Un communiqué pleine page d'un concessionnaire de voitures reflète un malaise au sein du secteur automobile à Madagascar. Ce concessionnaire de la marque KIA semble scandalisé par l'action d'un certain revendeur « Rasseta » qui aurait importé et mis en vente des véhicules neufs dont apparemment il n'a aucunement le droit et l'autorisation.
« …Et blanchiment d'argent il y a ! ».Témoignage d'un cadre d'institution qui se trouve concerné indirectement, dans sa profession, par cette découverte miraculeuse dont la Commune rurale d'Andilana-Nord ( District d'Amparafaravola) en est le théâtre. Tout est structuré. Il y a les équipes excavatrices, il y a les collecteurs …et au sommet les « richards », capables de payer cash des immeubles, pour le besoin de la cause - à Tanambe, la grosse agglomération, la plus proche du village d'Andilana -Nord.
C’est officiel ! Le public pourra assister au défilé militaire organisé à l’occasion du 26 juin au stade Barea fraîchement réhabilité à Mahamasina. A priori, il s’agit d’une décision exceptionnelle prise en situation exceptionnelle : la célébration de la fête de l’indépendance en l’occurrence. Contrairement à l’année dernière, ce 61ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar aura donc un goût plus festif bien que les feux d’artifice ne seraient pas au programme. Rappelons qu’en 2020, la fête de l’indépendance s’est déroulée dans une ambiance morose, étant donné le contexte sanitaire lié à l’épidémie de Covid-19. L’année dernière à la même période, le défilé militaire a été tenu à huis clos sur la place de l’avenue de l’Indépendance.
Pour cette année, les citoyens seront donc au rendez – vous. Le comité d’organisation avertit, toutefois, que l’effectif du public sera limité. Crise sanitaire oblige, le respect des mesures sanitaires, dont la distanciation sociale, sera appliqué à la lettre. Chaque spectateur sera séparé d’au moins une chaise par rapport à son voisin. Les nouveaux gradins ne seront pas encore occupés pour l’occasion. Par conséquent, le stade ne pourra accueillir que la moitié voire le tiers de son ancienne capacité d’accueil soit entre 4 000 à 6 000 personnes au grand maximum.
Les Forces de l’ordre sur le qui – vive
Pour leur part, les éléments des Forces de l’ordre sont déjà sur le qui – vive pour assurer la sécurité au cours de cette journée historique. Les hauts responsables de l’Armée, la Gendarmerie et la Police nationale ont parlé d’une seule et même voix pour avertir et dissuader tous ceux qui tenteraient de commettre des actes de déstabilisation durant la journée du 26 juin. « Certes, le public est admis mais tous ceux qui souhaitent entrer doivent se soumettre à tous les consignes qui seront établies par les Forces de l’ordre afin d’éviter les bousculades », a expliqué le ministre de la Sécurité publique, Randrianarison Fanomezantsoa Rodellys au cours d’une interview accordée à la presse en marge d’une cérémonie militaire hier. Et lui de réitérer qu’aucune forme de déstabilisation ne sera tolérée. La sécurité des citoyens sera assurée avant, pendant et après le défilé militaire.
Rappelons que le défilé militaire sera marqué de façon particulière cette année car il débutera dans l’après – midi, à 15h30 plus précisément, pour se terminer en début de soirée. Ce sera l’occasion pour le public présent d’apprécier le spectacle de lumière qui animera le nouveau stade Barea. Bien que l’entrée y soit gratuite, la contrainte du nombre de places a poussé le comité d’organisation à prendre des dispositions particulières. Ainsi, les tickets seront distribués au niveau des Arrondissements d’Antananarivo ainsi que des Districts périphériques d’Analamanga. Ceux qui ne sont pas en possession d’un ticket ne pourront en aucun cas accéder au stade. Les portails s’ouvriront dès 9 heures du matin.
La Rédaction
Un service administratif amélioré. Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics (MATP), Hajo Andrianainarivelo, a annoncé la mise en place de MATAC, un nouveau logiciel axé sur l’amélioration de la gestion des permis de construire, lors de son entretien en ligne avec les représentants de la Chambre basse, dans le cadre de la présentation des rapports de réalisation de son ministère. La phase d’essai de ce nouveau matériel de travail se fera donc dans 16 Communes sur les 38 composant le grand Antananarivo. « Ce logiciel fait partie des initiatives du ministère dans la dématérialisation et l’informatisation des différentes procédures administratives relatives à la délivrance de permis de construction, d’alignement ou encore de lotir. Cet outil vise aussi à simplifier les procédures d’urbanisme en termes de coût et de temps. Avec MATAC, les usagers n’auront plus à faire des allers-retours dans les bureaux de la Commune. Tout peut se faire directement en ligne. De plus, ils pourront suivre en temps réel le traitement de leurs dossiers respectifs », a expliqué le ministre.
Ces 16 Communes ont été ainsi équipées hier par le Projet de développement intégré et de résilience du grand Antananarivo (PRODUIR) à travers sa composante « renforcement des capacités institutionnelles pour un gouvernance urbaine résiliente ». « Ces équipements informatiques seront surtout destinés à l’opérationnalisation de l’application. Chaque Commune pourra s’y familiariser plus facilement pour ensuite mieux s’en servir. En espérant que l’amélioration et la simplification de ces procédures contribuera à l’amélioration de la recette des Communes », rajoute le premier responsable du MATP.
Cette dématérialisation du système de délivrance de permis favorisera également la promotion de la transparence. « Avec MATAC, la lutte contre la corruption sera plus facile, d’une part parce que tous les frais et autres seront affichés dans le logiciel. Chaque soumissionnaire de dossier connaîtra donc à l’avance ce qu’il devra payer. Et d’autre part, chaque permis électronique sera doté d’un QR code personnalisé. Il n’aura donc qu’à scanner ce code pour voir le nom de toutes les personnes qui ont traité son dossier. Cela facilitera grandement notre travail, surtout que chaque dossier sera traité plus rapidement et plus efficacement », détaille Herinjato Ramamenoso, maire d’Ankaraobato, parmi les Communes pilotes du projet.
En tout cas, chaque Commune a bénéficié d’une formation et d’un accompagnement technique pour leur permettre de procéder efficacement à cette dématérialisation. A la fin des essais, ce système sera promu dans les Chefs-lieux de provinces et ensuite dans toutes les Communes du pays.
Rova Randria
Les primo-vaccinés de la Grande île ne savent plus à quel saint se vouer ! En cause, la décision controversée de l’autorité sanitaire de l’Union européenne de ne pas reconnaitre le vaccin Covishield. Ainsi, elle interdit et refuse l’entrée dans le territoire Schengen tout passeport vaccinal portant cachet Covishield. Tous les adjectifs qualificatifs les plus péjoratifs sont bons pour… qualifier une telle décision comme irresponsable, irréfléchie, cruelle, politiquement incorrecte, etc.
Nous revenons à la charge. L’occasion nous a été déjà offerte l’autre fois pour pointer du doigt de façon énergique l’arrêt de l’Union européenne relatif au refus du vaccin Covishield (indien) sur le tout le territoire Schengen. C’est la consternation générale au sein de tous les primo-vaccinés du pays. Le retour en zone pour décrypter la décision s’impose dans la mesure où elle jette les concernés dans le désarroi. Aussi, faut-il mettre en exergue les impacts négatifs de la chose incriminée.
On perd le Nord ! Soutenue et encouragée par le Système des Nations unies dont entre autres l’OMS et l’UNICEF, l’autorité sanitaire nationale mobilise et invite de façon appuyée les concitoyens à se faire vacciner. Madagasikara s’inscrit dans l’initiative COVAX dictée ou proposée par l’OMS avec la bénédiction des partenaires traditionnels dont l’Europe. Le choix de Covishield a été adopté et ce en concertation directe avec l’OMS. Tout cela explique la réception officielle en grande cérémonie des vaccins de la première vague honorée par les représentations étrangères attestant leur caution au profit de ce vaccin devenu indésirable par ceux même qui l’ont encouragé.
Nul n’ignore la position affichée par le régime Orange vis-à-vis de l’ « option vaccin ». Le Chef de l’Etat qui a arboré ouvertement son opposition priorise le choix pour le remède traditionnel amélioré (RTA) Covid-Organics, CVO et CVO+ (gélules) pour répondre aux attaques de la pandémie. Les RTA ont fait preuve de leur efficacité. Bon nombre de concitoyens approuvent la démarche présidentielle. Ils se mettent à l’écart de l’option vaccin. N’empêche que, en dépit de la réticence de la majorité des Malagasy, une partie non négligeable de la population choisit librement de s’immuniser par le biais du Covishield dans le cadre de la première vague. Vu la décision très controverséede l’Union européenne, le sort de la deuxième vague se trouve réellement hypothéquée.Y aura-t-elle lieu ? Et comment ? Les esprits se surchauffent. A quand l’Afrique, le continent des pauvres sinon des laissés-pour-compte, se débarrassera-t-elle de la tutelle maléfique des grands de ce monde. Le caprice de ces pays riches risquent parfois de jeter les pays les moins avancés ou en situation de précarité dans les abîmes de la désolation, dans le désarroi tel le cas présent.
Deux mobiles essentiels motivent la décision de se faire vacciner. D’abord, dans l’espoir d’en découdre définitivement de ce fléau. Un vœu profond que chacun espère concrétiser une bonne fois pour toute. Ensuite, avoir la possibilité de disposer en main le passeport vaccinal offrant la clé de pouvoir circuler ailleurs. Mais voilà, le fameux arrêt décrété à Bruxelles sème le doute ! Un arrêt anxiogène dont l’impact porte atteinte à la sérénité d’un peuple. Au moins les Américains et les Chinois sont là pour donner du baume au cœur. Ils se désolidarisent de cette décision insensée.
Ndrianaivo
La population tananarivienne est fin prête pour accueillir la commémoration de la fête de l’indépendance, le 26 juin. A quelques jours avant la célébration, la ville des mille est ornée par les couleurs du drapeau national, notamment le vert, le blanc et le rouge tandis que les décorations lumineuses attirent les yeux durant la nuit. Outre les habitations, entreprises ou encore les églises, les oriflammes embellissent les bureaux administratifs. Cette année, la décoration est plus singulière. Les feux de projection du stade de Barea à Mahamasina et du « Rova » de Manjakamiadana envoûtent les visiteurs en début de soirée. En parallèle, certaines propriétés privées comme les magasins ont décoré leur enceinte avec des lumières fluorescentes, comme à la fête de Noël. Par ailleurs, des lampadaires solaires sont installés aux poteaux longeant les rues de la Capitale. Malgré l’inquiétude en cette période de pandémie, beaucoup ont déjà fait le tour de la ville pour admirer sa beauté, notamment le stade de Mahamasina qui a conquis plus d’un. Pour la Commune urbaine d’Antananarivo, ses agents ont procédé depuis le début de ce mois de juin au traçage des marquages au sol, la peinture des piquets ainsi que la réfection des nids-de-poule et quelques infrastructures marquant l’histoire de la ville, comme la place Pergola située à Antaninarenina.
Contrairement à l’année dernière, la ville d’Antananarivo est plus animée. Ainsi, chaque famille essaie de profiter de ces quelques jours d’ambiance pour briser le silence et l’anxiété causés par le confinement. Certes, il n’y aura pas de feux d’artifice le 25 juin, mais tout le monde pourra sortir librement dans les rues pour porter les lampions. Par ailleurs, il a été souvent constaté que quelques jours avant la Fête nationale, les pétards sont les plus prisés par les consommateurs.
Anatra R.
Les dossiers d’anciens ministres oubliés par les députés ? C’est la question qui taraude les esprits après l’adoption, hier, par l’Assemblée nationale de son dernier ordre du jour de l’actuelle session ordinaire. Un ordre du jour qui court jusqu’au 2 juillet prochain, date de clôture de l’actuelle session. Fait remarquable, l’examen des dossiers de mise en accusation d’anciens ministres impliqués dans des affaires de corruption a été remis aux calendes grecques par les députés.
De la décision des députés sur chacun des dossiers dépend en effet l’évolution de celles-ci. Pour rappel, une dizaine de dossiers ont été transmis à l’Assemblée nationale où une commission spéciale de mise en accusation a été mise en place. Cependant, la procédure de mise en accusation a fait du sur place. Sauf oubli, la commission d’enquête n’a produit aucun rapport d’enquête et de proposition de résolution de mise en accusation qui doit être soumis en assemblée plénière des députés. C’est au cours d’une assemblée plénière que les députés doivent décider si les personnalités concernées par le dossier seront poursuivies ou non.
La nécessité d’approfondir les investigations sur les dossiers fait partie des arguments avancés systématiquement pour expliquer que les dossiers n’ont pas été soumis en assemblée plénière des députés. Il faudrait encore écouter certains témoins pour éviter que les dossiers soient bâclés, argue-t-on du côté de l’Hémicycle de Tsimbazaza. Pourtant, certains dossiers avaient déjà été traités en fin de session dernière et prévus pour être soumis en assemblée plénière, avant que leur examen ne soit reporté pour des raisons diverses par les députés. A entendre certains membres de la Chambre basse, la session virtuelle à la Chambre basse expliquerait aujourd’hui l’impossibilité de convoquer les accusés et de procéder à leurs auditions et donc de boucler les dossiers impliquant ces hautes personnalités.
Plusieurs noms de personnalités figurent dans les dossiers en instance à l’Assemblée nationale. Pour la plupart des anciens ministres, celles-ci sont soupçonnées d’implication dans des affaires d’abus de confiance, de détournement de deniers publics et de vente illicite de domaine de l’Etat.
En tout cas, pendant que ces anciens ministres ne sont nullement inquiétés en attendant une future session du Parlement où ces dossiers pourraient être inscrits à l’ordre du jour, des hauts fonctionnaires impliqués dans les mêmes affaires qu’eux croupissent en prison. Citons à titre d’exemple les cas d’un ancien DG au niveau du ministère de l’Aménagement du territoire et d’un ancien directeur au ministère de la Population. Pour les observateurs, les vrais donneurs d’ordre ont les mains libres tandis que les « subalternes » paient le prix fort. C’est également le cas pour l’affaire de la CNAPS.
La rédaction