Publié dans Editorial

Quid de l’indiscipline !

Publié le mercredi, 08 avril 2020 Écrit par 
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Le pays va pour une deuxième quinzaine de confinement du  moins pour les trois villes touchées par le Covid-19, à savoir Antananarivo (Analamanga), Toamasina (Atsinanana) et Fianarantsoa (Haute-Matsiatra). La décision de l’Etat de proroger pour une nouvelle quinzaine de jours de confinement a été dictée par une tendance à la hausse de la propagation du coronavirus enregistrée dans ces trois Régions. Et la raison principale de la difficulté à endiguer la pandémie vient du fait du manque avéré de respect du confinement ainsi que  les autres mesures à adopter. Aussi, faudra-t-on renforcer les dispositions pour faire appliquer davantage les mesures d’urgence de prévention, à savoir le confinement, le port obligatoire de masque quand on sort de chez soi, le lavage au savon systématique des mains et le respect de distanciation d’un mètre vis-à-vis d’un tiers ou dans un groupe.
Néanmoins, les efforts des autorités afin de juguler cet ennemi non seulement invisible mais également inconnu, à en croire les avis de certains spécialistes, buttent contre un état d’esprit indiscipliné constaté sur terrain. On se comporte comme si de rien n’était. Pire, on donne l’impression qu’on se moqueéperdument des mesures prises. Une méprise fortement inquiétante qu’il faudrait essayer de comprendre.
Beaucoup, au niveau des masses populaires, estiment que le Covid-19 est la maladie des gens aisées. Des personnes qui ont le privilège de se déplacer ailleurs. Le coronavirus ne concerne pas, semble-t-il, le bas peuple ! Une vision totalement erronée !
La triste réalité de ce qui se passe actuellement au pays reflète dans une certaine mesure la sinistre situation qui prévaut en Europe notamment des pays-épicentres du coronavirus comme l’Italie, la France, l’Espagne, où le coronavirus fait d’énormes dégâts. Des pays où la démocratie s’érige en règle d’or. Des pays dont la liberté d’expression, le refus d’obéir règnent tandis que toute forme de dictature est à bannir. En France, l’héritage culturel de 1789 et celui de « mai 68 », plus près, qui se résume en trois mots, liberté, égalité et… insoumission, tient route toujours. Donc, on ne veut pas se plier aux consignes du genre confinement. Conséquence, le Covid-19 fait des ravages impensables.
Une petite comparaison avec ce qui se passe dans certains pays où le dirigisme d’Etat prédomine suffit à nous rendre compte des dégâts dans les pays de « liberté ». En Chine, pays de départ du virus, un régime communiste avec un milliard cinq cents millions d’habitants a pu endiguer avec succès en trois mois la propagation du coronavirus et cela grâce à un esprit de discipline etau  respect total du confinement. En Russie, le chiffre arrêté au 5 avril fait état 5 389 contaminés et 45 décès. Des chiffres à comparer avec ceux des pays européens et américains sont nettement insignifiants. Toute chose a son revers. Et la démocratie n’y échappe pas.
Madagasikara, parmi les pays d’Afrique ayant subi le diktat de la France (référence : « Discours de la Baule » du 20 juin 1990 de Mitterrand) d’imposer la démocratie sur le sol africain assimile mal sa « démocratie » et dérape vers l’anarchie.
Le pouvoir en place a grandement intérêt à imposer d’une manière ou d’une autre le confinement quitte à réapprendre de force au peuple la notion de discipline.
Ndrianaivo


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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