L'affaire Ambohimahamasina a été jugée à la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption des 67Ha, hier. Devant la barre, les trois personnes principalement incriminées pour faux et usage de faux, abus de fonction, détournement de deniers publics et complicité. Le préjudice s'élève à plus de 396 millions d'ariary. A la fin d'un débat assez houleux, le verdict du juge tombe : Claudine Razaimamonjy, la bouillonnante ex-conseillère spéciale de l'ancien Chef de l'Etat du parti HVM, écope d'une peine de 10 années de travaux forcés. De son côté, l'ancien maire de la Commune rurale d'Ambohimahamasina, Tsabo Pierre, est condamné à 6 ans de travaux forcés. Leur co-accusée répondant au nom de Saholy Jacqueline l'est à 8 ans de travaux forcés.
L'heure est au bilan. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) dans la Région de Boeny a annoncé la mort de quatre individus suite au passage du cyclone Belna dans cette zone. Le District de Soalala a été ravagé à 90 % avec environ 1 500 sinistrés. Nombreuses infrastructures locales ont été emportées par le vent violent et n'ont pas résisté aux pluies engendrées. Quant à Majunga, les habitants au niveau des bas-quartiers, à savoir Tsararano, Ambalavola et Fiofio ont été déplacés dans le bureau du Fokontany « Maqua » dès lundi dernier. A l'heure où nous mettons sous presse, le bilan lié à la montée des eaux dans plusieurs Districts de la Région de Boeny fait état de 361 sinistrés, nous informe un correspondant.
Les dés sont-ils jetés ? Une interrogation qui tombe à point nommé. La CENI proclama à son siège à Alarobia les résultats provisoires des élections communales et municipales du 27 novembre 2019 de l'ancienne province d'Antananarivo. Sur le plan général, l'avance des candidats IRD/IRK ne fait aucun doute. A Antananarivo, Naina Andriantsitohaina domine nettement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, le candidat n° 4 de l'IRK/IRD Naina est crédité de 81.651 voix contre 75.425 du candidat du TIM Rina .Soit un écart net de 6.226 voix. Certains observateurs mal intentionnés diraient qu'il s'agit là d'une mince différence. Mais attention, même s'il ne s'agirait que d'une seule voix d'écart, il s'agit bel et bien d'une … différence mais non point d'une … égalité. Et la victoire peut bien être constatée.
La protection sociale au centre des discussions. Fénérive-Est a accueilli un atelier de formation y afférente, la semaine dernière. Cette session résulte du partenariat entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) et la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC). Une occasion pour la centaine de participants, constitués d’éducateurs et de parents d’élèves, de s’informer sur le Code du travail et celui de la protection sociale, y compris les textes régissant les entreprises privées dont les écoles.
Rien que les 4 derniers jours, par deux fois, les activistes de l'opposition ont incité la population à descendre dans la rue pour manifester de diverses manières contre le pouvoir en place. A chaque fois, ce fut un flop retentissant. Si les citoyens malagasy, fussent-ils de l'opposition, ont répondu par le mépris à ces sollicitations, c'est qu'ils ont en horreur ceux qui en sont les auteurs.
La modification tant souhaitée par les gens de la presse sur le code de la communication médiatisée a été avalisée, hier, par les députés. En effet, les parlementaires réunis en séance plénière ont adopté à l'unanimité l'avant-projet de loi présenté et défendu par la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo.
La situation au niveau des zones d’intervention du cyclone « Belna » s’annonce négative, notamment à Soalala. Les informations recueillies témoignent des dommages engendrés. « 90 % du District de Soalala se trouvent sous l’eau, hier vers 18 heures. Des vents violents ont ôté les toits des infrastructures locales, à savoir les bâtiments publics et les maisons particulières. Les occupants ont été regroupés dans des endroits imposés par les autorités locales », nous rapporte un journaliste local. D’après les informations communiquées par la Direction générale de la Météorologie (DGM), Belna a atterri dans cette localité hier en début d’après-midi. « Le cyclone tropical BELNA a atterri sur le cap d’Amparafaka, District de Soalala, hier à 14h 30, heure locale. Il se déplace vers le Sud-sud-ouest à une vitesse de 19 km/h. Le vent moyen qu’il accompagne est de 130 km/h. Les habitants de ce District doivent même s’attendre à des rafales pouvant atteindre les 180 km/h. Les pluies diluviennes pouvant dépasser les 200 mm sont prévues dans les prochaines 24 heures. Les inondations généralisées sont fortement à craindre pour les zones réputées comme vulnérables », précise Météo Madagascar.
Le niveau d’alerte est toujours maintenu pour plusieurs Régions. Le danger imminent reste au niveau de Boeny, Besalampy, Morafenobe, Ambatomainty, Maintirano, Maevatanàna, Kandreho, Antsalova et Miandrivazo. D’autres Régions telles que Bongolava, Belo-sur-Tsiribihina, Morondava, Mahabo, Manja sont en alerte jaune. L’alerte est par contre levée sur Nosy Be, Ambanja, Analalava, Antsohihy, Boriziny, Mampikony, Tsaratanàna. Les populations concernées par ces avis sont ainsi priées de suivre attentivement les consignes émises par les autorités locales. Les usagers maritimes des côtes Nord sont conviés de ne pas s’aventurer en mer jusqu’à l’écartement des dangers.
Plus de peur que de mal à Majunga
Hier vers 15 h, le temps a été plus ou moins clément à Mahajanga malgré les alertes envoyées concernant le passage du cyclone tropical Belna dans la Région de Boeny. Il a fallu attendre une heure après pour constater des pluies par intermittence. Toutefois, les bandes pluvio-orageuses du cyclone n’ont commencé à influencer la ville des fleurs qu’à partir de 16 h. « Au centre-ville, tout a été paisible mais au niveau de la mer, des hautes vagues ont toutefois été remarquées. A partir 17 h, la mer a fini par dépasser les bords. Du coup, la route a été couverte par de l’eau salée. Une situation qui a vraiment alarmé les riverains », nous raconte un habitant. Selon le site « cyclonei.com », la grande ville côtière de Majunga est finalement restée à l’écart du centre de Belna. L’œil du cyclone a transité à plus de 100 km à l’ouest de la ville. « Contrairement à l’image de Mayotte, la dégradation du temps sur Majunga est restée relativement limitée. A part un temps pluvieux, une mer agitée et quelques bourrasques, la situation météorologique n’avait rien d’alarmant. Le pire s’éloigne donc à présent de la ville », rapporte-t-il.
Recueillis par K.R.
Après l’avoir décortiquée, à leur manière, les députés ont adopté à une large majorité et avec amendements la Loi de Finances (LF) 2020. Parmi les amendements apportés, les élus de Tsimbazaza ont jugé utile de revoir à la baisse les taxes imposées aux bondillons de 20% à 10 %.
La « guerre du savon » larvait depuis des années. Les industriels, les vrais, du savon du pays ont livré sans relâche une bataille pour défendre leurs activités, en déclin sinon agonisantes. La Savonnerie Tropicale, en tête de peloton, dénonce ce qu’elle qualifie d’injuste à l’encontre de l’industrie nationale au profit des importateurs étrangers et sans scrupules. Des acteurs quelque peu honnêtes qui se vantent le titre « d’industriels du savon» or, en réalité, ne sont que de simples conditionneurs des produits importés tout fait (bondillons) bénéficiant des faveurs des taxes d’importation à hauteur seulement 10%. Tandis que les industriels locaux, qui façonnent eux-mêmes leurs matières de base, éprouvent mille et une difficultés à rentrer dans leurs comptes. Les prix de leurs produits (les savons) sont loin d’être compétitifs face à ceux des « pseudos industriels » dont les savons se vendent comme de petits pains sur le marché. Les Ramaroson et consorts montent au créneau et crient au scandale mais, il semble, que personne ne les écoute. Leurs cris de détresse n’intéressent pas les décideurs. Un appel dans le désert à tel point que leurs activités sont à l’agonie.
Il y a quelque mois de cela, nous avions déjà soulevé le cas du savon à travers nos colonnes, « Et le savon », le 13 septembre 2019. En fait, nous avions profité de l’opportunité offerte quand l’Autorité nationale en charge des mesures correctives commerciales (ANMCC) a décidé de frapper des taxes additionnelles à certains produits d’importation et ce pour sauvegarder des produits industriels locaux équivalents tels les couvertures (SOMACOU), les pâtes alimentaires (Salone) et ceux de la SOCOBIS. Evidemment, les dispositions prises par ANMCC, cette instance créée en fin d’année 2016 et dirigée par M. Barthélémy, fut une bouffée d’air inespérée. Et nous d’interpeller le pouvoir, dans cet article du 13 septembre, sur le cas du savon. Il ne faut pas avoir peur ou du scrupule d’imposer des mesures protectionnistes pour sauvegarder notre industrie nationale. Il ne faut attendre non plus que notre industrie meurt pour qu’on daigne jeter un coup d’œil au calvaire de nos concitoyens opérateurs évoluant dans l’industrie.
Il a fallu qu’un certain Rajoelina Andry Nirina arrive au pouvoir pour que les choses commencent à bouger sérieusement. Les techniciens du ministère des Finances et du Budget ont finalement pris en considération les avis du Syndicat des industriels de Madagasikara (SIM) dans l’optique de veiller aux intérêts de nos produits en interne face aux importations sauvages portant un coup fatal à notre industrie. Du coup, les taxes imposées aux bondillons vont du simple au double. Bien sûr, une telle démarche va augmenter le prix de ce PPN, le savon. Mais, c’est le sacrifice à payer !
Dommage, nos députés voient les choses autrement. Ils ont amendé et ramené les taxes à 10 %.
Maintenant, il appartient au Gouvernement de bien discerner où en est le vrai intérêt supérieur de la Nation !
Une aberration. C’est tout ce qu’on peut dire à cette opposition des ressortissants étrangers résident à Nosy Be-Hell ville sur le déroulement du Projet présidentiel. Cette île a été choisie parmi les villes chefs-lieux de districts à bénéficier d’un stade « Manara-penitra », selon le « Velirano », ou défi lancé par le Président Andry Rajoelina. Selon les informations recueillies sur place, c’est sur le terrain de football d’Ambodivonio que sera aménagé ledit stade. Et cela ne plaît pas à ces étrangers qui s’opposent farouchement à la tenue du projet. Pour la simple raison que ce terrain est le lieu traditionnel où se déroulent les festivals Donia et Sômarôho. C’est de l’illogisme. Déjà, à chaque festival, c’est la ruine pour la pelouse du terrain, la rendant impraticable. Alors que c’est un terrain destiné au sport et non à de tels événements. De plus, il a été conclu dans des pourparlers que d’autres endroits seront aménagés pour recevoir les festivals. Cette fois, le Stade d’Ambodivonio sera consacré définitivement au sport.
Les amateurs de sport dans l’île aux parfums ont uni leur voix avec la députée de Madagascar élue dans cette ville, Marifidy Christine Razafindravony. Cette dernière défend aussi l’intérêt du peuple et nonobstant, celui de la jeunesse de Nosy Be Hell-Ville. La députée de Nosy Be condamne fermement cette opposition, d’une minorité, au développement. Elle a effectué une descente sur terrain pour rencontrer les sportifs de la ville. Et qu’elle se battra jusqu’au bout pour l’intérêt de la majorité. « Ce terrain renferme l’histoire du football dans l’île, et ce depuis l’époque coloniale. On ne peut pas ignorer cela. Effectivement, c’est ce terrain qui recevra le Stade « manara-penitra », promis par le Président Rajoelina. Certaines personnes mènent des lobbyings pour délocaliser le projet, notamment le « Cofestin » ou Comité organisateur du festival Donia, et de leur léguer le terrain de football d’Ambodivonio », d’après nos sources.
Les dirigeants sportifs et les parent d’élèves ne sont également pas d’accord à cette idée. Par ailleurs, le ministre de la Communication et de la Culture a déjà promis, devant les médias, aux organisateurs de festivals, lors de son passage à Nosy Be Hell-Ville le 6 décembre dernier, qu’elle est prête à les aider en tant qu’acteurs d’évènements culturels mais en attendant, ces derniers ne devront pas faire blocage au projet Stade Manara-penitra à Ambodivonio. D’après la députée, Marifidy Christine Razafindravony, le chantier débutera la semaine prochaine et va durer six mois.
Recueillis par E.F.