« Rends à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » En retour à une question « Maitre, doit-on payer des impôts et des taxes à César ? » On ne s’attendait guère à ce que le maître Jésus allait répondre ainsi. Une douche froide ! Les Juifs, étant sujets de l’empire romain, croulaient au même titre que les autres sous le poids des impôts et des taxes divers exorbitants que le tyran de Rome prélevait. Ainsi, ils espéraient avoir à travers la réponse de Jésusun signe de compassion ou plutôt une incitation à la désobéissance à l’autorité de l’empereur. Négatif, il faut rendre à César ce qu’on lui doit !
Au-delà du débat inédit du dimanche (2 mai 2021), force est de reconnaitre que les tenants du régime se sont pliés en quatre et cela pour le besoin de la transparence, de la liberté d’expression et du droit l’information. Des supports basiques incontournables pour asseoir une vraie démocratie. En réalité, Rajoelina Andry tient à honorer ses engagements relatifs à la restauration, dans le pays, d’une presse libre. Un enjeu et un défi que tout régime, prétendant être soucieux de la démocratie, doit relever quels que soient les obstacles à surmonter. C’est un jeu risqué parfois dangereux mais le numéro Un du pays, en tant qu’homme de parole et de communication, ne défile jamais au risque d’y laisser des plumes.
Sans entrer dans les détails des sujets abordés, le débat fait apparaitre, par-dessus tout, les réalités internes du pays. C’est l’avantage de la transparence et de la liberté d’expression.
D’aucuns de ses prédécesseurs, de la Première République jusqu’à ce jour, n’ont pas osé s’aventurer à ce genre d’exercice à savoir inviter des journalistes de tout bord, différents xau régime pour ne pas dire opposés pour un débat libre et en direct à la télévision nationale et ce sur des sujets, pour la plupart, délicats.
Peut-être que le débat a déçu certaines sensibilités politiques, il a le mérite après tout d’avoir mis à nu certaine faille dans la gestion des affaires nationales au niveau de certains départements ministériels. Encore une fois, il est déplorable de constater que certains membres du Gouvernement ne parviennent pas à suivre le rythme du chef. La séance du dimanche a permis aussi de mettre en exerguela volonté du régime à chercher par tous les moyens d’honorer sur le plateau les intérêts vitaux de la population malagasy.
La bataille contre la Covid-19 bat toujours son plein. L’Etat met le paquet, le maximum, afin que cet ennemi invisible batte en retraite jusqu’à son dernier retranchement et soit écrasé totalement. Le Chef de l’Etat, en vrai commandant de guerre, dirige d’une main de fer le combat. Il ne veut point donner à la pandémie aucune occasion de dominer la situation. Le nombre des contaminés diminue. Celui des guéris grimpe. Et le bilan des décès baisse ! De quoi faire remonter le moral ! Mais attention, on ne perd jamais le nord. On reste en permanence prudent et vigilant !
« Rends à César… ! » En dépit des critiques, il faut oser reconnaitre que ce régime n’en démérite pas. La victoire finale est à la portée de main.
Ndrianaivo
Après la suspension des exportations de l’or et le blocage du compte dans le Système intégré de gestion des opérations de change (SIG-OC) des opérateurs à travers le Trésor public, le ministère de l’Economie et des Finances n’avance guère dans l’affaire du non-rapatriement de devises. L’institution porte plainte contre les opérateurs au Pôle anti-corruption (PAC). En effet, les voies de recours auprès du Tribunal ne sont exercées que lorsque les recours, aux mesures administratives et à la voie transactionnelle engagée par les représentants de l'Etat habilités, sont restés infructueux. Trois dirigeants de grandes sociétés exportatrices d’or sont placés sous mandat de dépôt selon décision du Tribunal de la première instance, hier. La valeur de leurs devises non rapatriée atteint 55 millions de dollars soit environ 209 milliards d’ariary. L’affaire ne s’arrête pas là. En effet, d’autres dossiers se trouvent actuellement entre les mains du PAC. Et les enquêtes se poursuivent.
Il faut dire que la situation dans le secteur minier est déplorable sur ce point. Onze opérateurs ont exporté de l’or au titre de l’année dernière. Les dernières statistiques montrent que Madagascar a exporté officiellement 1 938,95 kilos d’or d’une valeur estimée à 394 milliards d’ariary. Malgré le code de change qui stipule qu’un opérateur dispose de quatre-vingt-dix jours pour effectuer cette démarche, la majorité des opérateurs enfreignent cette loi. Le taux de rapatriement de devises reste insignifiant. Celui-ci s’élève à 1,15%. 4 milliards d’ariary seulement. 389 milliards d’ariary circulent dans la nature sans être injectés sur le Marché interbancaire de devises (MID). En tout cas, le Président Andry Rajoelina prône le « Zéro tolérance » comme il l’a souligné durant son intervention sur la chaîne de télévision nationale en mars dernier.
Solange Heriniaina
« Cela fait plus de dix ans que nous faisons le métier de transporteur. Plus exactement, nous conduisons des taxis-brousse en zone nationale. Depuis l’avènement de la pandémie, résilience oblige, nous devons nous résigner à nous reconvertir partiellement ou entièrement pour certains de nos collègues », déplore Livason Rivonandriana, chauffeur de taxi-brousse et propriétaire d’une demi-douzaine de véhicules Sprinter. Sa petite flotte navigue depuis un peu plus d’une décennie sur les routes nationales n°4 et 6, au départ de la Capitale et en direction de la Région de Boeny ou de Sofia. « Nous avons débuté avec un seul véhicule vers la fin de l’année 2009, juste après la crise. Nous avons consacré toutes nos économies dans l’achat de ce véhicule pour ensuite agrandir notre flotte au fur et à mesure, en contractant des prêts bancaires. Nous avons justement eu recours à un dernier crédit à la fin de l’année 2019 pour l’acquisition d’un dernier véhicule suivant les normes en vigueur », rajoute le transporteur. En général, l’importation d’un véhicule de type Sprinter, de la marque Mercedes, coûte environ un peu plus de cinquante millions d’ariary à son propriétaire. Le véhicule arrive habituellement sous forme de fourgon depuis l’Europe. Le propriétaire devra ainsi débourser un peu plus de six millions d’ariary pour transformer ce véhicule en transport de passagers suivant les normes imposées par l’Agence des transports terrestres. Quelques millions d’ariary dépensés en plus des frais de fret et de douanes donc.
Échappatoire
Cependant, avec la fermeture des frontières régionales en raison de l’état d’urgence sanitaire, la flotte de ce transporteur, comme celles des autres propriétaires opérant dans le même domaine, se retrouve clouée au parking dans la mesure où il n’y a que les véhicules de transport de marchandises qui ont le droit de sillonner les Régions de la Grande île. Dans une optique de survie, la plupart des transporteurs de passagers doivent ainsi se tourner vers le transport de marchandises malgré le fait que le marché soit tout même déjà assez saturé en ce moment. « Comme ces institutions financières ne considèrent que peu notre cas, nous ne pouvons, en aucun cas, rester sans rien faire. Nous n’avons pas encore terminé de rembourser nos crédits bancaires. Sans compter les frais d’entretien obligatoire de ces véhicules ainsi que les questions de fiscalité avec les patentes et autres autorisation de circulation », s’attriste Livason Rivonandriana qui, dans un dernier élan d’espoir, a décidé de vider ses fonds de caisse pour transformer la moitié de sa flotte en fourgons alors qu’il a déjà dépensé plusieurs millions d’ariary pour les mettre aux normes requises pour le transport de passagers. Comme ce transporteur, ils sont des centaines à s’endetter davantage pour essayer de trouver une échappatoire à cette situation qui perdure et dont le bout du tunnel ne se trouve pas au prochain virage.
Hary Rakoto
C’est parti pour la première session ordinaire du Parlement malagasy. Il s’agit de la grande première pour les dix-huit membres du Sénat et du nouveau venu à l’Assemblée nationale qui a remplacé le député élu à Manakara, Giscar Adriano, décédé en avril. C’est aussi la deuxième session ordinaire organisée en pleine pandémie pour les députés et la première pour les sénateurs.
Toutes les séances se feront alors en présentiel, avec le strict respect des mesures sanitaires, pour la Chambre haute. Des représentants des institutions de la République ont ainsi assisté et écouté le discours de Herimanana Razafimahefa, l’homme au perchoir au Palais d’Anosikely, lors de la cérémonie d’ouverture d’hier après-midi. Le plus remarquable d’entre les invités de marque est le nouveau président la Haute Cour constitutionnelle, Florent Rakotoarisoa.
L’Assemblée nationale, quant à elle, a dû recourir à la visioconférence afin de prévenir toute énième infection des députés et des employés de la Chambre basse. Les élus de l’opposition se disent mal à l’aise avec la nouvelle approche. Ils la voient comme un moyen pour l’équipe gouvernementale d’éviter le face-à-face en direct avec les opposants.
La présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa a quand même justifié le choix. « Des députés se révèlent positifs à l’issue d’une session. La session en ligne est devenue de plus en plus une pratique universelle dans le contexte actuel de pandémie. Elle éviterait de faire des députés des propagateurs du virus dans leurs Districts d’origine », a-t-elle souligné lors de son monologue devant les caméras et les micros au cours de la séance d’ouverture retransmise en direct par les chaînes publiques hier aux alentours de midi.
Dès hier soir, le bureau permanent de l’Assemblée nationale a organisé une réunion en ligne. La conférence des présidents en vue d’établir l’ordre du jour aura aussi lieu en ligne ce jour, à partir de 10 heures. En effet, huit propositions et projets de loi sont sur la table durant la présente session. Les parlementaires auront également à se pencher sur une loi de Finances rectificative en tenant compte de l’urgence sanitaire.
Les textes qui seront débattus à Tsimbazaza, virtuellement, et à Anosikely, portent, entre autres sujets, sur le code de la nationalité, la politique culturelle, la Banque centrale, un accord de prêt Covid avec la Banque arabe de développement (BADEA), l’accord de coopération…
Sur le front
Des affaires assez chaudes feront aussi leur entrée en ligne. Elles concernent une enquête parlementaire touchant les prestataires de service en télécommunications, le trafic d’or, l’exploitation des aéroports internationaux d’Ivato et de Fascène de Nosy Be par le consortium Ravinala Airports, la mise en accusation devant la Haute Cour de justice et la désignation du vice-président de l’Assemblée nationale pour la Province de Toamasina. Le poste est vacant jusqu’à nouvel ordre.
A l’unanimité, les patrons des deux Chambres du Parlement ont reconnu les efforts déployés par le pouvoir exécutif pour combattre le coronavirus. Tous les deux ont appelé à la solidarité dans ce sens. Ces personnalités n’ont pas manqué non plus d’exprimer leur gratitude à l’endroit de ceux et celles sur le front de la lutte à commencer par les membres du personnel de la santé et les Forces de l’ordre et de la sécurité. Elles les exhortent à ne jamais baisser les bras.
L’intervention à la tribune a été pour Razanamahasoa et Razanamahefa d’adresser des piques à l’endroit des fauteurs de trouble en ce moment critique traversé par le pays. Leur reproche a été à coup sûr adressé à l’opposition. « Chacun a certes son opinion. Mais l’ennemi commun est maintenant le virus », relativise la patronne de Tsimbazaza qui a rappelé aux députés que l’accroissement des tâches de l’Exécutif équivaut aussi à l’augmentation du volume de travail des parlementaires.
M.R.
En temps de crise, il faut faire preuve de créativité pour s’en sortir. Tout le monde, mais plus particulièrement les opérateurs, a pensé que cette année, la pandémie de coronavirus ne serait que de l’histoire ancienne, ou du moins elle se serait estompée au fil du temps. Au contraire, aujourd’hui, la pandémie fait partie intégrante du quotidien de tous. De ce fait, au lieu d’attendre que cet épisode pandémique prenne fin, mieux vaut s’adapter. Les établissements hôteliers l’ont très bien compris. C’est pourquoi, ils rivalisent actuellement d’idées pour attirer le plus grand nombre de clients. Ces deux dernières semaines, suite aux directives annoncées par le Président de la République, Andry Rajoelina, afin d’endiguer la propagation de la Covid-19, c’est le confinement total tous les week-ends. Et cette mesure sera encore maintenue pour les deux prochaines semaines. Certains hôtels ont ainsi élaboré des produits à la fois accessibles en termes de prix mais aussi adaptés à la situation et aux besoins des clients.
L’établissement Le Louvre Antaninarenina, par exemple, a élaboré son offre «Confinement 4 étoiles» pour permettre à ses clients de profiter de tout le confort de ses chambres pour trois nuitées, d’un bon petit-déjeuner et d’un moment de détente au spa de l’hôtel. Tout cela au prix de 400 000 ariary, sachant qu’en dehors de l’offre la nuitée est de 199 000 ariary. «Cette pandémie plombe vraiment le moral, entre les morts des proches qui se succèdent et les déplacements limités à cause du couvre-feu et de la fermeture de la Région d’Analamanga. Je ne parle même plus de la pression constante au travail. C’est pourquoi, j’ai choisi de passer le dernier week-end à l’hôtel. J’avais vraiment le besoin d’un moment de détente et d’évasion pour me ressourcer et pouvoir ensuite mieux affronter mon quotidien. C’est un investissement qui en vaut la peine» explique Audrey, responsable relation client d’une banque. Cette démarche rapporte beaucoup à l’établissement. Selon les responsables, Le Louvre est occupé entre 35 à 38%. «Nous faisons surtout du profit grâce à la restauration. Les clients souscrivant à l’offre «Confinement 4 étoiles» mangent beaucoup que nous terminons nos stocks hebdomadaires en moins de trois jours», se réjouissent-ils.
Outre les offres du week-end, les hôtels proposent également des offres pour les personnes travaillant en télétravail. Le concept est simple : permettre aux travailleurs de travailler mais dans un autre environnement plus détendu et dans de bonnes conditions. Au Centell Hôtel&Spa notamment, la location pour une journée de télétravail est de 286 000 ariary par couple, soit 143 000 ariary par personne. Le déjeuner est offert avec un accès libre au spa de l’établissement.
Avec la fermeture des frontières terrestres mais aussi aériennes, les établissements hôteliers rencontrent des difficultés. Cibler différentes catégories de clients est alors aujourd’hui le meilleur moyen de s’en sortir pour eux.
Rova Randria
Dans son intervention télévisée de dimanche dernier, le Président de la République, Andry Rajoelina, a touché un mot sur les sujets brûlants du moment. A part les mesures prises par l’Etat pour lutter contre la propagation de la Covid-19 au pays, le numéro un malagasy a répondu sur la question d’une journaliste sur la suspension de Nicolas Dupuis en tant que sélectionneur de la sélection nationale.
Six Régions sont encore mises en quarantaine pour une durée de 15 jours et deux autres ouvertes à savoir Nosy Be et Boeny. En conséquence, toutes les mesures prises pour ces deux régions durant la fermeture sont levées, comme l'ouverture des écoles et universités. Cependant, le transport en zone nationale et régionale est encore suspendu.
Retour en classe malgré la poursuite de l'état d'urgence sanitaire. La reprise des cours à partir de cette semaine fait partie des mesures annoncées par le Président de la République Andry Rajoelina, lors de sa prise de parole en direct sur les chaînes télévisées, dimanche dernier. « Dans les Régions fermées à cause de la pandémie de Covid-19, entre autres Analamanga, Atsinanana, Sava, Vakinankaratra, Matsiatra-Ambony, Anosy, les élèves en classes d'examen devraient rejoindre l'école à partir du 5 mai prochain.
Lors de son intervention télévisée du dimanche soir, le Président Andry Rajoelina a engagé la conversation par un bilan positif enregistré au cours des 15 derniers jours d'état d'urgence sanitaire, et en particulier lors des deux week-ends confinés. La Grande île a enregistré plus de patients guéris et moins de nouveaux cas positifs au coronavirus.
Développement du marché solaire dans la Grande île. Le Fonds « Off Grid Market Development Fund » (OMDF), dédié à accélérer l'accès à l'énergie à Madagascar, financé par le Gouvernement malagasy avec l'assistance de la Banque mondiale, a officialisé la semaine dernière la signature de contrats de subvention avec une douzaine de distributeurs de produits solaires, à savoir Baobab+, EcoGemat, EDM, HERi Go, HERi Madagascar, Jiro-Ve, Jovena, LR Technologies, Metalplasco, Orange, mais aussi Telma et WeLight.