En recrudescence. Les affaires de conflits au travail à Madagascar ont augmenté depuis la pandémie de Covid-19. La preuve, chacun des 7 juges du travail se charge en moyenne de 50 dossiers y afférents, à en croire Nina Raharinarivonirina, présidente du Tribunal du travail. Ce tribunal d’exception traite chaque mois environ une cinquantaine d’affaires de conflit au travail, selon les informations recueillies. Le chômage technique, les impacts des coupures intempestives de l’électricité, le non-respect des droits des travailleurs ou encore les différends collectifs constituent les principaux cas traités au Tribunal du travail. Dans la majorité des cas, les sociétés ne disposent pas de comité d’entreprise, lequel devrait traiter en interne les conflits. Par conséquent, les employés portent plainte et confient les affaires auprès du Tribunal. « Le traitement des conflits au travail prend plus de temps que les autres affaires. De nombreuses analyses sont à faire, à l’exemple du calcul tenant compte du salaire, des jours de congé, etc. Aussi, les lois en vigueur ainsi que les normes internationales du travail (NIT) sont à considérer dans les affaires », ajoute notre interlocutrice. D’ailleurs, les juges du travail, garants de l'application des lois et des conventions internationales, jouent un rôle essentiel dans la protection des droits des travailleurs.
Les juges en formation
Issus des Tribunaux de première instance, des Cours d’appel et de la Cour suprême. 40 juges participent depuis hier et pendant 3 jours à l’atelier de formation sur les NIT. Fruit de la collaboration entre l’Organisation internationale du travail (OIT) et le ministère de la Justice, l’atelier est assuré par des formateurs venant de Turin, en Italie. Madagascar, membre de l'OIT, a ratifié plusieurs conventions internationales du travail pour protéger les droits des travailleurs et promouvoir un travail décent. Cependant, des défis persistants, tels que la faiblesse des capacités institutionnelles, la corruption, la méconnaissance des droits des travailleurs et la pression économique, restent à relever pour assurer une mise en œuvre effective de ces normes. Cet atelier vise à améliorer la compréhension des juges du travail des NIT et à renforcer leurs capacités d'interprétation et d'application, en particulier en ce qui concerne le nouveau Code du travail de Madagascar. « Les normes internationales du travail viennent en renfort aux lois en vigueur dans le pays. L’objectif étant d’arriver à ce que nos lois deviennent à caractère international », avance Hanitriniaina Belalahy, secrétaire général du ministère de la Justice.
Dans le cadre de l’ouverture de la formation, hier à la Cour suprême Anosy, des matériels informatiques ont été remis au Tribunal du travail pour améliorer l'efficacité et la qualité des services. « Nous espérons que ces outils contribueront à créer un environnement de travail plus efficace et plus moderne, au bénéfice de tous les citoyens de Madagascar », a souligné Frederick Muia, directeur du Bureau de pays de l'OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles. Notons que cet évènement marque une étape importante dans les efforts conjoints pour promouvoir la justice sociale et les droits humains dans le monde du travail.
P.R.
Le Taekwondo, bien qu'étant une discipline olympique, ne bénéficie pas de la reconnaissance du Comité olympique malagasy (COM).
La Fédération malagasy de taekwondo (FMTKD) n’a pas été invitée au séminaire sur la médecine sportive et le dopage, organisé depuis hier à l’hôtel Tometal, à Mahamasina, pour les pays de la Zone 7. Presque toutes les autres disciplines sportives ont reçu une invitation, à l’exception du Taekwondo WT. Selon le COM, « cette absence d’invitation est due au fait que la Fédération de Taekwondo n’a pas encore obtenu l’approbation officielle de la part de l’organisation.»
De son côté, un responsable de la FMTKD a précisé que tous les documents requis ont bien été envoyés au Comité olympique. De plus, « Le COM a indiqué qu’une réunion spécifique concernant la discipline du Taekwondo serait organisée prochainement », a tenu à dire la source au sein de la Fédération.
Il est important de noter que c’est sous cette nouvelle gestion que le Taekwondo malagasy WT se voit refuser l’approbation du COM, alors qu’auparavant, sous la direction de l’ancien président de la Fédération, cette discipline en bénéficiait régulièrement. Ce dernier, actuellement absent du territoire national, a porté plainte à l’instance internationale. Ce qui empêche la Fédération actuelle d’envoyer des athlètes en compétition à l’étranger.
Par ailleurs, 25 participants malagasy participent à cette formation, accompagnés de représentants venus de l’île Maurice, des Seychelles, de Mayotte et des Comores. Le séminaire va se clôturer ce vendredi 13 décembre.
Rappelons que la première édition de ce séminaire avait eu lieu en 2018.
E.F.
Dans un élan prometteur pour la scène artistique malagasy, Rwikordz Production vient d'annoncer son intégration dans la grande famille de Yas, une entreprise de télécommunications reconnue pour son soutien indéfectible dans le domaine culturel de Madagascar. Cette collaboration s'inscrit dans une dynamique visant à promouvoir et accompagner les artistes locaux, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de développement et de visibilité. Parmi les figures emblématiques soutenues par Yas, Tence Mena se distingue comme une étoile montante de la scène musicale malagasy.
Cette alliance ne se limite pas à la production musicale, mais englobe également un accompagnement approfondi, axé sur la formation des artistes, la valorisation de leur potentiel et l'initiation aux valeurs fondamentales de la culture et de l’art. Rwikordz Production souhaite ainsi mettre en lumière le rôle transformateur de l’art, qui va au-delà du simple divertissement pour contribuer au développement personnel et au renforcement de l’identité culturelle. En s'engageant à soutenir des talents issus des différentes régions de Madagascar, Rwikordz Production participe activement à une décentralisation culturelle, favorisant la découverte d’un Madagascar artistique authentique et diversifié. Cette démarche offre également aux jeunes artistes l'opportunité de s’épanouir sur la scène nationale et internationale.
Depuis sa création il y a quatre ans, la maison de production Rwikordz s'est affirmée comme une actrice incontournable dans le paysage artistique malagasy. Avec une trentaine de talents évoluant sous son aile, elle agit comme une véritable institution artistique. Parmi ces artistes en pleine ascension, on retrouve Mopcaan, Jacquis Randria et Patrich, qui explorent des genres variés allant du folk au RnB, ainsi que Jeddy VM, Misther Gang et Mpameno, qui se spécialisent dans le « salegy ». Pharaon, maître du ragga dance soul, Jam Jued et Jhaless, évoluant dans l’afropop, complètent cette constellation de talents. Maman’i Tsôlolo, quant à elle, se considère comme la gardienne du patrimoine musical sakalava.
Pour Rwikordz Production, l’art est bien plus qu’un simple divertissement. C'est un outil puissant de développement socio-économique et culturel. En soutenant ces jeunes artistes, la maison de production contribue à la valorisation du patrimoine culturel malagasy et à la création d’un écosystème artistique durable. Grâce à ses initiatives et son partenariat avec l’entreprise de télécommunications Yas, Rwikordz Production s'affirme comme une plateforme clé pour propulser les artistes malagasy vers de nouveaux horizons, enrichissant ainsi le paysage culturel national.
Si.R
Un modèle de collaboration durable. La gestion des déchets du siège de BNI Madagascar à Analakely est désormais confiée à la Société Tri, Comptage et Valorisation (STCV). La signature de ce partenariat a eu lieu la semaine dernière dans la capitale. Cette collaboration met l’accent sur le recyclage et la valorisation des déchets, notamment du papier, carton et plastique. « Nous sommes fiers de travailler avec BNI, une institution engagée dans des actions concrètes. En plus des impacts environnementaux, nos activités soutiennent des femmes vulnérables, contribuant ainsi à un changement social durable », a affirmé Gaëlle Randriamanana-Pless, fondatrice et directrice de la STCV.
La société prendra en charge la collecte, le traitement et la valorisation des déchets produits par le siège de la banque. Un suivi sera mis en place pour fournir des rapports réguliers. Ceux-ci permettront à la BNI de mesurer ses progrès en matière de réduction de son empreinte écologique. Alexandre Mey, directeur général de BNI Madagascar, a souligné l’importance de cette initiative en déclarant : « Malgré nos efforts pour limiter l’utilisation du papier, nous en produisons encore beaucoup. Ce partenariat nous permet de transformer ces déchets en ressources, en phase avec nos objectifs environnementaux. Cela illustre également notre vision : transformer les défis environnementaux en opportunités d’innovation et de progrès ».
Démarche éco-responsable
Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du programme « BNI Lovainjafy », lancé en 2023 en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ce programme soutient les entreprises à fort impact social et environnemental. Il offre des subventions et des crédits à taux zéro aux lauréats, comme la STCV. BNI Madagascar multiplie les initiatives pour réduire son impact environnemental. En plus de ce partenariat, la banque a déjà mis en œuvre le recyclage de ses équipements informatiques, la digitalisation de son processus pour limiter l’usage du papier, ainsi que des campagnes de reboisement avec divers partenaires. Cette alliance entre les deux parties reflète une démarche innovante et responsable. Elle prouve qu’une synergie entre institutions et acteurs locaux peut allier performance économique, impact social et respect de l’environnement.
Carinah Mamilalaina
Madagascar a brillé lors des Championnats du monde de pétanque, organisés au Zénith de Dijon, en décrochant à la fois la médaille d'or en tir de précision et la médaille d'argent en triplette. Une performance historique pour la Grande île, qui prouve une fois de plus son talent sur la scène mondiale.
Jean François Daniel Rakotondrainibe, surnommé "Zigle", a remporté son deuxième titre mondial en tir de précision. A seulement 23 ans, le jeune malgache a inscrit son nom en lettres d'or dans l'histoire du sport à Madagascar. Ce samedi 7 décembre 2024, au Zénith de Dijon, il a surclassé le Hongrois Nagy Laszlo avec un score final de 46-32. Une victoire impressionnante qui marque un nouveau chapitre dans sa carrière après son premier titre en 2017, lorsqu'il avait été couronné champion du monde junior en Chine.
Samedi dernier, la fille d'un chef de famille domicilié à Amboditsiry, a posté la nouvelle de la disparition de cet homme sur les réseaux sociaux. Son père a commencé à ne plus donner signe de vie depuis le mardi 3 décembre dernier.
C'était dans circonstances qu'un arnaqueur, qui a profité de cet avis de recherche sur le porté disparu, était entré dans la danse, cherchant ouvertement à arnaquer la famille de celui-ci. « Au téléphone, mon interlocuteur, qui me semble venir d'une ville du sud, m'a parlé d'un ton menaçant, en affirmant qu'il est un voleur d'organes et que la vie de mon papa serait entre ses mains ! Et que nous devons lui payer 50 millions d'ariary si nous voulons le voir encore en vie », explique la fille du présumé porté disparu.
Le bassin de l’océan Indien redevient plus actif. Après une courte pause, un nouveau cyclone est prévu se former dans le sud-ouest de l'Océan indien, selon la Direction générale de la météorologie. La zone suspecte, actuellement située au sud de Diego Garcia, devrait commencer à se développer. Si les prévisions se confirment, ce nouveau système pourrait devenir la 3ème tempête tropicale de la saison d'ici trois jours. Hier, cette zone de convergence inter-tropicale se trouvait à environ 2.000 km à l’Est d’Antsiranana.
Sensibiliser le public sur l’importance de la lutte contre la poliomyélite, la promotion de la vaccination de routine et le rattrapage des enfants « zéro dose » ou n’ayant reçu aucune dose de vaccin et ceux qui sont sous-vaccinés. Après Antananarivo, la Région de Vakinankaratra accueille depuis vendredi dernier et pour 5 jours l’exposition de photos « Humainement possible - vaccination pour tous ». L’exposition se compose d’une trentaine de clichés, mettant en scène les héros et héroïnes de la vaccination qui se battent pour atteindre et vacciner chaque enfant à travers le pays, la détermination des communautés et des acteurs de la santé, le déroulement des campagnes de riposte et les stratégies de vaccination ainsi que les parents engagés, toujours prêts à faire vacciner leurs enfants. Cette exposition de photos rejoint également la campagne mondiale intitulée « Humainement possible » appelant les Gouvernements à prioriser et financer les vaccins durant l’année 2024.
Le rideau de la campagne électorale est tombé. Le jour du scrutin du 11 décembre n’est plus qu’à quelques encablures.
Les 21 jours prévus par la loi pour le besoin de la propagande électorale prennent fin. Pour la CUA, les sept candidats s’évertuèrent de convaincre les électeurs par des supports différents ou bien tentèrent de séduire les naïfs à travers leur manège parfois folklorique. D’autres se contentèrent des messages partagés sur les réseaux sociaux. Ils évitent les contacts directs pour des raisons qui échappent au commun des mortels. Certains brillaient par leur silence sinon par leur absence sur la place publique. Pratiquement invisibles sur le radar, ces « candidats fantômes » laissent planer le doute sur le sérieux de leur démarche, de la motivation de leurs actes.