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Incisif. Lors des journées des branches de production, le Syndicat des industries de Madagascar (SIM) n’a pas mâché ses mots. Son président, Tiana Rasamimanana, a ouvertement dénoncé la disparité criante entre les producteurs locaux et les importateurs. Au cœur du problème : un système fiscal taillé sur mesure pour favoriser les acteurs de l’import-revente au détriment des industriels nationaux. « Il ne s’agit pas de pointer du doigt les importateurs, mais nous exigeons simplement les mêmes règles du jeu pour tout le monde », affirme le président du SIM. Les industriels sont aujourd’hui étranglés par des taxes et redevances jugées "plus lourdes, plus nombreuses, et surtout plus injustes", selon les propos d’un membre du syndicat qui a souhaité garder l’anonymat. Un entrepreneur de la zone industrielle d’Ankorondrano ajoute : « On produit localement, on crée de l’emploi, mais au final on est punis fiscalement pendant que d’autres se contentent d’importer pour revendre à meilleur prix ». Autant dire que pour le SIM, cette situation mine dangereusement les efforts de relance industrielle du pays et ruine la compétitivité des entreprises qui tentent pourtant de jouer le jeu de la production nationale.

Règlements commerciaux

Face à ce constat, le SIM appelle à une révision urgente des règlements commerciaux. Ce n’est pas une simple doléance sectorielle : il s'agit d'une alerte pour toute l’économie nationale. « On ne demande pas de privilège, mais de l’équité. Si l’on veut vraiment soutenir l’industrie, alors il faut que le cadre réglementaire arrête de nous freiner », martèle le président du syndicat. Les produits fabriqués à Madagascar ont des atouts réels, notamment en termes de qualité et de disponibilité, mais ils ne peuvent rivaliser avec des biens importés qui échappent à certaines charges. Cette politique de deux poids deux mesures provoque une concurrence biaisée, qui, à terme, nuit à la souveraineté économique du pays. D’autant plus que, dans le contexte actuel de crise et de tension sur les devises, favoriser la production locale relève aussi du bon sens stratégique. A l’heure où les discours politiques vantent à tout-va le "Made in Madagascar", les industriels, eux, attendent des actes concrets. Et tant que la fiscalité ne sera pas réformée pour corriger ces inégalités, la relance industrielle restera, selon les termes d’un chef d’entreprise, « un rêve creux de technocrates déconnectés du terrain ».

 

La toute première édition des « Afromada Music Awards » a véritablement brillé le week-end dernier, éclairant la scène musicale africaine et marquant ainsi un tournant décisif dans la reconnaissance des talents du continent. C'est à l'Arena Ivandry, lieu iconique situé cœur de la capitale malagasy, que s'est déroulée cette évènement prestigieux, rassemblant artistes, producteurs, réalisateurs de clips et figures culturelles venus de toute l'Afrique, ainsi que des diasporas en Europe et en Amérique. Plus de trente récompenses ont été remises lors de cette soirée mémorable, parrainée par la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, dans une ambiance chargée d'émotion et de fierté collective.

Cette cérémonie inaugurale, organisé par le chanteur, interprète et arrangeurDr Falafala, a mis en avant la richesse et la diversité de la scène musicale africaine, tout en valorisant particulièrement la scène locale de Madagascar. Deux reconnaissances spéciales ont été attribuées aux talents malagasy. Ceasar, jeune chanteur en pleine ascension et qui a déjà sa place dans la grande famille d’aristes, a reçu le Trophée d'artiste révélation de l'année du continent, tandis que la maison de production Davalt Records a été honorée par le « Prix exceptionnel » pour sa remarquable contribution dans la promotion des œuvres musicales malagasy.

Bien au-delà d'une simple remise des prix, cette évènement artistique été conçue comme un véritable lieu d'échanges et de rencontres professionnelles, solidifiant les liens entre artistes, producteurs et investisseurs. La soirée a été animée par des prestations vibrantes d'une trentaine d'artistes, exprimant à travers leurs talents la richesse culturelle et musicale du continent. L'évènement « Afromada Music Awards » vise à célébrer la créativité africaine sous toutes ses formes, promouvoir la production locale et renforcer l’unité entre les Nations africaines, tout en honorant leur diaspora. D'après les organisateurs, 29 trophées et 5 prix spéciaux ont été distribués selon des critères rigoureux, basés sur la production africaine en termes de son, de clip et de promotion. Cette première édition a posé les fondations d'un rendez-vous annuel prometteur, qui espère continuer à faire briller les artistes africains et à promouvoir la culture d’un continent tout entier. Une initiative qui, sans aucun doute, contribuera à propulser la musique africaine sur la scène internationale, tout en consolidant un sentiment d'appartenance et de fierté parmi ses acteurs.

Si.R

Le rallye Motul 2025 lance ainsi la saison sur les chapeaux de roue, avec des rebondissements, des performances solides, et des premières tendances déjà bien marquées dans la course au titre. La sixième édition du rallye Motul, comptant pour l’ouverture du championnat de Madagascar des rallyes 2025, a été remportée par Faniry Rasoamaromaka et son copilote Mahents Randriambololona. Au volant de leur Peugeot 208 T16, le duo a survolé la compétition, s'imposant avec autorité face à une concurrence redoutable.

Dès la première étape disputée samedi 17 mai, Faniry Rasoamaromaka a marqué son territoire, bouclant les spéciales avec près de trois minutes d’avance sur son plus proche poursuivant, Daniel Rabetafika, copiloté par Iando Rakotondravoavy (Subaru Impreza). Jacques Ferré, au volant de son Canam Maverick, complétait alors le podium provisoire.

Au terme des deux jours de course, Faniry et Mahents ont maintenu leur avance, s’adjugeant la victoire finale. Derrière eux, le duo Rabetafika-Rakotondravoavy conserve la deuxième place, suivi de la paire Aro Kiady et Fanja Rajemison, également sur Subaru Impreza.

Dans la catégorie des deux roues motrices, la lutte a été tout aussi palpitante. Si Olivier Ramiandrisoa (Citroën C2) avait frappé un grand coup dès la première étape avec une avance de près de cinq minutes, c’est finalement l’infatigable Tovo Rakotojohary, alias Tovonen, qui s’est imposé grâce à sa régularité sur l’ensemble du rallye.

Chez les SSV, la victoire est revenue à Jacques Ferré, impérial au volant de son Canam Maverick, devant Jansen Lai Kim sur Canam X3.

La course a toutefois été marquée par plusieurs abandons. Mika Rasoamaromaka a dû renoncer sur problème mécanique (injection et bras de suspension), tout comme Frédéric Rabekoto, Tanjona Raharinosy et Bobo Junior, ce dernier est victime d’une défaillance d’amortisseur à l’ES03. Le champion en titre, Mathieu Andrianjafy, n’a pas pris le départ dimanche, hors délai pour réparer son turbo dans le parc fermé. Le règlement n’accordant que 30 minutes, il a été contraint de déclarer forfait.

Autre fait marquant du rallye Motul, la spectaculaire sortie de route de l’équipage Rova Raharinosy - Miangaly, dont le véhicule a terminé sa course dans un fleuve. Plus de peur que de mal, les deux occupants s’en sont sortis indemnes.

Elias Fanomeazantsoa 

 

Devant des milliers d’habitants rassemblés au stade Maître Kira, Andry Rajoelina n’a pas fait dans la demi-mesure. A l’occasion d’une opération de distribution de « Vary Tsinjo » à 5 000 familles vulnérables et remise de kits scolaires aux élèves de CEPE, le Président de la République a profité de l’événement pour réaffirmer sa position vis-à-vis de Base Toliara. Le projet redémarre, mais sous conditions et dans l’intérêt du peuple, dit-il en substance. 

« Le Sud, et en particulier Toliara, occupe une place particulière dans mon cœur », a lancé le Chef de l’Etat en préambule. Ce n’est donc pas un hasard si le Conseil des ministres s’est exceptionnellement tenu dans la Cité du soleil. Une manière de marquer l’importance stratégique de la région, mais aussi d’y ancrer des décisions concrètes.

Parmi elles, la relance du projet minier Base Toliara, longtemps gelé en raison de contestations sociales et environnementales. Le Président l’a rappelé sans détour. Il affirme en effet que « Ce projet avait reçu l’autorisation sous le précédent régime, mais j’ai décidé de le suspendre, le temps d’évaluer ses impacts sur la population et l’environnement ».

Aujourd’hui, assure-t-il, toutes les vérifications ont été menées, parlant des études environnementales, des bénéfices pour les Communes concernées, et surtout des retombées concrètes pour les habitants de Toliara. « Rien n’a été laissé au hasard », insiste-t-il. Andry Rajoelina souligne par ailleurs que180 millions de dollars par an seront versés par l’entreprise exploitante et versés dans les caisses de l’Etat, « sans aucune opacité », promet-il. Tout passera par ailleurs par le Parlement, assure le Président.

Mais au-delà des chiffres, le Chef de l’Etat veut parler développement. Il promet que les revenus générés par le projet seront directement réinjectés dans des actions en faveur des populations locales, telles que la sécurité alimentaire, la création d’emplois, l’accès à des outils de production, développement de l’économie bleue. « Je ne suis pas là pour signer des projets qui affament les Malgaches. Je suis là pour ouvrir des portes, donner des outils, créer des opportunités », a-t-il insisté.

Andry Rajoelina a aussi adressé une réponse ferme à ceux qui s’opposent au projet ou qui en dénoncent les potentiels effets néfastes. « Nous n’accepterons jamais que des voix isolées bloquent la marche de Toliara vers le progrès. Les opposants crient, tapent du poing, mais ils ne nous détourneront pas de notre cap : faire avancer Madagascar », lance-t-il. 

 

L.A.

 

Le président du groupe parlementaire IRMAR à l’Assemblée nationale, Haja André Resampa, a réagi fermement aux rumeurs qui circulent sur une éventuelle prétendue motion de censure contre le Gouvernement  Ntsay. Selon l’élu de Morondava, il ne s’agit que de pures spéculations et de manipulations politiques. « Les rumeurs de motion de censure ne sont que des manœuvres politiques destinées à semer la confusion dans l’opinion publique. Une séance d’interpellation entre le Gouvernement et les députés est bel et bien prévue à l’ordre du jour », a-t-il déclaré. 

« Ce sera l’occasion de faire le point sur les actions réalisées, celles en cours, et les perspectives. Nous poserons des questions, comme le veut notre rôle. Mais cela n’a rien à voir avec une motion de censure. », rajoute-t-il.

Pour le président du groupe IRMAR, la majorité parlementaire reste solidaire de l’Exécutif et fidèle à la vision politique du Président de la République, Andry Rajoelina.

 « A Tsimbazaza, la majorité soutient clairement le Gouvernement actuel qui met en œuvre la vision présidentielle. Une motion de censure n’aurait aucun sens dans ce contexte. Si une telle initiative venait de l’Opposition, nous nous y opposerions fermement. Elle ne viserait qu’à manipuler l’opinion et à troubler l’ordre politique », a-t-il insisté.

Haja André Resampa a lancé un appel au calme, dénonçant les fausses informations comme une « méthode politique irresponsable ». Il affirme que le groupe IRMAR place sa confiance totale en Andry Rajoelina, pour mener à bien les engagements pris envers le peuple malagasy. « Il est libre de choisir ses collaborateurs, conformément à la Constitution. Jamais nous ne chercherons à l’influencer, ni directement ni indirectement », a-t-il conclu.

E.F.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La une du 17 mai 2025

Publié le vendredi, 16 mai 2025

Sens des valeurs

Publié le vendredi, 16 mai 2025

Par les temps qui courent, rares sont les hommes et les femmes qui réussissent à entretenir le respect des valeurs. Les courses folles et effrénées imposées par les besoins de la vie quotidienne, du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit, bousculent et empêchent un minimum de temps à cultiver le « jardin ». En vrai, le sens des valeurs se perd. Valeurs morales, intellectuelles, sociétales ou entrepreneuriales partent en fumée.

Seulement voilà, tout n’est pas perdu ! Il existe certaines espèces humaines rares. Elles sont là parmi nous. Elles gardent et soignent ferme, envers et contre tout, le sens des valeurs et cultivent avec soin leur « jardin ». Ces hommes et ces femmes gardent le cap.

Parmi ces « espèces humaines rares » figure Maminiaina Ravatomanga, Président Directeur Général du Groupe Sodiat. Un homme de conviction, de passion et de travail ! Les trente-cinq années d’existence, en perpétuelle évolution, du Groupe suffisent à convaincre les sceptiques et les détracteurs. Créé en 1990, le Groupe Sodiat ne cesse de grandir. Avec plus de 4000 collaborateurs, au jour d’aujourd’hui, le Groupe Sodiat compte dix secteurs d’activités stratégiques répartis dans cinq grandes Régions du pays. En dépit de tout et contre tout, le Groupe parvient à survoler le temps, à traverser trois Républiques et cinq régimes politiques. Evident,  « Ny hazo avo halan-drivotra », les attaques et les critiques parfois visant la personne même du PDG, existent et s’intensifient au fur et à mesure où les activités entrepreneuriales croissent en nombre et en force.

De ces valeurs morales et entrepreneuriales émergent le silence, la discrétion et l’efficacité. Maminiaina Ravatomanga parle peu. Il préfère travailler dans le silence et la discrétion. Ce qui le procure un sens de valeur perspicace, une force de caractère qui, au final, impose le respect et l’admiration. De toutes les façons, il est difficile d’attaquer ou de porter des jugements mal venant sur quelqu’un qui, dans la vie pratique sociétale et professionnelle, prône le silence, discret et sobre. Ce qui irrite d’ailleurs ses « ennemis ». Mais, quand il se décide à réagir, il faut faire attention. Non pas parce qu’il va montrer  ses muscles, loin de là. Aux critiques, Maminiaina Ravatomanga, le PDG du Groupe Sodiat répond par la force des valeurs de ses actes à savoir le travail, la passion et l’engagement qui ont fait du Groupe depuis ces trente-cinq ans d’existence une puissance et une référence incontestable et surtout l’unité de tous les collaborateurs se rangeant volontiers derrière leur patron. C’est une force indéniable !

Le sens des valeurs du Groupe Sodiat s’étend également dans la responsabilité sociétale. La Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) se trouve au cœur des priorités du Groupe Sodiat. La Fondation Sodiat dirigée par Mme Haingo Ravatomanga entend apporter des solutions au problème du chômage parmi les jeunes axé surtout à leur employabilité, soutien aux filles-mères afin qu’elles puissent franchir le seuil de l’autonomie et de la résilience et des apports aux insuffisances chroniques nutritionnelles auprès des familles vulnérables, etc. Autant de nobles soucis pour être aux côtés des concitoyens en situation de précarité. D’autres activités stratégiques font du Groupe un Repère national.

Que le Groupe Sodiat continue sa croissance tout en cultivant davantage le sens des valeurs !

Ndrianaivo

Dotés par la Banque mondiale. Une série d’équipements pédagogiques vient d’être remis à l’Institut de formation des infirmiers et rééducateurs paramédicaux (IFIRP), situé à Mahamasina. Ces outils seront utilisés dans les centres de formation paramédicale afin de renforcer la qualité de l’enseignement à travers des séances pratiques. En offrant aux étudiants la possibilité de s’exercer dans des conditions proches de la réalité, cette dotation permettra d’améliorer non seulement leurs compétences techniques, mais aussi la qualité des soins qu’ils dispenseront après leur formation. D’une valeur totale de 1.210.698.000 ariary (environ 260.000 dollars), ces équipements comprennent entre autres des mannequins de simulation « MamaNatalie », « Neonatalie », « Mama-U d’accouchement », le dispositif de bras d’injection RITA », le modèle de simulateur gynécologique ZOE, des pantalons anti-choc, ainsi que des poupées éducatives pour nourrissons.

« Ces outils permettront aux étudiants de faire des pratiques sur des modèles anatomiques au lieu de le faire directement sur des corps humains. Ils leur permettront aussi d’améliorer leurs acquis pour gagner en confiance, avant de les mettre en pratique »,annonce le ministre de la Santé publique, Professeur Zely Arivelo Randriamanantany. Cette initiative vise à rehausser le niveau de la formation des paramédicaux. Elle a également pour objectif de garantir aux Malagasy un accès à des soins de santé sûrs, efficaces et humains, grâce à un personnel paramédical bien formé et mieux préparé aux réalités du terrain. Cette dotation entre dans le cadre des efforts déployés par le ministère de tutelle, dans le but d’améliorer le système de santé à Madagascar, coïncidant ainsi avec la Politique générale de l’Etat.

E.F.

 

 

Une boutique de vente de téléphones portables, sise à Ankadifotsy, a été la cible de vol, depuis mars dernier. D'après une source, environ 30 téléphones auraient été détournés du magasin pour être ensuite bradés à des prix, plutôt dérisoires. Le propriétaire mais aussi des acheteurs -nous y reviendrons encore- ont alors porté plainte. Et l'enquête n'allait pas tarder à déceler une piste : le coup ne pouvait que provenir des salariés au sein même de ladite boutique, et les suspects, au nombre de  deux, ne sont autres que des vendeurs engagés par le propriétaire. Résultat : un employé en cause fut arrêté puis finalement placé sous mandat de dépôt à Antanimora, depuis. Avant-hier, un collègue du concerné a été, lui aussi, déféré au Parquet d'Anosy, puis placé également à Antanimora, pour le même motif de vol.

Factures bidon

D'après la Gendarmerie, le mode opératoire des suspects consistait à donner des fausses factures aux clients, ou bien ne pas en donner du tout. Bien entendu, tout cela au préjudice de leur employeur. Autre façon malhonnête utilisée par ces vendeurs en cause, la falsification : parfois, les renseignements à propos de la référence et du code Imei du téléphone qu'il propose à un client dupe, sont loin de correspondre avec ceux de l'appareil même.  Enfin, les matériels de communication de vol auraient été bradés, ou presque. « Ils revendent un téléphone d'une valeur de 1,2 million ariary à seulement 800 000 ariary », fait indiquer une source.

Une famille poursuivie pour recel

Certains clients de ce même magasin sont à leur tour poursuivis en justice, pour recel de vol, et ce, à cause de ces histoires de factures. C'est le cas d'une famille dont le chef et sa progéniture ont été convoqués pour recel à la Gendarmerie de Betongolo. La convocation survenait deux mois après l'achat  d'un téléphone à hauteur de 450 000 ariary auprès de cette boutique. « Or, on nous a donné une facture avec le cachet du revendeur. Mais en réalité, c'est qu'il ne s'agissait donc que d'une fausse facture », confie l'épouse du monsieur convoqué au Parquet car taxé à tort de recel. De leur côté, d'autres acheteurs n'ont pas de facture. Cette fois-ci, ils décident d'unir aussi leurs voix pour porter plainte contre les vendeurs de ce magasin.

 

Non-lieu et extorsions 

Déférés mardi, les clients qui n'ont pas reçu de factures après l'achat de leurs appareils sont à la fois victimes et suspects, du moins aux yeux du propriétaire du magasin de téléphones. Ces acheteurs, alors totalement ridiculisés par cette tromperie, ont dû être entendus par le Parquet, jeudi dernier. Finalement, cette juridiction a qualifié l'affaire d'un non-lieu, du moins pour les clients qui ont présenté leurs factures, et que leurs téléphones auraient été restitués, depuis. Et que la justice exprimera sa décision finale, le 22 mai prochain. « Nous étions victimes d'une extorsion car on nous a demandé à payer encore plus, et tout ça avec une menace de nous mettre en détention, les 450000 ariary étant considérés comme tarifs promotionnels, selon les vendeurs », confie notre interlocutrice. Enfin, un véritable imbroglio dans lequel on ne sait plus quelle est la responsabilité du patron de cette boutique et où chaque camp,commerçants comme clients, est à la fois victime ou incriminé d' extorsion.

Franck R.

La signature du Projet d’aménagement des corridors et de facilitation du commerce et des investissements entre Madagascar et les pays du Marché commun de l'Afrique orientale et australe -COMESA (PACFC III) a eu lieu ce vendredi à Antaninarenina. Cette étape fait suite au Conseil des ministres du mercredi dernier à Toliara. Le financement accordé atteint 165 millions USD. Le ministère de l’Economie et des Finances, représenté par Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a conclu l’accord avec la Banque africaine de développement (BAD), représentée par Adam Amoumoun. « L’objectif du projet est de renforcer les infrastructures pour fluidifier le commerce régional », a déclaré la ministre lors de la cérémonie. La première priorité consiste à réhabiliter la route reliant les ports de Toliara (Madagascar) et de Beira (Mozambique). Quant à la deuxième intervention, il s’agit de reconstruire entièrement la route nationale RNT 55, entre Bevoay et Morombe. Le troisième chantier, quant à elle, permettra moderniser la route d’accès à l’aéroport de Morombe. Des ponts seront également construits pour garantir la continuité des axes. Le volet douanier du PACFC III sera modernisé. Un nouveau centre de liquidation sera mis en place. Une brigade canine spécialisée sera déployée pour renforcer les contrôles. Résultat attendu : des échanges commerciaux plus sûrs et plus rapides. « Les phases I et II du projet ont déjà porté leurs fruits », a ajouté la ministre. La RN 9 entre Manja et Dabara, réalisée auparavant, a facilité les déplacements. De nombreux habitants de la Région ont exprimé leur satisfaction.

 

Energie durable

En parallèle, un accord a été signé dans le domaine énergétique. AXIAN Energy bénéficie désormais d’un financement de 5 millions USD. Ce soutien provient également de la BAD à travers son Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA). L’objectif est d’accélérer les projets en matière d’énergies renouvelables. Le portefeuille énergétique de l’entreprise atteint 1,5 gigawatt. Des projets solaires et hydroélectriques sont en cours dans plusieurs pays, notamment Madagascar, Côte d’Ivoire, île Maurice, Mozambique, Sierra Leone et Zambie. Pour Benjamin Memmi, CEO d’AXIAN Energy, « ce financement constitue une étape stratégique. Grâce à ce soutien, les projets connaîtront une accélération concrète sur le terrain ». En effet, Madagascar s’engage activement sur deux fronts : la connectivité régionale et la transition énergétique durable.

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • Souillé !
    Qu’on le veuille ou non, les deux affaires, l’une macabre et l’autre louche polluent l’atmosphère nationale, pire encore, entachent la crédibilité et l’honorabilité de l’Etat malagasy. Elles tombent pile à un moment où Madagasikara a besoin justement de soigner son image. La Grande île s’apprête à abriter le sommet de la SADC et accueillir ainsi des hôtes de marque du rang de Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un rendez-vous crucial que les tenants du régime et le peuple entier ne minimisent point. Une opportunité à valeur internationale qui conforte l’intégrité morale et politique du pays. Etant le second rendez-vous international qui devra se tenir à Antananarivo ce mois d’août après celui du sommet de l’océan Indien, en l’espace de trois mois, le sommet de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe, la SADC, revêt un caractère particulier pour le pays dans la mesure où il confirme le retour effectif…

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