Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité !
Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie.
En somme, le locataire de Mahazoarivo engage le Gouvernement dans une lutte sans merci contre l’impunité dans toutes ses formes et ce, sans aucune distinction. Cependant, faisons la part des choses sans aucune distinction également. Toute bonne volonté, toute initiative louable pour se préparer, dit-on, pour la bonne condition de mise en œuvre de la Refondation, s’exposent, à tout moment, à des risques de débordements, d’excès de zèle. De telles dérives pouvant nuire voire ternir les mérites des actions mises en œuvre par le Gouvernement.
La frontière entre la traque des délinquants quel que soit leur rang et leurs fonctions et la chasse aux sorcières ou des règlements de compte en règle ne vaut pas la taille d’un brin de cheveu. A peine visible, il est difficile d’établir la séparation entre les bons actes et mauvaises pratiques. Bref, la ligne de démarcation entre traque règlementaire et traque sauvage sinon aveugle est tout juste une très fine ligne. A peine perceptible, il s’efface facilement à la moindre maladresse, moindre inattention. Il va falloir marcher sur des œufs, faire beaucoup attention !
Au moins trois conditions garantissent la différenciation notable entre traque règlementaire (légale) et traque aveugle. Le professionnalisme. Toutes les interventions (arrestations, perquisitions, …) doivent être l’œuvre des professionnels (Forces de l’ordre, policiers ou gendarmes) dûment mandatés, donc dans le respect strict de la loi. Le sens du discernement. Les opérations effectuées doivent refléter exactement la gravité des faits commis par le ou les supposé(s) auteur(s) du délit. Les interpellations musclées pourraient être interprétées à des harcèlements et des perquisitions brutales, à des abus d’autorité. Des modes opératoires qui n’incarnent pas la dignité d’un régime qui ambitionne de conduire le pays vers le renouveau, la refondation. Et enfin, le respect des valeurs humaines, morales et culturelles du pays basées sur le Fihavanana. Les conduites éhontées et irrespectueuses sont à bannir. De même, les scandales n’ont pas de place dans l’esprit de Refondation.
Ceci étant, il ne nous appartient point de minimiser la « guerre » que le Gouvernement entend déclarer afin d’éradiquer les mauvaises pratiques éloignant le pays du droit chemin vers la bonne gouvernance. Mais attention, soyez prudents et vigilants !
Les concitoyens attendent des résultats corrects !
Ndrianaivo
Vers une réforme ambitieuse de la législation sur la communication. Hier, à la Bibliothèque nationale d’Anosy, s’est déroulée la cérémonie officielle de passation de service à la tête de la Direction générale de la Communication. En application de la décision du Conseil des ministres du 12 novembre 2025, Faly Mahefanirina Rakotomalala a été nommé directeur général, succédant à M. Botomiarana Donald Judicael Tavao. Dans son discours, le nouveau responsable a affirmé que la modernisation de la législation régissant le secteur de la communication constituera l’axe central de son mandat. Il a insisté sur l’importance de supprimer les dispositions limitant la liberté de la presse et de renforcer l’autonomie ainsi que la crédibilité de l’Ordre des journalistes. Il a également mis en lumière un vide juridique concernant l’activité des influenceurs sur les réseaux sociaux. Face à ce défi, il préconise un dialogue approfondi avec les différents acteurs afin d’élaborer un cadre réglementaire adapté aux nouvelles réalités du paysage médiatique
Tracer la voie vers une modernisation durable du système pénitentiaire. Un système pénitentiaire plus humain, plus performant et mieux adapté aux défis contemporains de la justice malagasy. Le Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire (CSAP) s’est réuni ce jeudi 13 novembre 2025 à la Bibliothèque du ministère de la Justice, sous la présidence de la garde des Sceaux, ministre de la Justice Fanirisoa Ernaivo. Aux côtés du secrétaire général du ministère, Randrianasolo Randrasana Sandro Ange, et du directeur général de l’Administration pénitentiaire, Rasamoelina Herinirina Roger, les membres du Conseil ont engagé des discussions clés pour l’avenir des établissements pénitentiaires du pays. Dans son allocution, la ministre a insisté sur la nécessité d’une amélioration continue du système pénitentiaire, en mettant l’accent sur des réformes profondes des méthodes de travail, de la gestion administrative et de la gouvernance. Elle a également rappelé que la réussite de ces changements repose sur la compétence et la motivation des agents. Les débats se sont particulièrement concentrés sur la gestion de carrière du personnel pénitentiaire à l’échelle nationale, considérée comme un levier stratégique pour renforcer l’efficacité et la cohésion dans un secteur aussi sensible que celui de la privation de liberté.
Antananarivo étend son projet pilote de tri des déchets. Une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution urbaine pour la Capitale. Le deuxième projet pilote sur le tri et la gestion des déchets, intégré au programme GESDA (Gestion des déchets solides d’Antananarivo), vient d’être lancé. Fruit d’une étroite collaboration entre le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et la Société municipale d’assainissement (SMA), avec le soutien de JICA Madagascar, cette initiative vise à former les habitants afin qu’ils deviennent de véritables acteurs du tri sélectif. L’objectif est réduire le volume des déchets envoyés à la décharge, développer le recyclage et la réutilisation, tout en éliminant les dépôts sauvages qui défigurent la Capitale. Après le succès du premier projet pilote mené à Ampefiloha — couvrant 7 hectares et impliquant 2 000 foyers — cette nouvelle phase étend la zone d’intervention à 66 hectares. Les chefs Fokontany y voient un pas décisif vers la réalisation de l’ambition « Madagascar Madio 2030 », une ville plus propre et plus respectueuse de l’environnement.
RN7 : La réhabilitation Antananarivo – Antsirabe relancée face à l’urgence. Après plusieurs semaines presque à l'arrêt, les travaux de réhabilitation de la RN7 entre Antananarivo et Antsirabe reprennent sous l’impulsion du ministère des Travaux publics. Les chantiers, interrompus à la suite des crises successives et fragilisés par les intempéries, ont laissé place par endroits à de véritables bourbiers, compliquant le quotidien des usagers. En visite sur le terrain jeudi dernier, le ministre Henri Jacob Razafindrianarivo a ordonné aux entreprises engagées dans le projet de reprendre immédiatement les travaux et de concentrer leurs efforts sur les zones les plus critiques. Il s'agit de réduire au plus vite les difficultés rencontrées par la population et sécuriser l’axe stratégique reliant la Capitale au Vakinankaratra et arrêter la propagation des dégâts sur l'infrastructure fragilisée.
A l’issue de leur assemblée annuelle du 4 au 14 novembre à Antananarivo, la Conférence des évêques de Madagascar a diffusé un message adressé à l’ensemble de la population, aux autorités politiques et aux jeunes. Un message dans lequel les évêques rappellent de prime abord que Madagascar traverse une période de changements profonds, initiée par les mouvements populaires de la jeunesse, qui ont conduit à l’établissement d’un Gouvernement de transition chargé de refonder la République.
Selon le message, le peuple a exprimé la demande d’un changement concret dans la gouvernance. Les prélats insistent ainsi sur le fait que la politique doit protéger le bien commun et non les intérêts d’une minorité ou de cercles d’influence. Le clientélisme et la corruption, trop souvent présents dans l’histoire récente, doivent être abandonnés.
Les évêques appellent donc à une réforme profonde des pratiques et des mentalités notamment une politique désintéressée qui cesse de privilégier amis et réseaux au détriment du bien public. Néanmoins, ils expriment déjà leur inquiétude face au risque de voir revenir d’anciens acteurs et méthodes politiques préjudiciables, et mettent en garde contre des personnes rémunérées pour contrecarrer les réformes. « Soyons vigilants », préviennent-ils.
La violence et la vengeance ne peuvent accompagner le développement, appuient en outre les évêques. Cela, disent-ils, n’apportera ni apaisement ni paix. « L’unique voie est celle de la réconciliation, de la solidarité, de la justice et du pardon », écrivent-ils, reconnaissant tout de même que l’application de la justice et de l’équité ne sauraient pas être assimilés obligatoirement à de la vengeance.
Les prélats insistent par ailleurs sur le respect de la durée de la transition, fixée à deux ans, période nécessaire pour mettre en place des bases solides pour le développement et répondre aux besoins immédiats des populations, notamment en matière d’électricité, d’eau potable et d’infrastructures.
Ils exhortent les autorités à gouverner pour le bien commun, réduire le faste et les privilèges, gérer les ressources de manière équitable et prendre en compte les réalités régionales, afin d’éviter la concentration du pouvoir dans les grandes villes. Les réseaux privilégiés qui considèrent Madagascar comme leur propriété doivent disparaître, et les projets durables doivent être menés à terme.
Dans la partie finale de leur message, les évêques soulignent le rôle crucial des jeunes dans cette transition. Leur engagement, moteur du mouvement populaire, doit s’exercer dans le respect des traditions et des valeurs de la société. Il est essentiel de créer des conditions d’éducation et de travail dépolitisées pour leur permettre de contribuer pleinement au développement.
La Rédaction
L’enlèvement, avant-hier soir, d’un Indopakistanais sexagénaire, propriétaire de la quincaillerie Malaza à Antsirabe, s’est soldé par un véritable carnage du côté des ravisseurs. Si l’otage a été libéré sain et sauf, sans même que la rançon colossale de 1,4 milliard d’ariary ne soit versée, les membres du gang, eux, n’ont pas survécu à l’opération menée par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Selon les premières informations, la famille du commerçant n’avait pas osé alerter les autorités, terrorisée par les menaces des ravisseurs. « Leur silence ne relevait pas d’une mauvaise foi, mais d’une peur viscérale de représailles », confie une source policière.
Première opération : assaut sanglant à Vatofotsy
Le premier acte s’est joué dans une villa du quartier de Vatofotsy, où l’otage était séquestré depuis le soir du 12 novembre. Alertées par une enquête mixte menée tambour battant, les unités du commissariat central et celles du FIP Antsirabe ont débarqué sur les lieux vers 22 heures.
À peine arrivées, elles ont essuyé des tirs nourris. « Les agresseurs ont ouvert le feu sans sommation. Nous avons dû riposter », rapporte le commissaire central d’Antsirabe. Deux ravisseurs ont été abattus sur-le-champ, tandis que deux autres ont été capturés vivants. Trois complices, eux, ont réussi à fuir à bord d’un véhicule.
Chasse à l’homme sur la RN7
La traque s’est poursuivie jusqu’au petit matin. Une course-poursuite s’est engagée sur la sortie sud d’Antsirabe, le long de la RN7. Les policiers ont finalement intercepté le véhicule recherché vers 1h du matin, à hauteur d’Andohanakoho. Là encore, les fugitifs ont fait parler les armes. La riposte des FDS a été fatale : les trois hommes ont été abattus au cours de l’échange.
Deux fusils artisanaux, ainsi que deux armes de poing, dont un pistolet Beretta 7,65 mm, ont été saisis sur place.
Des complicités internes présumées
L’affaire a par ailleurs pris une nouvelle tournure hier, avec l’arrestation à Mahazina de deux employés de la victime, dont une femme, soupçonnés d’avoir aidé le commando. Au moment où nous mettons sous presse, quatre personnes sont encore entre les mains des enquêteurs au commissariat de la Ville d’Eau.
Franck R.
Colère généralisée. La grogne enfle au sein des auto-écoles et des usagers du permis de conduire à travers tout Madagascar. Plusieurs Régions, dont Morondava, Toliara, Fianarantsoa, Antsiranana, tirent la sonnette d’alarme. Le permis biométrique et le Certificat de capacité provisoire (CCP), imposés depuis 2023, provoquent une crise sans précédent, alimentant corruption, retards, exclusion professionnelle et pertes financières massives.
Dans de nombreuses localités, des employeurs refusent catégoriquement le CCP. Certains chauffeurs, dont le permis est arrivé à expiration puis remplacé par un document provisoire, se voient remerciés du jour au lendemain, alors même qu’ils sont les principaux soutiens de famille. « On remplace le permis expiré par un certificat provisoire, mais ensuite les employeurs rejettent ce document. Résultat, bon nombre de chauffeurs sont mis à la porte (…) Pourtant, ce sont des pères de famille”, déplore un responsable au sein d’une auto-école.
A Toliara, la dernière véritable distribution de permis biométriques remonte à 2024. Ailleurs, l’imprimante biométrique est souvent en panne, obligeant les candidats à attendre des mois, sans aucune garantie. Pourtant, selon les professionnels, ce système ne fait qu’encourager les petits arrangements au sein du Centre immatriculateur. « Le permis biométrique nourrit la corruption. On préfère revenir au permis carton traditionnel, plus rapide et plus fiable », martèle les dirigeants de l’association des travailleurs au sein des auto-écoles. A Morondava, seuls 100 usagers ont pu recevoir un permis, qu’il soit provisoire ou biométrique. La colère a explosé, entraînant des manifestations et même des auto-écoles incendiées.
Centralisation abusive
Par ailleurs, les membres de l’association dénoncent une centralisation des services, jugée abusive. Pour obtenir l’agrément ou le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), les responsables au sein des auto-écoles situées dans les autres provinces doivent venir à Antananarivo. Les dépenses sont estimées à près de 600.000 ariary, pour 15 minutes d’entretien seulement, suivi deux semaines plus tard d’un examen d’une demi-journée. « On paye le transport, l’hébergement, les repas,… Tout cela pour revenir avec un biscuit et un goûter comme seule formation », ironisent nos interlocuteurs.
Les auto-écoles rappellent qu’elles constituent pourtant l’une des principales sources de revenus de l’Agence des transports terrestres (ATT). Le droit d’examen s’élève à 10.000 ariary pour les catégories A et B, 15.000 ariary pour les catégories C, D, E et F. Lors de la session de juillet dernier, 1.200 candidats ont passé l’examen, générant au moins 24 millions d’ariary, rien que sur les droits des catégories légères. « Nous rapportons plusieurs millions d’ariary à l’ATT, mais les sites d’examen ne respectent même pas les normes exigées à nos auto-écoles. Nous sommes reçus dans des lieux indignes », dénonce Manitra Christian, vice-président de l’association des travailleurs au sein des auto-écoles de Toamasina. Les professionnels réclament une véritable autonomie des provinces dans la délivrance des permis, l’octroi des agréments ainsi que la gestion des dossiers.
Au cours de ses 19 premiers mois de fonctionnement, le centre d'informations administratives et d'orientation IVOTORO a reçu 100.000 appels. Les questions sur les propriétés foncières sont les plus nombreuses. « Grâce au numéro court 640, sur le site de l’organisation ou via les réseaux sociaux, chacun peut obtenir des informations relatives aux copies, passeports, certificats de résidence et autres documents administratifs », déclare un responsable au sein du centre.
IVOTORO a été lancé le 26 novembre 2020 sous la tutelle du ministère de la Communication et de la Culture. Il facilite l’accès à l’administration pour tous et contribue à la lutte contre la corruption grâce à des informations claires et fiables. Par ailleurs, le service a été reconnu lors de la Journée africaine de la fonction publique, le 24 juin 2022. « Le lancement du site web en collaboration avec le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a renforcé sa visibilité et a permis de toucher un public plus large », affirme-t-il.
Reprise
Après une pause de sept mois en 2024, IVOTORO a repris ses activités en janvier 2025. Aujourd’hui, il reçoit entre 25 et 50 appels par jour. Le service prévoit d’étendre ses actions dans les Régions, en organisant des campagnes locales et des rencontres avec les habitants. Il utilise également des outils numériques comme la prise de rendez-vous en ligne et Facebook pour se rapprocher des citoyens. Le centre soutient également les jeunes dans des domaines innovants comme la robotique, contribuant ainsi à l’éducation et à l’inclusion numérique. « Ce service public montre qu’une administration proche des citoyens est possible. Cela simplifie les démarches, contribue à la lutte contre la corruption et garantit un accès équitable aux informations », ajoute notre source. En quelques années seulement, IVOTORO est devenu un modèle de service public à Madagascar, en démontrant qu’efficacité, transparence et proximité sont essentielles pour le développement du pays.
Carinah Mamilalaina
La rigolade reprend ses droits
Le spectacle humoristique renaît à Antananarivo après une longue attente marquée par des reports successifs. La cinquième édition du Festival du rire « Jôkôso », événement incontournable pour les amateurs d’humour malagasy, se tiendra finalement du 28 au 30 novembre dans divers espaces culturels de la capitale.
Après plusieurs mois d’incertitude, cet évènement promet de raviver la scène comique locale, en réunissant des artistes confirmés et des jeunes talents dans une ambiance de persévérance et de partage. Initialement prévu en septembre, le festival a été repoussé en raison des manifestations socio-politiques qui ont secoué Antananarivo. La décision de reporter les shows a été difficile à prendre, mais elle a permis aux organisateurs de se recentrer et de renforcer ses ambitions.
Le nouveau calendrier est désormais fixé : le rendez-vous est donné du 28 au 30 novembre, avec un programme riche en spectacles, ateliers et rencontres. Le premier show, prévu le 28 novembre à 19 heures, au Tana Water Front, Ambodivona, marquera le coup d’envoi avec un spectacle réunissant Rajao, Dadavy, Etsetra et Barhone, dans une ambiance qui promet de faire vibrer le public. Malgré les défis financiers et les annulations de collaborations internationales, notamment avec deux artistes belges et un humoriste canadien d’origine malagasy, l’équipe organisatrice a fait preuve d’une détermination exemplaire. Raytra Belaw'yck, initiatrice du festival et elle-même humoriste, confie : « L’impact du report a été considérable. Nous avons dû tout reprendre à zéro, que ce soit la communication, la négociation des partenariats ou encore la confirmation des artistes ». Pourtant, cette résilience témoigne de la volonté de faire du rire un véritable art de résistance face aux difficultés quotidiennes.
Le programme du 29 novembre prévoit une journée dynamique avec la présence d’Eric et Honorat de « Fou-Hehy » à l’Alliance française d’Antananarivo, située à Andavamba, suivie d’un atelier d’improvisation malagasy et d’un one-man-show de Lanja Babeine au Cercle germano-malgache (CGM), Analakely. La soirée se poursuivra avec la performance des Toxicomics, un groupe emblématique de la scène locale.
La clôture du festival se tiendra le 30 novembre à La City, Ivandry. Elle sera marquée par un gala baptisé « La Nouvelle Génération », animé par Gothlieb, Francis Turbo et Honorat. Une dizaine de jeunes performers partageront la scène dans un final haut en couleur, symbolisant la relève du rire malagasy. Au-delà de l’aspect festif, le Festival « Jôkôso » incarne une volonté de faire du rire un vecteur de résistance et de cohésion sociale.
Si.R
La compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA, qui encaisse en moyenne 95,4 milliards d’ariary chaque mois, traverse une période difficile. La grève qui a commencé à la mi-octobre a fortement réduit ses revenus et paralysé son centre de relation clientèle, selon un rapport partagé par le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures.
Sur les quatre derniers mois, les résultats montrent une nette baisse. Après de bons chiffres en juillet (105,5 % de l’objectif) et août (98,6 %), septembre a marqué une baisse à 90,6 %, et le mois d’octobre a connu une chute à 79,4 milliards d’ariary, soit seulement 83,2 % du chiffre d’affaires moyen. Ce retard a créé un manque à gagner de 25 milliards d’ariary pour septembre et octobre. Les impayés ont également explosé. Alors qu’ils augmentaient lentement d’environ 1 milliard par mois, le mois d’octobre a vu une hausse de 9,5 milliards, portant le total à 817 milliards d’ariary. Les clients privés sont particulièrement touchés, avec une augmentation de 3,3% de leurs dettes.
Chute
La grève a aussi paralysé les centrse d’appels. Pour le « Front Office » (appels vocaux), le nombre d’appels reçus a chuté de plus de 80 % : 23.198 appels en octobre contre 116.407 en septembre. Seuls 18.967 appels ont été traités, avec un taux de réponse de 81,8 % et un taux d’abandon de 18,2 %. Au total, 103.815 appels ont été perdus et 95.030 n’ont pas été traités. Le « Back Office » (messages écrits) a aussi souffert. L’activité a baissé de 44 %. WhatsApp, le canal le plus utilisé, a perdu 53 % de son trafic, les e-mails ont diminué de 33 % et les messages Facebook de 36 %. Certains canaux, comme AEL et le site web, n’ont traité aucun dossier. Résultat : 3.554 demandes clients sont restées sans réponse, compliquant le suivi et la satisfaction des clients. En effet, la grève a eu un double effet sur la JIRAMA : un retard financier important et une paralysie du service client, avec des dizaines de milliers de demandes non traitées. La reprise des activités est attendue en novembre, mais le rattrapage constitue un défi.
Carinah Mamilalaina
L’homologation du Stade Barea devient ainsi l’une des priorités immédiates du ministère. Une séance de travail hautement stratégique s’est tenue, hier à Ambohijatovo, entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Alain Désiré Rasambany, et l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad.
Cette rencontre, qualifiée de « constructive et enrichissante » par les deux parties, s’est déroulée dans un esprit de partage d’expériences et d’accompagnement technique pour l’avenir du football malagasy.
L’homologation du Stade Barea était au centre des discussions.
Le principal sujet abordé était la procédure d’homologation du Stade Barea, une étape indispensable pour permettre à Madagascar d’accueillir de nouveau des compétitions internationales de haut niveau.
Selon nos sources, le ministère souhaite accélérer les démarches afin que le stade réponde rapidement aux standards fixés par la CAF et la FIFA.
« L’expertise de Ahmad est précieuse. Il connaît mieux que quiconque les exigences techniques et administratives à respecter. Nous avons tout intérêt à nous appuyer sur ses conseils », a déclaré le ministre Alain Désiré Rasambany.
De son côté, l’ancien président de la CAF n’a pas caché son engagement pour le développement du football national.
« Le Stade Barea est un symbole. Il doit être homologué et opérationnel dans les meilleurs délais. Madagascar a démontré son potentiel, maintenant il faut des infrastructures digne de ses ambitions», a souligné l’ancien président de la CAF.
Il a rappelé que les procédures d’homologation sont strictes mais parfaitement accessibles, à condition de respecter chaque étape technique. A savoir pelouse, éclairage, sécurité, équipements des joueurs et du public.
Cette rencontre confirme la volonté du ministère de s’entourer d’anciens décideurs africains afin de garantir une mise aux normes rapide et conforme.
Le ministre a également insisté sur la nécessité de moderniser les infrastructures sportives et de répondre aux attentes des supporters, impatients de voir les Barea jouer à domicile.
« Notre ambition est claire. C’est d’avoir un stade aux normes internationales, sécurisant, fonctionnel, et ouvert aux grandes compétitions. L’État y travaille activement », a-t-il affirmé.
Cette démarche marque un tournant dans la stratégie nationale. La collaboration entre les autorités et les anciens dirigeants du football continental constitue un signal fort envoyé au monde sportif : Madagascar veut rattraper son retard, redorer l’image de ses infrastructures et se positionner à nouveau dans le cercle des pays capables d’accueillir des événements majeurs.
Elias Fanomezantsoa