Invité hier soir au journal télévisé de la Televiziona Malagasy (TVM), le Président Andry Rajoelina a saisi l’occasion pour aborder plusieurs sujets d’actualité. Parmi ceux-ci, il a fermement réagi à une publication circulant sur les réseaux sociaux, la semaine dernière, classant Madagascar comme le pays le plus pauvre du monde.
Le Président a d’abord remis en question la fiabilité des sources à l’origine de ces affirmations. Selon lui, les données crédibles sur des sujets aussi sensibles doivent provenir d’organismes reconnus comme la Banque mondiale ou le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il a ainsi appelé à la prudence face aux informations relayées en ligne, dénonçant une tendance chez certains compatriotes à se réjouir des difficultés nationales. Tout en réaffirmant la nécessité d’une opposition constructive, il a critiqué une attitude qu’il juge stérile, consistant uniquement à chercher des responsables au lieu de proposer des solutions.
Concernant la pauvreté à Madagascar, le Chef de l’Etat a insisté sur l’importance de briser le cercle vicieux qui perpétue cette situation. Il a mis en avant les chiffres de la Banque mondiale, selon lesquels le taux de croissance annuel de Madagascar a dépassé 4% en 2023, une performance notable par rapport à la moyenne africaine de 3,1%. Il a également souligné que si les réformes structurelles, notamment dans l’agriculture et la transition énergétique, sont mises en œuvre comme prévu, le pays pourrait atteindre un taux de croissance de 8% dans un avenir proche.
26 Juin au Lac Iarivo
Face aux critiques entourant le programme de protection sociale Mifampitsimbina, Andry Rajoelina a défendu cette initiative, affirmant qu’elle s’inscrit dans une continuité d’actions sociales entreprises depuis son arrivée au pouvoir. Ce programme, destiné à soutenir les ménages vulnérables en cette fin d’année, est financé par des fonds nationaux, tandis que le programme Tsimbina, qui bénéficie d’un appui de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars, viendra également en aide aux populations les plus démunies. Le Président a assuré que la distribution des filets sociaux se poursuivra dans les jours à venir à travers tout Madagascar.
Enfin, Andry Rajoelina a évoqué le projet ambitieux de réhabilitation du Lac Iarivo, qui transformera cet espace en un lieu de loisirs moderne. Ce projet comprend des parcours sportifs, des pistes cyclables, des activités nautiques et un jardin botanique, et vise à devenir une référence en matière d’infrastructures urbaines. Le Président a fixé un calendrier serré, annonçant que la première phase des travaux devrait être achevée en six mois pour accueillir les festivités de la fête nationale du 26 juin.
La Rédaction
La perturbation cyclonique, considérée comme le système n° 4, s'est intensifiée en devenant une dépression tropicale. Celle-ci pourrait représenter une menace potentielle pour le nord du pays. Selon le bulletin météorologique de Météo Madagascar, le centre de cette perturbation cyclonique est positionné à environ 1.519 km à l’Est d’Antsiranana I, hier à 15 heures locales. Désormais au stade de dépression tropicale, ce système apporte un vent moyen estimé à 55 km/h avec des rafales de 75 km/h près de son centre. Durant les 12 dernières heures, il se déplace vers l’ouest à une vitesse de 22 km/h.
Les conditions environnementales continuent de s’améliorer progressivement, ce qui permet à ce système de se développer et de s’intensifier rapidement. Ainsi, selon les prévisions, il va s’intensifier en devenant une tempête tropicale dans les prochaines 12 à 24 heures avant de toucher le nord de l’île. Si un tel cas se présente, ce système sera baptisé au nom de Chido. A l’heure actuelle, aucune alerte cyclonique n’a toutefois été émise à Madagascar.
Néanmoins, les habitants des Régions DIANA, SAVA et Ambatosoa sont priés de suivre régulièrement le bulletin météorologique qui souligne l’évolution de ce météore. Vers la fin de cette semaine, la future tempête tropicale Chido pourrait présenter une menace potentielle pour le nord du pays. Dans ce cas, une dégradation du temps y sera attendue, accompagnée de vents forts et d'une mer très agitée.
Pour cette saison cyclonique, il a été annoncé que les températures moyennes demeurent proches voire au-dessus des valeurs normales saisonnières dans l'océan Indien. C’est le cas notamment dans le grand Sud. Par ailleurs, il y aura davantage de précipitations dans le grand Sud de Madagascar, cela étant en lien avec les activités orageuses marquées dans cette Région durant cette semaine. A contrario, les conditions météorologiques sont plus sèches sur une bande allant du Nord-ouest au Sud-est de l’île. Un temps sec sera notamment bien marqué sur les hauts plateaux.
Anatra R.
En recrudescence. Les affaires de conflits au travail à Madagascar ont augmenté depuis la pandémie de Covid-19. La preuve, chacun des 7 juges du travail se charge en moyenne de 50 dossiers y afférents, à en croire Nina Raharinarivonirina, présidente du Tribunal du travail. Ce tribunal d’exception traite chaque mois environ une cinquantaine d’affaires de conflit au travail, selon les informations recueillies. Le chômage technique, les impacts des coupures intempestives de l’électricité, le non-respect des droits des travailleurs ou encore les différends collectifs constituent les principaux cas traités au Tribunal du travail. Dans la majorité des cas, les sociétés ne disposent pas de comité d’entreprise, lequel devrait traiter en interne les conflits. Par conséquent, les employés portent plainte et confient les affaires auprès du Tribunal. « Le traitement des conflits au travail prend plus de temps que les autres affaires. De nombreuses analyses sont à faire, à l’exemple du calcul tenant compte du salaire, des jours de congé, etc. Aussi, les lois en vigueur ainsi que les normes internationales du travail (NIT) sont à considérer dans les affaires », ajoute notre interlocutrice. D’ailleurs, les juges du travail, garants de l'application des lois et des conventions internationales, jouent un rôle essentiel dans la protection des droits des travailleurs.
Les juges en formation
Issus des Tribunaux de première instance, des Cours d’appel et de la Cour suprême. 40 juges participent depuis hier et pendant 3 jours à l’atelier de formation sur les NIT. Fruit de la collaboration entre l’Organisation internationale du travail (OIT) et le ministère de la Justice, l’atelier est assuré par des formateurs venant de Turin, en Italie. Madagascar, membre de l'OIT, a ratifié plusieurs conventions internationales du travail pour protéger les droits des travailleurs et promouvoir un travail décent. Cependant, des défis persistants, tels que la faiblesse des capacités institutionnelles, la corruption, la méconnaissance des droits des travailleurs et la pression économique, restent à relever pour assurer une mise en œuvre effective de ces normes. Cet atelier vise à améliorer la compréhension des juges du travail des NIT et à renforcer leurs capacités d'interprétation et d'application, en particulier en ce qui concerne le nouveau Code du travail de Madagascar. « Les normes internationales du travail viennent en renfort aux lois en vigueur dans le pays. L’objectif étant d’arriver à ce que nos lois deviennent à caractère international », avance Hanitriniaina Belalahy, secrétaire général du ministère de la Justice.
Dans le cadre de l’ouverture de la formation, hier à la Cour suprême Anosy, des matériels informatiques ont été remis au Tribunal du travail pour améliorer l'efficacité et la qualité des services. « Nous espérons que ces outils contribueront à créer un environnement de travail plus efficace et plus moderne, au bénéfice de tous les citoyens de Madagascar », a souligné Frederick Muia, directeur du Bureau de pays de l'OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles. Notons que cet évènement marque une étape importante dans les efforts conjoints pour promouvoir la justice sociale et les droits humains dans le monde du travail.
P.R.
Le Taekwondo, bien qu'étant une discipline olympique, ne bénéficie pas de la reconnaissance du Comité olympique malagasy (COM).
La Fédération malagasy de taekwondo (FMTKD) n’a pas été invitée au séminaire sur la médecine sportive et le dopage, organisé depuis hier à l’hôtel Tometal, à Mahamasina, pour les pays de la Zone 7. Presque toutes les autres disciplines sportives ont reçu une invitation, à l’exception du Taekwondo WT. Selon le COM, « cette absence d’invitation est due au fait que la Fédération de Taekwondo n’a pas encore obtenu l’approbation officielle de la part de l’organisation.»
De son côté, un responsable de la FMTKD a précisé que tous les documents requis ont bien été envoyés au Comité olympique. De plus, « Le COM a indiqué qu’une réunion spécifique concernant la discipline du Taekwondo serait organisée prochainement », a tenu à dire la source au sein de la Fédération.
Il est important de noter que c’est sous cette nouvelle gestion que le Taekwondo malagasy WT se voit refuser l’approbation du COM, alors qu’auparavant, sous la direction de l’ancien président de la Fédération, cette discipline en bénéficiait régulièrement. Ce dernier, actuellement absent du territoire national, a porté plainte à l’instance internationale. Ce qui empêche la Fédération actuelle d’envoyer des athlètes en compétition à l’étranger.
Par ailleurs, 25 participants malagasy participent à cette formation, accompagnés de représentants venus de l’île Maurice, des Seychelles, de Mayotte et des Comores. Le séminaire va se clôturer ce vendredi 13 décembre.
Rappelons que la première édition de ce séminaire avait eu lieu en 2018.
E.F.
Dans un élan prometteur pour la scène artistique malagasy, Rwikordz Production vient d'annoncer son intégration dans la grande famille de Yas, une entreprise de télécommunications reconnue pour son soutien indéfectible dans le domaine culturel de Madagascar. Cette collaboration s'inscrit dans une dynamique visant à promouvoir et accompagner les artistes locaux, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de développement et de visibilité. Parmi les figures emblématiques soutenues par Yas, Tence Mena se distingue comme une étoile montante de la scène musicale malagasy.
Cette alliance ne se limite pas à la production musicale, mais englobe également un accompagnement approfondi, axé sur la formation des artistes, la valorisation de leur potentiel et l'initiation aux valeurs fondamentales de la culture et de l’art. Rwikordz Production souhaite ainsi mettre en lumière le rôle transformateur de l’art, qui va au-delà du simple divertissement pour contribuer au développement personnel et au renforcement de l’identité culturelle. En s'engageant à soutenir des talents issus des différentes régions de Madagascar, Rwikordz Production participe activement à une décentralisation culturelle, favorisant la découverte d’un Madagascar artistique authentique et diversifié. Cette démarche offre également aux jeunes artistes l'opportunité de s’épanouir sur la scène nationale et internationale.
Depuis sa création il y a quatre ans, la maison de production Rwikordz s'est affirmée comme une actrice incontournable dans le paysage artistique malagasy. Avec une trentaine de talents évoluant sous son aile, elle agit comme une véritable institution artistique. Parmi ces artistes en pleine ascension, on retrouve Mopcaan, Jacquis Randria et Patrich, qui explorent des genres variés allant du folk au RnB, ainsi que Jeddy VM, Misther Gang et Mpameno, qui se spécialisent dans le « salegy ». Pharaon, maître du ragga dance soul, Jam Jued et Jhaless, évoluant dans l’afropop, complètent cette constellation de talents. Maman’i Tsôlolo, quant à elle, se considère comme la gardienne du patrimoine musical sakalava.
Pour Rwikordz Production, l’art est bien plus qu’un simple divertissement. C'est un outil puissant de développement socio-économique et culturel. En soutenant ces jeunes artistes, la maison de production contribue à la valorisation du patrimoine culturel malagasy et à la création d’un écosystème artistique durable. Grâce à ses initiatives et son partenariat avec l’entreprise de télécommunications Yas, Rwikordz Production s'affirme comme une plateforme clé pour propulser les artistes malagasy vers de nouveaux horizons, enrichissant ainsi le paysage culturel national.
Si.R
Un modèle de collaboration durable. La gestion des déchets du siège de BNI Madagascar à Analakely est désormais confiée à la Société Tri, Comptage et Valorisation (STCV). La signature de ce partenariat a eu lieu la semaine dernière dans la capitale. Cette collaboration met l’accent sur le recyclage et la valorisation des déchets, notamment du papier, carton et plastique. « Nous sommes fiers de travailler avec BNI, une institution engagée dans des actions concrètes. En plus des impacts environnementaux, nos activités soutiennent des femmes vulnérables, contribuant ainsi à un changement social durable », a affirmé Gaëlle Randriamanana-Pless, fondatrice et directrice de la STCV.
La société prendra en charge la collecte, le traitement et la valorisation des déchets produits par le siège de la banque. Un suivi sera mis en place pour fournir des rapports réguliers. Ceux-ci permettront à la BNI de mesurer ses progrès en matière de réduction de son empreinte écologique. Alexandre Mey, directeur général de BNI Madagascar, a souligné l’importance de cette initiative en déclarant : « Malgré nos efforts pour limiter l’utilisation du papier, nous en produisons encore beaucoup. Ce partenariat nous permet de transformer ces déchets en ressources, en phase avec nos objectifs environnementaux. Cela illustre également notre vision : transformer les défis environnementaux en opportunités d’innovation et de progrès ».
Démarche éco-responsable
Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du programme « BNI Lovainjafy », lancé en 2023 en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ce programme soutient les entreprises à fort impact social et environnemental. Il offre des subventions et des crédits à taux zéro aux lauréats, comme la STCV. BNI Madagascar multiplie les initiatives pour réduire son impact environnemental. En plus de ce partenariat, la banque a déjà mis en œuvre le recyclage de ses équipements informatiques, la digitalisation de son processus pour limiter l’usage du papier, ainsi que des campagnes de reboisement avec divers partenaires. Cette alliance entre les deux parties reflète une démarche innovante et responsable. Elle prouve qu’une synergie entre institutions et acteurs locaux peut allier performance économique, impact social et respect de l’environnement.
Carinah Mamilalaina
Madagascar a brillé lors des Championnats du monde de pétanque, organisés au Zénith de Dijon, en décrochant à la fois la médaille d'or en tir de précision et la médaille d'argent en triplette. Une performance historique pour la Grande île, qui prouve une fois de plus son talent sur la scène mondiale.
Jean François Daniel Rakotondrainibe, surnommé "Zigle", a remporté son deuxième titre mondial en tir de précision. A seulement 23 ans, le jeune malgache a inscrit son nom en lettres d'or dans l'histoire du sport à Madagascar. Ce samedi 7 décembre 2024, au Zénith de Dijon, il a surclassé le Hongrois Nagy Laszlo avec un score final de 46-32. Une victoire impressionnante qui marque un nouveau chapitre dans sa carrière après son premier titre en 2017, lorsqu'il avait été couronné champion du monde junior en Chine.
Samedi dernier, la fille d'un chef de famille domicilié à Amboditsiry, a posté la nouvelle de la disparition de cet homme sur les réseaux sociaux. Son père a commencé à ne plus donner signe de vie depuis le mardi 3 décembre dernier.
C'était dans circonstances qu'un arnaqueur, qui a profité de cet avis de recherche sur le porté disparu, était entré dans la danse, cherchant ouvertement à arnaquer la famille de celui-ci. « Au téléphone, mon interlocuteur, qui me semble venir d'une ville du sud, m'a parlé d'un ton menaçant, en affirmant qu'il est un voleur d'organes et que la vie de mon papa serait entre ses mains ! Et que nous devons lui payer 50 millions d'ariary si nous voulons le voir encore en vie », explique la fille du présumé porté disparu.
Le bassin de l’océan Indien redevient plus actif. Après une courte pause, un nouveau cyclone est prévu se former dans le sud-ouest de l'Océan indien, selon la Direction générale de la météorologie. La zone suspecte, actuellement située au sud de Diego Garcia, devrait commencer à se développer. Si les prévisions se confirment, ce nouveau système pourrait devenir la 3ème tempête tropicale de la saison d'ici trois jours. Hier, cette zone de convergence inter-tropicale se trouvait à environ 2.000 km à l’Est d’Antsiranana.