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Maminirina Ravatomanga, le président directeur général du groupe SODIAT, a été élevé au grade de Grand Commandeur de 2ème Classe. Une haute et prestigieuse distinction honorifique réservée aux rares personnalités justifiant un parcours spécial sur le plan social, politique et économique.
A l’occasion du centenaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA), l’Etat met à profit les opportunités offertes pour manifester sa reconnaissance à l’endroit de diverses personnalités ayant contribué de près ou de loin à la vitalité de la CCIA et au développement du pays. 
Maminirina Ravatomanga, Mamy pour les intimes, fort de son parcours individuel en sa qualité de capitaine d’industrie armé de persévérance, de ténacité, de patience et d’acharnement pour la réussite et parfois de résilience face aux vicissitudes de l’histoire,  l’un des honorables récipiendaires, reçoit les estimes de la Nation. Les trente années de dur labeur, d’épreuves souvent pénibles et d’abnégation, ont valu au PDG du groupe SODIAT la récompense. En effet, il s’agit d’une légitime reconnaissance à l’endroit d’un patron qui dirige au moins une trentaine d’entreprises et tout cela au prix de sa sueur. Un leadership que le pays fait gravement défaut. En trente ans d’existence, le groupe SODIAT s’est agrandi pour en devenir un empire qui fait nourrir des milliers de salariés sans compter leurs familles respectives. Des salariés qui constituent les machines pour faire tourner le groupe comme le stipule si bien le PDG Maminirina Ravatomanga.  « Nous, entrepreneurs, créons des emplois et des dynamiques. Mais ce sont les hommes qui forment ces entreprises qui les fortifient. Si j’ai reçu cette dignité de Grand Croix de 2ème Classe, c’est aussi grâce à tous mes collaborateurs au sein du groupe SODIAT », mentionnait le boss du groupe SODIAT sur son compte personnel sur Facebook.
Personnellement, je garde encore dans les mémoires, le début en 1990 de SODIAT à Behoririka (à côté du lac). Ce fut une modeste société qui, très vite, gagna en maturité et en puissance. Au cours de ces 30 ans, SODIAT se multiplie et embrasse des activités diverses réellement d’utilité publique. Entre autres, outre le transport, on peut citer la santé, l’hôtellerie, le média (presse écrite et audio-visuelle) , le tourisme, le BTP et bien d’autres ! Le moins que l’on puisse dire, Mamy Ravatomanga a su bâtir son patrimoine. Il faut le faire ! Ce n’est pas évident du tout de se trouver à la tête d’une trentaine de sociétés ! Il fallait travailler dur. Et attention, faut-il le mentionner que Ravatomanga Mamy priorise les investissements nationaux. Il aurait bien pu le faire ailleurs mais ce PDG, pas comme certains, crée des emplois et fait vivre des milliers de compatriotes. Chapeau Monsieur le PDG ! Evidemment, une telle légitime récompense à l’endroit d’un capitaine d’industries, discret et qui n’apprécie pas l’étalage et fuit l’encens, fait des jaloux. Mais, il faut le féliciter dans sa juste valeur et l’encourager d’aller toujours de l’avant ! Le pays en a justement besoin !
D’autres personnalités ont également été promues ce jour-là. Le cas de Naina Andriantsitohaina, le maire de la Ville des mille, la Capitale de Madagasikara, un autre capitaine d’industries, nous attire l’attention. Naina Andriantsitohaina a été élevé au grade de Grand Commandeur de l’Ordre National. Un mérite qu’il n’a pas volé mais qui s’inscrit dans le cadre de ses propres efforts.
Veuillez nous excuser, Monsieur le PDG et Monsieur le maire, d’avoir sciemment violé votre principe légendaire de discrétion pour rendre hommage à votre endroit à l’occasion de cette légitime récompense.
Ndrianaivo

Un exemple vivant de démocratie

Publié le dimanche, 13 décembre 2020

L’élection des 12 sénateurs du 11 décembre, devant composer la Chambre haute dans sa nouvelle configuration, s’est déroulée dans le calme. Les grands électeurs, à l’exception de quelques maires et conseillers élus sous les couleurs de l’opposition, le TIM, qui restèrent fidèles aux consignes du parti sous peine des représailles, ont tenu à s’acquitter de leur devoir.
Contrairement à la perception par le KMF/CNOE de la chose politique à Madagasikara qui constate, semble-t-il, la régression de la démocratie dans le pays, la Grande île avance. Il s’agit d’un point de vue sujet à débat. D’autres analystes font plutôt état d’une démocratie bien vivante ou même exemplaire en Afrique.
C’est très discutable encore plus hasardeux d’avancer que la campagne électorale pour les sénatoriales qui prenait fin le mercredi 9 décembre s’était passée à sens unique. L’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR), la plate-forme présidentielle, en phase de rafler la mise, n’a jamais fait cavalier seul. En effet, c’est faux de croire ou faire croire que l’IRMAR occupait seul le terrain, et ce, durant la campagne et surtout le jour du scrutin. D’autres formations politiques s’engagèrent activement à la « compétition ». Certes, la domination sur terrain, dès le départ, de l’IRMAR ne fait pas l’ombre de doute mais ses protégés n’ont pas joué seuls, sans adversaires. Ce n’est pas parce que les principaux partis d’opposition, en l’occurrence le TIM et le HVM ou le MTS, boycottaient les sénatoriales que l’IRMAR avait eu le champ libre. Loin s’en faut ! Le cas du MTS nous interpelle tant soit peu. Le parti de Rolland Ratsiraka ne s’intéresse généralement qu’aux présidentielles, à la rigueur aux députations et cela dans le Grand Port uniquement. Et le parti ne présente qu’un seul candidat : Rolland Ratsiraka. Tout comme si le registre du parti n’a qu’un seul membre inscrit qui est à la fois président du parti et dont le champ d’action se limite dans la ville de Toamasina uniquement. 
D’autres, plus déterminés, descendirent dans l’arène et affrontèrent, sans peur ni reproches, les poulains de l’IRMAR. N’est-il pas ainsi le signe sinon un exemple vivant d’une démocratie portante à Madagasikara ?
A Toliara, le VMM a réussi à grignoter des voix. Selon les résultats provisoires, il obtiendrait les 25 % du suffrage exprimé dans toute la Province. En particulier à Toliara II, le VMM aurait battu l’IRD par 103 voix contre 72 sur les 177 votants.
A Antananarivo et à Toamasina, le MMM de Hajo Andrianainarivelo marquait des points. Ce parti, partie prenante de la plate-forme soutenant le candidat numéro 13, Andry Rajoelina, à l’élection présidentielle de 2018, alignait ses propres candidats pour le Palais de verre d’Anosikely.  L’état-major politique proche du Chef de l’Etat ne comptait guère faire ombrage à la démarche politique de Hajo. On est dans un Etat de droit, dans une République où la démocratie n’est pas un vain mot et donc, il faut accepter le « fair-play » et jouons le jeu ensemble sans problèmes ni complexes. En tout cas, la raison d’être d’un parti c’est le pouvoir. Et un parti qui n’ose pas affronter les défis et les enjeux des élections, la seule et unique voie pour accéder au pouvoir, ne mérite pas d’exister. Il doit s’éclipser de fait.
Ndrianaivo


En cette période de l’année, les idées cadeaux ne manquent dans les grandes enseignes de la Grande île. Chez la société Baolai, un nouvel arrivage d’appareils électroménagers est en vente. Il s’agit d’articles de premier choix. « La marque Hisense que nous représentons depuis 10 ans propose une large gamme de bons articles. Citons entres autres le laser TV de 100 pouces (garanti 1 an), les climatiseurs portatifs, les fours à micro-ondes, les réfrigérateurs, les Smart TV et téléviseurs LED (garanti 1 an), les machines à laver, les Gsm », dixit un responsable.

A part cela, le « Bazar de Noël spécial », organisé au 1er étage du « Laibao Center » à Analakely a déjà commencé. Pour les commerçants intéressés, plusieurs stands sont encore disponibles à la location et sans caution, et dont le loyer mensuel est à partir de 800 000 ariary. En bonus, diverses marchandises sont en promotion auprès de la société Baolai jusqu’au 15 janvier 2021. « Tous les articles dans nos show-rooms au Bazar-be Toamasina, à Soarano et à Analakely, sont dédiés pour tout type de budgets et pour tous les goûts. A l’exemple des panneaux solaires mono et polycristallins, synthétiseurs, subwoofers, tables de mixage, fers à lisser (cheveux), etc. », d’après le responsable. Les divers renseignements sont visibles sur le site web www.baolai.mg, sur la page Facebook Baolai ou en téléphonant au 033 37 968 88 (heures de bureau). Les fêtes à venir promettent d’êtres joyeuses avec la société Baolai qui célèbre ses 17 années d’existence.













 « Moving day ». Akesson Karl Bertil chez les hommes et Hanitra Ratsimbazafy ont attendu la dernière journée pour coiffer au poteau les leaders du tour inaugural à l’édition 2020 des championnats de Madagascar amateurs, tenue samedi et dimanche au Golf Club international du Rova à Andakana. Distancés respectivement par Douessy Mattéo (74) et Noyon Monique (85) à l’issue du 1er tour, Akesson Bertil (78) et Hanitra Ratsimbazafy (88) se trouvaient dans l’obligation à l’ultime journée de puiser leurs dernières ressources afin de renverser la vapeur en leur faveur. Ce qui fut chose faite même si c’était dans la douleur.
C’est le cas notamment chez les hommes où la relève a livré une bataille épique. A preuve, il a fallu un play-off à deux trous pour désigner le champion de Madagascar 2020. A la fin du 2e tour, Akesson Bertil refait son retard en rendant une carte de 75 contre 79 pour le leader de la veille, Douessy Mattéo. A égalité parfaite, les deux devront se départager, selon le règlement, en play-off. Au premier trou du play-off, disputé sur le 18, l’égalité perdure bien que Douessy Mattéo soit à deux doigts de finir le jeu. Solide, Akesson Bertil a réussi à égaliser et ce en dépit d’une lourde pression sur ses épaules. Il a par la suite au second trou du play-off à conclure la partie et ce de la plus belle manière. Un putt de 7 mètres réussi, au trou 1, le futur champion réalise un birdy apprécié à sa juste valeur par un public averti pour mettre K.O debout son adversaire du jour. De la belle bataille, Karl Bertil et Douessy Mattéo en ont offert à l’assistance, non seulement durant le play-off mais également tout au long du parcours. Le titre de champion de Madagascar s’avère ainsi mérité pour Karl Bertil tout comme le statut de vice-champion pour Douessy Mattéo. La 3e place est revenue à Faber Rens qui a amélioré de quatre coups son total de la veille présentant ainsi un bilan de 162.
Chez les dames, Noyon Monique et Hanitra Ratsimbazafy elles aussi ont livré un combat sans merci à la dernière journée. Malmenée la veille, la championne en titre, Hanitra Ratsimbazafy, a sorti le grand jeu au 2e tour. A preuve, elle a réalisé un 81 contre un 88 à la fin de la seconde journée, soit une nette amélioration de sept coups de sa performance. Noyon Monique était pourtant bien partie pour ravir la victoire finale et améliorer son score de la veille mais Dame chance lui a joué des mauvais tours, notamment au trou 18.
Avec cette victoire finale, Hanitra Ratsimbazafy est entrée dans l’histoire du golf malagasy en raflant trois titres de championne de Madagascar en quatre éditions. Une belle prouesse qu’aucun golfeur local, toutes catégories confondues, n’a jusqu’à maintenant réalisée. La plus titrée ainsi chez les dames, du moins pour les compétitions de la fédération nationale, Hanitra Ratsimbazafy risque de rester encore un peu plus longtemps que prévu sur son trône bien que la relève emmenée par Ony Rabenja, à la dernière marche du podium final au championnat 2020, commence à pointer son nez.
Chez les juniors, roue libre pour Tamby Rakotonjanahary qui, du haut de ses 16 ans et ses 7 années de pratique dans le milieu, s’est avéré intouchable. Une carte de 76 au 1er tour et une 84 au 2e tour, Tamby est loin devant son concurrent direct, Jonathan Ramarolahy, total de 180. « C’est ma dernière année dans la catégorie junior, je suis hyper content de gagner ce championnat de Madagascar », a déclaré le tout nouveau champion qui envisage d’embrasser la carrière professionnelle en choisissant la voie des sports-études au Canada.
Rideau sur l’édition 2020 des championnats de Madagascar amateurs qui a réuni 129 participants. Prochain rendez-vous l’année prochaine.
Rata

Ils ont dit :
« L’année dernière, SICAM a été déjà sollicité par l’Azura Golf Resort et Spa, soutenu par la Fédération malgache de golf. Nous y avons participé sans avoir pris des mesures. Cette année, nous avons bien échangé avec les mêmes responsables. Et naturellement, aucun doute ne s’est présenté. L’élément important concerne surtout l’union sacrée du SICAM avec le golf à Madagascar. Certes, pendant 10 ans, nous avons un peu disparu du circuit. Ce retour en tant que partenaire actuel du championnat du golf et également pour le futur, est donc plus que d’actualité. SICAM est redevenu numéro un du marché, et qui de mieux que le leader pourrait accompagner une activité aussi conviviale où certaines valeurs sont mises en avant. La remise en question, l’humilité et le travail dur afin de rester premier sur le podium sont fortement prônés. Et en particulier, pour cette édition, en espace de deux jours, même si j’ai été très au-dessus de mon handicap, j’ai eu la chance d’être accompagné par des collègues agréables, qui ont rendu la partie extrêmement conviviale et m’ont fait oublier le mauvais score », nous a partagé hier le DG de SICAM-CFAO Group, Frédéric Hebert.
« Cette 4ème édition des championnats de Golf à Madagascar a été une grande réussite. Une belle compétition ayant révélé des méritants vainqueurs. Il faut savoir que le golf représente un sport à part et unique, durant lequel nous n’avons pas le droit à l’erreur. En outre, il s’agit d’une discipline requérant de la meilleure performance. Ainsi, ce sont les exigences qui mènent notre travail de tous les jours. Une bonne raison qui a poussé Jovena à s’associer au golf. En tant que golfeurs, nous avons connu un parcours difficile qui, par rapport à il y a deux semaines, a beaucoup changé à cause de la pluie. Donc, nous avons vécu une condition de jeu différente qui a bien évidemment peu surpris au premier jour. Il nous a fallu se réadapter au cours de la deuxième journée », s’est réjoui Benjamin Memmi, directeur général de Jovena Madagascar.
 « Au cours du championnat de golf à Madagascar, différentes personnes se sont rencontrées.  Il s’agit d’une occasion particulière de s’échanger des idées. Nous nous sommes impliqués compte tenu des efforts déployés et des investissements au niveau des infrastructures. Ce sont des aspects qui démontrent que Madagascar évolue dans le professionnalisme ». Tout cela a suscité les motivations du groupe Viseo à sponsoriser les championnats du Golf à Madagascar, édition 2020, organisés au Golf du Rova ces quatre derniers jours.
« Sincèrement, c’est la deuxième fois que nous participons à cet évènement. L’évolution et l’organisation de ces championnats nous font toujours plaisir. Par rapport à la dernière édition où il y a eu moins de participants, cette année, nous avons remarqué l’arrivée de nouveaux venus. Par rapport à l’édition 2019, les échos ont été plus positifs tant pour le public que pour les participants. Et plus particulièrement, nous avons accueilli dans notre boutique des personnes qui ont déjà discuté avec nous lors de la compétition précédente. C’est bénéfique. Cela représente plutôt du partenariat gagnant-gagnant », a révélé Hasina Razanatsilofo, responsable commercial du showroom.





Après l’arrestation, le 6 décembre dernier à Fianarantsoa, de trois femmes incriminées pour leur appartenance à un mini-réseau d’envoi clandestin de jeunes femmes malagasy en Chine, où elles ont été obligées de se marier à des vieux chinois, les trois passeuses supposées ont été jugées au Pôle anti-corruption des 67 ha. A l’issue de l’audience, elles ont été emprisonnées à Antanimora. Notons que depuis l’éclatement de cette affaire, c’est le service des enquêtes spécialisées de la Police qui a mené l’enquête.
Les victimes, c’est-à-dire, les filles qui sont envoyées clandestinement en Chine, y ont été vendues, dans l’objectif de les marier de force à des Chinois. L’affaire a éclaté le 7 octobre dernier lorsque l’une des victimes, une Fianaroise, et qui a rejoint la Chine en 2017, s’en était plainte de son sort auprès de ce service de Police à Anosy. Elle affirme avoir été trompée par les passeuses, et par le truchement de Facebook, comme quoi elles lui ont trouvé un emploi en Chine.
D’abord, la victime raconte d’avoir été obligée de rejoindre la Capitale où une femme, qui est l’intermédiaire, s’est occupée des formalités nécessaires à son départ. Ce fut chose faite. Elles étaient trois, toutes encore jeunes, à quitter le territoire national. Lorsqu’elles débarquent finalement en terre chinoise, une femme malagasy les y a accueillies sur place, avant de les introduire auprès d’une autre, celle qui allait être plus tard arrêtée à Fianarantsoa. A son tour, cette dernière a conduit notre interlocutrice dans une zone rurale de la Chine. C’est là que la femme intermédiaire l’avait présentée à un Chinois, qui est prétendument riche, et avec qui elle devait se marier.
Du coup, la victime a refusé. Mais cela n’empêche pas celle qui l’a conduite auprès de ce Chinois, de confisquer son passeport. Depuis lors, c’est le calvaire pour la victime. Non seulement, le Chinois la battait régulièrement, mais il l’avait également séquestrée, sinon barricadée dans une maison, donc l’avait privée totalement de liberté. Mais lorsque le Chinois violent commence à se lasser d’elle, il l’avait confiée à l’intermédiaire. Cette dernière l’a revendue à un autre chinois avec qui il a eu un garçon. Mais tout comme avec l’autre chinois, la victime avait été systématiquement brutalisée et maltraitée. Son calvaire a duré un an ou presque.  Pire, le Chinois a menacé de la tuer si elle ne lui donne pas l’enfant. « Plus tard, la victime confie que le Chinois n’a   réalité voulu que ça : l’enfant. Elle a dû le lui abandonner avant de fuir », explique la Police. Puis, la victime a demandé du secours auprès des Malagasy qui résident en Chine pour l’aider à retourner au pays. Elle débarque au pays en 2018. Mais dans le courant de cette année, elle a eu vent que les trois femmes intermédiaires, sont, elles aussi rentrées au pays. D’où sa décision de porter plainte à la Police.
De leur côté, les trois femmes en cause ont reconnu les faits. L’une d’elles a avoué avoir contacté les candidates au voyage par le biais de Facebook, et qu’elle a vendu sa victime respectivement à 16 millions d’ariary et 20 millions d’ariary aux deux Chinois.
F. R.


« Les sensibilisations ne suffisent pas pour lutter ou faire face aux violences ». Sariaka Nantenaina, coordonnatrice du projet SAHALA, en est consciente. Une des raisons pour laquelle ce projet a mis en place depuis 2019 une cellule psychologique pour les auteurs de violences faites aux femmes et aux enfants. « Nous collaborons avec les centres d’écoute et de conseil juridique de la Commune urbaine d’Antananarivo et du ministère de la Population ou encore ceux de gestion privée pour l’identification des auteurs, composés majoritairement par des hommes. Leur accompagnement se fait en thérapie de groupe ou en individuel, assuré par des assistantes sociales et/ou des psychologues. Le changement de comportement se fait toutefois en processus, d’où la tenue de plusieurs séances », informe notre interlocutrice. Depuis la mise en place des cellules, plusieurs auteurs ont déjà bénéficié d’accompagnement et se disent disposés à changer. Leur évolution se constate notamment après deux séances ou plus. « L’accompagnement psychologique est encore vu d’un mauvais œil à Madagascar. Pourtant, c’est indispensable pour lui apprendre la gestion de l’émotion, de la colère et de la frustration ainsi que pour mieux guérir les blessures de l’enfance. Tout cela constitue les principales causes des violences », expose la responsable.
Pas d’allègement des peines
Sujet de confusion. « L’accompagnement psychologique des auteurs de violences n’allège et ne leur prive pas des peines encourues, contrairement à ce que pensent certains. Si l’auteur doit être emprisonné, il le sera. Toutefois, l’emprisonnement ne garantit pas le fait qu’il ne récidivera plus à sa sortie. Au contraire, il pourrait en ressortir avec un esprit de vengeance, d’où la nécessité de son accompagnement psychologique », souligne Sariaka Nantenaina. D’ailleurs, convaincre les auteurs à être accompagnés psychologiquement n’est pas une chose facile. « A un certain niveau de violences, leurs auteurs devraient suivre un traitement médicamenteux, avec l’accompagnement d’un psychiatre. 30 % des auteurs de violence en ont besoin, si l’on se réfère à nos constats dans les zones d’intervention. Pour le reste, la gestion de l’émotion, de la colère et de la frustration pourrait résoudre le problème », ajoute notre source.
Pour information, l’état violent d’une personne refait surface dans les situations frustrantes au niveau conjugal ou dans la société. La preuve, les cas de violence ont nettement augmenté durant la crise sanitaire liée à la Covid-19. Des avancées ont pourtant été constatées dans cette lutte avant le confinement. Sur un financement de l’Union européenne, le projet SAHALA implique principalement les hommes dans la lutte contre les violences, à travers les sensibilisations auprès des Fokontany ou durant les séances d’accompagnement psychologique…
Patricia Ramavonirina

La sonnette d’alarme tirée. Le personnel de l’Alimentation en eau dans le Sud (AES), un établissement qui a pour mission de charger  l’approvisionnement en eau potable dans le Sud de Madagascar, est mal au point. Comme tout autre habitant de cette partie du Sud, ils sont aussi victimes du « kere ». Autrement dit, ils n’ont plus d’argent pour s’approvisionner en nourriture. Cela fait quatre mois que tout le personnel de l’AES dans l’Androy n’a pas perçu ses rémunérations. « Nous sommes censés se trouver en première ligne sur le front dans la lutte contre la famine. Mais que pourrions-nous faire si nous-mêmes sont également victimes du "kere" ? Nous avons beaucoup de mal subvenir à nos besoins quotidiens à cause des salaires impayés depuis quatre mois », dénonce notre interlocuteur qui préfère rester sous l’anonymat.
Sur ce, ils font appel au responsable étatique, notamment au Président Andry Rajoelina, au Premier ministre et au ministre de l’Eau pour se pencher sur leur sort. Lors de son dernier passage dans le Sud, le personnel de l’AES a rencontré la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’hygiène,  Voahary Rakotovelomanantsoa. Lors de cette rencontre, des représentants du personnel ont exposé leur situation mais jusqu’ici, aucune solution n’est en vue. Ils ne savent plus à quel saint se vouer en cette veille des fêtes. En fin septembre dernier, ces représentants du personnel ont déjà négocié une signature de deux mois de salaire (Juillet et Août) et ils l’ont encore relancée fin octobre dernier. Malheureusement, aucune lueur d’espoir n’est en vue jusqu’à présent.
Rappelons que le Général Hajatiana Rasolomanana a été nommé directeur général par intérim (DG pi) de cette entité depuis le 19 octobre 2019. Lui qui a remplacé l’ordonnateur, signataire des salaires du personnel par le DAF (directeur administratif et financier) au mois d’août dernier. Depuis, les salaires impayés du personnel de l’AES s’accumulent. « Cela fait un an et 3 mois que rien ne va plus à l’AES », a conclu notre interlocuteur.
Elias Fanomezantsoa



La Banque mondiale a approuvé, jeudi dernier, un financement à hauteur 50 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), dans le cadre du le Projet de développement intégré et résilience du grand Antananarivo (PRODUIR). Il s’agit d’un crédit supplémentaire puisque l’institution financière a déjà débloqué 75 millions de dollars en 2018. Les activités portent surtout sur l’amélioration des infrastructures de drainage urbain, la gestion des déchets, les services publics, les réseaux routiers et la résilience face aux catastrophes naturelles dans les quartiers pauvres du grand Antananarivo. Les habitants des quartiers précaires au sein du premier et quatrième Arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ainsi que des Communes périurbaines d’Anosizato Andrefana, Andranonahoatra et Bemasoandro Itaosy figurent parmi les bénéficiaires directs. « Le financement supplémentaire approuvé aujourd’hui permet la continuité de PRODUIR, un important projet de développement urbain qui s’avère plus nécessaire que jamais afin de mieux protéger la population et renforcer sa résilience aux futurs chocs », déclare Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Réaffectation des ressources

Les dépenses sociales étant en hausse, le Gouvernement a dû mobiliser davantage de ressources pour répondre à la crise sanitaire. L’institution financière a donc restructuré trois projets dont PRODUIR pour financer le plan multisectoriel d’urgence. Une somme de 123 millions de dollars a été donc par la suite réaffectée aux dépenses. Le budget dudit projet a soutenu les activités de protection sociale à hauteur de 45 millions de dollars et a fourni 5 millions de dollars pour mettre en œuvre une partie du plan de réponse d’urgence de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce financement supplémentaire permettra ainsi de combler le déficit de financement. « Sauver des vies et protéger les moyens de subsistance sont au cœur de la riposte du Gouvernement face à la Covid-19. Grâce à ce projet, la Banque mondiale a pu soutenir ces efforts, entre autres dans une grande ville comme Antananarivo qui a été pendant plusieurs mois l’épicentre de la pandémie à Madagascar », poursuit Marie-Chantal Uwanyiligira.

Solange Heriniaina
 

La une du 12 décembre 2020

Publié le vendredi, 11 décembre 2020


Les actionnaires de la BNI Madagascar ont annoncé cette semaine la nomination de son nouveau président du Conseil d’administration. Herintsalama Rajaonarivelo vient de remplacer Henri Rabarijohn, qui a été nommé gouverneur de la Banque centrale de Madagascar. Ce nouveau PCA n’est plus à présenter dans le milieu des affaires, plus particulièrement dans le domaine des PME (Petites et moyennes entreprises). En effet, ce dernier a endossé plusieurs casquettes au sein du secteur privé comme celle de président de l’« International Trade Board of Madagascar » (ITBM), mais aussi de président-fondateur du « Fikambanan’ny orinasa malagasy » (FOM) et de président d’honneur du Groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA). Et actuellement, il est le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo.
Les activités de conseils et d’études qu’il a effectuées durant sa carrière démontrent sa grande expérience, notamment dans le domaine du commerce international, des traités internationaux, des programmes de développement du secteur privé et du tissu des PME - plus précisément dans les secteurs de l’artisanat et de l’agriculture. Tout cela lui a permis de développer de bonnes relations avec les PTF (Partenaires techniques et financiers) comme la Banque mondiale.
D’autre part, il est actuellement membre du Conseil d’administration de la Société d’oxygène et d’acétylène de Madagascar (SOAM) et ancien membre du Conseil d’administration de Galana Raffinerie, ancien président du Conseil d’orientation du Fonds d’entretien routier (FER), la Distribution énergétique et les Travaux publics. Tout cela représente des secteurs essentiels pour l’économie qui ne lui sont pas étrangers. Et la liste est encore longue.
Toutes ces expériences sont donc des attributs qui permettront à la première banque malagasy, BNI Madagascar, d’avancer mieux pour atteindre ses objectifs.
Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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