Sous forme de prêt mais sans intérêt. Les employés cotisants à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) auront doit à des subventions variant entre 200 000 et 500 000 ariary, remboursables en 12 mois. Ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la crise liée à la Covid-19 en seront prioritaires. La Caisse dispose d’un budget de 1 500 milliards d’ariary pour la mise en œuvre de ce projet de protection sociale. Pourtant, les membres de l’Union des syndicalistes autonomes de Madagascar (USAM) s’opposent à ce que les subventions proposées soient remboursées, mais octroyées gratuitement. Comme argument, les syndicalistes avancent la difficulté endurée par les travailleurs en ce temps de crise alors que la CNaPS a les moyens de leur venir en aide. Les subventions remboursables constituerait un endettement de plus, alors que les employés meurent à petit feu.
Apparemment, les syndicalistes demandent l’impossible si l’on tient compte des explications données par la Caisse. « Si on débourse de l’aide gratuitement aux employés du secteur privé suivant la revendication de l’USAM, plusieurs retraités vont perdre leur droit et bon nombre de travailleurs n’auront plus un avenir meilleur parce que les intérêts servent à payer les pensions de vieillesse. Si chaque travailleur veut tirer son intérêt, que vont devenir les personnes âgées ? C’est la raison pour laquelle, l’Etat Malagasy a déclaré que les subventions aux secteurs privés doivent être remboursées, afin d’assurer la sécurité sociale de la population et afin que chaque citoyen ait une vie de retraite pérenne », informe la CNaPS.
Ces actions sanitaires et sociales initiées par l’Etat Malagasy ne sont pas des choses nouvelles. Plusieurs pays en Afrique le font pour le bien du peuple, notamment en Mauritanie, Ghana, Kenya, Liban, Mali, Maroc, Rwanda, Maurice, etc. A l’exemple de la Mauritanie, les vieux parents vulnérables qui ont besoin d’une aide financière empruntent de l’argent à la Caisse nationale. Ces emprunts leur servent à assurer les études de leurs enfants, entre autres. Leurs pensions ne sont pas en déficit car ce sont ces enfants qui vont payer les dettes plus tard. Quand un enfant travaille, ses salaires vont être débités d’un taux de cotisation.
En outre, la CNaPS conduite par son directeur général Mamy Rakotondraibe, est consciente que les entreprises privées traversent actuellement une crise. Malgré la crise sanitaire et économique, la distribution des diverses prestations continue alors que bon nombre de sociétés n’ont pas versé leurs cotisations. Depuis le mois de mars 2020 jusqu’à aujourd’hui, plusieurs employeurs n’ont pas respecté leurs obligations. Peu d’entre eux ont fait des « Déclarations nominatives de salaires » et ont versé les cotisations y afférentes. Pourtant, tous les affiliés ont reçu leurs droits durant ces 6 mois de crise liée au coronavirus, que ce soient des allocations familiales, allocations prénatales, rentes pour les victimes d’accidents de travail. Aussi, les retraités ont toujours perçu leurs pensions. Bref, les aides financières aux secteurs privés doivent être remboursées non pas pour les agents et les dirigeants de la CNaPS, mais pour les intérêts des membres car la sécurité sociale repose sur la solidarité nationale et la cohésion sociale.
L.R.
Une catastrophe sanitaire doublée d’une catastrophe économique. La baisse considérable de la productivité du secteur privé impacte grandement la croissance économique à Madagascar. Cela se traduit par différents indicateurs comme la diminution des recettes fiscales, l’effectif des personnes envoyées au chômage technique, la réduction de la valeur des exportations et bien d’autres encore. Au vu de la situation actuelle et le prolongement de l’état d’urgence sanitaire, le président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), Thierry Rajaona craint un coup d’arrêt brutal. Selon ses dires, le taux de croissance économique pourrait descendre jusqu’à -3% s’il était initialement prévu à 1%. « Le secteur privé en général souffre des impacts de la pandémie. Le transport et le tourisme sont touchés à 100 %. Des opérateurs dans le domaine se trouvent actuellement en faillite. Les exportations des entreprises franches, de leur côté, diminuent à cause de la faiblesse de la demande au niveau mondial. Il n’y a pas que le secteur des huiles essentielles qui ont bénéficié de cette crise sanitaire. Si le Gouvernement veut vraiment atteindre un taux de croissance économique de 1 % cette année, il faut renforcer le soutien au secteur privé sinon ce taux de croissance arriverait jusqu’à -3 % », avance Thierry Rajaona, hier. A noter que le Fonds monétaire International (FMI) a déjà supposé l’arrivée d’un tel scénario dans notre pays.
Mais l’enjeu réside surtout au niveau du redressement économique vu que Madagascar se trouvait déjà dans une situation précaire bien avant l’arrivée de cette pandémie. Le chiffre d’affaires de 90 % des entreprises privées s’est réduit tandis que 46 % d’entre elles ont mis la clé sous la porte. Le président du GEM a notamment évoqué l’allègement des mesures de restriction dans le but de rallonger les heures de travail et maintenir l’emploi. Il a également soutenu l’augmentation de l’enveloppe du financement à l’endroit des petites et moyennes entreprises (PME).
Solange Heriniaina
Comme on le sait, un élément de la Gendarmerie, qui a participé au braquage d’un fourgon Vw Crafter, tôt mercredi matin à Anosipatrana, fut éliminé par la Police au cours de son intervention, et qui visait à empêcher le premier à prendre la fuite. Après l’élimination de cette brebis galeuse de la Gendarmerie, la Police a continué l’enquête. Le même jour du mercredi des faits, les fins limiers de la Brigade criminelle (BC4) ont jeté deux autres suspects à l’affaire dans le filet, quelques heures même après les évènements sanglants du Fasan’ny Karana.
Des services de livraison partout. Avec la suspension des lignes nationales, bon nombre des transporteurs ont perdu leurs emplois et se trouvent actuellement dans une grande difficulté financière. Afin de faire face à la crise, certains d’entre eux se concentrent sur le service de livraison dans leurs axes respectifs. Outre les stationnements et gares routières comme Maki Andohatapenaka, Fasan’ny Karana, Ambodivona, d’autres services se trouvent dans les endroits populaires comme Analakely, Boulevard de l’Europe, Ankazomanga. D’ailleurs, ces chauffeurs ont déjà des clients fixes et ce sont eux leurs principaux cibles. Toutefois, ce service est un dernier salut pour eux.
Une nouvelle organisation s’impose. Face aux troubles, désordres et mécontentements de la population, lors des distributions de ticket de « Vatsy Tsinjo », 4 départements ministériels à savoir le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID), celui des Mines et des Ressources stratégiques, celui de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) ainsi que celui de la Communication et de la Culture (MCC) donnent la main aux chefs de Fokontany d’Antananarivo. Ceci avec la collaboration de la Région d’Analamanga et les Communes concernées, entre autres la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ou encore les députés. Puisqu’il faudrait reculer pour mieux sauter, la dotation des vivres pour faire face à la crise liée à la Covid-19 est momentanément suspendue.
Dans environ deux mois, les candidats au baccalauréat 2020 vont débuter les épreuves écrites. Vu la propagation de la Covid-19 et les mesures de sécurité sanitaire, ces futurs bacheliers ne peuvent rejoindre leurs établissements scolaires respectifs, ainsi les révisions en ligne demeurent très pratiques. « Comme mes élèves sont tous connectés sur Facebook, il nous a été très pratique depuis quelques mois de créer un groupe afin de s'échanger mais surtout d'envoyer et réceptionner leurs travails. Je peux dire qu'ils sont plus ou moins préparés à franchir cette dernière ligne droite de leur enseignement secondaire », indique un prof de mathématiques et sciences physiques.
Une priorité parmi les priorités du régime MAPAR, le « sosialim-bahoaka » passe devant. Tel un véhicule prioritaire, une ambulance transportant à bord une personne gravement malade nécessitant des traitements d'urgence, qui ne peut pas attendre. Les besoins vitaux des humains priment envers et contre tout. Le Président Rajoelina ne minimise nullement les conditions de vie de ses concitoyens surtout en cette période de dures épreuves vécues par tous.
Depuis l’année dernière, la JIRAMA effectue des opérations de ratissage afin d’identifier tout branchement illicite ou toute tentative de vols d’électricité. Aujourd’hui, des personnes de mauvaise intention profitent de ces opérations pour soutirer de l’argent aux clients de la société d’eau et d’électricité. Prétendant être des agents de la JIRAMA, elles font en effet de faux contrôles de compteur. Une fois, le soi-disant contrôle terminé, elles concluent que le compteur ait été fraudé, et qu’il doit être désinstallé pour être analysé auprès d’une agence si le propriétaire ne leur paye pas. « Des individus sont venus chez moi. Ils ont prétendu être des agents de la JIRAMA et ont demandé à voir mon compteur.
Une deuxième enveloppe reçue. L’Agence française de développement a approuvé le financement additionnel dans le cadre de riposte à la Covid- 19 à hauteur de 60 milliards d’ariary soit 15 millions d’euros. La cérémonie de signature entre l’ambassadeur de France à Madagascar Christophe Bouchard et le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato s’est tenue, hier, à Ambohijatovo. Cette somme s’ajoute au prêt de contingence, dans le cadre de la gestion des risques et des catastrophes de l’ordre de 10 millions d’euros, approuvé au mois de mai dernier. Le Gouvernement a par la suite négocié un financement supplémentaire s’élevant à 15 millions d’euros au mois de juin dernier.