La sonnette d’alarme tirée. Le personnel de l’Alimentation en eau dans le Sud (AES), un établissement qui a pour mission de charger  l’approvisionnement en eau potable dans le Sud de Madagascar, est mal au point. Comme tout autre habitant de cette partie du Sud, ils sont aussi victimes du « kere ». Autrement dit, ils n’ont plus d’argent pour s’approvisionner en nourriture. Cela fait quatre mois que tout le personnel de l’AES dans l’Androy n’a pas perçu ses rémunérations. « Nous sommes censés se trouver en première ligne sur le front dans la lutte contre la famine. Mais que pourrions-nous faire si nous-mêmes sont également victimes du "kere" ? Nous avons beaucoup de mal subvenir à nos besoins quotidiens à cause des salaires impayés depuis quatre mois », dénonce notre interlocuteur qui préfère rester sous l’anonymat.
Sur ce, ils font appel au responsable étatique, notamment au Président Andry Rajoelina, au Premier ministre et au ministre de l’Eau pour se pencher sur leur sort. Lors de son dernier passage dans le Sud, le personnel de l’AES a rencontré la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’hygiène,  Voahary Rakotovelomanantsoa. Lors de cette rencontre, des représentants du personnel ont exposé leur situation mais jusqu’ici, aucune solution n’est en vue. Ils ne savent plus à quel saint se vouer en cette veille des fêtes. En fin septembre dernier, ces représentants du personnel ont déjà négocié une signature de deux mois de salaire (Juillet et Août) et ils l’ont encore relancée fin octobre dernier. Malheureusement, aucune lueur d’espoir n’est en vue jusqu’à présent.
Rappelons que le Général Hajatiana Rasolomanana a été nommé directeur général par intérim (DG pi) de cette entité depuis le 19 octobre 2019. Lui qui a remplacé l’ordonnateur, signataire des salaires du personnel par le DAF (directeur administratif et financier) au mois d’août dernier. Depuis, les salaires impayés du personnel de l’AES s’accumulent. « Cela fait un an et 3 mois que rien ne va plus à l’AES », a conclu notre interlocuteur.
Elias Fanomezantsoa


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La Banque mondiale a approuvé, jeudi dernier, un financement à hauteur 50 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), dans le cadre du le Projet de développement intégré et résilience du grand Antananarivo (PRODUIR). Il s’agit d’un crédit supplémentaire puisque l’institution financière a déjà débloqué 75 millions de dollars en 2018. Les activités portent surtout sur l’amélioration des infrastructures de drainage urbain, la gestion des déchets, les services publics, les réseaux routiers et la résilience face aux catastrophes naturelles dans les quartiers pauvres du grand Antananarivo. Les habitants des quartiers précaires au sein du premier et quatrième Arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ainsi que des Communes périurbaines d’Anosizato Andrefana, Andranonahoatra et Bemasoandro Itaosy figurent parmi les bénéficiaires directs. « Le financement supplémentaire approuvé aujourd’hui permet la continuité de PRODUIR, un important projet de développement urbain qui s’avère plus nécessaire que jamais afin de mieux protéger la population et renforcer sa résilience aux futurs chocs », déclare Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Réaffectation des ressources

Les dépenses sociales étant en hausse, le Gouvernement a dû mobiliser davantage de ressources pour répondre à la crise sanitaire. L’institution financière a donc restructuré trois projets dont PRODUIR pour financer le plan multisectoriel d’urgence. Une somme de 123 millions de dollars a été donc par la suite réaffectée aux dépenses. Le budget dudit projet a soutenu les activités de protection sociale à hauteur de 45 millions de dollars et a fourni 5 millions de dollars pour mettre en œuvre une partie du plan de réponse d’urgence de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce financement supplémentaire permettra ainsi de combler le déficit de financement. « Sauver des vies et protéger les moyens de subsistance sont au cœur de la riposte du Gouvernement face à la Covid-19. Grâce à ce projet, la Banque mondiale a pu soutenir ces efforts, entre autres dans une grande ville comme Antananarivo qui a été pendant plusieurs mois l’épicentre de la pandémie à Madagascar », poursuit Marie-Chantal Uwanyiligira.

Solange Heriniaina
 

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Les actionnaires de la BNI Madagascar ont annoncé cette semaine la nomination de son nouveau président du Conseil d’administration. Herintsalama Rajaonarivelo vient de remplacer Henri Rabarijohn, qui a été nommé gouverneur de la Banque centrale de Madagascar. Ce nouveau PCA n’est plus à présenter dans le milieu des affaires, plus particulièrement dans le domaine des PME (Petites et moyennes entreprises). En effet, ce dernier a endossé plusieurs casquettes au sein du secteur privé comme celle de président de l’« International Trade Board of Madagascar » (ITBM), mais aussi de président-fondateur du « Fikambanan’ny orinasa malagasy » (FOM) et de président d’honneur du Groupement du patronat malagasy (FIVMPAMA). Et actuellement, il est le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo.
Les activités de conseils et d’études qu’il a effectuées durant sa carrière démontrent sa grande expérience, notamment dans le domaine du commerce international, des traités internationaux, des programmes de développement du secteur privé et du tissu des PME - plus précisément dans les secteurs de l’artisanat et de l’agriculture. Tout cela lui a permis de développer de bonnes relations avec les PTF (Partenaires techniques et financiers) comme la Banque mondiale.
D’autre part, il est actuellement membre du Conseil d’administration de la Société d’oxygène et d’acétylène de Madagascar (SOAM) et ancien membre du Conseil d’administration de Galana Raffinerie, ancien président du Conseil d’orientation du Fonds d’entretien routier (FER), la Distribution énergétique et les Travaux publics. Tout cela représente des secteurs essentiels pour l’économie qui ne lui sont pas étrangers. Et la liste est encore longue.
Toutes ces expériences sont donc des attributs qui permettront à la première banque malagasy, BNI Madagascar, d’avancer mieux pour atteindre ses objectifs.
Rova Randria

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vendredi, 11 décembre 2020

Gouvernement, on trime !

Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, donne un délai sans appel de cinq semaines aux membres du Gouvernement de présenter un Plan d’émergence de développement dans le cadre du contour de leurs départements respectifs. La date butoir du 10 janvier a été fixée.
Le mercredi 2 décembre, ce « black Wednesday », lors du Conseil des ministres hebdomadaire, le Président de la République Rajoelina Andry tapait sur la table. Il interpellait le Gouvernement dans l’ensemble et quelques départements en particulier qui, à la vitesse de la tortue, ne parviennent pas à suivre la vitesse du TGV. Certains ministres peinent à atteindre la vitesse de croisière. Le temps court en défaveur des retardataires. Des ministres traînent les pieds et sont parfois dépassés par les événements pour ne pas dire à côté de la plaque. Certes, on ne confond point « vitesse » avec « précipitation » seulement on doit se bousculer. La situation dans laquelle le pays s’embourbe fait appel à des actions urgentes et rapides. Et le Chef de l’Etat en est entièrement conscient.
L’Initiative pour l’émergence de Madagasikara (IEM, le Programme-Cadre conçu et établi par l’équipe d’experts sous la houlette du candidat Orange, Rajoelina Andry, pour le redressement de la Grande île nécessite un ensemble de stratégies de mise en œuvre cohérent et faisable dans l’immédiat. Il appartient à chaque ministère de dresser un plan spécifique relevant de son domaine particulier pour exécuter l’IEM. Le « Velirano », un condensé accessible au public, incarne la dynamique de développement.  Il s’agit d’un contrat social entre le Président et son peuple. Rajoelina Andry, un homme de parole, compte par tous les moyens concrétiser ses engagements. Et c’est ici l’importance vitale à ce que chaque département mette au clair les enjeux et les défis ainsi que les objectifs à atteindre. Chaque ministre est tenu d’honorer à son niveau les engagements présidentiels. Des éventuels manquements de sa part se traduisent par une trahison vis-à-vis, d’une part de son patron de Chef d’Etat, et d’autre part devant la Nation.
Le Président ne transige point sur tout ce qui touche directement à la vie au quotidien de la population. Un ou des hauts responsables, membres du Gouvernement ou autres, reconnus coupables pour négligence ou imprudence voire incompétence face à leurs missions paieront cher de leurs postes. En cas des délits graves, ils seront jugés sans état d’âme selon la loi en vigueur.
Il existe des membres de Gouvernement qui, de part leurs louables efforts, font honneur au régime « orange ». Ils réussissent à suivre le rythme imposé par le Chef. Ces quelques ministres parviennent à tenir en main le contrôle de la situation au sein de leurs départements respectifs. Les défis majeurs auxquels le pays doit faire face, entre autres, la relance de l’économie, la lutte contre l’insécurité et le combat contre le kere dans le Sud requièrent de la part de tous les responsables à tous les niveaux de la compétence, de la pertinence et de la célérité d’action. Tout est urgent !
Il reste quelque petit nombre de jours avant la date butoir, le 10 janvier, pour chaque membre du Gouvernement de présenter le Plan d’émergence pour le développement. On se doit de travailler dur sinon trimer fort. Prenez de la peine ! 

Ndrianaivo

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Et de deux. C’est dans son jardin au golf international du Rova à Andakana que Ramarozatovo Jean Baptiste alias Jean Bà a remporté son deuxième titre de champion de Madagascar chez les Pro. Premier à vêtir ce statut dans l’histoire du golf malagasy en 2017 au golf Azura de Foulpointe, trois ans plus tard, il s’installe une deuxième fois sur la plus haute marche du podium au championnat de Madagascar des Pro qui s’est achevé hier après deux âpres journées de compétition.
Au décompte final, le nouveau champion de Madagascar a fait un total de 140, soit un moins deux. Hier pour le compte de l’ultime journée, Jean Bà  a réalisé le par contre une carte de 69 la veille dans le cadre du 1er tour. «  En abordant le second tour, je n’ai pas du tout pris en compte mon avance infime au tour inaugural, les pendules doivent être remises à zéro. La concentration s’avère ainsi l’arme idéale d’autant plus que mon adversaire direct est un grand compétiteur de grande qualité », a déclaré le vainqueur du championnat national des Pro. N’empêche, cette avance acquise au 1er tour a tout son pesant d’or pour Jean Bà à la fin de la compétition. Si jeudi il était le seul à rendre une carte négative, le champion de Madagascar 2020 a, par contre, été l’unique sur les trois occupants du podium final à connaître une légère contre-performance, hier.
Faber Maverick, le vice-champion si on peut le qualifier ainsi, a en effet amélioré d’un coup son résultat de la veille, de plus un à un par. «  J’ai fait de mon mieux, la différence c’est la sérénité de Jean Bà tout au long du parcours. Il parvenait toujours à rectifier les tirs », reconnait le champion de Madagascar 2017 chez les amateurs.
La troisième place au championnat national revient à Radimison Solofohery avec un total de 146. De la 10e place au 1er tour avec un plus 4, il s’est rivalisé avec ses devanciers au classement final au dernier tour en rendant lui aussi une carte de 71. Ces occupants du podium final ont été, notons-le, les seuls à réaliser le par à l’ultime journée.
Grosse déception pour Roalahy Emmanuel, le tenant du titre, qui a terminé l’édition 2020 du sommet national au pied du podium en présentant un total de 149.
Albatros
La sensation à cette dernière journée du championnat Pro a été créée par un golfeur classé à la 7e place du classement final. Il s’agit de Rafanomezantsoa Hery du Club du Rova qui a réalisé un albatros au trou numéro 15 de par 5. Un sacré coup qui, malheureusement, a été effacé ensuite par les trois boggeys succesifs aux 16, 17 et 18.
Rideau sur le championnat des Pro mais des batailles sont attendues toujours au Golf du Rova d’Andakana ce jour et demain. Au programme, les championnats amateurs où trois titres nationaux sont en jeu, celui des Hommes, des Dames et des Juniors. Ils sont 129 amateurs en quête, dans leurs catégories respectives, de ce titre entre les mains de Ratsimbazafy Luc pour les Hommes, de son épouse Hanitra chez les Dames et Jean Erica Rakotonirina chez les juniors.
Rata

Publié dans Sport


Sur les 8 personnes impliquées dans une vieille affaire de détournement, dont l’ancien maire de la Commune urbaine d’Antsirabe, seules 5 ont comparu à la Cour criminelle anti-corruption (PAC) des 67Ha, hier.  A l’issue d’assez longs débats, mais aussi d’une délibération qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive de la soirée, le verdict tombe enfin:  Paul Razanakolona, l’ex-maire, a été condamné à une peine de 6 ans de travaux forcés  tandis que Lucien Randrianambinina, son co-accusé et non moins  ancien 1er adjoint au maire a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme. Ainsi, tous deux ont dû retourner en prison alors qu’ils ont été déjà placés sous mandat de dépôt depuis octobre 2019. En revanche, leurs trois co-accusés, tous ayant  occupé le poste de régisseurs au sein de cette Commune d’Antsirabe, ont été relâchés au bénéfice du doute. Cette affaire remonte dans une période comprise entre novembre 2016 et septembre 2019.  A part l’incrimination de détournement de deniers publics dont le préjudice s’élève à plus de 2,435 milliards d’ariary, il y a  aussi l’accusation d’abus de fonction, de faux et usage de faux, enfin de faux en écriture publique.
Depuis le début de l’audience, les incriminés ont tous nié l’accusation, ou plutôt se sont renvoyés la balle. Première charge, le détournement avait été alors le dénominateur commun. Au cours des débats à l’audience, les responsabilités de l’ex-maire concernant l’opacité des comptes de sa Commune, lors de la période évoquée plus haut, ont été révélées au grand jour.  La magouille est simple : toutes les recettes perçues le jour ont été versées directement dans la caisse communale au lieu de l’être au Trésor public.  Par la suite, c’est encore le maire qui prend l’initiative quant à la réutilisation de l’argent. Dans le fond, la Justice le reproche, lui et son adjoint, d’avoir bafoué ouvertement la procédure normale, et de se permettre de dépenser les recettes perçues par la Commune dans différentes acquisitions publiques supposées ou personnelles, sans qu’il n’y ait pas de pièces justificatives pour cela.
Pour la deuxième charge, les concernés avaient à répondre de leurs actes quant à leur accusation d’abus de fonction. Mais encore une fois, c’est l’ex-maire qui a reçu tout le paquet de la justice dans le dos pour la simple raison que c’était lui qui donnait tous les ordres, soit verbal, soit par écrit chaque fois qu’il y avait un décaissement à faire, ou encore dans la prise de décision quant à la finalité de ces fonds débloqués, sans parler de ceux qui vont directement dans la poche de l’édile. La Justice a relevé aussi de nombreux mouvements illicites, donc non déclarés dans le compte de la Commune, entre autres des attributions de sommes numéraires via mobile banking à d’autres maires du pays, ou encore des primes pour les prestations de certains artistes lors de propagande politique, etc.  Interrogé par le juge sur ce point, l’accusé se défend plutôt d’avoir fait l’acquisition de tractopelles mais aussi de camion-benne pour la voirie urbaine d’Antsirabe, un argument qui était loin de convaincre le Juge.
 L’utilisation de fausses quittances est la troisième charge, et qui se traduit ici par le faux et usage de faux . Comme son adjoint, l’ex-maire est notamment poursuivi pour les travaux illicites d’impression puis l’utilisation, et ce, en  toute connaissance de cause, des fausses quittances, notamment à propos des marchés d’Antsirabe « Le Trésor n’acceptait plus aucun versement de notre côté sous prétexte que nous n’avons pas de quittances réglementaires. Or, l’Imprimerie nationale a refusé de faire une livraison de ces quittances pour la Commune parce nous avons un impayé de 40 millions d’ariary », s’est défendu l’ancien maire pour justifier son recours à ces faux tickets. Notons que les souches ont été exploitées tandis que la matrice avait été introduite dans l’ordinateur de la Commune vers le milieu de l’année 2016.

Franck R.

Publié dans Société


Effet coronavirus. La crise sanitaire générée par la pandémie de coronavirus a eu de forts impacts sur les recettes douanières de 2020. «Dans la Loi de finances initiale (LFI) 2020, nous avons fait une prévision des recettes de 3000 milliards d’ariary, sauf que cet objectif n’a pas été atteint. Les importations autant que les exportations ont diminué. Une baisse de 24 à 27% a ainsi été annoncée dans la Loi de finances rectificative (LFR) 2020», a annoncé Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, hier au Centell Antanimena. En comparaison à l’année précédente, les recettes douanières ont baissé d’environ 300 milliards d’ariary. En 2019, elles ont été à 2748,3 milliards d’ariary. Cette année, les chiffres provisoires sont aux alentours de 2421,6 milliards d’ariary. «Toutefois, en comparaison avec les autres pays, ces chiffres ne sont pas si catastrophiques que cela. En tout cas, avec ces chiffres les prévisions ont toutes été revues. Pour l’année prochaine, nous visons les 2800 milliards d’ariary de recettes douanières. C’est un objectif assez ambitieux surtout que nous ne savons pas encore ce que nous réserve 2021 et l’évolution de la pandémie dans le monde entier. Mais nous restons positifs quant à la diminution des impacts du coronavirus sur l’économie. De plus, le taux de croissance économique de 4,6% devrait également contribuer à l’amélioration des recettes », rajoute ce responsable.
Cette baisse s’explique surtout par celle des importations de produits pétroliers. Selon les informations communiquées, elles ont, en effet, été réduites de moitié entre le mois d’avril et d’octobre. Les importations sont passées 150 milliards d’ariary en mars 2020 aux environs de 75 milliards d’ariary en avril. C’est seulement ces deux derniers mois que les importations ont repris leur cours.
De son côté, la Douane déploie également toutes les actions pour améliorer les procédures de dédouanement. Un atelier-débat sur la corruption et la redevabilité a donc été organisé hier, à Antanimena. «Le travail des douaniers est dur. Et ils sont continuellement exposés à la corruption. C’est pourquoi nous avons ouvert la discussion avec les citoyens malagasy et les experts internationaux pour améliorer la gouvernance au sein de la Douane», soutient le DG des Douanes. Les questions de la place de la douane dans le développement et la place de la femme dans la Douane ont également été abordées.
Rova Randria

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vendredi, 11 décembre 2020

La une du 12 décembre 2020

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Une victoire écrasante de la formation présidentielle « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRMAR) lors des élections sénatoriales d’hier se profile à l’horizon. Le collège électoral, composé des maires, des conseillers municipaux et communaux, a été appelé à se rendre aux urnes hier pour élire leurs 12 représentants au sein du Sénat. Plus de 12 000 grands électeurs étaient attendus dans les 114 bureaux de vote. Selon les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante, hier vers 20h, l’IRMAR obtiendrait au moins assurément dix sièges de sénateurs sur les douze mis en jeu. En effet, la coalition présidentielle arrive largement en tête à Antsiranana, Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara, à en juger par les tendances publiées par la CENI sur la base des procès-verbaux scannés. Les incertitudes concerneraient les provinces d’Antananarivo et de Toamasina où les listes de candidats du Malagasy Miara-Miainga sont à la lutte avec celles de l’IRMAR. Notons que le taux de participation a été relativement élevé hormis dans tout le pays.
Pour rappel, les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, par circonscription électorale, pour un mandat de cinq ans renouvelable, au scrutin de liste à un tour, sans panachage, ni vote préférentiel ni liste incomplète, selon la loi organique fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs de Madagascar. Chaque province constitue une circonscription électorale. Les sièges sont répartis entre les listes à la représentation proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne. Le quotient électoral est obtenu en divisant, dans chaque circonscription électorale, le nombre de total des suffrages recueillis par l’ensemble des listes de candidats en présence, par le nombre total des sièges à pourvoir. Autant de fois que ce quotient est contenu dans le nombre de suffrages obtenus par chaque liste, autant celle-ci obtient des candidats élus. L’attribution des sièges non attribués se fait selon le système de la plus forte moyenne.
Les résultats provisoires officiels sont attendus dans un laps de temps relativement court. La razzia annoncée de l’IRMAR n’est pas une véritable surprise. La Coalition présidentielle dispose d’une majorité écrasante de grands électeurs, acquise lors des élections communales et municipales. Ces élections sénatoriales viennent confirmer la suprématie de l’IRMAR sur le pouvoir législatif. Cette plateforme est déjà majoritaire à l’Assemblée nationale. Notons que le TIM s’est contenté d’assister en tant que spectateur au match étant donné le boycott décrété par son leader. Le TIM pouvait pourtant espérer des sièges sachant que le parti disposait d’un certain nombre d’élus au niveau des Communes. Le Hery vaovao ho an’i Madagasikara qui ne disposait d’aucun grand électeur et d’aucun candidat non plus pour ces élections a également regardé ce match depuis les tribunes.

La Rédaction



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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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