat avec « The Open Society Initiative for Southern Africa » (OSISA) auprès des centres pénitentiaires de Mahajanga, Maevatanàna, Toamasina et Fianarantsoa confirment le fait que les prisonniers restent sans protection face à la pandémie en milieu carcéral. « Les mesures de distanciation sociale demeurent non respectées à cause de la vétusté des infrastructures et de la surpopulation carcérale. Les agents pénitentiaires ont accepté volontairement de se faire vacciner, contrairement aux détenus. Bon nombre d’entre ces prisonniers doutent de l’efficacité de la vaccination anti-Covid, voire de l’existence de la pandémie au sein de la société et dans les prisons », rapporte Mbolatiana Raveloarimisa, de l’Autisme Madagascar. De plus, il n’y a pas eu assez de vaccins. Les hommes ont ainsi été privilégiés dans la vaccination, au détriment des femmes.
D’un autre côté, la malnutrition a eu raison sur la santé des détenus. Le manioc constitue leur principal repas alors que cela ne contribue pas à leur immunité. Pourtant, la suspension des visites familiales au sein des prisons a aggravé les choses. Ceci d’autant plus que leur famille étant leur pourvoyeur de nourriture. Cette interdiction de visite a également eu des impacts psychologiques sur les détenus, selon les résultats de l’étude. Face à cette situation, l’étude avance quelques recommandations. « Il faudrait voir d’urgence le système de santé dans les prisons. Même avec les cas graves, certains hôpitaux n’ont pas accepté d’admettre les prisonniers, avec leur situation juridique. Rendre les prisons plus salubres constitue aussi une nécessité. Pour ce faire, il faudrait voir d’urgence l’eau et le savon, entre autres. Aussi, il faudrait augmenter les budgets dans le volet "santé" en milieu carcéral, pour une meilleure prise en charge et protection des détenus », rapporte notre source. La création de centres pénitentiaires aux normes, respectant les droits humains, s’avère cruciale.
La restitution de l’étude sur la prévention de la propagation de la Covid-19 en milieu carcéral s’est tenue hier à Ankorondrano. L’atelier y afférent sera suivi par le partage des résultats au grand public ainsi qu’aux différentes structures et autorités compétentes.
Patricia Ramavonirina