Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres.
Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous.
Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des invités, en grande partie des jeunes, ont eu des malaises inhabituels. Ils ont été acheminés en toute urgence vers les centres de santé les plus proches jusqu’à l’HJRA. Une quinzaine d’invités succombent dès les premières heures du drame ! Les autres, pris en charge rapidement, semblent s’améliorer mais finalement leur état reste alarmant et même s’empire. Leur pronostic vital est engagé ! Le bilan des décès s’alourdit au fil du temps pour atteindre la quarantaine. Les victimes supposées hors de danger courent toujours le risque fatal. Le cas de Tojo inquiète les proches. Evacué à l’île Maurice, après les traitements utiles, Tojo revient au pays apparemment en forme. Quelques semaines après, Tojo présente de nouveau des symptômes critiques dont l’étouffement, il ne parvient pas à respirer normalement. Il a été ré-évacué à Maurice pour suivre encore des traitements plus appropriés. Les familles proches, entre autres, son épouse et ses enfants s’inquiètent sérieusement. Les débats sur la ou les causes du drame s’enflamment et cela jusqu’à très récemment avec l’entrée en scène des nouveaux tenants du régime de la transition. Intoxication ou empoisonnement. Les autorités sanitaires et même les dirigeants de l’époque s’empressèrent à confirmer qu’il s’agissait des cas d’empoisonnement. D’autres qui dénoncent l’hypothèse tenue par les tenants du régime précédent persistent et signent qu’il s’agissait des intoxications alimentaires déclenchant le botulisme très sévère. Dans tous les cas de figure, le drame d’Ambohimalaza nous amène à une profonde remise en cause de l’état moral et … spirituel des Malagasy. Les valeurs culturelles et morales dont nous étions fiers depuis toujours s’évanouissent comme une fumée qui disparait, emportée par le vent !
D’autres cas similaires ont apparu dans d’autres Régions. A Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra, à Toliary, etc. le même phénomène ténébreux frappe avec les mêmes effets : maladie compliquée, décès inévitables. Sans oublier de ces troubles neuropsychiques qui sévissent auprès des jeunes collégiennes. Dix ou quinze jeunes filles d’un même établissement scolaire entrent subitement en transe. Les autorités locales ne savent quoi faire sinon punir un quidam que l’on accusait d’être à l’origine du phénomène ténébreux.
Point n’est besoin de se référer à des explications magiques, noires ou blanches, chacun d’entre nous doit se ressaisir et se remettre en cause en nous-mêmes.
Et le pays qui, déjà en situation catastrophique, peine à se frayer le chemin de la sortie.
Ndrianaivo
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a rendu hier une décision très attendue concernant l’organisation de l’élection présidentielle anticipée. Les présidents du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED) et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avaient saisi la Cour pour demander des clarifications sur l’article 4 et le considérant n°9 de la décision n°10-HCC/D3 du 14 octobre dernier. Ces textes stipulaient que « les institutions et organes constitutionnels en place continuent d’exercer leurs pouvoirs habituels » et fixaient initialement un délai de 30 à 60 jours pour organiser l’élection présidentielle.
La HCC a confirmé la recevabilité des demandes d’interprétation, rappelant que les requérants, en tant qu’organes constitutionnels, ont « un intérêt pour agir devant la Haute Cour de céans ». La Cour souligne que ses décisions doivent être appliquées sans fausse interprétation et que l’éclairage demandé vise à prévenir toute incertitude juridique et à assurer la continuité institutionnelle.
Sur l’article 4, la Haute Cour a précisé que le mandat des membres des institutions et organes constitutionnels continue normalement. Elle indique que « les mandats des membres de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Haute Cour constitutionnelle sont consacrés par les articles 69, 80 et 114 de la Constitution », tandis que les mandats de la CENI et du HCDDED sont régis par les lois n°2015-020 et n°2015-001. Les membres de ces institutions restent ainsi en fonction et continuent d’exercer leurs pouvoirs habituels.
Concernant le considérant n°9 relatif au calendrier électoral, la HCC a rappelé que celui-ci prévoit initialement que l’élection présidentielle doit se tenir dans un délai de 30 à 60 jours après la constatation de la vacance de la Présidence de la République. La Cour a cependant ouvert la possibilité d’un report du scrutin, précisant que cela peut se faire « sous le contrôle de la Haute Cour constitutionnelle » en fonction des conditions politiques, sécuritaires, financières et techniques nécessaires pour garantir un scrutin libre et transparent.
Selon l’interprétation de la HCC, le plafond de 60 jours n’est plus strictement imposé. Le report de l’élection peut désormais être envisagé au-delà de cette limite, à condition que la Cour supervise le processus et que les conditions permettant un scrutin régulier soient réunies. Ce scrutin pourrait ainsi se tenir aussi bien en début d’année prochaine que dans deux ans, comme le souhait déjà émis par les tenants du pouvoir actuel auparavant.
La Rédaction
Le premier Projet de loi de Finances initiale (PLFI) pour 2026, censé incarner l’acte fondateur de la « refondation » promise par le nouveau pouvoir de transition, prend à contre-pied cette ambition. Loin de marquer une rupture, il reconduit massivement les lignes budgétaires héritées du précédent régime et accorde des enveloppes conséquentes aux appareils de l’Exécutif. Adopté à la hâte en Conseil des ministres, deux jours à peine après la nomination du Gouvernement, le texte apparaît davantage comme un budget de continuité que comme la matrice d’une nouvelle politique publique.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Herinjatovo Aimé Ramiarison, ne s’en cache pas : le document a été préparé dès le mois de mars, donc sous l’ancien Gouvernement. Derrière les mots de la « refondation », les chiffres, eux, témoignent d’une constance frappante. Une refondation différée, en somme.
Le discours gouvernemental évoque un recentrage des programmes d’investissement public sur l’énergie, l’eau, la santé et l’éducation. Pourtant, la présentation même du budget illustre le contraire : la refondation est renvoyée à plus tard, dans l’attente d’une hypothétique loi rectificative. Le ministre tente de rassurer l’opinion publique en annonçant une loi de Finances rectificative pour juillet 2026, destinée à « ajuster si besoin ». En reconnaissant que le PLF 2026 n’est qu’un texte de transition, le pouvoir admet implicitement que la rupture tant souhaitée n’est pas encore amorcée.
Certes, cette prudence peut se comprendre dans un contexte institutionnel encore instable, mais elle renforce le sentiment d’une continuité déguisée. Aux yeux d’une opinion publique lassée des discours, l’annonce d’une refondation sans réforme tangible alimente la défiance.
Avant même son adoption parlementaire, le projet de loi de Finances 2026 révèle une continuité assumée. Les mêmes députés qui validaient hier les budgets du précédent régime s’apprêtent à faire de même, sous couvert de renouveau.
Une continuité budgétaire flagrante
Les montants inscrits pour les institutions de prestige confirment le poids persistant de l’Exécutif dans la dépense publique. La Présidence de la République bénéficie d’une enveloppe de 313,9 milliards d’ariary, la Primature d’un budget record de 633,4 milliards, tandis que l’Assemblée nationale dispose de 76,8 milliards. Ces chiffres, extraits du tableau de répartition par institutions et ministères du PLF 2026, confirment la solidité financière des pôles de pouvoir exécutif et la concentration des moyens entre leurs mains, au moment même où le discours politique prétend amorcer une ère nouvelle de sobriété et de refondation.
Ainsi, le contraste entre la parole politique et la structure du budget saute aux yeux. D’un côté, le Gouvernement proclame la volonté d’un Etat exemplaire et sobre ; de l’autre, il entérine des dotations généreuses pour la Présidence et la Primature, et maintient un train de vie institutionnel peu compatible avec la situation économique du pays. Sans réforme plus profonde du système de rémunération et des dépenses de fonctionnement, elle ne changera guère la structure d’un budget où l’essentiel des ressources reste capté par le sommet de l’Etat.
Dans le même temps, le plafond global des crédits pour l’ensemble des pouvoirs publics et ministères atteint 15 777 208 696 ariary, soit un niveau qui traduit davantage une consolidation du statu quo qu’une politique d’austérité. La création d’une « Mission 101 – Refondation » directement rattachée à la Présidence renforce encore le rôle central de l’Exécutif dans la mise en œuvre du projet gouvernemental.
Les ministères sociaux : importants mais insuffisants face aux enjeux
Le Gouvernement assure que la santé et l’éducation figurent parmi les priorités du nouveau budget. Le ministère de l’Education nationale dispose effectivement d’une enveloppe de plus de 2 315 milliards d’ariary, tandis que la Santé publique reçoit environ 856 milliards. Ces montants, élevés en valeur absolue, doivent toutefois être relativisés. Leur évolution réelle par rapport aux besoins nationaux reste insuffisante au regard de la dégradation des infrastructures scolaires et sanitaires. Une lecture détaillée du document budgétaire révèle par ailleurs que la majorité des augmentations concerne les dépenses de fonctionnement : salaires, primes et charges administratives absorbent encore la plus grande part des crédits, au détriment de l’investissement direct dans les services à la population.
Les contradictions les plus saillantes
La concentration des moyens sur l’Exécutif traduit clairement la persistance d’un Etat qui se finance avant tout pour assurer la continuité de ses appareils de pouvoir. A cela s’ajoute un scepticisme croissant face à certaines mesures jugées purement symboliques, comme la taxe de 25 % sur les hauts salaires. Cette mesure, sans réforme structurelle des indemnités, primes et enveloppes de fonctionnement, ne saurait à elle seule corriger les déséquilibres internes du budget. L’exposé des motifs évoque bien des réformes salariales et la revalorisation de certaines caisses, mais la traduction concrète de ces intentions reste encore à démontrer, programme par programme.
Entre rhétorique et réalité chiffrée
Le PLF 2026 contient incontestablement des éléments de langage liés à la refondation et met en avant des priorités sociales sur le papier. Pourtant, à la lecture des montants et de la structure budgétaire inscrite dans les annexes, il témoigne avant tout d’une continuité : les enveloppes de la Présidence et de la Primature demeurent importantes, les lignes de fonctionnement substantielles, et le calendrier d’ajustement repoussé à plus tard. En définitive, la refondation se limite pour l’instant à une rhétorique, tandis que la réalité budgétaire traduit surtout la permanence d’un système qui se renouvelle dans les mots, mais se prolonge dans les chiffres.
R.L.
Changement à la tête du BNGRC. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) connaît un nouveau chapitre dans son leadership. Lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, le Général Gabriel Ramanantsoa a été nommé directeur général de l’institution, succédant au Général Elack Olivier Andriankaja. Ce dernier avait occupé cette fonction de 2009 à 2014, puis de nouveau depuis 2019, marquant plusieurs années de pilotage dans la prévention et la gestion des crises. Avant cette nomination, le Général Ramanantsoa assurait la Direction du patrimoine et de l’administration (DPA) au sein du BNGRC, un poste qui lui a permis de développer une connaissance approfondie des mécanismes internes de l’organisation. Son expérience opérationnelle et administrative devrait constituer un atout pour relever les défis majeurs liés aux catastrophes naturelles et aux urgences humanitaires sur le territoire malgache. Sa prise de fonction intervient dans un contexte où la résilience, face aux aléas climatiques, demeure une priorité nationale.
Le Japon confirme son engagement pour l’extension du port de Toamasina. Hier, au ministère des Affaires étrangères, Christine Razanamahasoa a reçu l’ambassadeur du Japon à Madagascar, Abe Koji. Au cours de cette rencontre, la cheffe de la diplomatie malagasy a exprimé la gratitude du Gouvernement pour le soutien constant de Tokyo dans des projets structurants, saluant la solidité de l’amitié et de la coopération entre les deux nations. Les discussions ont mis l’accent sur le renforcement du partenariat bilatéral, fondé sur la solidarité, le respect mutuel et la recherche d’un développement partagé. Le diplomate japonais a réaffirmé la volonté de son pays de mener à terme l’extension du port de Toamasina, un chantier stratégique pour l’économie nationale et le commerce régional. Ce projet, l’un des plus importants en matière d’infrastructures maritimes à Madagascar, illustre la convergence des ambitions malagasy et japonaises en faveur d’une croissance durable et d’une ouverture accrue sur le monde.
Le calendrier de fin d’année universitaire sera flexible. Fiadanana a accueilli, le 6 novembre 2025, la toute première session du Conseil des présidents d’université (CPU), présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Ndaohialy Manda-Vy Ravonimanantsoa. Cette instance, désormais clé dans la gouvernance universitaire, a examiné l’organisation générale du secteur. Le calendrier de fin d’année universitaire demeure flexible, s’adaptant à la situation de chaque établissement. En revanche, la date du 17 novembre a été confirmée pour l’évaluation des examens du baccalauréat 2025. Dans un souci d’améliorer durablement la qualité de l’enseignement, le ministère a annoncé un vaste programme d’équipement des universités : installation prochaine de panneaux solaires, réalisation de forages, et dotation en ordinateurs et imprimantes. Ce projet est financé par le Fonds commun de l’éducation (FCE), en partenariat avec l’AFD, l’Union européenne et l’UNICEF.
Incendie du Rova de Manjakamiadana, une commémoration passée sous silence. La mémoire collective semble hésiter entre recueillement silencieux et oubli progressif. Le 6 novembre 1995, les flammes engloutissaient le Palais de Manjakamiadana, joyau architectural et haut symbole de l’histoire malgache. Trente ans plus tard, la date est passée presque inaperçue hier. Ni cérémonie officielle, ni événement public : seuls quelques messages discrets publiés sur les réseaux sociaux ont rappelé la tragédie qui avait bouleversé la nation. Coïncidence ou choix délibéré, le site du Rova d’Antananarivo, tout comme celui d’Ambohimanga, était fermé au public du 5 au 7 novembre pour “inventaire des objets de collection exposés”. Une décision qui a renforcé le caractère feutré, presque effacé, de cette commémoration. Pourtant, le Rova de Manjakamiadana, reconstruit et restauré au fil des années, est aujourd’hui accessible à tous. Sa silhouette fièrement dressée sur la colline d’Analamanga témoigne d’une renaissance patrimoniale. Mais en ce triste anniversaire, aucun geste fort n’est venu souligner sa valeur symbolique, ni l’ampleur de la perte vécue en 1995.
L’inflation annuelle à Madagascar a connu un ralentissement sensible, passant de 9,5 % en janvier à 7,5 % en septembre 2025, selon le rapport le plus récent de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM). Cette baisse marque une accalmie après plusieurs trimestres de hausse des prix, bien que les produits de base continuent de peser lourdement sur le panier de consommation des ménages. D’après la BFM, l’Indice des prix à la consommation (IPC) global a progressé de 7,5 % entre septembre 2024 et septembre 2025. Le riz, aliment principal pour la majorité des foyers, a vu son prix bondir de 11,9 %, contribuant à 29 % de la hausse totale des prix. L’énergie, de son côté, a augmenté de 5,4 %, représentant 4,6 % de l’inflation globale. Enfin, le panier dit « sous-jacent » regroupant les autres produits et services hors riz et énergie, a augmenté de 6,6 %, soit plus des deux tiers de la hausse totale. Ces chiffres traduisent une désinflation réelle mais encore fragile, avec une inflation davantage portée par la dynamique interne des prix que par les chocs extérieurs. Pour les économistes, ce reflux de l’inflation reste encourageant mais insuffisant pour parler de reprise du pouvoir d’achat. « Le ralentissement de l’inflation est un bon signal, mais la pression sur les ménages demeure forte, surtout pour les produits alimentaires essentiels », explique un membre du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM).
Stabilisation
Selon toujours notre économiste, la baisse observée s’explique avant tout par la stabilisation des prix de l’énergie et du transport, mais pas par une véritable détente sur les produits de première nécessité. « Tant que la production agricole restera vulnérable et que la dépendance aux importations perdurera, le pays restera exposé aux chocs extérieurs », ajoute-t-il. Dans les foyers, cette évolution positive reste difficilement perceptible. Le riz, principal aliment du quotidien, continue d’augmenter malgré les efforts d’importation et les campagnes de stabilisation des prix. A cela s’ajoute le coût élevé d’autres produits de base tels que l’huile, le sucre ou le savon. « Même si on nous dit que les prix se calment, je ne vois pas la différence. Le kapoaka de riz coûte toujours plus cher, et il faut souvent choisir entre manger à sa faim et payer les factures », témoigne une mère de trois enfants résidant à Tanjombato. Cette situation reflète l’écart entre les indicateurs économiques et la réalité du quotidien. La Banque centrale maintient une politique monétaire prudente, conservant son taux directeur à 12 % pour contenir les pressions inflationnistes. Mais cette approche agit à moyen terme et ne se traduit pas encore par une amélioration concrète du niveau de vie. Les analystes estiment qu’une relance de la production locale, notamment agricole, et une meilleure gestion des importations sont nécessaires pour assurer une baisse durable des prix. En attendant, la désinflation reste une tendance statistique, encore loin d’un véritable soulagement pour la majorité des ménages.
Il croyait sans doute avoir bien calculé son coup. Mais c’était sans compter sur la vigilance d’un agent de la circulation. Mercredi dernier, vers 8 heures du matin, un individu a tenté de dérober la recette du jour d’un opérateur de cash-point à Ankazomanga.
Posté à quelques mètres du kiosque, le malfaiteur observait discrètement sa future victime qui, à ce moment-là, comptait des liasses de billets. Sans hésiter, il s’est alors précipité sur lui, lui arrachant l’argent des mains ainsi que son téléphone portable, avant de s’enfuir à toute allure.
Sa fuite n’aura toutefois duré que quelques secondes. Un policier en faction non loin des lieux a assisté à toute la scène. Il s’est immédiatement lancé à la poursuite du fugitif et l’a intercepté avant qu’il ne puisse disparaître.
Le suspect a été conduit manu militari au Poste de police d’Antaniavo. Lors de sa confrontation avec la victime, cette dernière l’a formellement reconnu. L’argent volé a été récupéré.
Franck R.
Une bataille de gagnée tant pour les enseignants que pour les élèves des établissements publics. La reprise des cours sera finalement effective à partir du lundi 10 novembre prochain, selon les informations recueillies auprès du ministère de l’Education nationale (MEN). Le protocole d’accord relatif aux revendications des enseignants vient d’être signé hier après-midi à Anosy. Les représentants de divers syndicats, dont le VMM et le MMI, ainsi que ceux de l’Ecole normale supérieure (ENS) et des enseignants non fonctionnaires (ENF) ou salariés FRAM ont signé ledit document avec la ministre de l’Education nationale, Elys Karena Hanitriniaina. « Cette signature constitue un grand pas vers la résolution des problèmes des enseignants, lesquels se sont enchaînés pendant plusieurs années. Nous avons aussi tenu compte de l’intérêt des élèves, lesquels ont exprimé leur soif de retour en classe. Ils peuvent s’en réjouir puisque trouver une entente n’était pas facile», s’exprime la ministre de tutelle.
Un ouf de soulagement des parents
Outre les enseignants qui ont revendiqué leurs droits et les lycéens qui les ont soutenus à travers leur manifestation, les parents d’élèves ont également suivi de près la tension au sein de l’éducation nationale. « Je suis soulagée que les deux parties ont pu trouver une issue, surtout pour le bien des élèves. Au moins, il n’y aura pas d’année blanche, comme nous l’avons crainte. Maintenant, il faut se focaliser sur le programme scolaire et le rattrapage des 5 semaines de cours suspendus », nous confie Haingo R., mère d’une collégienne et d’un lycéen, tous inscrits dans des établissements publics de la Capitale. « Nous acceptons d’enseigner, non seulement pour nous assurer du droit fondamental des élèves, mais aussi pour honorer notre engagement de retourner en classe une fois le protocole d’accord signé. Toutefois, nous attendons l’évolution de la situation, notamment la mise en œuvre de nos revendications », précise un leader au sein du syndicat MMI.
Le protocole d’accord tient compte, notons-le, du recrutement des sortants de l’ENS, ceux des CFPRP ainsi que les enseignants non fonctionnaires. L’intégration systématique des enseignants ayant effectué 6 années de service ainsi que la révision à la hausse de l’indemnité de craie et celle de logements y sont aussi inclus.
P.R.
Noël approche à grands pas. A sept semaines avant la célébration de la fête de la nativité, la Capitale est déjà au cœur de la fête. L’esprit de Noël envahit déjà les magasins et centres commerciaux d’Antananarivo. Les étalages se couvrent de guirlandes, de jouets et d’articles lumineux, tandis que d’autres produits ont disparu pour céder la place aux accessoires de Noël. Dans la Capitale comme dans les autres Provinces, les grossistes et détaillants s’activent déjà pour répondre à une demande croissante.
De l’autre côté, les parents profitent encore des prix abordables et du large choix avant la flambée habituelle de décembre. « On préfère acheter les décorations en avance. Plus la fête approche, plus les prix augmentent et le choix diminue », confie une mère de famille. Comme chaque année, de nouvelles tendances ou modèles de jouets et d’accessoires de décoration sont présentés aux consommateurs. Les robots transformers, voitures télécommandées et jeux de construction séduisent les garçons, tandis que les coffrets « dinette », poupées Barbie et jouets de coiffeuse ou de médecin font le bonheur des petites filles. Les guirlandes LED, sapins de table ainsi que les sapins suspendus trouvent beaucoup d’acheteurs.
Les prix affichent une hausse moyenne de 5 à 20 %, autant pour les jouets que les objets de décoration, selon une responsable commerciale d’un magasin sisà Soarano. Cette inflation est causée par plusieurs facteurs.
Pour les ménages malagasy, les accessoires de décoration sont devenus inséparables avec la fête de Noël. Bientôt, plusieurs magasins se concentreront seulement sur la vente des articles de décoration pour cette célébration. « L’an dernier, nos marchandises se sont épuisées plus tôt que prévu. Nous avons vendu tout le stock restant sans pouvoir répondre à tous les besoins », se souvient un détaillant.
En ce qui concerne les sapins traditionnels « fait main », beaucoup d’artisans sont encore dans l’embarras. D'année en année, la vente de ces produits ne cesse de diminuer, tandis que le prix des matières premières augmente. Seules les églises, les écoles ou associations sont leurs principaux clients. Actuellement, beaucoup de gens ont tendance à s’intéresser aux articles importés.
Anatra R.
Nate Tex
Nate Tex, la voix de velours qui envoûte les mélomanes depuis près d’une décennie, s’apprête à enflammer la scène du Vieux Carré à Behoririka ce vendredi. Connu pour ses ballades romantiques et son charisme naturel, ce talentueux artiste s’est rapidement imposé comme une figure incontournable de la scène musicale malagasy. Sa personnalité dynamique, mêlant créativité et authenticité, lui a permis de conquérir un large public, allant des mélomanes aux amateurs de spectacles vivants. Ce soir, à 20h 30, le Piment Café accueillera un concert exceptionnel durant lequel Nate Tex promet une soirée riche en émotions, entre performances sincères et surprises. Une occasion unique pour ses fans de vivre un moment musical inoubliable, incarnant la promesse d’un avenir prometteur pour cet artiste en pleine ascension.
Jeddy
Une nouvelle étoile montante de la scène musicale malagasy s’apprête à faire son grand retour sur la scène d’Isoraka, après une courte pause. Ce soir, Jeddy, venu en solo, promet de faire vibrer le bar tropical Chez Papa Isoraka, en offrant à ses fans une occasion unique de le voir performer en « live ». Connu pour ses tubes entraînants, il s’apprête à enflammer un public principalement jeune, impatient de retrouver sa performance scénique. Sur les réseaux sociaux, l’enthousiasme est palpable, témoignant de l’attente fébrile de ses admirateurs. Son absence prolongée a suscité une impatience grandissante, transformant cette soirée en une véritable célébration. Déterminé à recevoir l’amour de ses fans, Jeddy s’apprête à enflammer la salle, tout en laissant une empreinte indélébile dans le cœur des spectateurs. Le show débutera à 22h.
Samedi 8 novembre
Rija Ramanantoanina
Ce samedi après-midi, la villa Infinity, située au By Pass, près d’Ambohimangakely, accueillera Rija Ramanantoanina, l’un des crooners les plus emblématiques de Madagascar, pour une soirée inoubliable. Après plus de trente ans carrière musicale, l’artiste continue d’émouvoir le cœur du public avec ses morceaux légendaires comme « Hay ve ka nisy », « Fitiavana mamiratra » et « Fiainana kely », des chansons qui ont traversé plusieurs générations. Avec son authenticité sincère, sa passion contagieuse et sa générosité sur scène, Rija tisse une connexion profonde avec les spectateurs, qu’il considère comme une grande famille musicale. Ses interprétations, empreintes de tendresse et d’intensité, transporte le public dans un voyage émouvant où amour, vie et musique se conjuguent en harmonie. Un rendez-vous à ne pas manquer pour ceux qui souhaitent vivre un moment d’évasion et de partage authentique.
Sylange Kilalaky
Ce samedi soir à 20h 30, le No Comment Bar à Isoraka accueillera cette artiste féminine, figure emblématique de la scène musicale malagasy. Pionnière en matière d’interprétation du genre musical « Kilalaky » dans son terroir, elle s’est imposée dans les années 2010 avec des titres emblématiques comme « Somanay », ayant marqué le patrimoine musical national. Après une période d’absence, Kilalaky a fait un retour remarqué en 2023, déterminée à rétablir sa place et à enrichir la scène locale. Son parcours témoigne d’une passion indéfectible pour la musique et d’un engagement à préserver et faire évoluer notre richesse culturelle. Son spectacle promet d’être un moment fort, mêlant authenticité et modernité. Ce sera une nouvelle occasion d’admirer cette chanteuse qui continue d’inspirer toute une génération.
Fara Gloum
En ce deuxième samedi du mois, la scène musicale s’illuminera avec la performance scénique de Fara Gloum, une talentueuse chanteuse et guitariste. Cette fois-ci, elle sera attendue au Shaker Bar situé à Andravoahangy-Ambony. Elle y partagera la scène avec la chanteuse Koloina lors d’un cabaret exceptionnel. Dotée d’une maîtrise remarquable de la guitare et d’une voix singulière, Fara Gloum s’est imposée comme une figure incontournable de la musique à Madagascar. Son parcours témoigne d’une détermination sans faille, forgeant son identité artistique avec authenticité et passion. Aujourd’hui, elle incarne une artiste à part entière, prête à continuer d’écrire son histoire musicale, portée par un talent sincère et une créativité débordante. Une soirée à ne pas manquer pour les adeptes de musique vivante et authentique. Le rendez-vous est fixé à 19h.
Dimanche 9 novembre
Jeneraly
Un show aura lieu ce dimanche à partir de 19h, en mémoire de l’illustre Ramiandrisoa Julien Gabriel, plus connu sous le nom de Gabhy, disparu mais toujours présent dans le cœur des mélomanes. Ainsi, le groupe Jeneraly organise une soirée exceptionnelle qui se déroulera à la salle du Makay, située à Analamahitsy, afin de célébrer l’héritage musical de cet artiste emblématique. A travers des interprétations de ses titres phares tels que « Ilay Vehivaviko », « Ny Toaka » et « Dadabe », cette soirée promet de raviver une mémoire collective, tout en insufflant une nouvelle vie à ses œuvres intemporelles. Sur scène, Andy et ses compagnons offriront un vibrant hommage, en créant un pont entre plusieurs générations et en soulignant l’impact durable de Gabhy dans le paysage musical malagasy.
Si.R