L’église, en terrain de chasse convoité, suscite les intérêts des politiques peu crédibles. En cette veille des échéances électorales, les ouailles des églises de telle ou telle dénomination sont très sollicitées par des acteurs politiques mal-en-point. Les quatre « grandes » églises ou « Fiangonana zokiny » en comparaison aux « Fiangonana zandriny » taxées à tort ou à raison de « sectes », des terrains de chasse privilégiés, font l’objet malheureusement de convoitise de premier plan. « Fiangonana zokiny » ou « Fiangonana zandriny », tous dans le même paquet ! Une chasse normalement interdite. En tout cas, malsaine !
Dans un espace naturel, officiellement déclarée « zone protégée », toute chasse est punie par la loi. C’est du braconnage pur et simple ! Il s’agit d’un domaine réservé pour la protection des espèces en voie de disparition. Ainsi, le braconnage est formellement interdit. N’empêche que des chasseurs sans vergogne plutôt des braconniers sans loi ni foi parviennent à abattre des animaux sauvages hyper protégés. Ils font partie des réseaux de criminels de connivence sinon de mèche avec certains responsables hauts placés du régime.
L’église est-elle une « zone protégée » ? Les fidèles paroissiens seraient-ils des animaux sauvages en voie de disparition ? Négatif ! Cependant, de par sa nature, un espace dédié à annoncer la bonne nouvelle sinon à entretenir la foi, une église est mal appropriée pour des activités politiques dont la finalité consiste à conquérir le pouvoir, à siéger au sein d’un Gouvernement voire à diriger l’Etat. Une ambition politique normale pour un parti ou formation politique. Seulement, l’église n’a aucune vocation politique… politicienne. Elle n’est pas appelée à s’ingérer dans les affaires politiques tout comme la politique par extension l’Etat ne doit pas fourrer son nez dans les affaires internes de l’église du moment qu’elle respecte les lois en vigueur et qu’elle ne trouble point l’ordre public. La séparation de l’Etat et de l’église figure presque dans toutes les lois fondamentales des pays du monde. En fait, elle date depuis des décennies. Bref, l’Etat et l’église ont chacun leur mission qu’il ne faut jamais confondre. Et donc, vouloir recruter ces sympathisants pour grossir les rangs des futurs électeurs au sein de l’église frise le scandale voire le non-sens tout court.
En effet, il est toujours scandaleux de devoir constater que l’église et autres lieux de culte religieux soient réduits en banal objet de convoitise à la merci des politiciens sans scrupules. Espace privé dédie au recueillement et aux relations intimes entre les croyants avec leur Dieu, l’église est un lieu sacré que tout homme politique mal barré n’a aucun droit de profaner.
Ce dimanche 4 septembre, le dernier jour des JMJ – X à Antsirabe, lors de la grand-messe de clôture à Antsahatanteraka, des candidats potentiels de 2023 se bousculent au portillon. Ils s’arrachent le cadre du grand angle des caméras rien que pour le plaisir du « m’as-tu vu, je suis là ! ».
Evidemment, il n’y a pas de loi qui interdit aux politiciens de « pêcher » dans les « eaux interdites », lieux réservés au culte religieux. Néanmoins, il y a un minimum de respect aux choses spirituelles.
Ndrianaivo
L’église est-elle une zone protégée ?
La reine Elisabeth II est morte, vive le roi. Son successeur, le roi Charles III, sera officiellement déclaré tel ce samedi à 11 heures, heure londonienne. Ce sera désormais lui à la tête de l’Empire britannique, des quatorze autres nations et du Commonwealth. Ce sera lui la pièce maîtresse de la diplomatie du Royaume-Uni et de ses relations internationales. Y compris celles avec Madagascar.
Ni la défunte reine ni le nouveau roi n’ont jamais foulé le sol malagasy. Par contre, deux membres de la famille royale ont déjà visité l’île de l’océan Indien. En effet, Philip Mountbatten, le duc d’Edinbourg, mari d’Elisabeth II, était venu à Madagascar à l’occasion du colloque international sur l’environnement (1985).
Il était alors président du Fonds mondial pour la nature (WWF). Une partie de sa suite se rendait à Andasibe Moramanga pour apprécier la beauté de la nature du coin. Elle était servie au fameux Buffet de la Gare d’Andasibe au même titre que le fils de l’empereur japonais et de bien d’autres dignitaires. L’époux de la reine, quant à lui, mettait le cap sur le Nord du pays.
En constatant l’ampleur des dégâts causés par la déforestation et les feux, le prince déclarait que les Malagasy étaient en train de commettre un suicide eux-mêmes. Une demi-décennie plus tard, Madagascar avait sa Charte de l’environnement dont la déclinaison est la création des actuelles nouvelles aires protégées, parfois objet de convoitise, de vives disputes violentes voire même meurtrières.
Philip Mountbatten était décédé le 9 avril 2021 en pleine pandémie de coronavirus. La presse internationale a rapporté que sa disparition a durement affecté la reine dont la disparition a soulevé des vagues d’émotions et de marques de sympathie à l’égard du Royaume-Uni et de la famille royale en particulier. A l’instar des dirigeants du monde, le Président Andry Rajoelina a adressé ses condoléances via son compte Tweeter, hier matin.
Anne du Royaume-Uni, fille de la reine Elisabeth II et de Philip Mountbatten, est le deuxième membre de la famille royale qui a visité la Grande île du 23 au 26 octobre 2017. Accompagnée de son époux, le vice-amiral Timothy Laurence, la princesse s’est déplacée à Madagascar dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la signature du Traité d’amitié entre la Grande île et le Royaume-Uni.
Outre le dîner offert au palais d’Etat d’Iavoloha, le couple royal s’est rendu aux sites d’actions sociales soutenues par la Grande-Bretagne, à l’église anglicane Saint-Laurent Ambohimanoro Antanananrivo, dite la Haute Eglise à un moment donné, avant de sillonner le Nord du pays, comme l’avait fait son père.
L’exposition photos « UK in Madagascar. See things differently » qui s’est tenue du 30 août au 9 septembre au Trano Sary à Ambohidahy, sur l’initiative de l’Ambassade britannique en collaboration avec le ministère de la Communication et de la Culture, dépeint au passage la solidité des liens séculaires entre Antananarivo et Londres. La disparition de la reine ne peut donc qu’affecter aussi l’âme malagasy.
M.R.
Ouverture d’une route de transport, soucieuse des enjeux sociétaux et environnementaux. C’est l’objectif que se fixe la société Windcoop, première coopérative de transport maritime à la voile en envisageant de mettre en place une ligne directe de fret par voie maritime entre la Grande île et le port de Marseille en France. La société souhaite ouvrir dès l’année 2025 cette route maritime et lancera prochainement sa campagne de souscription. Elle veut également mettre en chantier son navire dans moins d’un an. Pour rappel, Windcoop est la première coopérative militante du transport maritime décarboné à proposer un nouveau modèle économique, transparent et durable. Ainsi, selon les déclarations des dirigeants de la coopérative, dès 2025, un premier porte-conteneur à la voile assurera le transport éco-responsable de marchandises entre la France et Madagascar. Selon eux, « Windcoop veut faire bouger le transport maritime au niveau écologique, financier et social ». La création de Windcoop vise à répondre aux enjeux de la transition écologique par la construction et la rotation de cargos-voiliers. Dédiés au commerce équitable, ils transporteront notamment des produits éco-responsables et bio, fruits, épices, produits de la mer. Rien à voir avec les mastodontes du transport maritime, le bateau est un voilier de 85 mètres. Il s’agit du premier bateau qui assurera la liaison entre ces deux pays et pouvant transporter 100 conteneurs de 20 pieds, soit environ 1.400 tonnes de fret.
Argument écolo
Pourtant, son volume est très faible comparé aux plus petits porte-conteneurs actuels qui convoient rarement moins de 600 boîtes. Selon les calculs effectués par Windcoop, avec sa voile de 2.340 m2, le voilier est censé relier Marseille à Madagascar en 35 jours à une vitesse moyenne de 8 nœuds (15 km/h). Cependant, bien que le vent soit gratuit, les économies d’échelle réalisées en utilisant d’immenses porte-conteneurs réduisent le prix de moitié par rapport à la solution proposée par Windcoop. De plus, les bateaux à moteurs naviguent à plus de 45 km/h. Quand le voilier de Windcoop met 35 jours à relier Marseille à Toamasina, un bateau à moteur prend trois fois moins de temps. Mais en comparaison avec un cargo traditionnel, le navire permet d’économiser jusqu’à 90 % en énergie fossile sur une ligne transatlantique. Alors que les porte-conteneurs les plus récents filent à plus de 20 nœuds. Mais d’un autre côté, l’argument écologique devrait jouer en faveur de l’initiative. En effet, en économisant jusqu’à 90 % du carburant nécessaire par rapport à un navire propulsé au fuel sur la même route, le porte-conteneur de Windcoop évite théoriquement l’émission de 724 tonnes de CO2 par trajet. Ces performances vont bien au-delà des objectifs fixés par l'Organisation maritime internationale (OMI). Or, pour rappel, 90 % des marchandises mondiales transitent par voie maritime. Cela représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre et 7 % de la consommation mondiale de pétrole.
Hary Rakoto
Cérémonie de remise solennelle de distinction honorifique. Passionnés de littérature et poètes chercheurs se sont réunis jeudi dernier dans les locaux du centre culturel IKM (« Ivon-toeran’ny kolon-tsaina malagasy ») sis à Antsahavola, durant la cérémonie de remise d’une distinction honorifique à l’endroit de trente-trois poètes malagasy ayant baigné dans le monde de la littérature depuis plusieurs décennies. En effet, ces poètes ont été promus par le Gouvernement par le biais du ministère de la Communication et de la Culture dans les rangs de « Commandeurs de l’Ordre des arts, des lettres et de la culture » lors de la clôture de la célébration du 70e anniversaire de Havatsa-UPEM ou Union des poètes et des écrivains de Madagascar. Un événement honoré par la présence du directeur de cabinet Haja Rasoanarivo qui est venu représenter la ministre Lalatiana Andriatongarivo. Une occasion pour le directeur de mettre en exergue les programmes du ministère pour soutenir le domaine de la littérature, entre autres à travers l'organisation de concours de poésie, l’écriture de nouvelles, le recueil de poèmes, tout cela afin de découvrir les écrivains en herbe mais surtout encourager les gens à lire des livres à travers le programme « Ndao hamaky boky », ou encore la mise en place d'espaces ouverts tels que les salles de la Bibliothèque nationale, sans oublier la salle de l’Ivokolo sise à Analakely afin de permettre aux poètes et autres acteurs littéraires de se produire et d'exprimer leur art. Le but étant de continuer à promouvoir et respecter la langue malagasy.
Célébration
Outre la cérémonie de remise de distinction honorifique, quelques auteurs et poètes ont également animé la cérémonie avec des récits de poèmes et la lecture de différentes œuvres locales. Rappelons que la célébration des 70 années d’existence de l’association Havatsa-UPEM s’est tenue depuis le début de cette semaine durant laquelle ses membres ont effectué diverses animations, à l’instar des rencontres du public avec les auteurs, la déclamation de poèmes, l’exposition et la présentation des œuvres des écrivains célèbres membres de l’association, une grande marche de lecture ambulant. Bref, bon nombre d’animations florissantes et enrichissantes étaient au programme lors de ce grand événement littéraire. Il est à rappeler que l’association Havatsa-UPEM a pour mission de promouvoir et défendre la langue malagasy. Faire venir des poètes et écrivains, attester de la vitalité et de la diversité du genre poétique, tels sont les principaux objectifs depuis ses 70 ans d’existence. Il est bon de souligner que ladite association a été créée le 6 septembre 1952.
Sitraka Rakotobe
Les débats refont surface. A la suite du décès de la Reine Elizabeth II, les commentaires fusent de toute part sur le régime monarchique. Le retour à la monarchie est-il une option pour contribuer au développement de Madagascar ? Telle est la principale question qui se pose. La princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga, descendante directe des Reines Ranavalona II et Ranavalona III, n’a pas manqué de répliquer. « Ce n’est pas la solution. Même le terme « retourner » ne serait pas convenable si l’on veut arriver au développement du pays. Il faut toujours avancer tout en se référant au passé, mais non pas y retourner », s’exprime l’arrière- petite-fille du Prince Ratsimamanga, héritier du trône malagasy. Par contre, elle avance que « des visions et valeurs véhiculées durant la monarchie peuvent renforcer la République. Le respect des dirigeants en fait partie, tout comme la pérennisation de la paix et de la sérénité. Nous devons en prendre exemple pour garantir la continuité de l’Etat ».
Par ailleurs, La Princesse Ralandison a fait référence à la lettre de la Reine Ranavalona III adressée à la population d’Ambohimanga Atsimo, pour la promotion de l’économie soucieuse de l’environnement. En fait, cette lettre royale écrite le 16 octobre 1886 évoquait la nécessité de préserver la forêt, à la fois le mur de Madagascar et la source de revenus et de vie. « La dégradation de la forêt favorise les maladies et la famine, avec la baisse des pluies ». D’un autre côté, le soutien apporté aux femmes et enfants vulnérables fait partie des valeurs respectées durant le régime monarchique malagasy.
« La Reine Elizabeth II était un symbole de l’unification identitaire. Elle a su conserver l’identité britannique et celle des autres pays. Elle sert de modèle quant à ses visions. Ouverte d’esprit, elle a respecté la dignité humaine. Cela s’est reflété notamment sur ses décisions et ses choix », rend hommage la Princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga. « Mes ancêtres avaient des relations avec le pays britannique. D’ailleurs, mon arrière-grand-père, Edouard Andrianjafitrimo, a été élevé par un certain Dr Standing, un Anglais. Mon grand-père avait également des contacts avec la famille royale britannique », a-t-elle ajouté. Cette descendante des Reines malagasy n’a pas caché ses émotions quant à la disparition de la Reine britannique...
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Malgré les petits bémols lors du déroulement du tournoi national ASIEF (Association sportive interministérielle pour l'entretien des fonctionnaires), le staff de ladite association dresse un bilan positif. Le président de l'ASIEF Jean Aimée Botosera Andrianarison dit John Love et son équipe ont tenu une rencontre avec les médias dans la matinée d'hier pour faire leur rapport de la compétition à Toliara.
Tension dans plusieurs universités. Des étudiants se sont récemment manifestés dans les rues de Vontovorona, d'Ankatso ou encore à Mahajanga et à Toliara. Une grève observée afin de réclamer leurs 3 derniers mois de bourses d'études au titre de l'année universitaire en cours. Outre le paiement immédiat des arriérés, les grévistes ont également sollicité la considération des réclamations de certains étudiants, lesquels sont omis de la liste des boursiers. Ceux transférés d'une université à une autre en font partie.
Dans la ligne de mire des critiques tous azimuts, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) peaufine ses stratégies et les actions à entreprendre afin de redorer le blason. Une entité dont la mission principale consiste à organiser, en amont et en aval, le processus électoral à Madagasikara et cible des tirs à boulets rouges de l’Opposition et d’une frange de la communauté internationale, se donne toutes les peines de manière à créditer l’image. Une institution indépendante, par rapport aux tenants du régime en place, imposée par les Partenaires techniques et financiers (PTF) dans l’objectif, dit-on, d’assurer une élection libre, inclusive, transparente et acceptée de tous.
Efficacité améliorée. C’est en ce sens que la direction générale de la douane s’attelle présentement à l’installation de nouveaux matériels de contrôle au port de Mahajanga. Le port de la capitale du Boeny suit ainsi de près la tendance à l’innovation initiée au grand port de Toamasina. Une réalisation qui entre ainsi dans le cadre du processus de modernisations de cette institution à travers la concrétisation d’une trentaine de projets constituant le plan stratégique de la douane. Après les scanners installés à Toamasina, le port de Mahajanga bénéficie désormais de la même technologie.