Descente sur terrain sans prévenir ! A l’allure où vont les choses, tel serait le mode opératoire global adopté par le Gouvernement. Des visites inopinées permettant au nouveau ou à la nouvelle ministre de s’enquérir, de ses propres yeux, des réalités … exactes sur terrain notamment quand il y a urgence.
En effet, une visite est dite inopinée dans la mesure où elle s’effectue sans prévenir, sans informer au préalable et sans donner d’avance des instructions ni des précisions sur la descente auprès des responsables locaux. Elle a l’avantage d’offrir aux supérieurs hiérarchiques la vraie situation sinon l’état exact des faits sur place. Une visite inopinée s’avère nécessaire à tout premier responsable de département qui évite de se contenter des rapports qu’on lui présente au bureau. C’est un bon réflexe qui fait bonne figure pour un bon dirigeant.
Autres temps, autres mœurs ! Le monde évolue. Il fut un temps où l’on ignore le côté humain dans la vie ou dans la gestion des entreprises privées ou même dans l’administration publique. Encore moins d’avoir le souci de la vie de la population environnante, à proximité de l’entreprise.
Contrer à tout-va. C'est le principe qui dicte certains face à tous les projets élaborés par le régime en place. Les arguments avancés pour les refuser tournent pourtant autour d'un mot, « ce n'est pas le moment ». De la ville nouvelle à Ambohitrimanjaka au projet téléphérique en passant par le stade des Barea et les logements sociaux. Une frange, minoritaire mais bruyante et activiste sur les réseaux sociaux, est la principale instigatrice de ce front de refus.
« Apollo 21 », un macabre feuilleton. La tentative d'élimination physique de quelques hauts dirigeants du régime Orange dont en premier lieu le Chef de l'Etat Rajoelina Andry Nirina a pris un tournant décisif le mercredi 4 août. Déféré au Parquet près de la Cour Criminelle ordinaire (CCO) au Tribunal de la Première Instance d'Antananarivo, le dossier impliquant Paul Maillot Rafanoharana, double nationalité franco-malagasy, le concepteur principal en tandem avec Philippe François de nationalité française (tous deux anciens Saint-Cyriens) et d'un employé de la Banque centrale, tous trois présumés « cerveaux » de la macabre mission confiée à « Apollo 21 » a été traité par le Juge d'Instruction.
Une personne détenait chez elle, à Andoharanofotsy, des sacs de deux tonnes de riz, des cartons de savon, des bouteilles d'huile, dons du couple présidentiel destinés à alléger les tourmentes des familles vulnérables, en particulier, les personnes âgées, dues aux mesures de confinement. Alertés par des membres du Komity Loharano local, le député élu d'Atsimondrano Andry Ratsivahiny et le maire d'Andoharanofotsy Rakotoarimanana Henintsoa alias Tôta, se sont dépêchés avec des éléments des Forces de l'ordre chez le domicile de quelqu'un pour débusquer le gros « paquet » soigneusement gardé.
L'Armée déploie la grosse artillerie. La Police nationale renforce le contrôle et n'hésite pas à sévir. Des récalcitrants ont été embarqués. On ne badine point. Une question de vie ou de mort ! A quelques encablures de la fin de la deuxième quinzaine de confinement, les esprits relâchent. Le respect des consignes, en vue de maitriser la propagation de la pandémie de coronavirus dénommé COVID-19, dans le pays, laisse à désirer. Au jour d'aujourd'hui le virus tant redouté « infecte la ville », dixit la Professeure Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole officiel du CCO COVID-19 Ivato. Elle déplore le relâchement quasi général.
Arphine Helisoa reste à Antanimora. Accusée de diffamation et d'incitation à une haine collective contre le Chef de l'Etat, Helisoa a été placée en détention préventive après avoir été auditionnée au Parquet et ce dans le cadre d'un délit de cybercriminalité. Le mercredi 8 avril, son avocat Me Willy Razafinjatovo, alias « Oh là là » référence mai 72, dépose auprès du Parquet une demande de mise en liberté provisoire (LP). Mais, la requête a été refusée, pour la énième fois.
Les cérémonies de commémoration des évènements douloureux du 29 mars 1947 furent reléguées au strict minimum. Pas de public ni d’assistance populaire, seul le Chef de l’Etat Rajoelina Andry assisté du ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée Rakotonirina Richard et une poignée de délégations ont honoré de leur présence la cérémonie d’usage au mausolée. Et pour cause, la pandémie du coronavirus, COVID-19.
Chaque année, à la date du 29 mars, le pays honore et remémore dans la dignité les évènements du « Tabataba de 47 ». Le 29 mars 1967 soit vingt ans après la date fatidique de 47, le Gouvernement socialiste-démocrate du feu Philibert Tsiranana décréta pour la première fois la commémoration des événements de 29 mars 1947 sur toute l’étendue du territoire de la République. Bien avant 67, surtout avant même la date du retour à la souveraineté nationale, le 26 juin 1960, des nationalistes ont tenté en vain de commémorer la date du 29 mars mais le pouvoir colonial parvint toujours à le contourner. Il s’agit pour les Malagasy d’un devoir de mémoire d’une page la plus tragique mais aussi la plus sombre de l’histoire de Madagasikara.
Les livres d’histoire partent en sens opposé selon leur orientation politique. Le débat se focalise autour de deux hypothèses : provocation ou rébellion. Le journal « Hehy », un quotidien national d’obédience AKFM, parti d’opposition du Pasteur Andriamanjato, publia à partir de 1967 une série d’articles qui s’intitulait « Fiantsiana sa fikomiana ? » (Provocation ou rébellion ?). Le quotidien essayait de remettre sur le tapis le débat de fond. La comptabilisation du nombre de victimes fait débat également selon le camp où l’on se trouve. Des auteurs de certains livres d’histoire à la solde du pouvoir colonial privilégiaient la piste d’insurrection et selon eux, le bilan des victimes surtout du côté malagasy ne dépasse pas les 10.000 à 15.000. Parmi eux, Hubert Deschamps, administrateur des colonies, de son état, dans son livre « Histoire de Madagascar » défendait farouchement la cause de Paris. Par contre, quelques auteurs à l’image de Pierre Boiteau dans « Contribution à l’Histoire de Madagascar » clame haut et fort qu’il s’agit d’une pure provocation du Gouvernement colonial et ce pour « coincer » ou pour « tuer l’œuf» toute tentative de soulèvement des nationalistes qui ne font que « réclamer » leur droit. En tout cas, les vazaha ont réprimé sauvagement ce 29 mars 1947. Et selon Boiteau, il y avait au moins 130.000 à 150.000 morts à déplorer.
Le Gouvernement PSD, sous la pression des formations politiques et des associations progressistes, ne pouvait pas éviter de décréter la commémoration du 29 mars 1947. Un devoir de mémoire incontournable ! Mais il fallait attendre l’avènement du régime socialiste de Didier Ratsiraka pour que la date du 29 mars 1947 ait un éclat particulier. Emballé dans un élan de nationalisme affiché, Ratsiraka scandait la nécessité pour les générations futures de savoir « la bravoure » des anciens contre l’exploitation injuste et brutale des colons.
Handicapée sinon gênée par la lutte nationale contre la propagation du virus COVID-19, la commémoration des évènements du 29 mars 1947 a dû céder le pas. En dépit de ses importances historiques, le 29 mars fut relégué au second plan.
Ndrianaivo
Andrianampoinimerina, 1787-1810, le grand monarque de l'Imerina, fut un grand guerrier. On le reconnut aussi comme étant un roi sage, intelligent ettempérant et qui respecte profondément son peuple. En fait, le point focal de sa sagesse réside sur le fait qu'il ne gouverne pas seul. Il se fait entourer d'éminents conseillers qu'il choisit bien. Bref, Andrianampoinimerina a l'étoffe d'un véritable chef. Et on l'accepte, on le respecte.
L’Initiative pour l’émergence de Madagasikara (IEM) garde le cap. Le Plan d’emergence de Madagasikara (PEM) s’engage sur la bonne voie. Et le Président Rajoelina Andry affiche la sérénité.
Le pays traverse ces temps-ci une petite zone de turbulence. C’est tout naturel pour un circuit de long courrier. Pour tout commandant de bord aguerri, il n’y a rien à paniquer. Il suffit de bien maîtriser les commandes de telle sorte que l’appareil soit sous contrôle à tout moment. Le numéro Un du pays, Rajoelina Andry, ayant déjà vécu des cas similaires durant la Transition ne recule jamais et n’a pas peur des « yeux rouges » (« tsy mataho-maso mena »).
Le passage de la première à la deuxième année du mandat du régime n’a pas été si facile pour les tenants du pouvoir, entendre Chef de l’Etat et Premier ministre. L’évaluation des actions de chaque membre du Gouvernement, comme il a été convenu dès le départ, en janvier 2019, prenait des tournures complexes parfois inattendues.
Dès la fin du premier semestre 2019, le patron d’Iavoloha se rendait compte que certains de ses ministres ne parvinrent pas à suivre le rythme escompté. A la traîne, ils n’arrivent pas atteindre la vitesse de croisière dictée par les urgences de situation. Résultats, c’est le patron qui fait tout ! Il est au four et au moulin. Des foyers traditionnels de tension entrent en ébullition. En effet, les secteurs de l’Energie (coupures JIRAMA, pénurie passagère de carburant) et de l’Education (l’éternel litige à l’université, paniers garnis et indemnités des enseignants du secondaire) bouillonnent. Il a fallu l’intervention personnelle du Chef de l’Etat !
La requête du président du Sénat, le HVM Rivo Rakotovao auprès de la HCC pour annulation des ordonnances prises par le Chef de l’Etat et qui a eu un semblant gain de cause met le vent en poupe du côté de l’opposition. La tension générée par la session extraordinaire qui s’ensuit alourdit l’atmosphère.
Et voilà la saga des cartes d’identité aux numéros identiques et des doublons des cartes d’électeurs déversés par la CENI sur la place publique qui enveniment davantage l’ambiance déjà délétère.
Evidemment, les détracteurs sautent sur l’opportunité. Ils ne voulaient pas rater l’aubaine royalement servie. Toutes les armes susceptibles d’attaquer le pouvoir en place sont mises en œuvre pour en faire des tirs croisés en rafales dont la cible principale n’est autre que Rajoelina Andry Nirina. On se donne la main pour ce faire.
Au final, le régime en place encaisse des coups. Mais loin d’être ébranlé, l’édifice IEM tient debout solidement. Les secousses provoquées par les ondes de choc ne l’impressionnent pas. Le leader de la Révolution Orange, le Président Rajoelina Andry demeure serein et déterminé à conduire jusqu’au bout le train de changement pour améliorer les conditions de vie des 25 millions de Malagasy.
Au final, RMDM et les détracteurs qui leur emboîtent le pas se trompent. Effectivement, atteints d’un « delirium Tremens », ils disent n’importe quoi ! Le peuple qui a choisi son dirigeant en 2018 manifeste toujours son attachement à son choix. Et si on doit refaire mille fois l’élection, le peuple fera le même choix. Ni Ravalomanana Marc, ni Rajaonarimpianina Hery ne reviendront jamais aux affaires de l’Etat.
Finalement, ce ne sera qu’un flottement passager !
Ndrianaivo