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406. C’est le nombre de personnes testées positives au coronavirus, enregistré dans la semaine du 24 juin au 1er juillet dernier. Ces nouveaux cas résultent de 6.683 tests effectués, ce qui représente un taux de positivité de 6,07 %. Par rapport au dernier bilan partagé par le ministère de la Santé publique, cette situation épidémiologique est alarmante. Plus précisément, la Grande île recense donc en moyenne une cinquantaine de nouveaux porteurs du virus par jour. Pire encore, la Région d'Analamanga a recensé à elle toute seule 322 nouveaux cas enregistrés sur cet intervalle de temps. Les autres cas confirmés à la Covid-19 sont répartis dans d'autres Régions telles que Vakinankaratra (28),  Vatovavy (15), Atsinanana (11), Haute-Matsiatra (11) et Ihorombe (4). Les Régions d'Itasy, Alaotra-Mangoro et Boeny ont respectivement recensé une nouvelle contamination.

Trois nouveaux décès signalés !

La semaine dernière, aucun patient testé positif et qui présentait des complications respiratoires n’a succombé. Cependant, au cours de ces 8 derniers jours, le ministère de la Santé publique a signalé trois nouveaux décès liés à la Covid-19. Le nombre de personnes emportées par cette maladie virale s’élève ainsi à 1.401 entre mars 2020 et juillet 2022. Et malheureusement, les  cas actifs accélèrent la hausse inquiétante des nouvelles contaminations. Aux dernières nouvelles, 846 personnes suivent un traitement à domicile ou au niveau des établissements hospitaliers. Et huit d’entre elles développent le syndrome de détresse respiratoire aigüe et présentent le plus grand risque de mourir. Notons que depuis le début de cette épidémie à Madagascar en 2020, 65.787 cas positifs ont été découverts sur 471.434 tests réalisés.  96,58 % d’entre eux ont rempli les critères de guérison, soit 63.540 cas de rémission.

Recueillis par K.R.


Effusion de sang dans la localité de Sarobaratra Ifanja, vers les premières heures de la matinée, samedi dernier. Là, ce sont les membres d’un gang composé de 7 hommes, et qui ont perpétré l’assaut contre des collecteurs de produits locaux au marché d’Antsapatelo, ont payé le plus lourd tribut de leurs propres excès. 5 d’entre eux mouraient finalement fauchés, les uns après les autres, après qu’ils étaient tombés dans une embuscade meurtrière que les Forces de l’ordre leur ont tendue.

De source auprès de la Gendarmerie, quatre assaillants laissés définitivement sur le tapis ont été identifiés, le cinquième ne l'était point. Il s'agit de Soloniaina Mampionona (23 ans), de Fanomezantsoa Pierre Ravelonjanahary (35 ans), de Naivosoa Rakotondrainy (21 ans), de Ndrianilaina Razafimanandraibe (25 ans). En réalité, les assaillants qui ont fait main basse sur une somme de 18 millions d’ariary, ont réussi à prendre la fuite avec, et en prenant la direction d’Andolofotsy, une fois qu’ils ont eu le butin. L'argent appartient à un collecteur originaire d’Anosibe Ifanja. 
Mais c’était sans compter l’acharnement des Forces composées à la fois des éléments de la Gendarmerie et de l’Armée mais surtout aussi des membres du fokonolona pour les attraper. Et ce fut chose faite.
La traque et l'encerclement
Une unité de la brigade d'Analavory a été avisée par plusieurs appels téléphoniques sur la fuite éperdue des 7 dahalo armés de 4 fusils de chasse ayant perpétré le forfait. Aussitôt alertés, deux gendarmes du poste fixe d'Ifanja se sont dépêchés à l'endroit indiqué pour prendre les truands en filature. En même temps que cela, ladite brigade a aussi avisé le chef de poste de la Gendarmerie d' Andolofotsy en vue de boucler les « kizo » à Angagada. Pendant que la traque des assaillants se poursuivait ainsi, la brigade lancée dans l'opération a également obtenu des renforts du côté de l'Armée, qui a mobilisé 5 militaires de l'Armée DSS pour renforcer l'effectif en intervention. Six autres gendarmes, commandés par le commandant de la brigade d’Analavory, se sont précipités pour étoffer les premiers éléments déjà sur terrain.

Il s'en était alors suivi une longue poursuite mais également des échanges de tirs avec les malfaiteurs, accrochage qui a duré pendant au moins deux heures de temps. Grâce à la célérité de l'intervention de la Gendarmerie, les malfaiteurs ont été complètement encerclés et se cachaient dans un grand fossé à l'abri de rocher à Irija, toujours dans cette même Commune rurale. La réplique qui s'était traduite par des tirs, côté Forces de défense et de sécurité, n'a pris vraiment fin qu'à la neutralisation des 5 dahalo vers le milieu de l'après-midi. Sur le terrain, les militaires ont saisi quatre fusils de chasse dont trois de fabrication locale des agresseurs, ainsi que la récupération d'une somme de 15.330.000 ariary.

Les armes récupérées ont été retenues à la brigade d'Analavory tandis que le fokonolona est rentré indemne. La recherche des deux autres dahalo en cavale se poursuit encore.  L'action des Forces de défense a été commentée favorablement par le public et les autorités locales.
Franc R.


A vos marques. L’inscription à la 17ème édition du concours de "Chansons sans Frontières" sera lancée ce mardi, selon ses initiateurs. Une manifestation organisée par l’Association Fusaca et Accord Production, parrainée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Comme à l’accoutumée, les auteurs francophiles malagasy sont à nouveau invités à se prendre part à cette compétition d’envergure internationale, laquelle consiste à écrire un texte de chanson en français. Pour ce faire les participants doivent composer une chanson de trois couplets et un refrain, sans oublier d’inclure un titre à l’œuvre, sous un thème bien défini. 
Pour le moment, ni le thème pour cette 17ème édition ni la date de clôture de la remise des œuvres ne sont pas encore dévoilés. Les informations seront données pour ce mardi, selon toujours les organisateurs. Comme à chaque édition, le texte gagnant sera mis en musique par les artistes de Chansons sans Frontières. Deux jurys seront constitués pour délibérer et sélectionner les quatre prix internationaux.
Chansons sans Frontières est un concours qui a pour principal objectif de permettre aux participants de s’exprimer librement et dans une dynamique de partage, de respect et d’ouverture à travers l’écriture d’un texte de chanson en français. Pour ceux qui veulent y participer, les inscriptions et les renseignements se feront sur le site  www.chansons-sans-frontieres.fr/le-concours. Notons que durant l'édition précédente, une écrivaine malagasy a été retenue parmi les participants. Il s’agit notamment d’Irma Marie Orelysse Raharinantenaina, 38 ans,  qui a reçu la Mention spéciale du grand jury avec son texte intitulé « L’odyssée de l’espoir ». 

Envergure

Lancé en 2005 sur le principe très simple de l’écriture d’une chanson en français, ce concours, gratuit et ouvert à tous arrive, à sa 17ème édition.  Il s'agit d'un concours international d’écriture d’un texte de chanson en français. Il se déroule dans 130 pays dans le monde. Le thème est axé autour des Droits de l’homme et de la liberté d’expression. Pour chaque édition, un thème différent est proposé en lien avec "Dis-moi dix mots". Le concours est ouvert à tous. Il s'agit d'une aventure culturelle moderne, éthique, pédagogique et festive qui a pour vocation de favoriser les échanges et le dialogue interculturel à travers des actions artistiques et des événements en ouverture sur le monde, depuis son ancrage en Basse-Normandie. A travers un langage commun, la musique et une langue partagée, à savoir le français, le concours "Chansons sans Frontières" offre un espace de libre-expression, d’échanges, de solidarité et de diversité culturelle.

Sitraka Rakotobe



Désordre totale. Encore une fois, la distribution des bourses des étudiants à l'université d'Antananarivo ne se déroule pas comme convenu. Le paiement de trois mois de bourses pour les étudiants inscrits auprès des Domaines de l'Art, Lettres et Sciences humaines (DALSH) ainsi que l'Economie, Gestion et Sociologie  (EGS) a été prévu au cours de ces deux derniers jours. Toutefois,  les étudiants sont rentrés avec les poches vides. "Les organisations concernées mentionnaient que les étudiants des DALSH perçoivent leur bourse au demi-tonneau tandis que ceux de l'EGS au Gymnase.  Pour le premier jour, si les étudiants s'y sont rendus depuis 3 heures du matin, les équipes de la Paositra Malagasy ne se sont montrés que vers 16h 30.  Pire encore, à cette occasion, ils n'ont prévu que les bourses des étudiants de la FLSH. Or, si je ne me trompe pas, seuls deux d'entre nous n'ont pas été victimes d'un compte vide. Le deuxième jour, c'est-à-dire hier, c'était pareil. Pourtant, la majorité des étudiants ne disposent pas encore de carte "E-poketra". Mais les rares étudiants qui en possèdent,  ont aussi trouvé leur compte vide comme nous qui ont fait la queue durant plusieurs heures", a martelé une étudiante.
Si aucune réaction n'a été obtenue de la part de Paositra Malagasy,  le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a tenu à clarifier que les bourses des étudiants jusqu'au 7ème mois ont été déjà mandatés et que tout a été dejà réglé pour leur part. C'est au niveau de la Paositra malagasy que tout se bloque.
Rappelons que ce paiement des bourses n'est plus centré au niveau du MESUPRES. Diverses entités y sont impliquées. Plus précisément, une fois la commission "bourse" auprès des universités respectives établit la liste complète des bénéficiaires,  elle l'achemine auprès du MESUPRES pour un suivi et contrôle.  Et après vérification, cette liste est envoyée au ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) qui délivre la carte. Et c'est le rôle du ministère de l'Economie et des Finances (MEF) de procéder au paiement.


 Vers le début de cette semaine, c’est-à-dire le lendemain même de la fête nationale, le corps sans vie d’un inconnu a été retrouvé sous des tonnes de cosse de riz dans la Commune de Manazary Fiankarantsoa, District de Miarinarivo. La victime est un chef de famille de 42 ans prénommé Modeste. Au constat, le malheureux a été tout simplement assassiné. Des plaies, occasionnées par un objet contendant ou acéré, ont été observées dans plusieurs endroits de son corps.
Depuis, la Gendarmerie a démarré une enquête. Cette dernière a porté ses fruits car jeudi dernier, le présumé meurtrier a été appréhendé. Une source auprès de cette Force à Miarinarivo a indiqué que le suspect se serait rendu de son propre gré auprès de la Gendarmerie. Mais l’état mental du concerné suffirait à expliquer la violence et l’agression meurtrière qui l’ont animé. “Le suspect souffre d’une instabilité psychique, pour ne pas dire d’une démence”, selon notre source auprès de la Gendarmerie. Mais que s’était-il donc passé pour qu’il fut poussé à commettre ainsi l’irréparable ? Selon toujours l’information, la victime qui se trouvait dans un état d’ébriété au moment des faits, a fait une altercation verbale avec le suspect. Ce dernier aurait donc vu rouge que, loin de se contenter de ces vifs échanges verbaux, il n’a pas hésité à attaquer son interlocuteur avec cet objet tranchant, en visant particulièrement son visage. Une fois son sale coup commis, le suspect s’était débrouillé pour transporter et cacher le corps de la victime sous ces cosses de riz.
Sitôt que le présumé assassin se trouvait entre les mains de la Gendarmerie, cette dernière a saisi le Parquet, qui a finalement décidé de placer le concerné sous mandat de dépôt à la prison de Miarinarivo. D’ailleurs, les proches de la victime ont porté plainte pour homicide.
F.R

La une du 02 juillet 2022

Publié le vendredi, 01 juillet 2022



Une quinzaine de participantes. L’association des femmes journalistes (FJM) contribue au plaidoyer sur l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information à caractère public. Pour ce faire, ses membres suivent une formation depuis jeudi dernier jusqu’à ce jour à Andrainarivo. « Les journalistes ont besoin d’accéder à des informations transparentes afin d’informer, à leur tour, les citoyens », reconnait Jay Ralitera, chargée de projet Communication et Information auprès de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Je ne connaissais pas les détails de l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information avant cette formation. J’ai pu m’informer et m’acquérir de nouvelles connaissances, non seulement en techniques de journalisme, mais également au sujet de ce projet de loi, durant la séance », avance Hariniaina Rakoto, stagiaire en journalisme auprès du site La Plume. « L’accès à l’information reste limité à Madagascar, non seulement pour les citoyens mais aussi pour les journalistes. Cela entrave à l’exercice de leur métier et bloque le respect du droit à l’information des citoyens », retient Malalatiana Antsa Fitiavana, étudiante en journalisme au sein de l’EMIT Fianarantsoa. « Il faudrait renforcer les sensibilisations et poursuivre le combat déjà menée pour un libre accès à l’information. La validation de l’avant-projet de loi constitue une étape primordiale », suggère la jeune future journaliste.
Outre l’accès à l’information, diverses thématiques sont abordées durant les 3 journées de formation dispensée aux femmes journalistes. Leur place dans la lutte contre la corruption en fait partie. « Les journalistes peuvent s’exercer sans corruption et apporter leur contribution dans cette lutte », résume l’une des participantes. A cela s’ajoutent les techniques journalistiques ou encore l’introduction à la cybercriminalité et la protection des femmes journalistes en ligne. Ceci sans oublier le renforcement du réseau au niveau national et international ou encore la présence sur les plateformes numériques.
Notons que cette formation dispensée aux membres de la FJM entre dans le cadre du projet « GoudMada », mis en œuvre par l’UNESCO, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), sur un financement du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF). Une soixantaine de femmes journalistes du Sud et d’Antananarivo ont déjà bénéficié des mêmes séances. « Le projet arrive à son terme mais nous sommes en train de voir comment pérenniser les activités », avance notre source auprès de l’UNESCO. A titre de rappel, l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information, dont le plaidoyer pour sa validation fait partie des activités dudit projet, reste en suspens. Il a déjà fait l’objet d’une première lecture au sein du Gouvernement depuis des années. Une deuxième lecture devrait précéder son passage au Parlement. Une présentation de l’avant-projet de loi a déjà eu lieu au Sénat.
Patricia Ramavonirina



Psychose prématurée !

Publié le vendredi, 01 juillet 2022

Panique avant terme ! Depuis un certain temps, l’ombre d’une éventuelle augmentation des prix à la pompe pèse lourdement.
Avant que les autorités compétentes, de concert avec  les patrons des Compagnies pétrolières, n’annoncent les nouveaux prix la panique des flambées de prix des carburants envahissent déjà les esprits. Les stations-service sont prises d’assaut. Un réflexe très dangereux dans la mesure où il risque d’épuiser avant terme les réserves et d’un. Il portera atteinte aussi et surtout au calcul de projection à la gestion des stocks. Il faussera certainement l’enjeu. Le directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) a dû prendre la mesure sévère à savoir interdire le stock de carburant. La hantise de l’inflation empoisonne avant coup !
Jusqu’à hier, jeudi 30 juin, les dirigeants au sommet de l’Etat et les décideurs des compagnies pétrolières n’étaient pas encore parvenus à s’entendre sur les nouveaux prix.  Evidemment, il s’agit d’un sujet vraiment épineux et hautement  sensible. De ce prix tant attendu et faisant l’objet d’un débat houleux au sein des décideurs dépend formellement l’allure générale des prix dans le pays. Allant des transports de tout genre (voyageurs, marchandises, etc. ) aux produits de première nécessité (PPN) en passant par les articles de ménage et les objets de valeur, tout va subir la hausse. Sans oublier le coût de fonctionnement de la JIRAMA qui, également, va se répercuter aux pauvres abonnés.
Le locataire d’Iavoloha, profondément conscient du poids de la responsabilité qui repose sur ses épaules, ne minimise rien. Qu’on le veuille ou non, le Chef de l’Etat Rajoelina représente le peuple tout entier.  En tant que Président de tous les Malagasy, il se trouve obligé de défendre les intérêts suprêmes des 25 millions d’âmes vivant à travers les 23 Régions de ce beau pays. La mission est délicate voire difficile. Il doit tout prendre en considération. La cherté de la vie dans ce contexte en surchauffe ne rime jamais avec la paix sociale. Une inflation galopante provoque toujours des tensions sociales que les tenants du régime se doivent de maîtriser de manière à ce que les troubles ne dégénèrent en explosion sociale nationale risquant de menacer la stabilité du pays et surtout du régime Orange avec.
Pour leur part, les compagnies pétrolières prennent très au sérieux également l’aboutissement de la négociation avec les dirigeants du pays. Ils sont partagés entre la défense pure de leurs intérêts matériels et la crise qui sévit dans le pays. Les patrons des compagnies ne peuvent ou ne doivent pas nier les poignantes difficultés dans lesquelles le peuple malagasy s’est engouffré. Forcément, des deux côtés, la situation actuelle du pays pèse dans la balance relative aux décisions à mettre en valeur.
Les tenants du pouvoir, avec en tête le Président Rajoelina, n’ont pas d’alternative autre que placer haut les intérêts majeurs de la Nation. L’échéance électorale de 2023 qui approche à grands pas oblige, elle aussi, les décideurs au pouvoir à ne pas négliger quoi que ce soit. L’avenir du régime, encore plus du pays, dépend étroitement des dispositions prises présentement.
De toutes les manières, les mesures d’accompagnement s’imposent. Etant entendu que l’augmentation des prix à la pompe s’avère incontournable, les responsables étatiques ne perdent pas le nord. Rien ne sert de s’affoler !


Retour à l’anormal. A peine une semaine après les festivités où la compagnie nationale d’eau et d’électricité avait promis « zéro coupure », les « coupures techniques » reviennent de plus belle. A un moment, les responsables ont annoncé l’obligation de passage à un système de délestage tournant. Des coupures qui ne devaient pas, sur le papier, dépasser les trois heures de temps durant une journée. Cependant, la réalité est bien loin du programme que ces responsables ont annoncé. « Depuis 7h du matin jusqu’à 14h, nous n’avions pas eu la moindre once d’électricité. Une fois que le courant fut rétabli, cela n’a durée approximativement qu’un quart d’heure. Et jusqu’à maintenant alors qu’on est en début de soirée, c’est encore coupé », déplore un père de famille habitant du côté d’Atsimondrano. Comme lui, des centaines, voire des milliers de facebookers ne peuvent que pester devant leur écran pour exprimer leur mécontentement. Et encore si les batteries de leur téléphone ont assez de charge pour tenir durant ces nombreuses heures de coupure. Bref, le délestage tournant est de retour et les consommateurs devront encore faire preuve de beaucoup de patience. Pourtant, il y a quelques semaines de cela, la JIRAMA avait annoncé que le phénomène devrait normalement être atténué à partir du début du deuxième semestre de cette année, soit à partir de maintenant. D’après le directeur général adjoint en charge de l’électricité, les travaux de réhabilitation à Andekaleka seront terminés vers la fin du mois de juillet et ses quatre groupes fonctionneront à plein régime.
Gap considérable
Il faut savoir que cette centrale hydroélectrique d'Andekaleka assure 40 % de l'électricité alimentant le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Et dès qu'il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Et comme cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d'électricité d'Antananarivo, l'approvisionnement dans la Capitale et ses environs restera ainsi pénalisé jusqu'à ce que la centrale d'Andekaleka soit totalement rétablie. En attendant le rétablissement des autres infrastructures, la compagnie collabore également avec les grandes entreprises de la Région pour pratiquer l’effacement de consommation. « Nous demandons à ces entreprises de mettre en pause leurs machines durant les heures de pointe, seulement de 17 à 21 heures, afin de diminuer les besoins en électricité et éviter ainsi les délestages. Et nous remercions aujourd’hui toutes les entreprises ayant répondu présent à notre appel », expliquait le premier responsable de la JIRAMA il y a quelques semaines. Pour rappel, le dernier recours en date pris par la compagnie était d’alléger autant que possible la durée de ces délestages tournants en mettant un calendrier à jour quotidiennement. Au départ, les détails des horaires de ces coupures étaient mentionnés. Mais peu de temps après, en voyant qu’elle n’arrivait pas à respecter ces mêmes horaires, la compagnie a décidé de ne mentionner que les quartiers impactés en laissant les usagers dans l’expectative.
Hary Rakoto



Madagascar a annoncé sa réouverture aux vols commerciaux internationaux à partir du 5 mars 2022, afin de relancer le transport aérien et le tourisme sur l'île. Air France, Air Mauritius, Air Austral, Ewa Air, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Neos Air ont effectué leur retour dans les aéroports de la Grande île ces derniers mois. Et dernièrement Turkish Airlines est lui aussi revenu dans le pays. Desservant Madagascar avant la crise sanitaire, la compagnie Airlink reste, elle, cependant à quai.
En effet, les vols depuis l'Afrique du Sud vers Madagascar sont restés interdits pour une durée de trois mois supplémentaires au mois de mars dernier. Airlink, la seule compagnie sud-africaine assurant la liaison entre les deux pays, évoque une interdiction inexpliquée. Des informations laissent entendre cependant que la situation sanitaire dans le pays de l’arc-en-ciel a été la cause du maintien de l'interdiction des vols depuis ce pays voisin vers la Grande île.
La situation est en tout cas mal vécue par la compagnie aérienne sud-africaine. La suspension de ses services cause de grands désagréments et des coûts aux hommes d’affaires, aux touristes et autres, les obligeant à emprunter de longs itinéraires détournés pour se rendre à Madagascar. Le trajet Madagascar-Afrique du Sud est aussi concerné. De nombreux malgaches effectuaient la liaison avant la crise profitant du fait qu’ils ne sont plus tenus de présenter un visa lorsqu'ils se rendent en Afrique du Sud pour une période de moins de 90 jours par an.
Délégation malgache en Afrique du Sud
En tout cas, Airlink dit perdre beaucoup de revenus aujourd’hui. Cette situation serait d'ailleurs de nature à compromettre gravement les liens économiques entre les deux pays, selon la Compagnie aérienne. Airlink opérait des vols entre Johannesburg, Antananarivo et Nosy Be avant la pandémie de Covid-19.
L'annonce de la réouverture des vols vers Madagascar a suscité un intérêt considérable de la part des passagers en Afrique du Sud, vers la Grande île, qui souhaitent réserver des billets, indiquent les dirigeants de la société sud-africaine dans la presse de leur pays. Cette restriction des vols serait une grande déception pour tous ceux qui souhaitent voyager pour des raisons professionnelles et renouer avec des parents et des amis qu'ils n'ont pas pu visiter au cours des deux dernières années.
De même, « c'est un revers pour le commerce entre les deux pays", a expliqué Rodger Foster, directeur général d'Airlink. Ce dernier aurait été invité à se rendre à Madagascar pour rencontrer le ministre des Transports afin de discuter des “modalités” des arrangements pour que sa compagnie survole la route malgache. Le responsable ne souhaite pas venir et n'y voit d'ailleurs aucun intérêt déclarant que les conditions des vols d’Airlink vers Madagascar étaient déjà clairement définies par des traités aériens entre les deux pays.
La presse sud-africaine annonce en tout cas que des réunions de plus haut niveau devaient avoir lieu incessamment. Qu’une délégation de responsables malgaches rencontrerait le président sud-africain. On ne sait pas s'il s'agit d'une délégation économique, ministérielle ou autre. Mais il semble probable que les deux parties discuteront du cas Airlink.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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