La nomination du nouveau Premier ministre ne serait plus qu’une question d’heures. Les informations qui circulent laissent en effet entendre que les députés du groupement parlementaire IRD, majoritaires à l’Assemblée nationale, auraient remis une liste de ‘‘Premiers ministrables’’ au Président de la République.
Et ce conformément aux dispositions constitutionnelles sur la nomination du Premier ministre qui disposent que «le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale». La liste comprend par ailleurs trois noms, en accord avec la demande expresse du Chef de l’Etat lors de son discours de vœux à la Nation.
Aucun des noms sur ladite liste n’a pour l’heure fuité. Les pronostics vont ainsi bon train. Des noms sont cités ici et là dans les discussions. Le premier nom qui revient le plus est celui du Premier ministre sortant Christian Ntsay. Il est placé par bon nombre de bookmakers comme grandissime favori à une reconduction à Mahazoarivo.
Il n’est plus à présenter. C’est le dernier numéro un du Gouvernement. L’ancien représentant de l’OIT a été à ce poste sans discontinuité depuis 2018 durant le régime HVM et a toujours été reconduit par Andry Rajoelina en 2019 durant les divers changements de Gouvernement pendant son premier quinquennat.
Le second nom est celui du député élu dans le District de Manja et non moins ancien ministre, Richard Fienena. Celui-ci avait récemment quitté l’écurie MMM dès les premiers signes de clash entre ce parti, devenu parti d’Opposition, et le régime au pouvoir. Par le passé, il a déjà été cité parmi les challengers possibles au Premier ministre de l’actuel locataire d’Iavoloha.
Le troisième nom est celui de Valéry Ramonjavelo, ancien secrétaire général de la Présidence et, qui lui aussi a tourné les talons au MMM clôturerait le tiercé de premier ministrables des députés. Recasé au ministère des Transports et de la Météorologie, l’ancien cadre du groupe Star est un homme de confiance et un fidèle compagnon du Président de la République Andry Rajoelina.
Les pronostiqueurs ont-ils vu bon ? La réponse ne saurait plus tarder. Le choix du Président Rajoelina devrait tomber incessamment. Le prochain Premier ministre aura la lourde tâche de former avec le Président de la République le nouveau Gouvernement qui sera chargé de mettre en œuvre la vision du Chef d’Etat pour les cinq prochaines années, tout comme il pourrait n’être que temporaire, en attendant les prochaines élections législatives.
La Rédaction
Des travaux d’urgence post-cyclonique. L’équipe de ministère des Travaux publics, avec le soutien des éléments des Forces de l’ordre et des autorités locales, a mené une intervention pour rétablir la circulation sur la route nationale n°7 (RN7), PK 416+300 du côté du Fokontany de Mahazengy. Cet axe a été coupé à la circulation depuis l’après-midi du 2 janvier dernier, suite aux pluies diluviennes occasionnées par le passage du cyclone Alvaro. Mais la circulation a pu être rétablie provisoirement depuis hier en début d’après-midi, après quelques heures de travaux. Le ministre des Travaux publics, colonel Andrianatrehina Ndriamihaja Livah, est aussitôt descendu sur place pour suivre de près l’évolution des travaux entrepris. « Nous avons collaboré avec l’entreprise pour accélérer le rétablissement de la circulation », a précisé hier le ministre de tutelle. Les véhicules légers et ceux de transport en commun ont pu circuler sur l’axe en question vers 11h, suivis par les camions et poids lourds vers 14h.
Un pont modulaire à monter
Outre les travaux d’urgence pour le rétablissement provisoire de la circulation à Mahazengy, le MTP prévoit de monter un pont modulaire. D’ailleurs, les éléments de ce dernier ont débarqué à Fianarantsoa hier, transportés depuis Antananarivo dans la soirée de mercredi. Les travaux de montage de ce pont métallique provisoire se feront à partir de ce jeudi et pendant 2 jours. Ainsi, la circulation y sera coupée jusqu’à demain à 9h, selon le communiqué émanant du ministère de tutelle. Aucune déviation n’est accessible pendant les interventions, selon les informations recueillies. En fait, le montage de ce pont s’avère indispensable pour assurer la protection des usagers face aux éventuelles montées des eaux. Le MTP n'a pas manqué de prier les usagers de suivre les consignes et les instructions données par les responsables sur les lieux. Dans tous les cas, le retour à la normale de la circulation sur la RN7 est prévu à partir de samedi prochain…
Recueillis par P.R.
Bien que la forte tempête tropicale Alvaro soit sortie en mer, elle ne cesse de causer des dégâts. Le bilan s'alourdit. Selon celui reçu par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier, à 19 h, 5 personnes sont décédées dont une à Beroroha, 3 à Manakara et une à Vohipeno; 16 290 personnes sont sinistrées soit 4 626 ménages. 8 327 personnes sont déplacées actuellement dans 10 sites d’hébergement communs.
Concernant les infrastructures, 4 005 cases d'habitation sont inondées et 400 autres endommagées. 87 cases sont totalement détruites et 51 salles de classe totalement décoiffées.
200 hectares de rizières sont inondés dans la Région Atsimo Andrefana. Selon un compte rendu, à l'issue d'une descente effectuée par une délégation conduite par le directeur général du BNGRC, le Général Elack Olivier Andriankaja, dans le District de Morombe, les rizicultures sont les plus touchées par le passage du cyclone Alvaro.
Dans cette localité, plus de 60% des infrastructures comme les bureaux administratifs et les cases d'habitation ont été endommagés. Par ailleurs, 60 familles composées de 365 personnes sont sinistrées.
Outre un vol de survie, la délégation accompagnée de celle du Programme alimentaire mondial (PAM) se sont entretenues directement avec les victimes. A cette occasion, le directeur général du BNGRC a rassuré la population en soulignant que " Le Gouvernement ne permet pas au peuple de souffrir et qu'il veille au bien-être social de la population". D'ailleurs, des premiers secours ont été apportés aux habitants dont une tonne de riz, plus 100 litres d'huile de cuisson, une tente ainsi que des ustensiles de cuisine. De son côté, le PAM a distribué des biscuits nutritifs. Ainsi, des motopompes sont arrivées à Morombe pour renforcer celles qui sont déjà sur place durant le passage du cyclone Freddy dernièrement.
Le cyclone Alvaro est sorti en mer dans la nuit du 2 janvier 2024 dans la partie sud du District de Mananjary. Hier à 10 heures locales, le centre de la tempête Alvaro est situé à 324 km à l'Est de Farafangana. Les vents sont estimés à 80 km/heure avec des rafales de 110 km/heure près de son centre. Il continue sa route vers le sud sud-ouest à la vitesse de 25 km/heure. Cependant, la pluie persiste encore dans plusieurs régions du pays.
Anatra R.
Le compte à rebours est lancé. Les inscriptions pour le concours de la 8e édition du prix Paritana ouvrira ses portes la semaine prochaine. L’appel à candidatures pour le projet artistique démarrera le 8 janvier et va se clôturer le 25 février prochain. Les artistes malagasy ayant plus de 18 ans, qu’il soit, peintre, sculpteur, photographe, vidéaste… sont invités à remettre leurs projets ou de s’inscrire sur le site https://forms.gle/PUSUN6im5tfuqPex6. Comme lors des éditions précédentes, trois artistes verront sélectionner leurs projets par un jury international. Ce projet artistique sera évalué sur la base de sa qualité artistique, son originalité, ses perspectives d’évolution et sa faisabilité. Il est important de mentionner que le Prix Paritana est un programme de la Fondation H. Depuis sa création en 2017, le Prix Paritana soutient la scène artistique malgache (artistes de nationalité malagasy ou résidant à Madagascar) en organisant un prix d’art contemporain, remis chaque année à trois artistes. Son ambition est de mettre en lumière l’émulation créative de la scène contemporaine malagasy, et de la soutenir. Comme à chaque édition, le lauréat du Prix Paritana 2024 se verra octroyer une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts, un billet Air France aller-retour Antananarivo et Paris. Une bourse pour permettre à l’artiste de produire son projet artistique. Des per-diem pour la durée de sa résidence à Paris. Suivi d’un accompagnement de l’équipe Fondation H Paris, pour la présentation de la scène culturelle parisienne. Durant le séjour, il y aura la visite des musées, de galeries d’art, de bibliothèques et d’autres endroits culturels. D’autres lots attendent les lauréats du concours. Pour cette année, comme lors de la 7 e édition, les lauréats exposeront leurs œuvres dans le nouvel espace du Fondation Ambatomena. Rappelons que c’est l’artiste Joëlle Ratovohery dit Ashiko Ratovo qui a été sacrée lauréate lors de la précédente édition. Elle a remporté la première place grâce à son projet « Tsy manan-kialofana » ou « Sans-abri ». Le jury a également décerné deux autres prix respectivement à Dina Nomena Andriarimanjaka pour son projet à la recherche des « Betia », et Ophélia Arilala Ralamboson pour son projet d’installation.
Si.R
Un Bilan contrasté. Au cours du troisième trimestre de 2023, l'Indicateur synthétique d'Activité des entreprises (IAE) à Madagascar a enregistré un recul de 10,6%, selon les résultats de l'Enquête sur la Conjoncture Economique (ECE) menée par Banky Foiben'i Madagasikara (BFM). Selon les chefs d'entreprise interrogés, les principaux chiffres témoignant de cette contraction sont une baisse de 15,2% des ventes et une diminution de 9,3% des commandes, entraînant une chute conséquente des bénéfices de l'ordre de 30%. L'IAE, établi par la Banque centrale, est calculé à partir de cinq soldes d'opinions pondérés, couvrant les évolutions des ventes, des carnets de commande, de l'emploi, de l'investissement et des bénéfices. Malgré une stabilité de l'emploi avec une légère baisse de 0,7%, l'investissement a connu une hausse de 9% stimulée par les grandes entreprises du secteur industriel. Tous les secteurs d'activité et toutes les tailles d'entreprise ont enregistré ce recul, le secteur primaire étant le plus affecté avec une baisse de 37%. Le secteur secondaire affiche un repli de 10,9%, tandis que le secteur tertiaire enregistre -3,2%. Les grandes entreprises ont connu une contraction de 7,9%, tandis que les microentreprises ont subi une baisse plus prononcée de 22,1%. Néanmoins, une lueur d'optimisme émerge, les entreprises sondées anticipant une reprise au dernier trimestre de 2023, attribuée à une hausse prévue de la demande à l'approche des fêtes de fin d'année. Cependant, le secteur primaire demeure prudent quant à la poursuite du repli.
Carinah Mamilalaina
Les faits horribles suivants sont survenus la nuit du 25 décembre dernier.
A Antsampanana, Commune rurale de Mahatsara, District de Brickaville, une petite fille de 2 ans prénommée Christina a subi les pires agressions sexuelles, au point que ses parties intimes ont été par la suite ravagées.
A l'index, un individu surnommé Tigana (40 ans), qui n'est que l'oncle de la petite. Mais les autorités ont fait leur travail et l'homme avait été arrêté puis placé à la prison d'Ambalatavoahangy, depuis. Faits graves, l'oncle incestueux a emmené puis abandonné la victime dans la forêt une fois son forfait accompli, et après avoir séquestré la victime, qui est sous la tutelle de sa grand-mère. Cette dernière dormait profondément pour ne pas voir l'enlèvement de sa petite-fille. Hospitalisée à Toamasina, cette dernière doit être tenue dans les bras de quelqu'un, jour et nuit, du fait des séquelles du viol et de la sonde placée sur son corps.
Lynché impitoyablement sur Facebook par les internautes, le chauffeur d'une berline encore non identifiée, se serait finalement rendu de son propre chef à la Police. "Actuellement (Ndlr, hier après-midi), le concerné a été placé en garde à vue dans les locaux de la Police en attendant qu'on puisse lui fixer son sort", s'est contenté de dire une source au niveau de la Brigade des accidents de la circulation ou BAC de Tsaralalàna. C'est du moins ce que l'on puisse dire à propos de la suite de l'affaire concernant cet effroyable accident de la circulation survenu vers les premières heures de la matinée, le jour du Nouvel an dernier à Anosy. Le drame a coûté la vie à une jeune mère de famille qui a succombé sur le coup mais aussi la blessure de son fils de 5 ans.
Le premier bilan des dégâts suite au passage de la forte tempête tropicale Alvaro est publié par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). En date du 2 janvier 2024 à 18h 30, aucune personne portée disparue ni décédée n’a été enregistrée.
4.543 personnes sont sinistrées, soit 1.017 ménages. 401 personnes sont déplacées. Elles sont issues de 95 ménages et actuellement hébergées dans 6 sites d’hébergement communs dans la Commune urbaine de Morombe. Au total, 933 cases sont inondées dont 8 totalement détruites. 6 salles de classe sont totalement décoiffées et 2 autres partiellement détruites. Concernant l’agriculture qui est le secteur le plus touché par Alvaro, 200 hectares de rizières sont inondées. Ainsi, la montée des eaux a interrompu la circulation sur la RN 22A reliant Vangaindrano, Taolagnaro bac, Masianaka et Befasy. Les conditions demeurent perturbées tout au long du trajet de la tempête. Le vent moyen est légèrement monté à 110 km/h avec des rafales de 150 km/h près de son centre.
Ni gai ni aimable ! Un temps maussade. « Alvaro » menace ! Il atterrit dans le Sud-ouest et fait douche froide jusque dans les Hautes Terres. Un temps froid et venteux et surtout pluvieux charriant des vecteurs de maladies qui nous réservent des surprises malencontreuses en ce début d’année.
Quel beau cadeau de Nouvel an ! Un cyclone nous accueille en cette nouvelle année. Il balaye le Sud-ouest notamment à Morombe et se dirige vers le centre. On s’attend au pire ! On ose espérer que des mesures préventives ont été déjà prises. On n’est pas sans savoir qu’à l’approche des temps pluvieux à savoir dans le courant de novembre, de décembre et surtout du mois de janvier, on est en pleine période cyclonique. Tous les responsables concernés au niveau des départements ministériels, des représentants du pouvoir central dans les Régions ainsi que les services rattachés et spécialisés dans la gestion des risques tels les BNGRC et autres attendent normalement sinon logiquement de pied ferme les catastrophes de ce genre. Qu’ils ne soient pas pris de court par les aléas climatiques comme ce furent les cas un certain temps. Le Chef de l’Etat devait déplorer, par moment, l’incohérence des opérations de sauvetage. Il avait dû constater le retard des actions auprès des peuples en difficulté. On aurait dû être, toujours selon le premier magistrat du pays, capables d’anticiper certaines mesures à prendre.