Alarmant. Suite à des témoignages sur les réseaux sociaux et suivis par des milliers d’internautes, concernant des déclenchements de feux de brousse sur les plaines du massif de l’Isalo, un tollé général sème le doute de l’opinion publique sur les moyens et mesures entrepris pour la protection du parc national en question. Selon un rapport de Madagascar National Park, en charge de la gestion du parc, adressé au directeur régional de l’environnement et du développement durable de la Région d’Ihorombe, les incendies ont débuté ou ont été déclenchés samedi dernier aux environs de midi. Les feux n’ont été maîtrisés que le lendemain à 4h du matin avec un suivi d’une journée au cas où il y aurait des risques de reprise.
Lutte contre la fraude fiscale grâce à la validation du « MAAC » par la Haute Cour constitutionnelle. La lutte contre la fraude fiscale est un enjeu majeur pour le Président de la République de Madagascar, qui a inscrit le renforcement des recettes fiscales parmi ses priorités à travers la Politique générale de l'Etat. Une étape cruciale a récemment été franchie avec la validation par la Haute Cour constitutionnelle de la convention Multilatérale sur l'assistance administrative mutuelle en matière fiscale (MAAC). La MAAC est une convention internationale qui vise à faciliter l'échange efficace d'informations fiscales entre les pays signataires. En ratifiant cette convention, Madagascar renforce sa coopération en matière de recouvrement des impôts avec les 147 autres membres de la MAAC. Cet outil juridique multilatéral permettra à Madagascar de lutter plus efficacement contre la fraude fiscale en améliorant son réseau d'échanges d'informations fiscales. La ratification de la MAAC offre à Madagascar l'opportunité d'étendre son réseau d'échanges de renseignements à d'autres pays membres de la convention. En plus de cela, la MAAC fournit à Madagascar des outils puissants et encadrés pour garantir la transmission efficace des données fiscales à des fins d'exploitation par l'administration fiscale. Cette convention renforce ainsi la capacité de Madagascar à lutter contre la fraude fiscale de manière plus proactive et efficace.
« Femme, je décide d’exister ». La communauté « Femme 3.0 » est mise en place depuis le mois de janvier 2024. Ce groupe vise à promouvoir l’autonomisation des femmes à travers des formations, conférences et coaching en développement personnel, afin qu’elles deviennent un levier de développement dans la société. « L’égalité du genre constitue une lutte menée depuis ces dernières années, sauf que les femmes ne sont pas encore mises en valeur. Leurs capacités restent dissimulées et leur épanouissement n’est pas dans son optimum. Davantage de femmes sont professionnellement actives et occupent des postes à responsabilité, mais elles ne sont pas épanouies. En fait, l’épanouissement n’est pas un résultat des durs labeurs ou de la prospérité financière.
Davantage de concentration, maîtrise du stress, bien-être physique. La pratique du yoga procure de nombreux avantages pour le corps et l’âme. Il s’agit d’une pratique traditionnelle de l’Inde qui travaille sur la respiration, la méditation et le travail physique. « Il ne s’agit pas d’une pratique religieuse, mais d’une méditation focalisée sur la concentration sur soi », souligne Vanessa, spa-thérapiste au sein du Z-Yoga, centre de Gaia à Androhibe. Il s’agit du premier centre proposant le yoga avec des soins ayurvédiques importés de l’Inde à Madagascar. Des spécialistes indiens se chargent du coaching dans cet établissement, filiale de Vision Madagascar (VIMA).
Tout le monde peut pratiquer le yoga, mais les mouvements à suivre dépendent de l’état physique et de santé des pratiquants.
Inquiétant ! Préoccupant ! Angoissant ! Ou quoi ! Le mot exact échappe pour statuer le drame qui nous tape dessus. Poids lourds, véhicules légers et les deux-roues roulent à tombeau ouvert sur les routes nationales, dans les rues de la ville dont surtout à Antananarivo et causent des accidents mortels presque à tous les coups. Des accidents propres à fendre le cœur ! Des vies humaines innocentes, pour la plupart des cas, meurent presque tous les jours.
Il n’y a pas un jour de la semaine sans que l’on ne rapporte pas d’accidents souvent graves, très graves. Les routes nationales, RN2, RN4, RN7 décrochent le triste palmarès de record en accidents mortels. En cette période de haute saison touristique nationale et internationale où la densité du trafic n’est plus à relever, le risque d’accidents atteint son niveau maximum. Plusieurs critères entrent en fonction pour essayer d’expliquer la fréquence dangereuse des accidents.
La qualité déplorable des voies de communication. L’état des routes nationales se détériorent à une vitesse hallucinante. Le manque chronique de réparations sinon des réhabilitations conduit inéluctablement vers l’état de délabrement avancé des routes. Les trois principales routes nationales (RN2, RN4 et RN7) sont plongées dans une situation impensable. Deux phénomènes se trouvent à l’origine. Travaux de réhabilitation dérisoires qui sont en fait dus à des pratiques de corruption presque systématiques. De cause à effet, les routes ne résistent pas d’autant que le trafic des poids lourds, mastodontes, s’intensifie au fil des mois. Malheureusement, la circulation sur ces routes nationales incriminées devient de plus en plus impraticable.
Le second critère qui fait la lumière sur ces accidents parfois terribles réside dans les conduites irresponsables des chauffeurs qui, très souvent, roulent à tombeau ouvert alors qu’ils conduisent des véhicules de transport en commun à savoir des taxi-brousse. Ces chauffards qui se trouvent au volant des bolides du genre « Sprinter » ou « Krafter » de marques allemandes (Mercedes ou Volkswagen) ne sont pas conscients du poids de leurs responsabilités. Et des vies humaines meurent !
La corruption active avec les agents des FDS chargés de contrôler et de suivre la circulation routière y est pour beaucoup. La police routière, gendarmes ou policiers laissent passer tout véhicule même s’il ne respecte pas le minimum des réglementations routières moyennant des sommes ridicules. Et inutiles de citer nominativement des cas d’accidents par-ci et par-là. En tout cas, ils sont nombreux.
On ne peut pas éviter d’évoquer la part de responsabilité des autorités publiques chargées de superviser, de contrôler et de coordonner les transports notamment routiers à l’échelle nationale. De deux choses ou bien ils se trouvent en deçà de leurs responsabilités nationales en ce sens qu’ils ne répondent pas aux exigences du métier. Ou bien, ils sont de mèche avec les acteurs des transports en laissant régner l’anarchie. La corruption n’agit pas seulement sur les routes mais aussi elle atteint les bureaux administratifs. En ville, les deux-roues tuent quotidiennement.
En cette période de vacances où les parents emmènent leurs enfants prendre de l’air frais au bord de la mer, tous les responsables de tous les niveaux doivent être aux aguets pour que leur voyage ainsi que leur séjour soit à la hauteur de leurs attentes.
Ndrianaivo
Pas de Kianja Barea pour la sélection nationale de football malgache. Les Barea disputeront leurs deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 en Tunisie. Lors de la première journée, Madagascar affrontera la Tunisie à domicile, dans un match prévu à 20 heures, heure locale, au Stade Hammadi-Agrebi de Rades. Cette information a été déjà annoncée.
L'incertitude portait sur la deuxième journée durant laquelle Madagascar rencontrera les Comores. Ce match, programmé pour le 9 septembre 2024 à 17h, heure locale, se déroulera également au Stade Hammadi-Agrebi de Rades. La Fédération Malgache de Football a confirmé cette information hier. Ce deuxième match, initialement prévu comme un match "à domicile" pour Madagascar, sera joué en Tunisie.
Cela indique clairement que les responsables de la Fédération Malgache de Football estiment que le Stade Barea de Mahamasina ne sera pas prêt pour une éventuelle homologation par la Confédération africaine de football, et donc incapable d'accueillir ce match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025.
Après avoir été contraints de jouer leurs deux derniers matchs qualificatifs pour la Coupe du Monde 2026 en Afrique du Sud en juin dernier, en raison de la non-homologation du Stade Barea, les Barea devront à nouveau jouer un troisième match "à domicile" à l'extérieur, sur un terrain neutre. Les supporters malgaches installés à Antananarivo seront une nouvelle fois privés de match, et les joueurs de la sélection nationale privés du soutien de leurs supporters.
Au moins, les Barea n'auront plus à se préoccuper de savoir où se tiendront leurs matchs. Toute cette situation aurait pu être évitée si les recommandations de la CAF pour la mise aux normes du Kianja Barea de Mahamasina avaient été mises en œuvre à temps par les responsables étatiques, en l'occurrence le secrétariat d'État en charge des Nouvelles villes et de l'Habitat. Cette négligence a conduit à la non-homologation du stade et à ces matchs "à domicile" joués à l'extérieur, dans des stades neutres.
Nomination du nouveau DG du BIANCO
Le Bureau indépendant anti – corruption (BIANCO) a désormais son nouveau directeur général en la personne de Razakamanantsoa Gaby Nestor. Le décret de nomination pris par le Président Andry Rajoelina a été officialisée hier.
Le nouveau numéro un d’Ambohibao est déjà familier à la lutte anti-corruption car ayant occupé le poste de directeur de l’investigation au sein du BIANCO depuis le mois de juillet 2021 jusqu’à sa nomination à la tête de cet organe anti-corruption. Période durant laquelle il a été responsable de la coordination, suivi et évaluation des activités d’investigation du Bureau indépendant sur l’ensemble du territoire national en matière d’enquêtes, de renseignements opérationnels, ou encore de gestion dynamique des déclarations de patrimoine. Ce magistrat de premier grade a également déjà été directeur territorial du BIANCO à Toamasina.
Renforcement de la production rizicole en Afrique. Une délégation du CARD « Coalition for African Rice Development », dirigée par le coordonnateur technique, Kota Miyazaki, et le coordonnateur régional, Randriantsoa Andry, est actuellement à Madagascar. Ils ont rencontré le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Suzelin Ratohiarijaona, à Anosy. Lors de cette rencontre, plusieurs points essentiels ont été abordés. D’abord, la préparation du bilan des travaux réalisés dans le domaine de la production rizicole à Madagascar et la revue des erreurs, des corrections et des améliorations nécessaires dans ce secteur. Et le plus important, la préparation de la 10ème édition du sommet CARD, qui se tiendra à Madagascar l'année prochaine et accueillera une quarantaine de pays participants. La CARD est un groupe consultatif composé de donateurs bilatéraux et d'organisations régionales et internationales. Son objectif principal est de travailler en collaboration avec les pays africains producteurs de riz en Afrique subsaharienne pour renforcer la production rizicole. La nouvelle mission de la coalition est d’augmenter la production de riz de 28 millions de tonnes à 56 millions de tonnes d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif, la CARD s'engage à soutenir les ministères de l’Agriculture de chaque pays concerné dans l'élaboration ou la révision de leur Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR). L'accent sera mis sur une mise en œuvre plus coordonnée de ces stratégies pour garantir leur efficacité.
11 000 chiens et chats objet d’une campagne de vaccination antirabique dans le District d’Arivonimamo. La vaccination antirabique joue un rôle crucial dans la prévention de la propagation de la rage. En vaccinant les animaux de compagnie et en contrôlant les populations d'animaux sauvages, on peut réduire considérablement le risque de transmission de la maladie aux êtres humains. De plus, la vaccination régulière des animaux domestiques garantit leur propre protection contre la rage, assurant ainsi la sécurité des membres de la famille et de la communauté. Ainsi, suite à une formation intensive de 2 jours dispensée à 115 agents de santé les 5 et 6 août derniers, une importante campagne de vaccination antirabique a été lancée à Arivonimamo. Cette campagne, mise en œuvre dans le cadre des activités du réseau SEGA - One Health de la Commission de l'océan Indien, vise à vacciner pas moins de 11 000 chats et chiens d'ici la fin du mois. L'objectif est de renforcer la couverture vaccinale des animaux domestiques et de limiter ainsi la propagation de la rage au sein de la population animale locale. Une telle initiative de grande envergure ne profite pas seulement aux animaux, mais elle a également un impact significatif sur la santé publique. En réduisant le risque de transmission de la rage par les animaux aux êtres humains, ces campagnes de vaccination contribuent à prévenir les cas de rage humaine et à sauver des vies.
Wateraid passe la main aux responsables des établissements pilotes. Le projet d'hygiène scolaire promouvant l'éducation et la sensibilisation des comportements hygiéniques sains au niveau des communautés éducatives, financé par l'agence de coopération japonaise pour le développement JICA et mené par l'ONG Wateraid, a abouti à des résultats encourageants. En cette année 2024, le projet arrive à son terme et Wateraid se retire de l'intervention directe. Il revient désormais aux responsables des établissements pilotes de maintenir et de pérenniser les bonnes pratiques acquises, en collaboration avec les ministères concernés. Durant trois ans, Wateraid a effectué des recherches approfondies et mis en œuvre différentes méthodes dans 30 Ecoles publiques et 15 Centres de santé de Base (CSB) des Districts d'Analamanga. L'objectif principal était d'instaurer un changement de comportement en matière d'hygiène, visant à en faire une culture profonde plutôt qu'une simple habitude. Hier, les équipes de Wateraid ont présenté les résultats de leurs travaux, annonçant une réussite dans l'atteinte des objectifs fixés. Grâce à des approches ludiques, éducatives, et moralisatrices, accompagnées d'animations interactives, le projet a réussi à inculquer de façon durable les pratiques d'hygiène corporelle. En parallèle des méthodes de sensibilisation, le projet a également fourni des infrastructures d'hygiène de base dans les établissements qui en étaient dépourvus. Ces installations étaient essentielles pour garantir l'efficacité des méthodes et la transmission des messages.
Recul. Selon les derniers chiffres sortis par la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) et publiés dans la dernière note de conjoncture, les exportations ont enregistré une baisse considérable par rapport à la même période l’année dernière. En effet, les récentes données économiques révèlent un tableau contrasté des exportations et importations pour l'année en cours. Les exportations ont subi une baisse significative de 27,9% par rapport à la même période en 2023. Cette chute est principalement due à la dévaluation marquée de plusieurs produits phares du pays. Le marché de la vanille, traditionnellement l'un des produits d'exportation les plus lucratifs de Madagascar, a été particulièrement touché. Les exportations de vanille ont chuté de 43,2%, une conséquence directe de la baisse drastique de 80,3% des prix, malgré un rebond impressionnant de 188,5% de la quantité vendue. Les exportations de nickel ont également enregistré une baisse significative de 56,5%. Cette diminution est attribuable à une contraction de 35% du volume exporté et une baisse de 33,1% du prix moyen. De même, les recettes générées par le cobalt ont régressé de 28,6%, en raison de la diminution conjointe du prix moyen (20,1%) et du volume exporté (10,7%). Les exportations de la zone franche ont diminué de 12,8%, en raison d'une réduction de 11,2% du volume exporté et de 1,8% du prix moyen. Le secteur du girofle n'a pas été épargné, avec une baisse de 26,1% des exportations, causée par une diminution de 24,3 % du volume et de 2,4% du prix.
Tendances contrastées
Du côté des importations, la baisse a été relativement limitée à -7,2%, les niveaux n'ayant pas encore retrouvé ceux d'avant la crise de la Covid-19. Les biens entrant dans le processus de production, tels que ceux d’équipement (-17,9%), les matières premières (-11,4%), et ceux des zones franches (-4,5%), ont tous connu une diminution. Les importations alimentaires ont également baissé de 17,9%, tandis que les biens de consommation ont reculé de 8,0%. En revanche, les importations d'énergie ont augmenté de 18,3%, reflétant une demande croissante dans ce secteur. Le secteur des services, notamment le tourisme, a continué de croître de manière soutenue, se rapprochant des performances d'avant la crise sanitaire. Les services privés se sont également développés, notamment dans les branches de la communication, de l'informatique et des systèmes d'information, ainsi que dans la construction. Par ailleurs, les flux entrants des transferts courants se sont progressivement améliorés, atteignant leur cadence d'avant-crise. Ces chiffres illustrent les défis économiques actuels auxquels Madagascar est confronté, tout en mettant en lumière les perspectives positives dans certains secteurs clés.
Hary Rakoto