Dans la ligne de mire des critiques tous azimuts, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) peaufine ses stratégies et les actions à entreprendre afin de redorer le blason. Une entité dont la mission principale consiste à organiser, en amont et en aval, le processus électoral à Madagasikara et cible des tirs à boulets rouges de l’Opposition et d’une frange de la communauté internationale, se donne toutes les peines de manière à créditer l’image. Une institution indépendante, par rapport aux tenants du régime en place, imposée par les Partenaires techniques et financiers (PTF) dans l’objectif, dit-on, d’assurer une élection libre, inclusive, transparente et acceptée de tous.
Efficacité améliorée. C’est en ce sens que la direction générale de la douane s’attelle présentement à l’installation de nouveaux matériels de contrôle au port de Mahajanga. Le port de la capitale du Boeny suit ainsi de près la tendance à l’innovation initiée au grand port de Toamasina. Une réalisation qui entre ainsi dans le cadre du processus de modernisations de cette institution à travers la concrétisation d’une trentaine de projets constituant le plan stratégique de la douane. Après les scanners installés à Toamasina, le port de Mahajanga bénéficie désormais de la même technologie.
Le Bureau indépendant anti – corruption (BIANCO) et le Bureau central national d’Interpol pour Madagascar à Antananarivo viennent de signer un accord en vue de renforcer leur coopération en matière d’échanges et d’exploitation des données issues du système d’information d’Interpol. Ce fut au cours d’une cérémonie hier à Ambohibao.
Le président de la HCC Florent Rakotoarisoa s’est adressé à Cristian Preda, qui a conduit la mission de suivi électoral de l’Union européenne. La semaine dernière, ladite mission a publié un rapport final condensant les résultats de la mission à Madagascar d’avril à mai 2022. Pour le numéro Un d’Ambohidahy, si certains points développés dans le rapport final contribueraient à améliorer tout ce qui concerne les élections dans le pays, le rapport a tout faux en ce qui concerne la HCC. Il le lui dit dans une lettre ouverte.
Il y a une quinzaine de jours, une tentative d’exportation de lingots d’or de 17kg a été démasquée par les agents de la sûreté aéroportuaire d’Ivato. Et pourtant, la recherche du principal suspect comme étant le propriétaire des marchandises s’avère toujours infructueuse. Il s’agit d’un dénommé Mohammad Naime Ibrahim qui devrait prendre l’avion à destination de Paris dans la soirée de la découverte du pot aux roses.
Un moment fort et une étape supplémentaire, des relations d’amitié, de fraternité et de coopération qui lient Madagascar et l’Inde. Le Gouvernement indien a remis un nouveau don pour la République de Madagascar. 5.000 tonnes de riz ont été remises, hier, à la population malgache par l’ambassadeur de l’Inde Abhay Kumar, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais d’Iavoloha. Ce don a été réceptionné par le Président de la République Andry Rajoelina. Dans une brève allocution, le Chef de l’Etat a tenu à exprimer sa gratitude envers l’Inde et saluer ce geste fraternel et généreux qui est une réponse à l’appel à l’aide lancé par le Gouvernement malgache après la série d’intempéries en début de l’année. Le Président Rajoelina rappelle que 178 000 hectares de rizière ont été détruits après le passage des cyclones et des intempéries qui ont balayé la Grande île et occasionné des difficultés pour les paysans touchés. L’Inde vient ainsi de témoigner, une fois encore, de sa solidarité agissante. Ce geste confirme la citation du Philosophe Cicéron qui dit, ‘‘c’est dans l’adversité et les périodes difficiles qu’on reconnait ses vrais amis’’. Le locataire d’Iavoloha assure que ce riz sera distribué dès la semaine prochaine aux familles vulnérables et en difficulté. Ce don n’est pas le premier de la République de l’Inde en faveur de Madagascar. Il y a quelques semaines, L’ambassadeur de l’Inde avait remis 15 000 bicyclettes au Gouvernement malgache dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde. Des vélos destinés à des enseignants et des élèves malgaches méritants. Mis à part les dons, l’Inde par le biais de son Ambassade fournit également son appui dans divers domaines pour ne citer que la culture, l’échange d’informations, l’environnement, le changement climatique, la santé, l’éducation. L’ambassadeur Abhay Kumar s’est activement impliqué pour le développement de ces domaines. Ce diplomate arrive bientôt au terme de sa mission. Reconnaissant, le Président de la République Andry Rajoelina assure que les portes de Madagascar seront toujours grandes ouvertes pour cet Ambassadeur.
L.A.
Mère célibataire de 4 enfants. Fleur Nomenjanahary a été maltraitée par son époux pendant des années, avant qu’il la quitte définitivement. « Je ne suis jamais allée à l’école. Mes parents n’en avaient pas les moyens. Je pensais que cela n’impactera pas trop sur ma vie conjugale, mais j’ai vécu un vrai calvaire en étant analphabète pendant des années », nous confie cette mère de famille, agricultrice dans un Fokontany de la Commune d’Ifotaka, dans le District d’Amboasary Sud. Elle fait partie des adultes qui ont dernièrement bénéficié du projet d’alphabétisation destiné aux survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Il s’agit d’une opportunité contribuant à un nouveau départ pour ces adultes.
« Maintenant je sais lire, écrire et compter. Je sais également gérer mes revenus dans la culture, grâce à la formation supplémentaire qu’on nous a dispensée à part l’alphabétisation. Tout cela m’a permis de tourner la page sur mon passé et d’avancer pour contribuer à un meilleur avenir pour mes enfants », s’exprime Fleur. « D’ailleurs, j’assiste désormais mes enfants dans leurs devoirs. Je suis convaincue de l’importance de l’alphabétisation et de l’éducation, au point d’intégrer en classe mon aîné de 11 ans. Il vient de passer en classe de CP2. En parallèle, je suis en train de développer ma culture maraîchère pour trouver les moyens de scolariser le cadet. Les 2 derniers sont encore petits », rajoute-t-elle. Comme Fleur, les séances d’alphabétisation ont été une occasion pour les adultes et survivantes de violences à prendre en main leur avenir et ceux de leurs petits.
L’alphabétisation des adultes mis en œuvre par l’ONG Faravehivavy dans quelques Communes du Sud de Madagascar se fait sur 4 mois. La Commune d’Ifotaka compte 60 bénéficiaires sur les 471 adultes, hommes et femmes, alphabétisés depuis 2019, selon les statistiques rapportées par Monique Sinary, coordinatrice de ladite ONG. Le projet bénéficie du financement de l’UNICEF. « Les séances d’alphabétisation précèdent la formation professionnelle en agriculture et en élevage dispensée pour les adultes », informe notre source de l’organisation. Ils jouissent également de quelques aides, dont les semences, pour booster leurs activités génératrices de revenus.
Patricia Ramavonirina