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Des mesures exceptionnelles pour garantir l'intégrité de l'examen. Face aux inquiétudes grandissantes concernant la circulation de faux sujets d'examen, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place un dispositif de sécurité drastique pour l'organisation du baccalauréat 2025 à Madagascar. L'objectif est de préserver la crédibilité des épreuves, en s'assurant de leur bon déroulement sur l'ensemble du territoire. La première mesure liée à ce dispositif est la mise en « conclave » de toutes les personnes impliquées dans la préparation des sujets d'examen. Du 23 juin au 31 juillet 2025, ces responsables seront placés dans un lieu sécurisé, en isolement complet, sans aucune possibilité de sortir ou de communiquer avec le monde extérieur. Pour garantir une sécurité maximale, il leur est formellement interdit d'introduire tout objet personnel comme le téléphone portable, livre, clé USB ou autres documents. Dès leur entrée dans le conclave, l'ensemble des sujets d'examen est immédiatement réélaboré pour déjouer toute fuite potentielle.

 

Surveillance technologique et logistique renforcée

Pour compléter cet isolement, une surveillance technologique de pointe est déployée. Les sites du conclave sont équipés de caméras fonctionnant 24 heures sur 24. De plus, la chaîne logistique du transport des épreuves a été renforcée grâce à l'installation de 208 caméras dans les véhicules de transport, un don octroyé par le Fonds commun de l’éducation (FCE). Ce système permet un suivi en temps réel et une traçabilité complète des sujets, depuis leur conception jusqu'à leur distribution dans les centres d'examen.

Au-delà des mesures physiques, l'Etat mène une lutte active contre la désinformation en ligne. En collaboration avec la Brigade de lutte contre la cybercriminalité, une surveillance des réseaux sociaux est effectuée pour traquer les individus propageant de fausses informations ou de faux sujets. « Il ne s’agit que d’anciens sujets dont la date a été simplement modifiée et non de vrais sujets d’examen de l’année en cours, dans le but de tromper les gens », selon les explications. Cette initiative a déjà conduit à l'arrestation de quatre personnes, dont trois ont été placées en détention provisoire. Le ministère rappelle au public qu'un numéro, le 038 12 586 86, est disponible pour signaler tout acte suspect ou toute tentative de corruption liée aux examens.

Nikki Razaf

Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), par le biais de sa direction de l’investigation, a publié en fin de semaine dernière un avis de recherche visant Hachimy Abdelkader. Dans ce document officiel, l’entité d’Ambohibao indique avoir « l’honneur de demander le concours des Forces publiques en vue de rechercher et de procéder à l’arrestation » de cette personne, identifiée comme étant le gérant-propriétaire de l’établissement « Hachimy et Compagnie ».

L’intéressé est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, à savoir infractions de corruption, faux et usage de faux en écriture de commerce, spoliation foncière et détournement de biens publics. Ces faits, s’ils étaient avérés, relèveraient d’une gravité particulière, compte tenu des fonctions politiques précédemment exercées par l’homme, ancien député élu dans la Province de Mahajanga sous le régime de Didier Ratsiraka.

Ce développement judiciaire pourrait faire suite aux révélations qui avaient récemment suscité un vif émoi dans l’opinion publique. Il y a quelques semaines, notre journal rapportait une affaire de grande ampleur autour de l’accaparement de plus de 1 129 hectares de terrains à Nosy Be. Ces propriétés, autrefois dans le giron de l’ancienne société d’Etat SIRAMA, avaient été placées sous hypothèque forcée provisoire au profit de la société Hachimy & Cie SARL. L’ordonnance en question, signée par une magistrate du Tribunal de première instance de Nosy Be, avait déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.

Bien que des procédures judiciaires aient été engagées et que la Cour suprême ait rendu un arrêt définitif sur certains aspects du dossier, les accusations pesant désormais sur l’ancien parlementaire dépassent le simple cadre d’un contentieux foncier. Selon certaines sources, des plaintes auraient été déposées contre lui auprès du Pôle anti-corruption, ce qui aurait conduit à l’ouverture d’une enquête.

Le BIANCO appelle toute personne disposant d’informations sur la localisation de Hachimy Abdelkader à les communiquer aux autorités compétentes. L’affaire est en tout cas désormais entre les mains de la Justice.

La Rédaction

Samedi dernier, l’ambassade de Corée du Sud a organisé pour la première fois un concours de cuisine coréenne en présentiel à Antananarivo. « L’objectif était de faire découvrir la véritable gastronomie de notre pays aux Malagasy, surtout aux jeunes déjà attirés par la culture sud-coréenne à travers la K-pop et les séries télévisées », a déclaré l’ambassadrice, S.E. Madame Park Ji Hyun lors de son discours. D’après elle, plusieurs restaurants coréens existent déjà à Tanà, mais le public n’est pas encore familier aux recettes traditionnelles. De plus, les produits authentiques restent difficiles à trouver sur le marché local. Cette initiative a ainsi été lancée pour faire connaître les saveurs de la Corée et encourager l’importation de certains ingrédients, notamment les sauces fermentées typiques. L’édition s’est concentrée sur trois condiments essentiels : Gochujang (pâte de piment), Doenjang (pâte de soja fermentée), Ganjang (sauce de soja). Ces bases sont incontournables dans la majorité des plats du pays.

 

Tradition

Parmi les 26 participants, huit finalistes ont été sélectionnés. Ils ont revisité des spécialités culinaires coréennes en utilisant des ingrédients locaux. C’est Andriambololona Lucile qui a remporté la première place, grâce à sa créativité, son respect des goûts originaux et sa maîtrise technique, selon les membres du jury. En parallèle avec la compétition, un atelier de démonstration a permis aux visiteurs de s’initier à l’art culinaire coréen. L’ambassade prévoit d’organiser ce type de session une à deux fois par mois afin de sensibiliser encore davantage le public.

L’ambassadrice de Corée du Sud a également annoncé la participation future de son équipe à des salons gastronomiques malagasy, comme la Foire internationale de l’agriculture et le Festival de la gastronomie, prévu en septembre. Pour elle, la table constitue un lien fort entre les peuples. « Dans notre pays, partager un repas, c’est comme faire partie d’une même famille », a-t-elle ajouté. Elle espère que ces initiatives permettront aux Malagasy de mieux connaître la culture sud-coréenne et que les produits de son pays seront bientôt disponibles dans les rayons des supermarchés à Madagascar.

Carinah Mamilalaina

Pari réussi pour cette première édition. Le sport s’impose désormais comme un vecteur d’unité au sein du groupe SODIAT. Le tout nouveau complexe sportif de la Madagascar Security Academy (MSA), situé à Andakana, a été le théâtre du premier tournoi inter-sites du groupe SODIAT, une initiative inédite alliant sport, cohésion et esprit d’entreprise. Pendant trois jours, du vendredi 11 au dimanche 13 juillet, les différentes sociétés du groupe se sont affrontées dans une ambiance festive autour de trois disciplines à savoir le football à six, basket-ball 5x5 et pétanque en triplette.

Placée sous le signe du partage et du dépassement de soi, la compétition a vu la participation de dizaines d’équipes issues des différentes entités du groupe SODIAT,  Borosy Sécurité, Pradon, SMS ( Société mitambatra SODIAT, le rassemblement de quelques sociétés en une équipe), Polyclinique, et Amarante, entre autres. Une édition qui restera marquée par l’excellente performance globale de la société Amarante, grand vainqueur de cette première édition.

Amarante, champion toutes catégories

En basketball, les équipes d’Amarante ont littéralement surclassé leurs adversaires. Chez les dames, elles ont infligé une sévère défaite de  34-8 à l’équipe de SMS (Société Mitambatra SODIAT).en finale du basket. Même domination chez les hommes où Amarante s’est imposée avec autorité contre Polyclinique sur le score sans appel de 56-33.

La discipline de la pétanque, qui comptait pas moins de 60 triplettes en lice, a également souri à Amarante. La triplette composée de Haja, Rolland et Hary (Amarante 2) a décroché le trophée, confirmant l’omniprésence de la société dans tous les classements.

Côté football, si Amarante n’était pas en finale, la compétition n’en fut pas moins intense. Chez les dames, l’équipe Borosy a eu raison de Pradon avec une victoire serrée de 2 à 1. Quant à la finale masculine, elle s’est décidée aux tirs au but après un match nul (2-2) entre Borosy Sécurité et Borosy Sodiat, la première l’emportant finalement.

Les participants redemandent

Au-delà des résultats, ce tournoi a surtout été une occasion de renforcer la cohésion interne. « Cet événement vise à resserrer les liens entre collaborateurs. Nous souhaitons en faire un rendez-vous annuel », a déclaré Laza Rajaonary, responsable des ressources humaines et principal organisateur.

Elias Fanomezantsoa 

 

A Madagascar, beaucoup de grandes entreprises sont encore dirigées par des étrangers. Pourtant, les Malagasy ont du talent et de l’ambition, que ce soit sur place ou dans la diaspora. Alors, pourquoi les Malagasy ne prennent-ils pas plus souvent la tête de leurs propres entreprises ? Ce sujet a été discuté samedi dernier lors de « Samedi Oser parler », une initiative de JPM – Juniors pour Madagascar. L’idée était de comprendre ce qui bloque les jeunes entrepreneurs et pourquoi ils ont du mal à diriger de grandes entreprises. Herizo Randria, entrepreneur et vice-président de l’Ordre des architectes malagasy, explique que créer une entreprise demande beaucoup d’argent au départ. « Beaucoup de jeunes malagasy n’ont pas assez d’argent ni de réserves pour commencer leur business », dit-il. Il ajoute que les banques, les fonds d’investissement et les incubateurs (structures d’aide aux jeunes entreprises) existent, mais pas assez dans tout le pays, surtout en dehors de la Capitale Antananarivo. Du coup, les jeunes entrepreneurs ont du mal à trouver les financements nécessaires. Les étrangers, eux, ont souvent plus de garanties et d’argent pour démarrer.

Un réseau fermé

Nina S, consultante en digital, dit que le réseau est très important à Madagascar, mais que c’est difficile d’y entrer. « Il faut parfois faire des compromis, vendre son âme, pour se faire une place », déclare-t-elle. Ceux qui n’ont pas de contacts ou de soutien doivent souvent chercher ailleurs leurs chances. Cela rend la situation difficile pour les jeunes qui veulent réussir dans leur pays. Ce n’est pas pour blâmer qui que ce soit, mais pour réfléchir ensemble. Madagascar a besoin que ses jeunes, ici ou à l’étranger, prennent la place qu’ils méritent dans l’économie. Pour cela, il faut plus d’aides financières, plus de structures d’accompagnement dans toutes les Régions, et un accès plus facile aux réseaux professionnels. Avec ces soutiens, les jeunes entrepreneurs malagasy pourront mieux réussir. « Aujourd’hui, les jeunes de 18 à 30 ans représentent environ 13 % de la population. Ils sont nombreux à vouloir entreprendre. Il est temps de leur donner les moyens de construire l’avenir économique de Madagascar », a ajouté Herizo Randria

Carinah Mamilalaina

Valorisation des productions rurales. Après la visite du Président de la République, Andry Rajoelina dans le District de Sainte-Marie, la Secrétaire d’État auprès de la Présidence chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a procédé à une opération de distribution d’engrais. Plus de 200 agriculteurs issus des Fokontany de Vohilava et de Mahavelona ont bénéficié de matériels de production composés de 120 outils agricoles, de 2 tonnes de compost organique, et de 500 sachets de semences maraîchères comprenant de légumes, tomates, choux et concombre.

 

Chacun de ces producteurs, exploitant en moyenne une superficie de cinq ares, a également reçu un guide technique pour une meilleure maîtrise des pratiques agricoles durables. Cette initiative vise à renforcer les capacités de production locale et à garantir une alimentation saine et suffisante pour les ménages.

 

 

Une parcelle vitrine

 

Afin de valoriser la culture de riz hybride, une parcelle vitrine - à savoir un terrain choisi pour servir d'exemple ou de modèle de 30 ares - a été mise en place à Loukintsy, une localitésituée au centre ouest de Sainte-Marie. Cette exposition illustre le savoir-faire des producteurs de la Région d’Analanjirofo et les résultats probants du programme « vary safiotra ». Depuis son lancement, ce programme a permis de soutenir plus de 1.200 producteurs, avec la distribution de 101 tonnes de semences et d’engrais pour une superficie de 150 hectares.

 

Autre point fort de cette mission, la visite du site d’Analaranja, à Ambodifotatra, principale ville et chef-lieu de l'île Sainte-Marie, où sera érigé un centre moderne de décorticage de riz. Ce centre viendra structurer l’ensemble de la chaîne de valeur rizicole dans le District, en réduisant les pertes post-récolte et en améliorant la qualité du riz mis sur le marché. Un second site a également été visité à Loukintsy, où sera implantée une unité de transformation des produits agricoles. Ces deux infrastructures stratégiques seront gérées par des coopératives paysannes, avec comme objectifs de créer des emplois locaux et de valoriser durablement la production. Une enveloppe de trois millions d’ariary a été remise aux associations féminines d’Analaranja et de Loukintsy afin de soutenir leurs activités et d’encourager leur engagement dans le développement agricole.

 

Anatra R.

Encore une de ces curieuses prises par les contrôleurs aéroportuaires en matière de lutte contre l'évasion de nos richesses nationales à l'aéroport d'Ivato. Vers 13h samedi dernier, le passager thaïlandais d’un vol d'Ethiopian Airlines, avait été arrêté avec des rubis au moment de l'embarquement. En effet, les pierres précieuses ont été trouvées, non dans ses valises, mais plutôt cachés dans son anus. Les agents de l'ANAF ou Agence nationale anti-fraude y ont alors décelé l'existence de 54 pièces de rubis, pesant au total 59,3 grammes.

D'après les informations, le Thaïlandais en cause aurait envisagé de  transiter les rubis à Bangkok. Dans la salle d'embarquement, il aurait crû que son manège allait se passer inaperçu, du moins chez les contrôleurs aéroportuaires. Pour ces derniers, il a ainsi fallu soumettre le passager suspect à un contrôle par imagerie corporelle, littéralement connu sous le jargon de « body scan ». C'était dans ces circonstances que l'ANAF a décelé la présence d'objets suspects dans le rectum du Thaïlandais. La douane fut informée, laquelle était intervenue sur-le-champ pour arrêter le concerné. Une contre-vérification a confirmé les objets suspects dans ses entrailles. Du coup, la douane et l'ANAF se sont concertés et ont convenu d'envoyer le passager à l'hôpital CENHOSOA de Soavinandriana où ce dernier fut obligé d'expulser les rubis de son corps.

Actuellement, le passager thaïlandais devra répondre de ses actes devant les enquêteurs de la douane avant l'étape décisive de ce dossier. Déjà en mars dernier, un passager indien du vol d'Ethiopian Airlines avait été arrêté avec de la poudre d'or enfermée dans des boulettes également dissimulées dans son rectum.

F.R.

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La une du 12 juillet 2025

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Déficit de confiance

Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux.

La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.

Seulement voilà, les investisseurs se font prier. La directrice générale, Josielle Rafidy, note un constat mitigé de l’arrivée poussive des investisseurs. Elle pointe du doigt le problème de confiance. En fait, investir à Madagasikara, en ce moment précis, n’inspire pas la confiance des investisseurs potentiels. La première responsable de l’EDBM déplore ainsi le déficit de confiance à l’endroit de la Grande île. Un manque de confiance qui impacte directement sur la dynamique des investissements du pays. Une dynamique garante du redressement et de la relance de l’économie nationale.

La confiance dont on parle c’est ce « fil » transparent, fragile et invisible qui relie les détenteurs de capitaux avec le pays. Ce « fil » qui assure le lien en instaurant la confiance mutuelle entre les deux parties. 

La confiance ne se décrète pas sur la table ni au Conseil des ministres, elle est le fruit des efforts structurants et continus. La confiance dont il est question s’obtient à partir du point de croisement de plusieurs facteurs. Au moins quatre acteurs de base entrent en jeu.

D’abord, une politique diplomatique axée sur la mobilisation à l’échelle internationale montrant les atouts économiques de Madagasikara pouvant intéresser les grands investisseurs. Des efforts entrant dans le cadre d’une meilleure information sur les potentialités de la Grande île. Des stratégies ont été déjà établies, il suffit de le mettre en pratique. Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, à travers ses déplacements à l’extérieur, ne manquait pas de mettre en évidence les atouts du pays et invitait les investisseurs à venir. Les représentants diplomatiques malagasy en poste à l’extérieur doivent s’appliquer dedans. En définitif, le pays a intérêt à concentrer les efforts nécessaires pour une communication internationale claire et évidente.

Ensuite, il faut rassurer les investisseurs d’un climat des affaires prometteur dans le pays. Madagasikara doit être capable de rassurer le principe « gagnant – gagnant » aux futurs investisseurs. S’ils sont là, c’est pour fructifier leur argent et faire avancer le pays.

Et enfin, le pays sinon les dirigeants du pays doivent garantir la stabilité politique et sociale. On ne peut pas investir dans un pays en proie à une instabilité récurrente. Un pays devant faire face à des troubles sociaux et politiques cycliques n’intéressent point les investisseurs. Ils n’ont pas confiance pour agir au sein d’une ambiance pareille ni un contexte de ce genre.

Ndrianaivo

 

Modernisation des infrastructures, investissements dans l’énergie, actions sociales et valorisation du tourisme. Le Président de la République multiplie les initiatives pour mettre l’île Sainte-Marie, au devant de la scène. C’est ainsi que le Président Andry Rajoelina, a bouclé hier un séjour de deux jours sur l’île Sainte-Marie. Un deuxième jour qui a été marqué par des inaugurations et des annonces. L’occasion pour le Président d’ériger l’île de Sainte-Marie en véritable vitrine du développement national.

Le point d’orgue de cette visite présidentielle a été l’inauguration de la route nationale secondaire RNS21, un axe stratégique de 89 km entièrement réhabilité. Un chantier d’envergure qui, selon les autorités, constitue la plus longue voirie jamais réalisée pour une seule Commune à Madagascar. Financé par la Banque mondiale (38 km) et l’OPEP Fund for International Development (51 km), le projet relie plusieurs localités clés de l’île dont Ravoraha, Ambodifotatra, Lokintsy et Ambodiatafana, du Sud au Nord, tout en incluant deux boucles touristiques autour du chef-lieu. 

« Si Madagascar est aujourd’hui un pays abîmé et délabré, Sainte-Marie sera l’exemple de la reconstruction et du développement », a déclaré à cette occasion le Président Rajoelina dans son discours. Il a ajouté que l’île, désormais dotée d’une route praticable sur toute sa longueur, pouvait rivaliser avec les Seychelles en matière d’attractivité touristique.

Par amour 

La transformation ne s’arrête pas à la route. Un parc solaire d’une capacité de 1 MW, implanté à Ambodifotatra, a également été mis en service. Ce nouveau dispositif permettra de doubler la production d’électricité de l’île, assurant une autonomie énergétique en journée et mettant fin aux délestages chroniques. « Ce parc solaire est un bien de l’Etat mis à la disposition de la JIRAMA, pour le bénéfice direct de la population », a précisé le Président.

Dans le même esprit de solidarité, le Chef de l’Etat a procédé à une vaste opération de distribution de vivres au profit de 4 000 familles en situation de précarité, sur le terrain de l’école Saint-Joseph. « Ce ne sont pas des gestes symboliques. C’est par amour du peuple que nous agissons concrètement », a-t-il souligné, en réponse aux critiques formulées par l’Opposition.

Par ailleurs d’autres projets structurants sont également dans les cartons, à commencer par la construction d’un port à Antsiraka, dans le District de Soanierana Ivongo, destiné à réduire à une demi-heure  le délai du trajet entre la Grande île et Sainte-Marie. Des réhabilitations de routes vers Mananara, en passant par Soanierana Ivongo et Toamasina sont aussi prévues. Sur le plan local, le Président a promis la création d’entreprises, d’un village artisanal, d’un plateau sportif, d’une Maison des jeunes, et la livraison prochaine de cinq camions-bennes pour renforcer la propreté urbaine. Un marché ‘‘manarapenitra’’ sera également érigé, en concertation avec la Commune.

Enfin, cette visite présidentielle s’est conclue sur une note festive avec l’ouverture officielle du Festival des Baleines. En y assistant pour la troisième fois depuis le début de son mandat, Andry Rajoelina a rappelé son attachement au développement du tourisme, pilier économique de l’île. Le festival, qui célèbre l’arrivée annuelle des cétacés dans les eaux de Nosy Boraha, attire chaque année des centaines de visiteurs, Malgaches et étrangers.

Lalaina A. 

 

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Editorial

  • Touches finales
    Madagasikara s’apprête à accueillir la 45ème édition du Sommet de la SADC 2025. Au stade où l’on est, les préparatifs atteignent les touches finales. Le moment sinon l’étape où aucune erreur n’est permise. Le Trio de la tête, le Triumvirat, de l’organisation veille aux détails. En effet, le département des Affaires étrangères, la locomotive des opérations, assistée conjointement de près par le ministère des Finances et de l’Economie et le département de l’Industrialisation. Tous les trois par le biais de leur ministre respectif supervisent les derniers préparatifs. Le Conseil des ministres de la SADC se tiendra le mardi 12 août prochain qui donne en fait le coup d’envoi effectif de la 45ème édition du Sommet de la SADC. Une assise qui sera suivie de la réunion des Chefs d’Etat. Mais avant tout, il faut s’assurer des touches finales et c’est une étape délicate dont la responsabilité incombe d’abord au pays…

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