La commémoration du 29e anniversaire du « samedi rouge » est passée presque inaperçue cette année. Seuls le récit et des commentaires illustrés à l’aide d’une vidéo disponible en ligne, diffusée en boucle par quelques stations dont la TVM, ont marqué la commémoration lundi. Outre le témoignage d’un journaliste senior de la chaîne publique, seuls les anciens ministres Désiré Philippe Ramakavelo et Gilbert Raharizatovo ont donné un bref aperçu historique de l’événement à l’origine de la naissance de la Troisième République.
D’emblée, les principaux meneurs des Forces vives à la tête des mouvements politiques visant le départ forcé du président de l’époque, l’amiral Didier Ratsiraka, ne sont plus de ce monde. Ce sont par exemples : le pasteur Richard Andriamanjato, Francisque Ravony, Germain Rakotonirainy, Manandafy Rakotonirina, le professeur Albert Zafy, Dr Emmanuel Rakotovahiny...
Ceux qui sont encore en vie sont des has been considérés parmi les catégories les plus vulnérables à la contamination du coronavirus. Force leur est de se terrer chez eux pour se garder de tout contact susceptible de les exposer au risque. Tel serait le cas des politiciens comme Daniel Ramaromisa et Pierre Randrianantenaina ainsi que le général Jean Rakotoharison dit « Voaibe ». D’autres compagnons de lutte aussi habitent loin d’Antananarivo pour ne citer que le professeur Henri Rasamoelina qui réside à Fianarantsoa.
Déliquescence
Le politicien Alain Ramaroson, même s’il n’est pas un leader des Forces vives à l’époque, s’attribue volontiers le devoir de commémorer régulièrement avec des alliés le 10 août. Mais, le confinement étant, il ne n’est pas non plus manifesté cette année, laissant ainsi le champ libre à l’opposition qui a récupéré la date pour se faire entendre. Les opposants ont pourtant choisi de rester entre les quatre murs au lieu de marquer leur présence sur l’endroit symbolique du mouvement sur la place du 13 mai à Analakely.
Exaspérés par la déliquescence la vie sociopolitique longuement dominée par l’idéologie d’inspiration léniniste-marxiste matérialisée par le Livre rouge de l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (AREMA) et les abus perpétrés par les dirigeants imbus de leur position, des syndicalistes et politiciens se donnaient rendez-vous au COUM 67 ha à Antananarivo pour célébrer la fête du travail du 1er mai 1991.
C’était le point de départ des manifestations qui migraient sur le centre-ville où les slogans « Handrodana ny mandan’i Jerikô » et « Ento miakatra ity firenena ity » étaient scandés à longueur des mois sous l’effet des discours enflammés des politiciens. Un Gouvernement insurrectionnel avec comme Chef d'Etat le Général retraité Jean Rakotoharison et comme chef de Gouvernement le professeur Albert Zafy s'y est formé le 16 juillet. La demande de démission de l’amiral est devenue un leitmotiv désormais.
Effusion de sang
Pour faire bouger davantage les choses, une marche pacifique à laquelle un peu moins d’un million de citoyens participaient était organisée le 10 août. Le but était de faire partir le Président alors confiné au Palais d’Iavoloha, classé zone rouge et hautement gardé par le Régiment de la sécurité présidentielle (RESEP) appuyé par des éléments de l’ethnie Ntandroy.
Alors que le cortège pénétrait les quartiers voisins immédiats du Palais, les tirs à balles réelles commençaient à fuser sur ordre de l’occupant du lieu. Projectiles mortels et dangereuses pierres catapultées à l’aide des frondes maniées par les Ntandroy atteignaient les manifestants sans armes. L’hélicoptère présidentiel lançait aussi des grenades offensives sur eux. L’effusion de sang ainsi inévitable faisait plusieurs victimes dont le nombre réel n’a jamais été établi.
La suite de l’événement a débouché sur la désignation du pharmacien Guy Willy Razanamasy comme Premier ministre, qui a présenté son Gouvernement le 25 août. Les pourparlers politiques d’alors ont été tels que des militaires sous la férule du Général Désiré Philippe Ramakavelo ont forcé les protagonistes à trouver un terrain d’entente au cours d’un tête-à-tête de trois jours, du 29 au 31 octobre, à l’hôtel Panorama à Andrainarivo.
Suite de l’histoire
La Convention du 31 octobre ou la Convention du Panorama a mis fin à toutes les hostilités. Elle s’est donné l’objectif d’élaborer la mouture de la nouvelle Constitution à la place de la Constitution de 1975. Le projet de texte a été inscrit à la loi 91-031 adoptée le 21 novembre 1991. De fait, la Convention a prévu la suspension de toutes les institutions au profit de la mise en place de la Haute autorité de l’Etat présidée par le professeur Albert Zafy.
La Constitution de la Troisième République sera plus tard approuvée. Le premier tour des présidentielles du 25 novembre et le second tour du 10 février 1993 seront en faveur du professeur, obligeant ainsi l’amiral à quitter le pouvoir. Le propos qu’il répétera à l’envie sera : « Mandefitra manana ny rariny ». Il ne tardera pas pourtant à revenir au pouvoir et nous savons tous la suite de l’histoire.
« Depuis plus d’un quart de siècle, le 10 août est passé dans la trappe de l’oubli. Cependant, au nom du devoir de mémoire, il faut rétablir la vérité historique surtout que quelques protagonistes sont encore en vie », a écrit le journaliste senior Jeannot Ramambazafy le 10 août 2017 à l’occasion du 26e anniversaire de l’une des tragédies de l’histoire postindépendance de Madagascar. C’est encore le cas de le dire deux ans plus tard.
M.R.
2500 tonnes de farine incinérées à Antsiranana. Le non écoulement des stocks durant le confinement détériore la qualité des produits. C’est le cas de ces farines importées dans la Région de DIANA. Cependant, le retour à la normale des activités économiques entraine une hausse de la consommation. Face à la pandémie de coronavirus, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) rappelle les importateurs et les producteurs locaux concernant la possession d’autorisation de certificat de consommabilité et d’autorisation de mise en commercialisation de leurs produits. « Il est à rappeler que tous les produits alimentaires, importés ou locaux, et commercialisés à Madagascar doivent avoir obtenu préalablement une autorisation de mise en commercialisation délivrée par le ministère en charge du commerce et ses circonscriptions au niveau des Régions », note le circulaire. La ministre de tutelle, Lantosoa Rakotomalala, a par la suite apporté des éclaircissements sur ce point, lors d’une conférence de presse, hier à Anosy. Selon ses dires, la question d’hygiène est cruciale durant cette pandémie. La possession de ces documents permet de connaitre les détails de chaque produit. Et en même temps de protéger les consommateurs.
Des contrôleurs de commerce descendront également sur le terrain pour la vérification. « Les produits qui ne sont pas en position règlementaire feront l’objet de retrait au marché à tout moment », souligne la ministre. Toutefois, le numéro un du département appelle à la responsabilité de tout un chacun dans cette bataille. Concernant la question de qualité et d’hygiène, une sensibilisation des petits commerçants est déjà en vue.
Solange Heriniaina
C’était annoncé. Le second arrivage des nouveaux équipements sanitaires contre la Covid-19 a été débarqué à l’aéroport international d’Ivato hier dans le début de l’après-midi. Le ministre de la Santé Ahmad Ahmad, le Secrétaire général adjoint auprès de la Présidence, Dina Andriamaholy, ainsi que le coordonnateur du Centre de commandement opérationnel – Covid-19, le Général Elack Andriajaka Olivier ont fait le déplacement dans le nord de la Capitale pour réceptionner cette seconde vague d’équipements. En provenance de la République populaire de Chine, cette deuxième livraison comprend, selon le ministre de la Santé, 1 095 concentrateurs d’oxygène. Le Professeur Ahmad Ahmad affirme que ces équipements ont été commandés par l’Etat malagasy pour renforcer la stratégie de riposte contre la Covid-19 dans la Grande-île.
Ce second arrivage ne représente qu’une partie des concentrateurs d’oxygène et autres équipements importés par l’Etat malagasy afin de renforcer la lutte contre la Covid-19. Pour répondre aux besoins des centres hospitaliers chargés du traitement des patients atteints du coronavirus, l’Etat a passé une commande de près de 2 400 concentrateurs d’oxygène. Dimanche dernier, la première vague de concentrateurs d’oxygène, importée par l’Etat malagasy pour renforcer la lutte contre la pandémie du coronavirus, était arrivée à l’aéroport de la BANI Ivato. Plus de cinq cent cartons contenant des concentrateurs d’oxygène et des lunettes nasales à oxygène ont été réceptionnés. Presque un millier de ces équipements seraient donc encore attendus dans la Grande-île.
Les équipements nouvellement livrés seront répartis immédiatement dans les hôpitaux et centres de santé de base qui assurent le traitement et la prise en charge des malades du coronavirus à travers le territoire malagasy. A entendre les explications du ministre de la Santé, ces équipements seront notamment livrés en priorité dans les zones où la phase épidémiologique est dans la phase croissante. Les Régions qui ne disposent pas de ces concentrateurs seront également dotées de cet équipement primordial dans la lutte contre la Covid-19. Faut-il en effet rappeler que le concentrateur d'oxygène est un appareil à usage médical destiné aux personnes souffrant d'insuffisance ou de détresse respiratoire, qui est une caractéristique des cas graves du coronavirus conduisant les patients concernés à être hospitalisés voire admis en service de réanimation.
La rédaction
La mesure en question fait partie de celles annoncées par le Président de la République Andry Rajoelina lors de son intervention télévisée de dimanche dernier. Le Chef de l’Etat a en effet annoncé l’autorisation pour les étudiants malagasy devant poursuivre leurs études à l’étranger de sortir du pays sur présentation de pièces justificatives à savoir notamment un visa pour ceux qui sont dans la Capitale. Une dérogation spéciale a été accordée aux étudiants habitant des Régions à rallier Antananarivo pour régulariser leurs dossiers, étant donné que les déplacements vers et hors de la Région d’Analamanga sont encore suspendus pour cause de Covid-19. Le coordonnateur national du Centre de commandement opérationnel – Covid-19 a apporté des précisions hier concernant les déplacements de cette seconde catégorie d’étudiants sur les routes nationales. Le Général Elack Andriakaja Olivier précise notamment les dossiers à présenter au niveau des contrôles routiers le cas échéant. Les étudiants sont ainsi invités à porter sur eux une copie de l’attestation de réservation du billet d’avion, une copie du passeport ayant au minimum 6 mois de validité et une copie du certificat de préinscription. Une copie de la lettre de confirmation de rendez-vous, surtout pour les visas Schengen, auprès du TLS, est requise pour les étudiants qui souhaiteraient rejoindre l’étranger pour la première fois, précise le coordonnateur du CCO-Covid-19. Notons qu’un premier vol pour les étudiants allant en Europe est prévu ce 21 août via la compagnie aérienne Air Madagascar.
La rédaction
De qui se moque-t-on ! Dans ce beau pays qui est le nôtre, on se permet de mener en bateau le peuple. Et cela, sans aucun souci ni respect d’autrui. A Madagasikara, certains acteurs de la vie politique nationale foulent aux pieds les principes de base de l’éthique politique.
Coup de bluff ! Les membres du RMDM persistent et signent pour la tenue d’une consultation nationale prévue pour le 10 août. Jusque-là, rien de répréhensible dans la mesure où dans une République respectant le minimum de la démocratie, on ne jette pas des bâtons dans les roues de la liberté de réunion et d’expression. Chaque citoyen jouissant pleinement de ses droits civiques peut librement exprimer son opinion. Ainsi, la liberté de presse, à titre d’exemple, est une chose vécue au quotidien à Madagasikara surtout à l’avènement de ce régime issu des élections libres à partir de 2018.
Seulement voilà, dans le contexte précis auquel le pays traverse en ce moment-ci, l’état d’urgence sanitaire, il existe des restrictions, jusqu’à empiéter la liberté individuelle, auxquelles tout le monde, sans exception, doit impérativement se soumettre. Toute manifestation ou réunion publique à plus de cinquante individus est formellement interdite et ce pour éviter la propagation rapide de la Covid-19.
Au-delà de cette consigne ignorée par les meneurs du RMDM, on ne peut pas s’empêcher de relever le coup de bluff sciemment voulu. En effet, les compagnons de Tsarahame clamaient fort que 10 000 sympathisants ou autres participeront à la consultation de ce 10 août. Pour une plateforme ne jouissant pas d’une adhésion populaire comme telle, il s’agit quand même d’un effectif plus qu’éloquent. Le RMDM ne dispose aucune base réelle et donc c’est une vulgaire blague ou un banal bluff de claironner qu’on va réunir 10 000 participants. La preuve, le jour J, le 10 août, il n’y avait à tout casser que 200 personnes présentes. Et Dieu sait de quelle manière a-t-on pu les ramasser ! Par quelles espèces sonnantes et trébuchantes ?
Le choix de la date du 10 août n’est pas, comme on le sait, le fruit du hasard ou anodin. On voudrait rééditer la « tuerie » d’Iavoloha. Quelle bourde ! Attention Monsieur Ravalomanana et consorts, on n’est pas dupe !
Mais la comédie qui se joue à l’intérieur de la gesticulation de ces grosses têtes du RMDM, des marionnettes de l’ancien président Ravalomanana ou, à forte raison, de son allié de circonstance Rajaonarimampianina, fait tiquer plus d’un. Quand on se donne le temps fou de décortiquer les « résolutions » de cette pseudo-consultation, force est de soulever une farce au goût âpre qui se dégage. La conclusion en trois points de la commission juridique fait tomber des nues : « 1/ Condamne le non-respect de l’Etat de droit. 2/ Condamne l’utilisation de la Justice et les Forces de l’ordre à des fins politiques pour réprimer les opposants du régime. 3/ Exige le respect de la liberté d’expression, la liberté de presse et l’accès des opposants à la radio et la télévision publiques ».
Encore une fois, de qui se moque-t-on ? Comment un Ravalomanana ou un Rajaonarimampianina osent-ils monter au créneau et proférer de telles énormités ?
Du bluff à la farce, le RMDM amuse bêtement la galerie !
Ndrianaivo
Les infrastructures touristiques génèrent de multiples retombées sur l’économie et profitent à la population locale. Selon les statistiques de 2011, ce secteur transversal représente 28,9 % des rentrées en devises à travers les recettes touristiques. Il contribue ainsi au développement économique. De plus, celui-ci génère de nombreux emplois directs et indirects, dont le commerce, l’agriculture, l’artisanat, etc. Pour le groupe Kimony Lodges and Resort, environ 400 emplois directs et plus de 1 000 autres indirects ont pu être générés auprès de 5 villages, à savoir Kimony village centre, Kimony plage, Kirintsy be, Ambalanomby et Andimaka.
En s’investissant dans le secteur depuis une dizaine d’années, le groupe travaille de plus en plus en faveur des autochtones, outre sa contribution au développement du tourisme à travers le packaging des nouveaux hôtels. La population locale est prioritaire pour les activités menées dans la Région de Menabe. Les autochtones sont les premiers à être embauchés et formés dans les hôtels et restaurants du groupe. Aussi, ce dernier investit dans la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), en œuvrant dans la construction d’écoles ou encore de forages afin de faciliter l’accès à l’eau potable pour les villageois. Cette action contribue à la baisse du taux de mortalité infantile et la lutte contre la bilharziose. Actuellement, plus de 5 points d’eau sont en place.
Outre le volet social, Kimony Lodges and Resort participe à l’amélioration de l’environnement naturel, en faisant des reboisements massifs dans les zones dénudées ou dégradées. Le groupe collabore avec des partenaires locaux pour mener des reboisements de mangroves dans les zones marécageuses depuis maintenant 2 ans. « Grâce à nos infrastructures hôtelières et nos investissements, on fait connaître la richesse de la Région, comme le cas à Menabe. On fait connaissance à la valeur locale, que ce soit de la culture matérielle ou immatérielle, sans parler de la beauté naturelle», a confié Abdulla Danil, PDG dudit groupe.
Recueillis par Patricia R.
Le premier vol pour samedi. L’Europe sera la première destination du vol de rapatriement effectué par la compagnie Air Madagascar. Cette initiative fait notamment suite à la déclaration du Président de la République, Andry Rajoelina, lors de son intervention dimanche dernier, sur la chaîne locale pour annoncer les nouvelles mesures adoptées pour les deux prochaines semaines. Dans un communiqué, Air Madagascar a donc annoncé que : « le premier vol de rapatriement au départ de l’extérieur vers Madagascar est programmé le samedi 15 août prochain reliant Paris-Marseille-Antananarivo », soit le début d’une série de vols avec une fréquence d’un vol par semaine. Mais les détails de chaque rapatriement seront dévoilés ultérieurement. Les ressortissants malagasy souhaitant regagner le territoire via ce vol devront alors rejoindre l’une de ces villes. Depuis le début du confinement et la suspension de toute liaison aérienne et maritime, près de 1 600 ressortissants malagasy bloqués à l’étranger ont en effet demandé l’organisation de vols de rapatriement pour pouvoir rentrer au pays. Toutefois, à cette période, le risque de transmission était encore trop grand empêchant toute organisation. Depuis, ce risque s’est allégé, d’où la décision des autorités à procéder à ces vols de rapatriement. Cette procédure est ainsi menée conjointement par Air Madagascar et le ministère des Affaires étrangères.
Critères
Pour pouvoir bénéficier de ces vols, les futurs passagers devront alors passer en premier lieu par les représentations diplomatiques de Madagascar dans leur pays hôte. « Les personnes concernées seront invitées à approcher l’ambassade ou la représentation diplomatique de Madagascar pour procéder à leur inscription sur la liste de rapatriement. Seules ces entités officielles sont habilitées à recueillir les inscriptions et à établir les listes. Aucune inscription ne pourrait être effectuée ou reçue au niveau des agences de la compagnie », a expliqué la direction de la compagnie aérienne. Une fois triées et établies par les autorités, ces listes seront régulièrement communiquées au siège d’Air Madagascar à Antananarivo. Elle se chargera ensuite de contacter une par une, toutes les personnes inscrites sur la liste pour l’achat des billets. Dans tous les cas, des critères de sélection ont été mis en place. Ces critères permettront de définir les catégories de personnes prioritaires comme les missionnaires, les stagiaires, les fonctionnaires mais aussi les touristes bloqués et les étudiants présentant des preuves de vulnérabilité extrême. Cependant, des critères « d’utilité » devraient également être appliqués pour permettre par exemple au personnel médical de regagner au plus vite le territoire afin de contribuer à la lutte contre la propagation de cette pandémie de coronavirus.
Frais et billets
En termes de frais, le ministère des Affaires étrangères a précisé que : « les frais de transport aérien seront à la charge de l’intéressé. Seuls les contrôles sanitaires seront pris en charge par l’Etat malagasy ». « S’agissant de vols de rapatriement et donc de vols non-commerciaux, des tarifs spécifiques seront établis en fonction des liaisons effectuées. Et sur un même vol de rapatriement, un tarif unique sera appliqué », rassurent les responsables d’Air Madagascar. Ces tarifs sont d’ores et déjà consultables auprès des ambassades et des consulats de Madagascar. Comme les trois premières vagues de rapatriement à savoir en provenance de l’Afrique, de l’île Maurice et du Koweït, les passagers de ces vols devront se soumettre au test PCR et à une période de confinement de quatre jours dans l’attente des résultats. Si le test est négatif, ils pourront rejoindre leurs familles sinon, ils devront suivre le traitement. En tout cas, les rapatriements devront s’enchainer dans les prochaines semaines.
Rova Randria
Carolus Andrea brille de mille feux. L’attaquant malagasy est l’un des meilleurs joueurs étrangers évoluant en Arabie Saoudite. Il s’agit de Carolus Andriamahitsinoro. Ce malgacho-algérien fait parler la poudre dans le Saoudi Pro League. Pas plus tard que ce weekend, il a encore trouvé les chemins du filet en offrant la victoire à son équipe l’Al Adalah avec deux buts à un dont le premier a été marqué à la 64eme minute de jeu. La cote de popularité de l’international malagasy a permis aux observateurs du championnat saoudien de le placer parmi les meilleurs de la compétition.
Meilleur buteur du championnat malagasy
Avant son coup-franc victorieux contre le Nigéria (2-0), Carolus a empilé les pions avec l'Académie Ny Antsika, son club formateur. Particulièrement lors de ses trois dernières saisons entre 2007 et 2010 lors desquelles l'avant-centre d'1m72 se faisait la terreur des stades malagasy. C'est simple, les Barea de Madagascar ont terminé consécutivement trois fois meilleurs buteurs du championnat national. Un sens du but singulier pour un triplé historique qui a logiquement attisé les convoitises des clubs d'Afrique du Nord. En particulier celles du WA Tlemcen, qu'il rejoint au mercato estival 2010.
Plus de 100 matches de première division algérienne
Que ce soit au WA Tlemcen puis à l'USM Alger, l'international malagasy s'est imposé partout où il est passé, usant de sa qualité de percussion et de débordement dans son couloir. Son meilleur exercice reste celui de 2011-2012 lors duquel Carolus a planté pas moins de 10 buts. Pas mal pour un ailier. En sept saisons algériennes, le joueur de 29 ans a soigné ses statistiques sur les pelouses algériennes : 26 buts pour 128 rencontres. Et il demeure très apprécié !
Battu en finale de Ligue des champions d'Afrique 2015
C'est le meilleur niveau de compétition qu'il ait atteint dans sa carrière. Au terme d'une saison 2014-2015 où il n'a jamais autant joué (38 rencontres toutes compétitions confondues) mais paradoxalement presque jamais aussi peu marqué (5 réalisations dont deux en C1 africaine), Carolus Andriamahitsinoro a participé à la finale de Ligue des champions d'Afrique 2015 avec l'USM Alger contre le TP Mazembe. Enfin, seulement au match retour, puisqu'il était suspendu lors du premier round. Titulaire sur son aile, le Malagasy n'a malheureusement pas pu empêcher une défaite logique des siens contre l'expérimenté club congolais (1-2, 2-0).
Il a la double nationalité malagasy et algérienne
Arrivé en terre nord-africaine du haut de ses 21 printemps, l'attaquant s'est parfaitement adapté au rythme de vie et à la culture algérienne. Sa double nationalité malagasy et algérienne ne l'a pas empêché de continuer de mouiller le maillot des Zébus de Madagascar à la suite de sa carrière.
Come-back manqué en 2018 à l'USM Alger
Parti pour l'Eden financier saoudien du club Ohod et pour un salaire (beaucoup) plus conséquent à l'été 2018, Carolus n'y a en contrepartie pas trouvé son compte sportivement. Contrarié par une blessure à un genou, le trublion offensif a vécu une saison contrastée, même décevante avec seulement deux petits buts en onze rencontres. A tel point qu'il aurait formulé à ses anciens dirigeants algérois son envie de come-back pour relancer sa carrière sportive. Très apprécié au sein de l'USMA pour son sérieux et sa polyvalence, il voit néanmoins un possible recrutement bloqué par le quota de joueurs étrangers du club. Le droitier a finalement rejoint Al-Adalah, toujours en Arabie Saoudite. Et a fini meilleur buteur de la saison 2018-2019 avec 22 réalisations. Ses performances durant la CAN s'inscrivent dans la continuité de cet exercice prolifique.
Recueillis par E.F.
Certains sont d’accord, d’autres s’y opposent. Lors de son intervention à la chaine nationale, dimanche dernier, le Président de la République Andry Rajoelina a confirmé l’existence d’un budget destiné pour les subventions remboursables de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) pour les employés du secteur privé. Cette proposition fait toutefois l’objet d’une divergence d’options entre les syndicats des travailleurs, entre autres l’Union des syndicalistes autonomes de Madagascar (USAM) et la Confédération chrétienne des syndicats malgaches (SEKRIMA). Le premier s’oppose au remboursement des subventions proposées aux employés cotisants de la Caisse. Ses membres réclament l’octroi d’aide gratuite, au lieu d’un prêt, même sans intérêt. Comme argument, les syndicalistes avancent la difficulté endurée par les travailleurs en ce temps de crise alors que la CNaPS a les moyens de leur venir en aide. Les subventions remboursables constitueraient un endettement de plus, alors que les employés meurent à petit feu. Ils ont même fait une pétition pour confirmer leur protestation au projet.
Pour sa part, le SEKRIMA approuve la proposition présidentielle et la décision de la CNaPS sur le déblocage des subventions remboursables. Celles-ci allègeront les problèmes financiers des employés en détresse, d’autant plus que leur remboursement se fera sans intérêt. « Normalement, la CNaPS n’est pas une entité proposant ce genre de service à ses affiliés. Il s’agit d’une mesure exceptionnelle en cette situation exceptionnelle. Après leur concertation, les membres du Conseil d’administration de la Caisse ont pu trouver un consensus pour la facilité de remboursement du prêt. Un décret y afférent est attendu pour bientôt », informe Rémi Botodia, dudit syndicat. Ce leader syndical souligne le fait que les travailleurs ont le choix de demander ou de se passer de ces subventions remboursables. Les remboursements débuteront quelques mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire et ce pour 12 mois.
Le Président de la République a livré quelques détails lors de son intervention télévisée. Selon ses explications, un budget de 50 milliards d’ariary est alloué pour ce projet au profit des employés du secteur privé inscrits à la CNaPS. Ceux travaillant dans le secteur du tourisme et de l’enseignement privé seront les prioritaires. Ils peuvent emprunter entre 200 000 et 500 000 ariary, soit un mois de salaire. Le remboursement se fera à partir de janvier 2021, avec 10 % de leur salaire mensuel. Pour les enseignants privés, les établissements où ils sont inscrits se chargent des demandes et de la collecte des dossiers y afférents. Le lancement de la distribution de ces subventions remboursables se fera le 24 août prochain.
Recueillis par Patricia R.