10 000 enfants mineures travaillent dans les mines de mica à Ankariera Taolagnaro. Le reportage diffusé par une chaine de télévision anglophone, il y a trois mois, a suscité de vives réactions sur le plan international. Face à la situation, le ministère des Mines et des Ressources stratégiques a validé, lundi dernier, un plan d’action pour son éradication. Il s’agit pour cette fois un plan d’action en vue de l’éradication. « Le cas du travail des enfants dans les mines du mica a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps et est devenu une préoccupation internationale. Conscient de cette situation et loin de vouloir rester au stade de simple constat dans une posture de simple spectateur, l’Etat malagasy a mobilisé des actions gouvernementales de ses différents départements ministériels » lance Fidiniavo Ravokatra, ministre de tutelle durant son discours. Les opérateurs ont, de leur part, déjà rédigé une lettre d'engagement pour prouver par écrit leur ferme volonté de lutter contre le travail des enfants dans les mines de mica. Le ministère assurera de son côté le suivi de la mise en œuvre de son engagement. Une rencontre avec les collectivités territoriales décentralisées est déjà prévue pour une action conjointe. Enfin, l’institution identifiera les mesures environnementales et actions sociales plus plausibles aux contextes de la chaine d’activité.
Recueillis par Solange Heriniaina
Une grande première. Les réseaux sociaux demeurent le réservoir de vraies ou fausses informations. L’une des grandes plateformes numériques à la tête des réseaux sociaux « Facebook » est particulièrement utilisée par certains pour diffamer et arnaquer ; Toutefois, elle peut être servie à des bonnes causes. Depuis le début de l’année, coïncidant avec la propagation de l’épidémie de coronavirus touchant actuellement une centaine de pays, la diffusion des informations erronées ou biaisées à travers cette plateforme a pris de l’ampleur. Désormais, l’Etat malagasy à travers le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique (MPTDN) collabore avec la société Facebook pour faire face aux intox sur le COVID-19. Une coopération effective suite à une visio-conférence organisée entre un responsable de Facebook et du numéro un du MPTDN, Andriamanohisoa Ramaherijaona assisté par son équipe en présence d’autres pays situés dans la zone Afrique Ouest mercredi dernier.
Selon Andriamanohisoa Ramaherijaona, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique, la firme de Mark Zuckerberg a décidé de renforcer ses règles pour éviter la propagation de ces fausses informations faisant référence à l’épidémie. Une nouvelle mesure qui a été approuvée par le Gouvernement malagasy. Pour cette raison, ce géant américain Facebook va aider la Grande île à traquer les auteurs des désinformations autour du coronavirus. « Le ministère de tutelle est actuellement en contact direct avec Facebook afin de procéder à la suppression de toutes publicités et publications liées au coronavirus qui tenteraient de créer un sentiment d’urgence et/ou des comptes personnels voire professionnels, une page ainsi qu’un groupe de désinformation », souligne-t-il.
Outre cette décélération de Facebook vers la fin du mois de février, toutes les autres grandes entreprises du Net à savoir Google, Twitter, Microsoft et Reddit, ainsi que YouTube (propriété de Google) et LinkedIn (propriété de Microsoft) ont fait, lundi soir, une précision sur le travail de manière étroite sur la réponse apportée au COVID-19. En effet, une remontée des contenus fiables sur leurs plateformes et un partage de mises à jour essentielles en coordination avec les agences gouvernementales de santé du monde entier sont programmés.
Actuellement, le MPTDN enregistre 3 200 000 utilisateurs des réseaux sociaux à Madagascar dont 1 600 000 sont inscrits sur Facebook soit 70%. « Il s’agit d’une plateforme de partage et d’échange d’informations et non un cadre de diffamation ou d’incitation au trouble public. C’est ainsi qu’une telle mesure s’applique également à Madagascar » poursuit le ministre Andriamanohisoa Ramaherijaona.
Par ailleurs, le MPTDN va également informer Facebook sur les comptes officiels des institutions Facebook et cela dans le but d’obtenir le badge bleu.
K.R.
Hier, le Pôle anti-corruption (PAC) des 67Ha a jugé une affaire concernant un pseudo-envoi de jeunes femmes, originaires du nord du pays, pour travailler à Dubaï. Le procureur n’a pas hésité à qualifier l’affaire de trafic d’êtres humains transformée en une arnaque pure et simple. Dans le box des accusés, une jeune passeuse et l’ex- chef fokontany d’un quartier se trouvant dans le 7e Arrondissement de la Capitale. Au terme des débats assez houleux, la présidente de la Cour annonce la sentence : deux ans d’emprisonnement ferme pour la passeuse qui doit payer également une amende de 2 millions d’ariary. L’affaire remonte à l’année dernière.
De l’importateur aux détaillants. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) vérifie tous les circuits de distribution afin de connaître les profiteurs. En effet, le prix du riz a augmenté soudainement depuis le week-end dernier. Les consommateurs se plaignent d’une hausse allant de 100 à 500 ariary en espace de deux jours. Le Gouvernement, soucieux de la vie sociale de la population, est intolérant face à cette situation. Il faut noter que la ministre de tutelle Lantosoa Rakotomalala s’est déjà entretenue avec les importateurs, lundi dernier. D’après les constats, les stocks des produits importés restent encore suffisants pour affronter les quatre prochains mois. Un bateau approvisionnera 24 000 tonnes de riz supplémentaire à la fin de ce mois. « Le kilo du riz ne doit pas dépasser 1 800 ariary », souligne la ministre, hier.
Un projet révolutionnaire pour Madagascar. Afin de réinstaurer la confiance envers l’administration publique et réduire l’écart entre les administrés et l'administration, le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) vient de mettre en œuvre un projet baptisé « Ivotoro » ou « IVOn-toerana ho an’ny TOROhay ». Les problèmes des citoyens dont la demande d'information vont être résolus grâce à l’opérationnalisation d’un centre d’information administrative et d’orientation. L’Etat va se rapprocher des usagers par l’accès téléphonique en recueillant et en traitant les informations qui les intéressent. Il suffit de contacter une ligne verte pour avoir des réponses grâce à une centralisation des informations.
Aucun cas confirmé enregistré jusqu’à aujourd’hui. Une délégation ministérielle, composée du ministre de la Santé publique, celui des Transports, du Tourisme et de la Météorologie ainsi que le ministre de la Sécurité publique, a effectué une descente, hier à l’Aéroport international d’Ivato pour constater de visu si le système de contrôle en place est bien conforme aux normes imposées pour prévenir l’entrée du coronavirus sur le territoire malagasy. Avec la fermeture du ciel malagasy à compter d’aujourd’hui à minuit, le nombre de vols a particulièrement augmenté. Pour hier, notre aéroport a notamment accueilli dans l’après-midi 4 avions appartenant à quatre compagnies aériennes, à savoir Air Mauritius, Kenya Airways, South Africa Airways et Air Austral.
Une réduction du temps de travail des personnels. Certaines entreprises franches passent maintenant au chômage partiel. En effet, en dehors de la guerre sanitaire contre le coronavirus, les entreprises sont atteintes de la fièvre de cette maladie. Le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) a tiré la sonnette d’alarme, hier, lors de son assemblée générale au Novotel, Alarobia. Les craintes portent essentiellement sur les conséquences des mesures du Gouvernement notamment la mise en quarantaine des bateaux pendant quatorze jours avant d’accoster nos ports.
C’est ce que l’on appelle communément une fake news. La pandémie de coronavirus est propice aux rumeurs les plus tenaces. Les Chinois en charge de la rénovation du Stade de Mahamasina en ont fait les frais. Le bruit a couru sur le réseau social facebook qu’un ouvrier chinois sur le chantier serait mort du coronavirus. Il serait décédé et son corps aurait été placé dans un conteneur.